L’été tirant enfin à sa fin, les crèmes à bronzer ne servant plus qu’à lustrer le parquet de ses souvenirs de vacances, voici venu le temps des aveux et des confidences restés jusqu’alors confinés dans le placard de la mémoire confisquée.
Voilà, il m’est pénible de le revéler mais je suis ce qu’on appelle un géphyrophobe. Ce qui ne signifie en rien que je collectionne les gyrophares en pagaille ou que j’éprouve une passion irraisonnée pour les Zéphyrs. Non, tout simplement, j’ai peur des ponts. Des petits comme des grands. De ceux qui s’élancent haut dans le ciel comme de ceux qui rasent les fleuves ou les rivières.
Une peur panique. Tellurique. Atroce. De cette peur qui vous glace le sang et les os. Qui déferle en vagues successives et vient se fracasser contre les rives de votre conscience terrorisée. Vous empêche de raisonner. Vous cloue au pilori. Vous donne des regrets d’être né.
Étrangement, je n’ai pas peur en avion. Je prends les ascenseurs sans trembler. Les tunnels aussi. Je ne suis pas agoraphobe ou alors modérement, alors que je devrais l’être. Je n’éprouve qu’une tendre indifférence pour les araignées. Non en réfléchissant bien, ma phobie des ponts est la seule dont je puisse me vanter. La seule qui m’empêche de vivre normalement. Qui peut m’amener à effectuer un détour de 50 kilomètres pour éviter de passer dessus.
Le pire c’est que cette peur je l’analyse parfaitement.
Elle est triple.
Indubitablement, je souffre de vertige. Il m’est par exemple impossible de franchir un pont suspendu. Certes tous les ponts sont par nature supendus mais j’entends par là ces ponts à l’armature si légère qu’ils semblent ne tenir qu’à un fil. De ceux qui voltigent à des altitudes insensées. De ceux qui cotoyent les cieux et bavardent avec les nuages. Ceux-là me sont à
jamais interdits. A la rigueur je peux les emprunter la nuit venue quand le ciel se confond avec la terre. Quand le noir recouvre la distance qui sépare le pont de l’étendue d’eau serpentant en dessous de lui. De jour, c’est au-dessus de mes forces.
A cette peur du vide s’ajoute la peur de l’enfermement. Le fait qu’une fois engagé sur la bretelle d’un pont, il n’existe plus aucun moyen de s’en échapper. Vous vous retrouvez là, coincé au-dessus-de l’eau, pris au piège, sans pouvoir effectuer un demi-tour salvateur ou emprunter une sortie de secours. Une fois que vous êtes sur un pont, vous n’avez aucun moyen de faire machine arrière. Il n’y a pas même pas une minuscule aire de repos où s’arrêter au cas où. Juste au cas où. Et cette absence de pouvoir s’accorder une halte, cette impossibilité à se soustraire à cette atmosphère menaçante me terrifie.
Inutile de dire qu’un pont qui s’allonge au-dela de 300 mètres me met au supplice. Il ne semble jamais finir. Il s’étend devant vous à perte de vue. Il n’a pas de fin. Vous avez quitté la terre ferme et vous vous retrouvez littéralement suspendu dans les airs. Pour l’éternité.
Mais le pire c’est cette idée folle que j’éprouve quand je me dois de franchir un pont. Cette idée folle, sotte, insensée mais pourtant bien réelle que, contre ma volonté, je pourrais être amené à sauter dans le vide. Que sur une impulsion par nature incontrôlable, je serais amené à me précipiter hors de ma voiture pour franchir la rambarde de sécurité. Ce que les psychiatres appellent une bouffée d’angoisse. Je sais pertinemment que c’est une bouffée d’angoisse. Que cela n’arrivera jamais. Que je ne suis pas suicidaire.
Et pourtant.
