Ainsi donc François Hollande ne lit jamais de romans, n’en a jamais lu, et n’en lira jamais. Grand bien lui fasse. A priori l’exercice du pouvoir, aussi suprême soit-il, ne nécessite pas de jongler avec l’arbre généalogique des personnages d’A la recherche du temps perdu ou de perdre son temps, qu’on devine précieux, à lire les affabulations romanesques de Madame Bovary.
On a déjà vu dans l’histoire des grands ce monde ou supposés tels, des dirigeants dont la culture livresque se résumait à la lecture du mode d’emploi de sa déclaration d’impôts ou à la consultation assidue du code civil.
Il se peut même que des esprits tout à fait éclairés, des économistes éminents, des sommités médicales, des chercheurs accomplis possèdent une aversion pour tout ce qui touche de près ou de loin à la littérature sans que cela n’altère en rien leurs capacités à appréhender le monde d’une manière sensible et féconde.
Tant il est vrai qu’à priori la littérature ne sert pas à grand-chose si ce n’est à colporter des commérages et à attendrir le lecteur avec des histoires à dormir debout.
Il demeure toutefois cocasse de remarquer que cette surdité romanesque rencontrée chez le candidat socialiste ne suscite ni quolibets ni cris d’orfraies ni piaillements effarouchés de la part des élites culturelles et partant gauchisantes vagissant dans le pré carré de Saint-Germain des Prés. Ces mêmes prétendues élites qui, pourtant, ont passé leur temps à se gausser de l’ignorance crasse du locataire de l’Élysée, choquées que le premier d’entre nous préférât pédaler sur sa bicylette plutôt que de composer des odes à une urne grecque et possédât une culture générale limitée aux seuls films de Louis de Funès. Lequel Louis de Funès, du haut de son génie intempestif et intemporel, n’a pas manqué aussi d’être la proie des railleries des gens nés avec une pléiade d’Apollinaire à la bouche et qui ne jouissent d’orgasmes feutrés qu’à la seule vue du Genou de Claire.
Mais passons.
Je l’ai déjà écrit ici, ce qui m’inquiète et m’intrigue le plus chez François Hollande et pour l’instant complique singulièrement ma vie d’électeur, n’est pas tant sa bouderie obstinée de la littérature que son quart de siècle passé auprès d’une dame que la décence élémentaire m’empêche d’affubler de quelques adjectifs dissonants mais dont on dira, pour le moins, qu’elle aimait flirter avec les abîmes et fricoter avec les abysses.
Qu’un tel homme ait pu ainsi se résoudre à vivre auprès d’une femme à la personnalité si contrastée, en proie à des démons intérieurs si manifestes, me laisse tout de même songeur et pantois quant à ses capacités à discerner la part d’ombre cachée chez chacun d’entre nous. Ou alors cet homme est un Saint Bernard auquel cas on s’incline bien bas devant sa propension inébranlable à endurer le calvaire d’une existence passée à composer avec une personne branchée sur courant alternatif.
Peut-être que s’il s’était plongé d’un peu plus près dans les œuvres complètes de Virginia Woolf il eût reconnu d’emblée dans les portraits de ces héroïnes tourmentées les stigmates d’une pensée désorientée et exaltée.
Après tout, la littérature ne vise qu’à cela : appréhender la folie à l’œuvre dans le comportement d’individus que la vie a rejeté dans le ruisseau de ses illusions perdues et qui s’essayent pourtant à continuer à vivre malgré cette lucidité poignante présente à tout instant martelant que toute vie ne peut être qu’une succession inévitable de brisures, d’échecs, de désespérances, interrompue le temps d’une brève éclaircie par une passion dévorante qu’elle se dénomme amour, sexe, jeu, alcool, suicide.
Et la fréquentation assidue de ces êtres, incapables de choisir entre le chagrin et le néant, anéantis par le métier de vivre, ces êtres qui ne sont rien d’autre que le reflet très exact de nos penchants les plus intimes, entrevus grâce à la littérature, permet au lecteur de romans de gagner en compassion, cette qualité qui au bout du compte rehausse tout être humain, cette capacité à comprendre les tourments et les épreuves subis par l’autre et partant, à les supporter et à les combattre.
