Le Barça ou les limites du football onaniste

 
On ne va pas se cacher derrière son écharpe rossenero mais d’avoir vu le Barça recevoir une telle claque vaut toutes les éjaculations faciales de la terre.

Ce fut très exactement le même plaisir que l’on ressent lorsque le premier de la classe, le petit fayot qui a toujours réponse à tout, que les professeurs n’ont de cesse de chouchouter, qui collectionnent les récompenses et les louanges, trébuche enfin sur une question enfantine, et perdant d’un coup de sa superbe, se décompose et s’en va enfouir sa peine dans les jambes consolatrices de sa maman.

Oh oui qu’il était jouissif de voir la prétendue meilleure équipe du monde, de la terre, de l’univers, du cosmos, incapable de bousculer une équipe milanaise parfaite de rectitude défensive, merveilleusement disciplinée, et assez culottée dans ses velléités offensives pour planter quelques banderilles victorieuses.

Oh qu’il était doux de voir le Messi retomber de son piédestal et errer comme une ombre hagarde et pataude sur la pelouse de San Siro.

Incapable d’enchaîner deux dribbles, pas foutu de déséquilibrer son vis-à-vis, sans inspiration, sans allant, emprunté comme un danseur de claquettes chaussé de sabots de randonnées, il n’était plus ce nabot céleste qui défie les lois du jeu, ce robot bien trop parfait qui enquille les buts avec une facilité décourageante.

Oh qu’elle était jouissive à voir cette équipe de Barcelone au jeu devenu soudainement poussif, répétant à l’infini ses gammes comme un musicien brouillon s’empêtrant dans ses partitions, ressemblant au conducteur d’une Jaguar dont le moteur refuse obstinément de démarrer et qui refusant d’aller vérifier sous le capot ce qui se trame continue à appuyer bêtement sur la pédale d’accélérateur, certain que vu le prix déboursé pour acquérir cette petite merveille elle ne saurait connaître un quelconque raté.

Et qui ahuri de voir que sa belle mécanique ne répond toujours pas à ses sollicitations furieuses martèle de rage son volant avant de se décider à abandonner le combat.

Dieu qu’elle était belle à voir évoluer cette équipe du Milan qui pourtant n’avait rien de l’allure princière de ses augustes devancières.

Non ce Milan-là ne possédait pas une once de la pétulance, de la flamboyance, de l’élégance de ces royales et altières prédecesseuses.

Elle était juste parfaitement articulée.


AC Milan 2 – 0 Barcelona par Ourmatches

Se souvenant que lorsque le talent pur fait défaut, que ses individualités pointent au chômage technique, il reste toujours pour se sauver  et se sublimer l’intelligence tactique, cette prédisposition géométrique à occuper avec le maximum d’efficacité l’aire de jeu que l’Italie a toujours su cultiver.

Et qu’avec de l’abnégation, de l’application et un strict positionnement sur le terrain, il demeure possible de s’élever au-dessus de sa médiocrité coutumière.

 

Celui qui s’efforce se surpasser, celui-là nous pouvons le sauver écrivait Goethe.

Hier soir Faust habitait à San Siro.

Et Méphisto avait la gueule de bois.

Avec un peu de chance, dans deux semaines, au Nou Camp, ce sera aux souffrances du jeune Messi que nous assisterons à nouveau.

On peut toujours rêver.

 

 

8 commentaires pour “Le Barça ou les limites du football onaniste”

  1. c’est cruel de se jeter sur le premier match raté de la saison, avouez vous l’aviez dèjà en stock ce post.

  2. une rumeur se répand sur le net, selon laquelle tu serais très prochainement en tournée européenne de dédicaces (wallonie et île de france) …..doit t’on accorder foi à ces folles rumeurs???

    ps: je ne suis pas roux; un tiers de mes cheveux sont chatains, un tiers sont gris et ….je ne retrouve plus le dernier tiers….

  3. bonne soirée sur le canapé hier soir

    avec de la biere tiede ?

  4. Quelle parodie de match ! Hors-jeu sur le 1er but, contrôle de l’épaule pour le second… Mais admettons que Milan a gagné. Pourquoi pas. De toute façon, que peut attendre le Barça de la CL ? Le Barça est aujourd’hui au delà de la CL, au delà même du foot… On entre ici au moins dans l’Histoire e la métaphysique. Le Barça de 2013 est un peu comme Newton s’essayant à l’alchimie après avoir reinventé la physique…

  5. Allez les fouteux co-mentez :))))

  6. merci de nous avoir débarassé de votre Post avec photos mortifères. Vos pierres tombales et vos cerceuils à double porte, ça commençait à bien faire.

  7. bon j’écris ceci après le 4-0 reçu par le Milan à Barcelone… Messi a donc passé une bonne soirée.. en fait…
    Si Barcelone est pénible à voir quand ils tournicotent pendant des heures dans tous les coins, que dire du Milan ? Je veux dire depuis que Van Basten a raccroché ?
    Mmmm ?
    Rien ! Exactement ! Le Milan ce n’est rien à part le jouet onéreux d’un vieillard milliardaire, mafieux, priapique, botoxé, uvéisé, et dont le dentiste est riche.
    Donc merci à Barcelone ne nous en avoir débarrassé pour cette année.
    Et pour faire plaisir au rédacteur de ce blog : Allez l’OM.

  8. Vous pouvez me rappeler le score de la derniere finale de la ligue des champions disputée entre Milan et Barca ? Combien vous dites ? De quoi ? 4 à combien ? ( sans van basten)

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