Et pourtant rien qu’à l’idée que je vais être obligé de passer sur un pont, j’ai des sueurs froides. J’ai beau me raisonner. Me dire que je délire. Que tout ceci est ridicule. Que ce n’est qu’un pont, un simple pont. Ces paroles teintées de bon sens ne peuvent rien contre la panique qui me saisit. Je suis impuissant, réduit à avaler des kilomètres de tranquillisants pour contenir ces accès de panique.
Prévoyant un court voyage en Californie dans une semaine, j’ai commencé à répertorier les ponts que je serais amené à franchir. J’en tremble d’avance.
Fort heureusement l’Amérique est une contrée formidable. C’est ainsi qu’en fouraillant sur le net j’ai appris qu’il existait un service spécial de la police de la route qui pouvait se charger à votre place de traverser le pont. Il suffit de les appeler, un brave secouriste vient alors prendre votre volant et vous conduit, en toute sécurité, de l’autre côté du pont.
C’est à ce degré d’humanité qu’on reconnaît un grand pays!
Cf le combat ordinaire, pour y rencontrer un ami géphyrophobe (et sa solution au problème).
Sur le blog de Sagalovitsch, vous pouvez apprendre un mot par jour : c’est le nouveau concept ?
Y’en a un qui est sympa dans le genre : le pont du 25 avril de Lisbonne (le pont rouge façon San Francisco) …
Des voies très serrées, très long, très haut, beaucoup de camions et un tablier non pas en goudron mais en treillis métallique (on voit la mer à travers …) qui fait un bruit d’enfer …
Génial non ?
Laurent, mon chat, j’ai un conseil : essayez de penser à autre chose 😉
Il a pas tort le saga, regardez Tony Scott
Autocheirothanatophobie. Je sors.
Saviez-vous, M. Sagalovitsch qu’une thérapie cognitivo-comportementale assez basique et brève pourrait vous éviter ces sueurs froides, ces pertes de temps, ces angoisses?
Je sais mais je les aime mes angoisses!
il faut que vous regardiez la scène du pont suspendu dans Destination finale qui illustre parfaitement votre cauchemar, d’où l’un des jeunes tombe et va s’empaler sur le mât d’un yacht plusieurs centaines de mètres plus bas : génial et je crois bien que ça se passe en Californie^^
http://www.youtube.com/watch?v=uMMxQwM0pqA
Sadique que vous êtes Hannah. Et non je ne regarderais pas!
bah on m’a toujours dit qu’il fallait traiter le mal par le mal…
(on ne voit pas l’empalement dans l’extrait :))
punaise! quand vous tapez bridge collapse dans gogle images, on trouve 14 300 000 résultats… c’est bizarre pourtant on n’a pas l’impression d’en entendre parler, ça doit être passé sous silence pour ne pas effrayer les usagers^^ :p
je viens de découvrir que je souffre donc de géphyrophobie, pour le coup je me sens moins seule, à une époque lointaine eu égard à mon grand âge, j’ai vécu à Bordeaux, où a été construit le pont d’Aquitaine et même s’il ne fait “que” 1 767 m je n’ai jamais pu le traverser les yeux ouverts – je tiens à préciser que je ne conduis pas –
@ Hannah : je confirme vous êtes un tantinet sadique, je n’ai pu m’empêcher de visualiser la scène 🙁
Nous sommes au moins deux Laurent.
Sérieusement c’est inexplicable mais comme vous je m’endors en avion, je peut passer des jours complets en bateau sur l’océan mais je panique à l’idée de traverser un pont. Surtout s’il est long et haut!
Golden Gate à San Francisco: JAMAIS
J’ai du traverser le pont 25 abril à Lisbonne il y a quelques années..il resemble beaucoup au Golden Gate. Quelle angoisse!!
Juste la première photo de votre article me donne des vertiges.
Le pire dans tout ça: J’habite sur une île!