Maintenant attend-on d’un président en exercice qu’il fasse preuve de compassion…
Bof, les livres, la littérature, est-ce que tout ça n’est pas un peu surestimé, après tout ? Joli lien “entre le chagrin et le néant”, merci. Je ne me souvenais pas de ce dialogue, d’ailleurs tout ce blog Nouvelle Vague est plein de fraîcheur et de grâce… C’est comme le cinéma, on en fait pas un peu trop autour de ce soi-disant 7e art ? J’aimais bien quand Holden Caulfield (dans L’Attrape-cœurs) disait détester les films, le cinéma et tout ça – voyez, je peux pas m’empêcher de montrer que j’ai des lettres, allez trouver de la compassion là-dedans…
Il est très beau, le Genou de Claire…
La compassion, je ne sais pas. Ce dont je suis persuadé par contre, c’est que les responsabilités éloignent de l’empathie, ou que la manière d’arriver aux responsabilités n’a pas besoin d’empathie, bref ces deux choses sont inutiles l’une à l’autre et c’est ce à quoi il faut remedier..
Ah Lyz and Richard…. quelle bataille !
“There’s more to life than books, you know
But not much more”
@ Laurent : peut-être avez-vous une vision de la littérature qui est celle… d’un auteur… Monsieur H, en homme pragmatique, ambitieux, intéressé par le pouvoir, sait que le rapport qualité prix de la littérature, que son rendement est faible. Toutes les histoires possibles ont été à peu près racontée, seul le style fait la différence. Et le style, il suffit de quelques pages pour le saisir. Faut-il se taper toutes la série de romans d’un ours dépressif pour comprendre qu’il aura gratté et fait saigner toute sa vie telle ou telle croûte ? Faut-il avoir une bibliothèque pour saisir que l’essentiel de la fiction traite sous une forme ou une autre de culpabilité ? Monsieur H est un sage à sa manière, il sait sans doute que la culture, la littérature sont essentiellement des vecteurs de reconnaissance sociale, qui permettent, dans le monde, de se jauger, de se flairer, et d’éprouver la satisfaction d’appartenir au même monde. Il ne lit pas de romans, mais en bon énarque, il doit avoir l’oeuvre de Flaubert en fiches, celle de Faulkner synthétisée sous le même format, bref de quoi ne pas lever les yeux au plafond à l’évocation d’Absalon, et répondre par une citation choisie, avec l’élégance du tennisman en Lacoste, à la citation lancée par une femme de goût dans un dîner en ville…
mais le plumitif qui s’arrache les cheveux, sa 17 eme cigarette se consumant dans une vieille boîte de thon an naturel pendant que cet être étrange cherche la bonne phrase…
Bon, je vous charrie un peu, là ! 🙂
Il est très beau le genou de Ségolène. Bon, la compassion, la compassion…
mon dieu le genou de segolene, je n’ose même pas l’imaginer. Au-dessus de mes forces.
physiquement je n’y connais strictement rien en femmes, de l’une je dirais qu’elle n’a rien d’un faire-valoir et qu’on cherche désespérément un potentiel sexuel, de l’autre qu’on cherche désespérément le i. (bon Laurent merci d’avance d’effacer ceci)
rien compris!!!!!
tant mieux! je ne cherchais pas à être plus explicite…finalement ça pourrait désigner n’importe qui
@ Saga : Le dernier paragraphe, c’ est peut etre ce que vous avez écrit de mieux depuis que je lis votre blog.
Merci.
Le reste est petri de contradictions, mais c’ est pas grave : Comment reprocher en même temps a FH de ne pas s”interesser” à la Litterature, et lui faire grief d’ avoir vécu des années en compagnie d’ une héroine “bovarienne ” ?
Et le genou de Claire, est un film magnifique ( ah, Brialy avec sa barbe…) et on peut aimer Rohmer et L’ Homme orchestre ou les grandes vacances, c’ est pas interdit, non ?
