Il n’est jamais trop tard pour bien faire.
Le centre Simon Wiesenthal a lancé le deuxième volet de son opération “dernière chance” visant à présenter devant la justice les quelques derniers gardiens de camp et anciens membres des groupes de la mort qui continueraient à hanter les villes et les campagnes allemandes.
Ça commence fort à ressembler à de l’acharnement toute cette affaire.
On ne pourrait pas leur foutre la paix à tous ces papys mougeots teutons qui n’ont plus que quelques années voire que quelques semaines à roucouler dans leurs retraites bavaroises ?
On ne pourrait pas leur laisser vivre des jours tranquilles à ces pauvres vieillards dont au final le seul tort a consisté à être enrôlés à leur corps défendant dans l’épouvantable machine de destruction que fut le nazisme ?
Non, précisément, on ne peut pas.
On ne doit pas.
Ne serait-ce que parce que, par principe, les crimes contre l’humanité sont imprescriptibles.
Il ne peut exister de repos pour celui qui dans les camps de concentration veillait au bon déroulement de l’extermination des vermines juives, tziganes et autres homosexuelles.
En conscience, il nous est interdit de nous attendrir sur le sort d’un vieil homme qui, au prétexte qu’il souffrirait d’un cancer de la prostate ou d’une forme avancée de dégénérescence mentale, mériterait qu’on le laisse s’éteindre en paix.
Les vieillards, aussi décharnés et squelettiques fussent-ils, qui se présentaient à la porte des chambres à gaz n’ont eu droit, il me semble, à aucun traitement de faveur.
On ne les a pas épargnés au motif qu’ils présentaient un âge avancé.
Pas plus qu’on a éprouvé le moindre remords a envoyer à la mort des millions d’enfants ou de nouveau-nés.
Les nazis ont rendu le mot de pitié ou de pardon caduc.
On ne peut pas pardonner l’impardonnable.
On ne peut pas.
Il n’y a pas de raison de s’émouvoir de ce qu’on aille traquer, là où il se trouve, maison de retraite ou villa balnéaire, un vieil homme, aussi décati soit-il, aussi malade peut-il être, aussi décharné et fatigué que se présente son corps.
Tous les déportés, tout ceux qui ont fini leurs vies dans des camps d’extermination ou de concentration, exigent de nous que, par-delà leur mort et sans relâche, nous continuions à poursuivre ceux qui ont œuvré à commettre l’innommable.
Il n’est même pas ici question de revanche.
Il n’est question que de justice.
Que de rendre des comptes.
Que de se présenter devant un jury et, à défaut de demander un pardon irrecevable, de tenter d’expliquer pourquoi s’être compromis dans l’abjection la plus échevelée.
Bien sûr, on pourra toujours se demander mais à quoi bon ?
A quoi cela rime-t-il d’aller pourchasser des hommes près de 70 ans après la perpétration leurs forfaits ?
Qu’il y a-t-il à attendre de vieillards incontinents qui n’ont peut-être plus leur tête pour expliquer leurs infâmes agissements ?
A tenter le diable en ce que les coupables d’hier puissent devenir les victimes d’aujourd’hui ?
C’est tout simplement qu’il ne doit jamais exister de repos pour les bourreaux.
Qu’il est de notre devoir à nous autres, juifs ou pas juifs, tziganes ou pas tziganes, homosexuels ou pas, de continuer à œuvrer à la chasse des criminels nazis afin d’honorer la mémoire des disparus.
Afin de leur dire, à travers les limbes flottantes de l’éternité, que nous avons tout tenté afin que leur mort ne reste pas impunie.
Il n’est jamais trop tard quand il s’agit de poursuivre jusqu’à leur dernier souffle ceux qui en toute conscience – qu’il fut un petit fonctionnaire zélé veillant à l’efficacité de la solution finale ou bien un tortionnaire démoniaque dépositaire de l’autorité dans un camp de concentration – ont, sans sourciller, œuvré à la plus funeste entreprise d’extermination de l’histoire de l’humanité.
Que ces criminels aient pu continuer à vivre pendant des décennies une vie des plus normales, entourés de l’affection des leurs, dans le confort tranquille de leur appartement, au milieu de leurs camarades, constitue déjà en soi une infamie.
Une honte que seul un passage par la case prison pourra atténuer.
Et quand bien même cette impossible recherche n’aboutirait pas, rien que de savoir que ces gens-là vont passer leurs dernières années à redouter la visite in extremis d’un officier de justice devrait suffire à apaiser notre saine et juste colère qu’ils aient pu échapper à une quelconque condamnation.