Isisse, c’est bien d’affronter ses peurs 😉
j’ai découvert que j’étais ablutophobe et j’appréhende parfois les tunnels (c’est une forme de claustrophobie je crois) on m’a conseillé de fermer les yeux pendant le trajet mais quand on conduit, c’est chaud… 😀
aucun rapport mais ça fera peut être sortir le Bernard du bois : cette année on n’aura pas droit à la rentrée littéraire en 3 tomes.. incroyable, les américains viennent de découvrir le sexe grâce à un livre… vous allez l’acheter Laurent?
@ Hannah : Bon voilà (au moins) une névrose que je n’ai pas, j’adore l’eau 🙂 par contre les parkings souterrains, les ascenseurs qui pourraient tomber en panne… euh je vais m’arrêter là 😉 Par contre je suis vinophile !
@ H.silva: comment vous faites ? Vous avez un sous-marin ?!
@ Hannah : Prefere relire Henry Miller !
@ Issie : Bienvenue au club!
D’abord c’est un grosse île est la ville est dessus. Les ponts c’est pour aller en banlieue ou à la campagne.
Vers le Sud il y a un tunnel alors j’essaye le plus possible de le prendre.
Sinon je choisi mes ponts. Les plus courts et j’évite ceux avec les grosses structures métaliques style première photo!
Les ponts style “autoroute” assez rapprochés de l’eau ça va quand même.
Vous avez une phobie tout à fait banale. Et les phobies, ça se soigne. Encore faut-il en avoir la volonté. Si vous l’avez, allez donc voir un thérapeute qui vous aidera à remonter à l’origine de votre phobie. Car une phobie à toujours une origine à résoudre.
Il y a aussi une attitude à adopter quand vient l’angoisse. Vous essayez de la maitriser, de la canaliser, or c’est encore pire. Laissez l’angoisse passer sur vous comme une vague. Laissez-là vous submerger, sans bouger, puis s’en aller d’elle-même.
Enfin, vous devrez vous confronter à votre phobie, ce qui est le seul moyen existant de la surmonter. Vous allez devoir traverser un pont. Vous allez devoir vous retrouver tout seul sur un pont, sans secours possible, sans issue. Je pense que ce genre d’angoisse est certainement liée à un abandon, comme le sont les phobies de l’autoroute, de la neige, des ascenseurs, des restaurants et des avions. Pour vaincre la phobie il va vous falloir vous confronter directement à la situation terrifiante, laisser passer l’angoisse, puis décider de rester un long moment sur ce pont, pour le dédramatiser. Le regarder tel qu’il est vraiment.
Pour tout cela il va vous falloir du courage et un travail sur soi. Une phobie ne se résout pas en deux jours. Mais quand vous serez passé 500 fois sur ce pont, à pied, de votre propre initiative et parce que vous n’allez pas laisser une phobie vous dicter votre vie, vous pourrez alors traverser n’importe quel pont. Vous serez totalement libre.
peut-être que vous avez (au fond de vous) très envie de vous jeter d’un pont!
Ma solution à ce problème : une bonne camisole, un entonnoir et une douche bien froide dispensée au jet d’eau.
Acrophobe cette vidéo vous est déconseillée. http://www.youtube.com/watch?v=w6g5OnBBwzU&feature=related
Ca y est j’ ai compris : en fait, en notre absence ( j’ inclus Bernard, qui refuse obstinément de revenir sur ce blog, pretextant le jetage à la poubelle pour la 8ème fois des 250 pages de son roman que son éditrice à bout de nerfs lui réclame dès le lever du soleil), donc, ce Blog est devenu une sorte de forum médical ou l’ on echange sur ses névroses et psychoses les plus originales. Bel exemple d’ évolution du business-model. En fait c’ est un peu comme mon François, maintenant qu’il ne peut plus taper sur sarko, y sait pas trop quoi dire. Ben voila, faut savoir évoluer.
Bon je vais essayer de me trouver un TOC ou une angoisse, moi aussi, mais j’ ai peur que ça tourne inévitablement autour de ma sexualité. Quoique les ponts, les tunnels, cà y ressemble un peu aussi quand même, non ?