Bon j’ai l’impression qu’il va falloir que je me tape un visionage du genou de claire. Y’a du cul au moins ?
Ca m’étonnerait qu’il y ait du cul, vous connaissez un film français où on s’amuse ?
Rien de pronographique dans le genou, mais une bonne dose d’érotisme. Rien à voir avec Jamón Jamón.
J’ ai le souvenir d’un film très suggestif et troublant ( c’ est d’ ailleurs le thème du film) mais j’ ai du le voir à 12 ans, alors…
Tout est dit… Façon de parler. Un bon support de conversation érudite
http://laquinzaine.wordpress.com/2011/01/17/le-genou-de-claire-par-louis-seguin/#respond
L’action s’y déroule sur deux plans d’un parallélisme euclidien
Le film est un parfait exemple de mise en scène, au moins si l’on donne à ce métier incertain le rôle quasi transcendant d’une domination et d’une ordonnance du chaotique.
Pas mieux!
je remarque un truc : à l’époque, on n’avait pas inventé le mot “sublime”. par contre, “Indicible” marchait à donf.
Si j’ai bien résumé la pensée de l’auteur de la critique, que dis je sa substance ultime, c’est un film qui “Dit en se taisant, et qui tait en se disant ?”
Donc pour résumer, si Hollande ne lit jamais de roman, c’est à cause de Ségolène ???
Sinon, je dois être trop jeune (ou complètement inculte, mais ce n’est pas incompatible), je crois que je ne connais aucune des références citées…
Tout est la faute de ségolene. Pour les references culturelles, rassurez-vous, c’est que du brillant sans vernis. De la frime quoi.
Empathie me convient mieux.
ah non Pierre! on ne peut pas tout connaître mais on ne peut pas tout justifier par sa jeunesse:) on peut aimer Rohmer sans faire partie de cette prétendue élite culturelle gauchisante et partant (:p) germanopratin
tine !
J’ai jamais compris pourquoi les personnes qui ne lisaient quasiment pas de roman étaient considérées comme moins cultivées que les lecteurs assidus…
Ce que je remarque, c’est que tous ces gens dévoreurs de bouquins ont tendance à pété plus haut que leurs popotins.
Mais c’ est bien Rohmer, c’est pas chiant et pas snob ! Les nuits de la pleine lune, c’ est un film merveilleux, drole et pas intello pour deux sous.
Bresson, ça peut etre chiant, mais c’ est drôle au deuxième degré.
Sinon y’ a Fu Man Chu, mais c’ est pas le même Rohmer.
@ Bernard : Je viens de lire le lien que vous avez posté, et je vous en remercie. L’ article est très représentatif d’ une époque ( Les Cahiers, La Quinzaine ou Esprit) ou la critique cinématographique était un veritable exercice d ‘écriture, et même de littérature. Celle-ci est remarquable et j’ engage tous les blogueurs à la lire.
Je retiendrai que le Genou de Claire (quel titre) est un film sur l’ inachèvement ( comme beaucoup de grands films) et sur la Grâce qui seule peut nous éviter de succomber aux tentations ( l’ histoire de ma vie…) et des formules exquises comme ” un libertinage sans péchés” ou encore : “(Rohmer) place ses héros pourvus de professions idéales ou inutiles (diplomates, romanciers en instance .d’inspiration, ingénieurs loin de leur usine) ”
Franchement, depuis quarante ans, on n’ a pas fait grand chose de mieux en la matière, et pas besoin d’ avoir 50 ans pour apprécier ça , Pierre, voire pour le découvrir.
oui bon entre nous, l’homme ne compte pas trop sur la “Grâce” pour résister aux tentations, pour ça il a inventé le concept de couple : pour limiter le chaos
Mais non, c’est Dieu qui a inventé le concept de couple, et le porte clés offert avec, la fidélité. L’homme n’a fait qu’inventer Dieu, c’est très différent.
@ Hannah : Mais il ne faut pas réduire les tentations à l’ infidélité, Dieu merci, il y en a bien d’ autres…
@ Bernard : Attention, avec des raisonnements comme celui-la, vous allez voter Cheminade, bientôt…
🙂
Et Cheminade, qui l’a inventé, lui ?
