Scoop Closer : Marine et Jamel, c’est du sérieux

                                                                                                                                                                                                                                                            Tout n’est donc pas perdu puisque grâce au remarquable travail journalistique entrepris par les scrupuleux rédacteurs de Closer dont on ne vantera jamais assez le professionnalisme, nous apprenons ahuris et stupéfaits que l’éminence grise de Marine Le Pen, son gourou, sa muse, son mentor, son directeur de conscience, son confesseur, son partenaire de squash, serait un vague homosexuel aux fréquentations douteuses.

Autrement dit un dégénéré aux mœurs plus que suspectes.

Un infâme inverti n’hésitant pas à embarquer son compagnon dans des week-end de débauche à Vienne quand d’autres s’y rendent pour des bals reichitiques.

Un monde s’effondre.

Bientôt, toujours grâce aux fins limiers de Closer dont il faut à nouveau louer ici le courage et l’abnégation à traquer inlassablement la vérité, nous apprendrons que Jean-Marie a surnommé ses Dobermans Schlomo et Mohamed, qu’il fréquente en loucedé la synagogue de la rue Copernic et se ravitaille à la nuit tombée dans des boucheries hallal.

Tandis que Marine pratiquerait la danse du ventre, carburerait à la Boukha des frères Bokobza, entretiendrait une liaison secrète avec Daniel Cohn-Bendit, vouerait un culte à Jacques Delors et s’éveillerait tous les matins en s’époumonant Allah Akbar.

Closer, il faut le dire, c’est tout de même la quintessence du journalisme d’investigation.

Là où tant d’autres restent le cul vissé sur leurs chaises à recopier des communiqués d’agences de presse, à rédiger des articles formatés, à imiter  son voisin, Closer lui n’hésite pas à envoyer ses journalistes au feu.

Au plus près de l’action.

Au cœur des ténèbres.

Rétrospectivement, on frissonne en songeant aux risques insensés pris par leurs journalistes pour parvenir à attraper Phillipot dans leurs filets.

Ces journées à le traquer sans que rien ne se passe jamais jusqu’à ce voyage improbable dans cette Vienne ravagée où, dans un décor de fin du monde, au péril de sa vie, un photographe à la témérité insensée a pu enfin, entre deux fusillades, parmi une nuit d’obus, au milieu d’un champ de mines, prendre ces clichés qui allaient changer la face du monde.

Courage à la mesure de nerfs de géants dont même Albert Londres en personne n’eût jamais été capable.

Les grands de ce monde peuvent trembler.

Avec Closer ils n’auront jamais la paix.

La vérité finira toujours par jaillir.

Phillipot n’est que le premier à subir leur loi d’airain.

D’autres suivront.

La sextape de Melenchon et de Merkel partouzant gaiement à bord d’un bateau-mouche remontant le Rhin, les amours clandestines entre François Fillon et Cécile Duflot pratiquées dans les caves de Chez Ledoyen, la collection de Pléiade de Ribery, la passion tumultueuse entre Fleur Pellerin et Patrick Modiano sur fond de je te lis moi non plus, les séances d’U.V en slip léopard de Bernard Cazeneuve, les visites régulières de Juppé à l’Opéra Comique , la fréquentation assidue de DSK au Tati de Barbès pour s’acheter des caleçons vietnamiens.

Reste qu’un homosexuel en tête de gondole du Front National provoque tout de même un émoi considérable.

Un renversement de valeurs si radical qu’on ne peut s’empêcher d’avoir une pensée émue pour le brave militant encarté qui de toute éternité pensait ce genre de pratiques réservées à des tribus barbares habitant de l’autre versant de la méditerranée.

Un traumatisme équivalent si d’aventure demain on apprenait à l’U.M.P que l’argent occulte de Bygmalion avait servi à payer les frais de rénovation de l’appartement du grand manitou de la C.G.T.

Ou que le premier secrétaire du PS travaillerait plus de 35 heures par semaine.

                                                                                                                                                                                                                                                                                           Un séisme vous dis-je.

                                                                                                                                                                                                                                                Pour suivre l’actualité de ce blog, c’est par ici : https://www.facebook.com/pages/Un-juif-en-cavale-Laurent-Sagalovitsch/373236056096087?skip_nax_wizard=true    

Un commentaire pour “Scoop Closer : Marine et Jamel, c’est du sérieux”

  1. Vous êtes convaincant. Je m’abonnerais à « Closer » si… « Closer », parangon du journalisme d’investigation, sorte d’hybride mi-Renseignement général, mi-Incorruptibles avides de transparence, « Closer », l’hebdomadaire qui « rapproche » le lecteur des très importantes personnes [TIP], qui les dénude quasiment, et de surcroît – l’on en défaille derechef au souvenir du « séisme » (sic) et des sels réanimateurs aussitôt respirés –, oui, par-dessus le marché, « Closer », l’hebdomadaire qui œuvre aux rapprochements œcuméniques. Que « Marine et Jamel, [ce soit] du sérieux » (sic) saisit ; qu’Angela Merkel-la-discrète et Jean-Luc Mélenchon-le-tonitruant se livrent à des parties fines saisit ; que Père Jean-Marie s’insinue en tapinois dans une synagogue du Marais, acquière nuitamment du caprin hallal, et s’enivre à l’eau-de-vie de figues du regretté Abraham Bokobsa saisit. Tout cet insu, révélé par le grand « Closer », ravit, et redonne espoir dans une humanité si tolérante, si éclairée sur l’essentiel.

    Parmi les ombres ternissant hélas cet idyllique tableau : la brouille possible au sein du couple Debbouze ; le non moins possible heurt diplomatique franco-allemand pour quelques vénielles pratiques libertines ; la publication, par une immonde taupe enfouie au cœur du Front national, des violents propos échangés par le fondateur du parti et de vieux maréchalistes, abasourdis des nouvelles (mauvaises ?) manières de Père Jean-Marie.

    Mais mieux vaut attendre que « Closer » recoupe avec d’autres sources pour avérer, ou démentir, un infernal train de rumeurs naissantes.

    Quant à M. Florian Philippot, au parcours politique ne recueillant pas d’assentiment général – le précoce troc de la gauche républicaine contre le « logiciel » d’un droitisme accentué, fut assez souvent le fait de quinquagénaires, mais assez rarement de jeunes trentenaires, du moins depuis la Libération –, il est profondément abject que « Closer », jusqu’ici économe (selon ses rédacteurs et investigateurs) en révélation des inclinations et/ou usages sexuels des TIP promues par ce journal, se soit laissé aller contre ses habitudes à une transparence qui contrevient très gravement au respect de la vie privée. Donc, ni ne m’abonnerai à « Closer » ni ne l’achèterai au kiosque !

    Et puisse la Justice faire énormément cracher à « Closer », dans le bassinet de M. Philippot, de nombreuses espèces sonnantes et trébuchantes, à titre de dédommagement – au demeurant, bien insuffisant.

    Car, sauf commission d’acte(s) délictueux ou criminel(s), les pratiques amoureuses de quelque politique que ce soit ne doivent pas franchir, par des voies journalistiques (?) tortueuses, le seuil de sa vie privée. Et ce, quoi que l’on pense de la personne ainsi mise à nu !

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