Allez, Saga, allongez-vous et dites -nous tout sur les jambes interminables des nourrices qui vous éloignaient de vos parents….
@ larrynautik: vous êtes psy ou quoi ? Non pas d’abandon. C’est le syndrome de Massada; Je vous expliquerai un jour.
@ Vince : Dites à Bernard de s’obstiner, la lumiere est au bout du tunnel. Vous vous souffrez du complexe je supporte un club où évolue Marc Planus.
Il vaut mieux être allergique aux ponts qu’allergique aux cons.
Vinnie peut être êtes vous trichophobe? Je parlais avec des amis des tocs il y a peu et j’ai découvert à ma grande surprise que la plupart en ont. Comme fermer le robinet d’eau 10 fois par exemple. Moi non plus je n’en ai pas, je suis contre.
@ Viddal : D’ autant que le pont, lui, est silencieux.
@ Nico : Pas de TOC, non, des manies certes, voire des obsessions, mais le robinet tout ça non. Et trichophobe, aucun risque, j’ ai beaucoup trop de respect pour la pilosité féminine !!
@ Saga : Je l’ ai dit à Bernard, mais il est allergique aux tunnels. Bon, et la rentrée Littéraire, y’ a pas un petit truc la dessus ?
Bien d’accord avec vous. Ma dernière expérience était poivre & sel. Un vrai délice! Mais je m’égare.
@laurentsagalovitsch
Syndrome de Massada ? Connaissais pas. Impression d’être constamment menacé, hein ? Enfin c’est ce qu’en dit Wikipedia. Ceci dit vu les excités qu’il y a en Iran, ça se comprend.
j’aime bien la dernière phrase de votre article, la prochaine fois que j’irai à l’étranger je regarderai si l’on m’aide à traverser les ponts avant de dire si je suis ou non dans un grand pays
Je comprends exactement cette phobie. Pour moi qui suis colombophobe (phobie des pigeons) et vivant en ville, ma vie est devenue une angoisse perpétuelle. je passe tous les commantaires :”oh bah fais comme s’ils n’étaient pas là” quand je suis obligée de me réfugier à l’intérieur du bar quand je bois nonchalement un café en terrasse, ou encore les personnes bien avisées qui se croient malins de me raconter l’histoire la plus horrible qui leur est arrivé et qui implique un pigeon. Non, les phobies ne sont pas rationnelles, et oui, il n’y a qu’un chose à faire (sur)vivre avec. Courage et bon coyage.
@ Frida: et des pigeons sur un pont 🙂
@Freud : la seule solution efficace en cas de problèmes psychologique est la trépanation voyons ! (j’ai peut-être écarté la lobotomie un peu vite remarquez…)
mr le névrosé en chef, pas du tout d’accord de se laisser submerger par sa phobie parfois à la limite de la syncope, au contraire, il faut la contrôler, l’apprivoiser pour se rendre compte combien c’est irrationnel
ah oui ! frida j’ai déjà assisté à une crise impressionnante de colombophobe totalement hystérique c’était peut être vous !? 🙂 et une autre qui est entomophobe, (c’est plutôt féminin?) j’ai un peu honte mais j’adore l’imiter à l’occasion, ça fait beaucoup rire, dsl…
J’ai la phobie des pognontophiles et des pognontophages. C’est tout récent. Il y en a plein partout, en plus. J’ose plus mettre le pif dehors.
Bravo pour votre blogg qui est un total plaisir a decouvrir. Cordialement …
Bonjour, moi aussi je suis Géryphobe.
Depuis 1 an, ou presque, c’est tout récent mais difficile, surtout que j’ai seulement quatorze ans, et que je ne choisit pas d’aller ou pas sur un pont. Quand je suis à pied ou en voiture sur un pont, c’est la crise. Je panique, je stress, je cri en silence et j’ai des frissons et des regrets. J’ai peur des tunnels aussi, mais moins. C’est difficile à vivre, mais j’aimerais vaincre cette phobie, je pense être capable 🙂
Courage !