Vinnie, non non je ne pensais pas seulement à cette tentation-là
si tout pouvait être aussi simple (je sais, tronquer c’est mal..)
– je peux m’asseoir près de vous
– oui
– je peux vous prendre la main
– oui
– je peux vous embrasser
– oui
la suite, la suite!
@TheYak: précisez bon sang, vous nous laissez sur notre faim
– j’ai dit oui ça vous suffit pas?
Laurent, vous devriez savoir que souvent la frustration gagne
@Hannah : est-ce que sucer c’est tronquer ?
Monsieur Yak semble parler de la fonction sociale de la littérature et de l’art en général…
Je connais des gens qui pourraient passer toute une soirée à discuter de racine carré et qui sont totalement incapable de vous citer Baudelaire, cela fait il d’eux des incultes, des gens sans compassion, des asociaux, des niais? Saga dit “il se peut” moi je dis “c’est certains”. Dans les livres il n’y a pas que de la littérature, on y trouve aussi de la science…c’est toujours utile pour “appréhender le monde”. Qui connais sa √3?
doivent être chouette vos soirées !
Bon, mais si on relit le papier sur les Césars pour les écrivains, on se dit que vos soirées d’écrivains sont pas beaucoup plus joyeuses que les soirées matheuses de Nico…
j’ai renoncé aux soirées depuis fort longtemps. Bon il ya milan/barca là…
je crois que je préfère quand même parler maths, c’est dire…:p
(bill, il aurait fallu dire tronquer c’est tromper)
Vous dites ça parce que vous n’avez pas lu Les jeux de l’esprit de Pierre Boule. Un roman de science fiction sur l’incapacité des Politiques, le pouvoir de la Science et la connerie des Hommes. Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. Apprenez que les maths ça m’a toujours gonflé (mais c’est la base, on ne peut pas y échapper) et que mes ami(e)s sont de manières générales des littéraires, il a bien fallu que je trouve des sujets de conversation car je ne pouvais vraiment pas compter sur eux pour faire l’effort d’égailler mes soirées. Quand on ne connait même pas la √3 il est inutile de lutter…parler de science se transforme vite en une aberration, une bande d’inculte d’une certaine façon. Mais il faut voir le bon coté des choses, ça m’a obligé à lire et je dois bien avouer que je ne m’en porte que mieux.
PS : Si ça peut vous rassurer je n’ai jamais eu l’intention de passer une soirée avec qui que ce soit de ce blog. 😉
ce soir on refait les maths!
Il ne faut pas dire, il faut faire. Oouh, l’allumeuse !
Sucer c’est pas tronquer, vous vous trompez ! Est-ce à dire que vous biiiip… non, je ne peux y croire… et encore moins le dire. Vous m’embarassez là… Coquinette ! Je ne mange pas de ce pen(bip)-là !
nico pedia: menteur, vous êtes coquin vous aussi.
Je vous conseille Le Jeu des Perles de verre de Herman Hesse. Vous allez adorer. Je suis un mathématicien d’origine judéo-russe (les meilleurs, les moins modestes aussi), croyez-moi et courez acheter ce roman d’anticipation.
Theodorus vous salue bien.
ah enfin un commentateur juif ! Les goys peuvent trembler, je ne suis plus seul!
vous n’avez pas compris, ici c’est Laurent qui “fait” le travail, qui prend tous les risques, enfin pas trop parce qu’avant de balancer, il s’est installé bien au chaud au delà du cercle polaire
Menteur, menteur, c’est vite dit! Coquin peut être… 😉 Merci pour la référence, je ne connaissais pas.
Laurent a tout à fait raison (comme d’hab’) : une épouse qui n’a rien dans le cigare, c’est très suspect pour un homme politique,
point barre.
ah enfin un renfort de poids!
