Des sauvageons de footballeurs qui avant même d’avoir prouvé leur valeur se permettent de se comporter comme des mères maquerelles confirmées en allant quémander encore plus d’oseille à des présidents pas fichus de leur infliger une bonne paire de baffes en retour de ces sollicitations obscènes.
Une ligue 1 moribonde et moisie où, semaine après semaine, avec la régularité d’un croque-mort, des équipes peureuses et dépressives, arc-boutées sur leurs lignes arrière, rejouent le salaire de la peur et s’effondrent tout d’un bloc quand elles prennent un pion comme si on venait de leur annoncer l’imminence de leurs décès.
Des formations alignées en tour préliminaire de la Ligue Europa, se comportant comme des pucelles à l’heure de passer devant le tribunal du lit conjugal, incapables de se départir d’équipes fantaisistes jouant les seconds couteaux dans des championnats exotiques.
Une équipe nationale totalement atone, hagarde, apeurée, fantomatique, pleutre, passive, ahurie, d’une totale incongruité, occupée à bâtir des châteaux en Espagne à l’heure où d’autres dansent déjà la samba sur le sable de Copacabana.
La France du football sent le purin qui encombre les granges désolées d’exploitations agricoles victimes du syndrome de la vache folle : en totale déshérence et en parfaite adéquation avec cette France de l’ombre qui se rapièce à vue d’œil et s’en va se fiancer avec des culs-terreux se planquant derrière des idées nationales pour masquer leur trouille de vivre dans un monde devenu trop compliqué pour leurs cerveaux rétrécis.
Et au beau milieu de ce pataquès monumental, deux équipes sorties de nulle part, intoxiquées aux pétrodollars et aux pestilences gazières, qui plastronnent sur les pelouses hexagonales en jouant aux vedettes américaines face à des formations constipées qui leur cirent les pompes tout en les remerciant d’exister.
Une France footballistique revenue de ses fantasmes de 98 quand, sur un malentendu, elle a cru pouvoir s’inviter au banquet des grandes nations, danser une furtive valse avec des cavaliers étoilés, avant de se réveiller quelques années plus tard, affligée d’une méchante gueule de bois.
Et réalisant que le train avait filé sans même les attendre, les laissant déguenillés sur le quai de leurs espérances envolées, condamnés à demander au chef de gare de jouer du sifflet pour rattraper le temps perdu.
Ainsi va notre football des terroirs et des campagnes : incapable de se réformer, courant derrière les mirages d’un passé trop prestigieux pour être vraiment réel, trop frigide pour oser se réinventer, assistant à son propre enterrement sans même oser protester.
Revenue à son niveau du début des années soixante-dix lorsque l’équipe nationale fricotait avec le néant, quand nos clubs ne connaissaient de l’Europe que le nom des aéroports où ils n’atterrissaient jamais si ce n’est pour s’offrir une impeccable sortie de piste.
A cette époque, pour redonner un souffle à ce football en perdition, on avait osé quémander l’aide d’un entraîneur roumain au nom pas très latin : Stefan Kovacs.
Pas sûr qu’aujourd’hui, vu notre conception parfois très particulière de l’hospitalité, on ose répéter une telle opération qui sonnerait comme un désaveu pour un pays qui, revenu de tout, s’offrirait bien une cure d’eau de Vichy histoire de retrouver un sens à sa destinée bafouée.
Des équipes de 11 caveaux dirigées par des vampires ?
…..Naaaan ! 😀
“cette France de l’ombre qui se rapièce à vue d’œil et s’en va se fiancer avec des culs-terreux se planquant derrière des idées nationales pour masquer leur trouille de vivre dans un monde devenu trop compliqué pour leurs cerveaux rétrécis”
C’est tout à fait ça la France d’aujourd’hui !
Le foot, les prix littéraires… mais renouvelez-vous un peu, bon sang de bois !
Alors que des OVNIS se baladent au-dessus de votre tête !
http://www.gentside.com/baseball/un-ovni-filme-au-canada-lors-d-039-un-match-de-baseball_art54531.html
Hé : quelqu’un pourrait m’expliquer pourquoi il y a autant de bouses sur la TNT ?
les footballeurs sont surement des “sauvageons” (en tout cas à part le roi dollar, je ne suis pas sûr qu’ils respectent grand chose), mais il est parfois plaisant de les voir tenir tête à leur président, surtout quand il s’agit de messieurs Aulas ou Seydoux, grands manipulateurs devant l’éternel.
Et puis après tout, la valeur (droits télé, maillots) elle vient d’eux. Normal qu’ils en récoltent une bonne part.
Qu’un abonné de Canal ou un client de la boutique du PSG vienne se plaindre du salaire de ces jeunes m’a toujours laissé pantois !
@ Sagalo
Vous le trouvez vraiment compliqué le monde d’aujourd’hui ?
Sérieusement ?
Parce que le monde n’a pas vraiment changé : une minorité ultra-riche qui se gave (et qui gave la bouche de gamins de six ans au passage tout en faisant marcher la truelle et le compas… oups ! mais qu’est-ce que je raconte, moi…), et les autres qui récupèrent les miettes…
Ah le foutebaule, quand j’étais au lycée je suis allez voir PSG – OM au Parc avec des potes, tribune Auteuil, à l’époque Boulogne était rempli de skin, je me suis acheté une écharpe, on a baragouiné des slogans putatifs, on a niqué ces bâtards 1-0, jusque là tout allait bien quand ils se sont mis à arracher les sièges pour tenter de nous les jeter à la figure mais c’était trop loin. Même si le PSG vient de mette sa raclé au gens du sud ouest, ce qui n’est pas sans me laisser de marbre, je préfère définitivement les mots. A part ça j’ai lu quelques “écrivains” qui tentent lamentablement une chronique dans un journal quelconque (comme Bégaudeau sur Le Monde par exemple) mais franchement ça ressemble à tout sauf à de la littérature. Du coup je me dis que Saga écrit bien indépendamment du sujet, continuez comme ça.
Merci mon brave !
Bernard Pivot – Laurent Sagalovitsch même combat?
Il manque au football un nouvel écrivain pour lui donner ses lettres de noblesse. Mais c’est tellement difficile de “s’attacher” à un joueur ou à une équipe nationale de millionaires en short. Je suis naïve et suffisamment fleur bleue pour vouloir voir des joueurs comme Pires qui aimait être sur le terrain et avait le sens du jeu d’équipe. Ahh les années Arsenal…
mais c’est moi le nouvel écrivain ! Ah Bergkamp à Arsenal…
Oups pardon. Je n’ai pas encore lu toutes vos archives…
Vous aimez les verts comme moi j’aime les gunners des années 2000
Vous êtes/serez au football ce que Blondin fut au cyclisme, alors!
Plutôt dans mes derniers romans que je parle de foot. Il y en a quand même un qui s’appelle la métaphysique du hors-jeu !
Ah zut, ce n’est pas celui que j’ai acheté hier: “Loin de quoi ?”
Ce sera le prochain (enfin… si j’aime votre écriture…) 🙂
si,si il y en a aussi dans Loin de quoi ! La méta est la suite. Bonne lecture. Courage!
et pendant ce temps là, Bordeaux prend fessée sur fessée…
Bergkamp, trop fort ce garçon!
je crois qu’il est membre à vie de tout les réseau ferré d’Europe 🙂