Ce que vous décrivez, je le ressens à la virgule près. Acrophobe, je l’étais déjà tout petit, mais ce n’est que depuis l’âge de 54 ans que je me suis trouvé confronté au problème des ponts, révélé en 2005 face au viaduc de Normandie. Depuis, je cherche une solution qui me permette de retrouver ma liberté de mouvement. J’ai rencontré sur internet pas mal de charlatans et autres vendeurs de sculpture sur nuage, et aussi quelques psy plus sérieux. Je suis en train de faire une thérapie mais ça ne «marche pas». Pourtant, en principe, en trois ou quatre mois et dix ou douze séances, ça devait se régler. Ça fait un an que je m’y astreint, avec exercice bi-hebdomadaire et assistant, la totale (aussi économiquement, mais sans être millionnaire, j’ai la chance d’avoir quelques picaillons).
Je me demande si tant les psy que moi ne passons pas à côté de «quelque chose», purement psychologique, ou peut-être physiologique, biologique, voire héréditaire, ou un mélange, irrité par un événement d’apparence anodine ? (tout allait très bien pour moi, en 2005).
Comme je parle quelques langues, j’ai constaté que nous sommes vraiment nombreux, en Europe. Le club automobiliste ADAC estime qu’un million et demi d’automobilistes en Allemagne, titulaires d’un permis de conduire, ont renoncé à prendre le volant pour cette raison. Et en attendant que la Science me permette de déterminer le «quelque chose» qui ne va pas, je me demande si nous ne devrions pas nous grouper pour réclamer des ponts avec simplement une meilleure protection visuelle latérale, qu’il s’agisse de viaducs autoroutiers ou de simples passerelles pour piétons sur une autoroute urbaine. Et puis quand «la Science» aura trouvé la solution, alors là, youp la boum, plus besoin de ces protections.
Parce qu’au fond, quand j’étais petit, dans les années 50, il n’y avait pas d’autoroutes, donc pas de viaducs impressionnants, ni de passerelles sur autoroute urbaine. Sauf en Allemagne ou en Italie, mais même là, le «génie» (si on peut dire) civil ne faisait pas de tels ouvrages «d’art».
Entendons-nous bien: je ne renonce pas à trouver une solution personnelle à mon problème, et préférerais la trouver plutôt que de faire payer la société. Ce serait mieux pour MON autonomie. Mais ça fait longtemps que je cherche, sans trouver. Au fond, si nous étions «quelques» (en Europe, plusieurs millions) handicapés dont le handicap ne s’est révélé qu’à la lumière (les viaducs) du progrès? Ne devrions-nous pas demander une solution ?
Je trouve le système adopté par certains états américains le plus probant. A savoir permettre aux gens souffrant de cette phobie de laisser le volant à des agents de la police des routes afin de franchir le pont. C’est un service offert sur de nombreux grands ponts américains.
Bonjour,
Enfin je mets un mot à ma peur panique des ponts. Ce qui est écrit dans cet article est exactement ce que je ressens. Je dois développer plein de stratégies pour éviter des ponts tels que celui de Cheviré (Nantes), Saint NAzaire… J’habite en Bretagne. J’ai tenté de passer sur ces ponts et je vis un complet blocage, des sueurs, la sensation de me vider de mon sang. Ce n’est vraiment pas un plaisir de vivre cela et de transmettre sa panique à ceux qui vous entourent.
Quelqu’un connaît-il un endroit où on peut essayer de se soigner?
Merci de votre aide.
Bonjour a tous,je tombe sur ce blog et je me sent soulagé,de voir que je ne suis pas le seul a ressentir cette panique a l’idée de conduire et de traverser un pont,surtout les ponts d’autouroutes auquel on ne peux pas s’echapper une fois engager dessus,tout comme laurent et sergegodard et d’autres ici ,je suis pres a faire un detour d’une cinquantaine de km ou bien de passer par les villes que de vivre l’angoisse et de me decomposer voir tomber dans les pommes a l’idée de me lancer sur un pont.Je pense que ceux qui n’ont pas ce probléme on du mal a imaginer,le pire etant d’emprunter une route ou une autoroute pour la premiere fois et de voir au loin qu’un pont ou petit viaduc vous attends!!!!!!tres dur a vivre!!!!!
