J’ai appris hier que j’allais mourir plus tôt que prévu.
C’est que j’ai développé depuis quelques années une addiction des plus affolantes : l’infâme coca zéro, ce succédané de vrai coca saturé de ce maléfique colorant nommé aspartame.
Or, l’aspartame, selon l’honorable confrérie des Diafoirus et autres experts médicaux du monde entier, ce n’est pas bien.
Pas bien du tout.
Ce serait même potentiellement cancérigène.
A long terme.
En même temps ce n’est pas non plus avéré à cent pour cent considérant que son apparition est trop récente pour découvrir avec exactitude les ravages potentiels occasionnés par l’absorption massive de ce perfide édulcorant.
Mais dans le doute, les autorités compétentes, que grâces leurs soient rendues, préfèrent prévenir et alerter la population qu’il se pourrait fort bien, éventuellement, probablement, possiblement que l’aspartame soit susceptible de déclencher dans les temps futurs des cancers irréversibles et donc des morts par millions.
En même temps, revenir au bon vieux coca des familles n’est pas non plus recommandé, l’excès de sucre favorisant l’obésité laquelle provoquerait des cancers du côlon et autres petites réjouissances mortuaires.
Etant donné que je ne bois plus d’alcool, je suis quelque peu embarrassé.
J’ai un cerveau tellement paresseux que sans excitant rapporté de l’extérieur il se rendort de lui-même et s’assoupit sans que je ne m’en aperçoive.
Sans coca zéro, ma puissance intellectuelle avoisine celle de Mireille Mathieu au sommet de sa forme que l’on situe généralement entre midi et quart et midi vingt-trois, heure à laquelle elle s’en va promener son toutou avant de donner à manger à son poisson rouge.
Sans caféine tambourinant dans mes veines, je redeviens un individu des plus banals, une larve mollassonne capable de trouver un certain charme au dernier roman de n’importe quel plumitif en tête des meilleures ventes de la semaine.
Et éprouvant des élans de compassion et d’admiration envers celui qui parvient à se passionner pour les championnats du monde d’athlétisme.
Bref, je sombre dans une connerie si abyssale qu’il me faut l’intervention d’un tiers m’alertant sur la stupidité de mes derniers écrits pour que je prenne la pleine conscience de la médiocrité dans laquelle je barbotte.
Je pourrais certes me passer de coca zéro sauf que je porte un goût des plus modérés au café.
Ce qui représente en soi une chance puisqu’une consommation excessive de cet envoûtant et ténébreux liquide accroît les chances d’un emballement inopiné du muscle cardiaque pouvant se solder par un infarctus retentissant.
Et comme mon chat maîtrise encore mal les balbutiements du massage cardiaque – il arrive à s’appuyer sur ma poitrine mais ne parvient pas encore à enchaîner avec un saut de cabri capable de provoquer un sursaut salvateur – cet infarctus pourrait m’être fatal.
Le thé serait parfait me dit-on comme remède à mon engourdissement cérébral.
Sauf qu’une consommation excessive de ce breuvage occasionne des visites trop fréquentes chez Madame Pipi et que par ailleurs il augmente d’une manière significative le risque du cancer de la prostate, sans qu’on sache vraiment si les deux se retrouvent liés.
Retour à la case départ et à mon coca zéro que j’ingurgite, je l’avoue bien volontiers, par tonneaux entiers.
Au risque de me pourrir les os, de me dissoudre dans un océan de décalcification, de me noyer dans une mer nauséeuse de globules rouges à l’agonie.
J’assume.
C’est que très tôt, malgré les dénégations répétées de mes parents, j’ai su que j’étais mortel.
Depuis je ne vais pas très bien.
Et à chaque fois que l’on me met en garde contre les dangers mortels d’un produit que je consomme avec frénésie, je sens monter en moi des flots d’angoisse que je ne parviens à calmer qu’à coups de psychotropes avalés à la louche.
En espérant que le risque précoce d’Alzheimer avancé par les chercheurs concernant leur consommation exagérée s’avère exact puisqu’en toute logique j’en viendrais à oublier même la possibilité de ma propre mort…
Quand à celui qui achèverait la lecture de ce billet en se demandant où diable cet énergumène va chercher son inspiration, je me contenterais de lui rappeler que durant le temps de la rédaction de cet article, j’ai dû ingurgiter une tripotée de canettes de coca zéro, et ce au risque de raccourcir mon espérance de vie de quelques années.
Ce sont les risques du métier.
@ Sagalo : http://fr.wikipedia.org/wiki/Guarana
(Mince, j’aime bien l’athlé, moi, j’avoue… Enfin, en tout cas, les épreuves combinées.)
L’aspartame, c’est trop sucré pour moi question goût, ça rend tout liquoreux, je trouve…
Si même les écrivains se dopent où va le monde?
Les industriels ont remplacés l’aspartame par d’autres édulcorant sauf dans quelques types de produit comme on peut le constater par soi même sur http://fr.openfoodfacts.org/additif/e951-aspartame
Si le gouvernement socialiste de Monsieur Jean-Marc Ayrault continue sur la voie de la rigueur, nous courons droit vers l’explosion sociale !
depuis les année 80, on dit que ça craint l’aspartame…
L’aspartame n’est pas un colorant mais un édulcorant.