Didier Wampas l’a dit, et Didier Wampas est le roi.
https://www.youtube.com/watch?v=xCMO5vWwWsU
Les vieux Allemands
Ont au fond des yeux
Quelque chose qui dit
Je n’y suis pour rien
Laissez moi tranquille
Non, je n’y suis pour rien
Et puis ils remontent
Dans leur camping-car
Sans même un regard
Ils reprennent la route
Mais y-a-t-il une route
Ils ne le savent pas
Y’aura-t-il quelqu’un pour leur expliquer
Ils en doutent parfois
Alors ils s’arrêtent
Et prennent un sandwich
Il faut bien manger
Ouh Les vieux allemands
Une fois arrivés
Défont leurs bagages
Et puis ils s’assoient
Regardent leur jardin
‘Faudra arroser
Les vieux Allemands
Ont au fond des yeux
Quelque chose qui dit
Je n’y suis pour rien
Non, non, non
Laissez moi tranquille
Oh oui, laissez moi tranquille
Je n’y suis pour rien, moi non
Tranquille s’il vous plaît, non
Je n’y suis pour rien
Non.
Moi je me demande comment ont-ils fait pour échapper à un jugement jusqu’à maintenant ?
Tic, tac, tic, tac…
Ah ben non, rien en fait…
Et que sont devenus les vieux nazis, alors jeunes nazis que le gouvernement américain a discrètement soustrait aux procès en 1945 pour leur offrir un refuge discret aux Etats-Unis, dans la mesure où ces gens avaient une valeur jugée intéressante dans des domaines quelconques, science, espionnage, etc ? Il doit bien y en avoir encore quelques uns en Floride, non ?
Allez les vieux, on guinche un coup pour oublier son arthrite ! 🙂
http://www.arte.tv/fr/7489562.html#xtor=AD-140-%5Bsearch_2013%5D-%5BSummer%20of%20Soul%5D-%5Bannonce%5D-%5Bwww.google.fr%5D
ça me soule
J’aime bien Mélenchon quand il fait le méchant 🙂
moi moche et Mélanchon 🙂
@ rakam : sans rire, vous touchez là quelque chose dont j’ai déjà parlé ici il y a bien longtemps…
Quoique, pas si longtemps que ça non plus…
En même temps, je préfère encore Mélenchon à l’extrême droite… On sent du mauvais à l’extrême droite, du vice, de l’hystérie aussi, mais surtout du sadisme, cette façon de distiller des petites phrases au fil de l’eau, comme ça, l’air de pas y toucher. Et du coup je me demande : ça vient d’où, ce sadisme ? Enfance trop gâtée ? Mère castratrice ? Le père, peut-être ? Ou les deux ? Ou bien c’est simplement génétique…
je ne peux pas débatre sur la pouf, c’est audessus de mes forces.quand je la vois mon majeur se leve automatiquement et j’ai envi de cracher par terre….
Je suis sûr que vous pouvez faire mieux, rakam.
bon ok, c’est efectivement un savant mélange d’une enfance trop gatée d’une mère castratrice qui pose dans playboy, d’un père gègènois et d’une manipulation gènetique qui a mal tournée.
voilà!
Je suis conscient que votre messages date de plusieurs mois déjà mais comme vous le dites vous même, le temps ne compte pas dans certain cas. Je suis perplexe, étonné voir surpris d’un tel acharnement envers ces personnes.
Je ne nie en aucun cas leur actes et ne les connaissant pas personnellement je ne peux prétendre au pourquoi de ces actes, pourquoi avoir exécuter les ordres, pourquoi n’avoir aider personne. Mais, et grâce ou à cause de mon éducation, je ne pourrait condamner un vieillard, lui briser ses dernière années de vie au motif d’un lointain passé dont il a eu, je l’espère, tout le loisir de regretter autant que les millions de familles des millions de victimes, d’avoir suffisamment honte durant bientôt 70 ans pour avoir gagner le droit de mourir en paix dans le milieu qu’il l’a vu vieillir.
Je précise n’avoir aucunement l’intention de changer votre avis sur la question. Simplement, je présente mon point de vue qui je l’espère, je choquera personne (en même temps il ne dois plus y avoir grand monde sur cet article depuis le temps…).
P.s: S mon texte manque de lisibilité je m’en excuse, disons simplement qu’il est difficile d’écrire différemment que l’on pense ;). (Maintenant que j’y pense je ne sais même pas si un jour vous tomberez sur ce commentaire… Bah, tant pis !) Et continuez donc d’alimenter votre blog de texte riche et souvent pertinent !
Mais si je lis toujours les commentaires ! Merci de votre participation
Quelle rapidité de réponse !
Voila bien une personne qui non seulement possède un détecteur de commentaire mais en plus y répond. Ce n’est peut-être qu’une réponse d’une ligne mais c’est déjà infiniment plus que d’autre blogs.