Je veux, mon Loulou. (Si on vous embête, je suis là. Non mais.)
le couple littérature/politique ( homme/femme ) ne fait jamais ( jamais? ) bon ménage. Mitterrand passait pour fin lettré et il fut, à mon sens, une catastrophe présidentielle ( l’aurait mieux fait de potasser son économie )… Et la littérature ne protège de rien. Dans un lointain passé, Marc Aurèle, fin lettré lui aussi ET écrivain, un des plus illustres empereurs romains, après avoir fait trucider un gladiateur que sa femme trouvait désirable, n’hésita pas à faire baigner la malheureuse dans le sang du mort, puis à la rejoindre dans le lit conjugal trempé de ce même sang ( bon, d’accord, autre temps, autre mœurs… ).
Un ex-soldat français, Jean Norton Cru, auteur de “ Témoins “ en 1929, pensait qu’un roman ne pouvait pas raconter la vérité de la guerre. Sur ce que la guerre fait aux hommes il n’y aurait de recevable que les témoignages de ceux qui ont participé aux combats. Et encore, à condition de confronter les récits entre eux et de relever les impostures. Dix ans plus tard, Bernanos, Hemingway, Orwell ont apporté des démentis à l’affirmation de Cru. Plus près de nous, le Vietnam, comme expérience traumatique et comme ombre noire portée sur la vie après le retour au pays, a pesé sur de nombreux romanciers américains ( R. Stone, Crumley, Crews, Anderson… )
En effet, dans un roman, on cherche la vérité de l’auteur, une vérité composée d’intelligence, d’empathie, d’imagination, de rire, de sang, de fureur & de larmes ( bref, des émotions ), et d’une confrontation avec un idéal ( je prends pour référence “Eureka Street” de Robert McLiam Wilson, qui me semble répondre à tous ces critères ). Etonnamment, un roman peut même avoir des effets pratiques. JP Manchette, auteur de romans noirs, racontait que la lecture de son “Nada” avait empêché un groupuscule d’extrême-gauche de passer à la lutte armée, ce qui constituait le centre secret ( intellectuel ) de ce roman. Car dans les bons romans, il y a aussi un centre secret ( qui échappe parfois à son auteur ), mais ça, les hommes intelligents comme Hollande ne le sauront jamais, et c’est dommage pour eux ( &, par ricochet, pour nous: ils auraient eu ainsi accès à une autre forme de réalité leur permettant d’avoir une vision élargie du monde… ).
( mes propos sont un peu décousus, mais c’est que ma tête est un gruyère… )
Je vous trouve dur avec Sego, je dirais qu’elle fait preuve de compassion et d’une certaine “candeur”. Néanmoins elle a tout de même failli être Présidente de la République et on ne peut pas mettre de coté son parcours notamment en tant que Ministre. Pas mal pour une idiote. Par contre je n’ai pas voté en 2002, la candeur et la compassion ne sont pas les qualités que je recherche chez un(e) Président(e). La compassion à un coté “misérabiliste”, c’est le ressenti de la souffrance alors que l’empathie c’est la compréhension de l’autre, de ses sentiments. Un(e) Président(e) devra posséder la connaissance nécessaire afin de répondre de manière positive aux attentes de ses ouailles… L’amour de l’intelligence n’a rien à voir avec l’amour de l’autre…pour moi la compassion est une qualité en amour et de la compassion je n’en vois pas beaucoup ici malgré tout ces romans lus…. Désolé.
Je n’ai pas voté en 2007, en 2002 j’ai voté Chirac! Qu’est ce qu’il ne faut pas faire..
Pendant que j’y suis je vais répondre à Bill Cleanton, je n’aime pas trop qu’on me traite de menteur… J’ai donc dépoussiéré mon Pierre Boule : “Pour une fois tous les Nobels étaient unanimes et prêt à l’action. Il ne restait plus qu’a préciser la marche à suivre pour la prise du pouvoir par les savants. (…) Nous (les savants) vous avons apporter (à vous les politiques) le feu c’était pour vous chauffer l’hiver et cuire vos aliments.Vous vous en êtes servi pour forger des épées et pour incendier des villes.”
on ne sait pas toujours qui répond à qui
@Monica K. “une épouse qui n’a rien dans le cigare, c’est très suspect pour un homme politique” c’est ce que j’écrivais le 27 mars à 3:01 avec mon histoire de i (partie intellectuelle du q.i.) et je ne visais pas SR
Nico Pedia: vous n’êtes pas plus menteur qu’un autre et je ne suis pas plus immodeste que tous ceux qui ont dépassé le brevet des collèges, simple taquinerie. J’oublie parfois que nous ne sommes pas virtuels et légers comme nos pseudos. L’exagération peut aussi être une figure de style, même quand on n’en a pas (je parle de moi).