Bonjour à tous,
Comme vous tous, ça me console un peu de lire tous ces témoignages. Je me sens un peu moins seul.
Comme Jacques G., cette phobie s’est déclarée chez moi assez subitement et surtout assez tardivement. Avant mes 45 ans, tout allait parfaitement bien. C’est un jour en traversant le viaduc de Millau que ça a commencé : au milieu, j’ai eu l’impression que des rafales de vent faisaient dévier la trajectoire de ma voiture ! J’ai eu la peur de ma vie ! Je me suis vu passer par dessus bord ! Et depuis, cette peur revient à chaque fois que je dois passer un pont en voiture (mais bien sûr je fais tout pour éviter ce genre d’épreuve).
Oui, comme l’envisage Jacques, je pense que des protections visuelles latérales m’aideraient énormément. Ce qui me terrifie, c’est d’apercevoir le vide, le fond d’une vallée ou même le fleuve sous le pont.
Bref, je subis un vrai handicap et j’aimerais beaucoup m’en libérer.
Bonjour,
L’une de solutions et de consulter un psychiatre ou psychologue et d’entamer une thérapie cognitivo-comportementale, laquelle consiste, d’une manière extrêmement progressive, étape par étape, à vous désensibiliser par rapport à votre peur panique et irrationnelle des espaces vides. Le but étant de faire comprendre à votre cerveau qu’il n’existe aucune raison objective d’avoir peur. Il faut désintoxiquer votre cerveau de ses peurs. Peut-être pas le remède miracle mais surement un début de guérison. Bonne chance.
A tous les gephyrophobes:
Voici plus de 50 ans que je m’intéresse au symbolisme du pont, (après un mémoire de maitrise de philosophie sur ce thème)et par la suite, j’ai mis 30 ans a écrire un petit ouvrage qui décrypte le sujet, très simplement et avec beaucoup d’illustrations:”Rendez-Vous sur le pont”
Le pont est un symbole , peu connu comme tel, mais très riche, qui justifie parfaitement une phobie , pour toutes les émotions enfouies qu’il réveille en nous. Je l’envoie avec plaisir, et gracieusement, aux gephyrobes qui le souhaitent, pour les aider à comprendre..Claudine Dhotel-Velliet
(Mon site et à réactualiser, ne vous y précipitez pas)
bonjour
Je prépare un reportage `TV sur la peur des ponts et les moyens d’y remédier. Vos témoignages et expériences m’intéressent!
Contactez-moi
[email protected]
Bonjour a tous
vos propositions de se confier a vous m’interresse car mon cas est tres penalisant au quotidien ,je veux bien expliquer a un journaliste ou a une ecrivain le pourquoi du comment,comment ça a commençé et comment s’organiser au quotidien en voiture mais dans l’anonymat total,car vraiment en plus de l’angoisse la honte a fini par prendre le dessus…………..ok ????meme dans les films avec des scènes en hauteur j’arrive a avoir le vertige et …………donc la tete qui s’evapore!!!!!!!!si vous repondez a ce post j’accepte de faire la démarche vers vos articles et docs,ok?
«Les phobies, ça se soigne. Encore faut-il en avoir la volonté. Si vous l’avez, allez donc voir un thérapeute qui vous aidera à remonter à l’origine de votre phobie». Ouais, celui qui a écrit ça avec une belle assurance ne doit pas connaître le problème. J’ai essayé, payé de l’argent (pas trop, les gens qui ont tenté de m’aider étaient honnêtes) et perdu beaucoup de temps pour ça, mais, ça ne marche pas. Une solution serait que les ingénieurs qui font ces machins pensent à nous et mettent quelques protections visuelles latérales.