@ rakam : comme je sais que vous aimez les Rage : http://www.youtube.com/watch?v=Lp3kcHchD1Y
C’était bon ça, hein ?
argl!
je ne peux pas voir les vidéos du taf, je regarderai chez oim 🙂
Celui-là aussi : https://www.youtube.com/watch?v=AbGJeXShopk
🙂
une piste pour Francois :
Plus on ferait l’amour, plus on aurait un gros salaire ! C’est la conclusion d’une étude repérée par le Huffington Post et menée par un chercheur de l’Université Anglia Ruskin,
L’étude a scruté le comportement de 8 000 personnes âgées entre 26 et 50 ans.
Les scientifiques sont arrivé à la conclusion suivante : les personnes qui ont 4 relations sexuelles au minimum par semaine gagnent en moyenne 5 % de plus que ceux qui font moins l’amour. Les personnes qui ont une vie sexuelle inexistante gagneraient 3 % de moins « que ceux qui ont des activités intimes même sporadiques »
Par contre, impossible de dire quel élément influence l’autre. Est-ce que les personnes qui font plus l’amour se sentent mieux dans leur peau et réussissent par conséquent mieux leur vie professionnelle ? Ou fort de leur carrière épanouie, les gens qui cartonnent dans leur travail apparaissent-ils plus attractifs ?
« Les gens ont besoin d’aimer et d’être aimés, explique le Dr Drydakis dans le Huff Post. L’absence de ces éléments peut mener à vivre de l’anxiété ou à la dépression, ce qui peut affecter leur vie professionnelle. »
si avec ça on ne relance pas la croissance…
Laurent, en plus, dans le Coca, y’a ce fameux colorant-caramel possiblement cancérigène (aussi) – du moins selon les conclusions de l’état de Californie…
@ Rakam Ze Great : il y a aussi que les petits salaires ayant une vie des plus épuisantes (se lever très tôt, se taper des heures de transport, faire des boulots difficiles, ramer pour finir les mois, ne pas partir en vacances), z’ont peut-être un peu moins le moral, le temps et la pêche pour les galipettes que les gros salaires…
Bon en ce week end du 15 août totalement passionnant j’ai suivi les conseils de Bernard et j’ai donc lu La jument perdue de Simenon qui traînait dans ma bibliothèque, suffisait d’attendre le moment propice. C’est l’enquête d’un vieux cow boy qui croit des trucs depuis fort longtemps par ce qu’il est un peu orgueilleux et qui va se rendre compte qu’il s’est trompé toute sa vie sur le compte de son ami/partenaire, ce n’est pas très noir, à la fin tout devient clair comme de l’eau de roche, l’a bien d’la chance. On peut le résumer par ce paragraphe : “Bon Dieu! Comment lui, Curly John, avait il pu se tromper à ce point? On se croit un homme, puis un vieille homme. On s’imagine volontiers qu’on a tout appris. On s’enfonce bêtement dans l’amertume et on est tout prêt à blasphémer Dieu et la vie par ce que, simplement, on est passé à côté des gens sans les comprendre.” Ça se laisse lire mais on ne peut pas vraiment dire que je sois boulversifié. Me reste à lire du SAS mais j’hésite, je me demande si les livres d’un vieux reac misogyne ne vont pas me faire perdre mon temps? J’espère qu’il y a du cul au moins.
Dans Simenon, tout est bon !
Oui sensei!
Je vous ai déjà dit que j’ai été figurant dans un film ? Tout se passait plutôt bien sur le tournage, sauf que le metteur en scène devenait parfois complètement hystérique pour un oui ou pour un non. J’ai alors demandé à un ami qui était lui aussi figurant pourquoi est-ce que le metteur en scène réagissait comme ça, et il m’a expliqué que le producteur avait eu un petit caprice pour un personnage du film (j’ai oublié quoi exactement), mais que ce petit détail à la con avait gâché le début du film, qui devait pourtant tout mettre en branle… Bref il était un peu dégoûté ! Et aujourd’hui, je me dis que c’est un peu la même chose pour la finance par exemple, je suis sûr qu’il y a des gens bien dans ce milieu, malheureusement pourri par les têtes d’en haut…
Rien à voir : je dois monter une étagère chez moi et pour ça je dois faire un trou dans le mur à la perceuse : c’est quel genre de mèches qu’il faut ? Je demande ça au cas où…
mèches courtes!
Merci pour le conseil ! 🙂
merci à Sergio Leone 🙂
@Belle Sophie, je suis tout a fait d’accord, mon but était surtout de faire coppuler à tout va le ministre des finances et le ministre de l’économie pour gagner 5% de croissance 🙂
J’ai une question qui me turlupine : ça existe, les écrivains tatoués ?
je me suis tatoué un point bleu sur la cuisse en voulant redresser la pointe d’un stylo plume sur le bord de ma table à l’école, j’ai forcè, j’ai rippé et je me suis enfoncé le stylo plume dans la cuisse….j’avoue c’est crétin.partant de là, ça a bien du arriver à un écrivain du temps ou il écrivaient avec des stylo plumes, non?
prochain sujet :
après une courte carrière d’éjaculateur précoce, l’auteur nous raconte sa définitive impuissance
attention la sénilité n’est pas loin.