Les mathématiques, comme toute abstraction, nécessitent une part bien dosée d’imagination, de création et d'”intuition” (je ne fais que plagier Einstein en disant cela, mais c’est tellement vrai). Personnellement j’aime les auteurs “absurdes” (Elias Canetti, Kafka & Co, ah les racines! carrés), la musique classique parce qu’elle s’affranchit de la logique sans y déroger et surtout le jazz pour l’improvisation. Les mathématiques sont chiantissimes à un certain niveau, exaltantes au-delà mais c’est vrai que ce n’est pas un sujet de conversation, sauf dans les romans d’anticipation ou dans certains polars qui les honorent (Perez-Reverte par exemple).
Vous avez raison de penser que les savants sont des cons, ils en sont même bigrement fiers d’être aussi cons, mais croyez-moi ils le sont dans l’ensemble beaucoup moins que les gouvernements qui décident des budgets et des militaires qui exploitent leurs découvertes (assujetties au budjet).
Les savants, en fait, ce sont des apprenants, des connaissants in progress, leur savoir s’invalide sans cesse. Voilà pourquoi ils sont chiants, ils ne sont jamais sûrs de savoir et font du Kafka comme d’autres de la prose.
ps : l’auteur de ce blog a une très belle plume. Il compte rassembler tous ses billets dans un livre un jour ? Il devrait. Les écrivains français de confession juive manquent d’humour et d’auto-dérision, il faut dire que les Français sont parfois mal-comprenants sur la question; pour une fois qu’on en tient un, il faut le saluer.
l’auteur de ce blog a déja commis des romans dans la meme veine que ce blog. Au hasard, loin de quoi ? C’est en poche. Chez Babel.
M’avez fait avaler de traviole, avec tous vos trucs. Tsss.
@ Hannah : Ah, Monica K, là…. 😀 (Oui, je n’avais pas percuté, scusi.)
(@ Jean Songe : toi z’ici ?) 🙂
Bill,
il ne faut pas prendre tout ce que je dis au premier degré sinon on ne va pas s’en sortir… √3 est une image, ce qui est intéressant ce n’est pas la formule mais ce à quoi elle renvoie. Comme λ = C / F… http://www.slate.fr/lien/50805/technique-vie-extraterrestre-planete A notre époque il n’est plus possible d’embrasser l’ensemble des connaissances et la spécialisation devient de plus en plus prégnante. https://blog.slate.fr/sagalovitsch/page/2/ La sacralisation de la littérature en devient ridicule… se foutre de la gueule des matheux ou des littéraires c’est du pareil au même… Le bouquin de Boulle n’apporte aucune réponse (vous êtes certains de l’avoir lu?). Il ne fait que poser des questions. Les savants ont la prétention de savoir mieux que les politiciens comment diriger le monde mais au final ils ne s’en sorte pas mieux, malgré toute leur science (exacte ou pas…) il demeure un mystère : “l’humaine nature” http://www.svel.eu/pierre-boulle/les-jeux-de-l-esprit_12426
Je me suis trompé de lien, c’est celui ci que je voulais mettre : https://blog.slate.fr/sagalovitsch/2012/02/23/cancre/
Allez une petite dernière parce que je suis sympa : “Ce fut cette fois Yranne qui trouva une solution admissible par tous, avec sa parfaite logique de mathématicien.
– Nous nous querellons à propos de nos divergences, dit-il. C’est le contraire que nous devons faire. Or il est un point sur lequel tous les scientifiques sont d’accord. Nous avons au fond un idéal commun. Le pôle de tous nos efforts, de nos recherches, c’est la vérité.”