Francois Hollande, futur Premier Ministre du Canada !

 

Au lieu de rentrer bêtement en France se farcir les problèmes d’un pays au bout du rouleau, l’attendant le couteau entre les dents pour le clouer au pilori, François Hollande aurait été mieux inspiré de rester bien au froid au Canada et de piquer le rôle du chef de l’exécutif à Stephen Harper.

Nul doute qu’il aurait accompli des miracles par ici.

Champion hors-pair dans l’art de rassembler les contraires, amoureux du consensus élastique, génie de l’esprit de synthèse, François Hollande eût été tout à son aise dans un pays aussi enclin à la schizophrénie que le Canada.

Il eût su flatter avec la même délicatesse les anglophones et les francophones, ces deux fratries tendrement ennemies continuant à se regarder comme deux ours de faïence, s’ignorant tout en se respectant, chacun défendant son pré-carré avec la même férocité qu’une lionne défend ses lionceaux des dangers alentours.

Afin de ne fâcher personne, de ne pas se compromettre auprès d’une frange ou l’autre de la population, d’œuvrer à ce que le pays continue, malgré ses rivalités internes, à aller de l’avant, il aurait établi son quartier général sur une barge flottante naviguant au gré des humeurs du Fleuve Saint-Laurent, dérivant de l’Ontario au Québec en un perpétuel mouvement de balancier.

Pour réaffirmer son attachement au caractère foncièrement bilingue du Canada, il n’aurait pas hésité à se débarrasser de son prénom à la consonance bien trop Gauloise et l’aurait circoncis d’un simple o afin d’apparaître sous le lustre éclatant d’un Francis Hollande de bien meilleure facture.

Ou inversement de François Netherlands.

Qui aurait épousé en première noce Régine Gagnon, ancienne reine de beauté du village de Bouchette, charmante bourgade située dans La-Vallée-De-La-Gatineau, tout en adoptant comme maîtresse officielle Abigail Clark, originaire de Beaverlodge en Alberta.

Ses discours auraient été baragouinés dans un idiome nouveau, mélangeant allégrement le français et l’anglais, non pas du franglais, mais une langue vernaculaire constituée par la succession effrénée de vocables appartenant aux deux registres linguistiques, formant une bouillabaisse de phrases incompréhensibles, ce qui aurait eu le don de plaire à tout le monde, chacun voulant bien entendre ce qu’il voudrait entendre.

Il se serait converti au régime du délicieux burger au sirop d’érable accompagné de poutine farinée de chair du saumon du Pacifique tout en se rinçant le gosier de bière Molson mélangée à des vins provenant de la province de l’Okanogan.

Comprenant la nécessité de continuer le forage des sables bitumineux afin d’assurer la prospérité et l’indépendance énergétique du pays mais désireux cependant de répondre à la nécessité d’établir le Canada comme tête de pont dans la lutte contre le réchauffement climatique, il eût convaincu les grandes compagnies pétrolifères de reverser la moitié de leurs profits au développement de la pratique des échasses dans les grandes métropoles afin de supplanter l’utilisation des 4×4 tout terrain.

Chantre de la social-démocratie mâtinée de social-libéralisme, il eût trouvé en sa nouvelle patrie l’espace adéquat pour mettre en pratique son pragmatisme économique sans pour autant être qualifié de suppôt du capitalisme.

Grisé par sa popularité, décidé à concurrencer les Etats-Unis dans leur politique interventionniste, il aurait lancé à la surprise générale une guerre éclair sur la France bleue marine, remportant une victoire éclatante sous les acclamations du Peuple de Paris,  tout heureux d’assister au retour de son fils prodigue se trimbalant dans les rues de la capitale à dos de grizzly avant de pénétrer triomphant dans les jardins de l’Élysée.

La boucle eut été bouclée.

La France serait devenue une province du Canada.

Et les Québécois auraient été enfin considérés par les Français de souche comme des maudits canadiens…

                                                                                                                                                                                                                                                                                                    Pour suivre l’actualité de ce blog, c’est par ici : https://www.facebook.com/pages/Un-juif-en-cavale-Laurent-Sagalovitsch/373236056096087?skip_nax_wizard=true

4 commentaires pour “Francois Hollande, futur Premier Ministre du Canada !”

  1. A priori une compagnie est pétrolière, pas pétrolifère…

  2. A postiori,on s’en fout

  3. Quel beau conte, Monseigneur !

    Nous anticipons, ô Suzerain Sagalovitsch, notre très prochaine vassalité de Gaulois mal votant. Cela vous agrée-t-il ? Oh, dites « oui », Seigneur Laurent. Sachez que d’ores et déjà, nous introduisons, avec précaution mais relative hâte, dans nos écoles, nos collèges, nos lycées et nos universités, un mode de prosternation gaulo-franque devant les très bientôt détestés Canadiens ; mais une prosternation qui ne leur donne néanmoins pas l’impression que nos anatomies, fort efflanquées, avouons-le, ne seraient bonnes qu’à jeter dans votre immense et poissonneux Saint-Laurent.

    Tous les projets, que vous présentez dans votre communication ultramarine du cinq de novembre de l’an de grâce deux mille quatorze, sont déclinés, hélas, trois fois hélas, au mode conditionnel – passé première et/ou seconde forme –, à savoir, selon les grammairiens du pays de Jacques Cœur, le mode « de l’irréel du passé »… Or, nous pensons – sans outrecuidance aucune, Seigneur Laurent – que « Francis Netherlands », une fois son national mandat fini en vieille France, s’installera au Canada, pays où les hommes d’humour vrai – et non les ironistes vipérins à la Voltaire – foisonnent tout autant que le pétrole des sables bitumineux, les érables à la feuille et au sirop célèbres de par le monde, ou encore les congères, que nombre de ces Gaulois diminués n’ont jamais pu nommer que des… congénères.

    Acceptez donc, ô Monseigneur Sagalovitsch – dit désormais « le lauré » -, d’apprendre que nous eussions rendu un très brûlant hommage à votre vive et perspicace imagination… si vous ne l’eussiez pas, à la François Hollande, gâtée par un petit détail : le conditionnel passé, première et/ou seconde forme. Il n’en reste pas moins que “François Netherlands” n’hésitera pas une seconde à accepter le poste de Premier ministre du Canada, avec tous les missions que ce bon peuple ultramarin voudra bien lui confier, fût-ce, en premier lieu, la destruction des armées d’une nation d’Europe dont la cécité geignarde la vouerait presque à s’asservir, demain, à l’honnie fourberie bleu marine.

  4. m’enfin!!??
    les caribous n’ont plus internet?
    pas un commentaire nrv, zont pas compris surement 🙂

Laissez un commentaire

« »