Ce qu’il faut savoir sur la nouvelle saison de Ligue 1 (2/2)

Cette année, un big mac par but !”

La Ligue 1 a repris hier soir sur un Montpellier-Toulouse. Voici, équipe par équipe, ce que vous devez garder en tête tout au long d’une saison au scenario claire, puisque 19 équipes vont tout faire pour que la 20e se plante. Deuxième partie, de Nancy à Valenciennes. (Lire la première partie, d’Ajaccio, à Montpellier)

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Zlatan, pire que Nasri?

Zlatan en France, ce sont tous les défauts de M’Vila, Nasri, Ménez et Ben Arfa réunis en un seul homme. Avec toutefois une qualité en plus. Être un gagneur.

Sonnez cors et trompettes, Zlatan Ibrahimovic arrive ! Chantons ses louanges et bénissons l’argent qatari ! L’arrivée du géant suédois est, en effet, une très bonne nouvelle. Voilà un joueur qui va nous régaler sur le terrain, en conf’ de presse et en dehors du terrain de moments d’anthologie. Pas sûr pour autant qu’il réconcilie la France avec l’image du foot. Zlatan possède tous les défauts reprochés à certains joueurs de l’équipe de France.

1- Zlatan est un mercenaire. La carrière d’Ibrahimovic est un mouvement perpétuel. L’attaquant n’a jamais passé plus de 3 ans dans un club… Ses transferts défraient souvent la chronique. Il a été échangé par l’Inter au Barça contre Eto’o + 45 millions d’euros. Son arrivée au PSG marque certainement l’apogée de sa carrière en termes de salaire – 14 millions à l’année. Seule une personne fait mieux dans le monde… Eto’o !

2- Zlatan est nonchalant. Oui, Ibra a mis un magnifique but contre la France lors du dernier Euro. Mais on oublie qu’il a passé les deux autres matchs à marcher. C’est comme cela. Zlatan est doué. Zlatan choisit ses matchs. Zlatan n’a parfois pas envie de défendre. Zlatan préfère frapper fort de loin que faire une passe. Un mec qui peut faire gagner son équipe sans avoir fait une bonne passe. Horrible. Zebina, son ancien coéquipier à la Juve craint même que Zlatan «s’ennuie» en Ligue 1.

3- Zlatan a le melon. «J’aime humilier mon adversaire, ça fait parti de ma conception du jeu.» L’ancien joueur de Milan, de l’Inter, de la Juve et du Barça ne conçoit pas vraiment le foot comme un sport collectif. Il gagne les matchs et son équipe les perd. Néné, Pastore et Ménez vont devoir se mettre au service du géant au catogan sous peine de subir le même interrogatoire que ses anciens coéquipiers de l’Ajax: «Moi je suis Zlatan, mais vous vous êtes qui, putain?» Une attitude qui lui joue peut-être des tours. L’Inter et le Barça ont attendu son départ pour gagner la Ligue des champions.

4- Zlatan est violent. Dans un monde d’égo comme celui des footeux, il y a forcément des frictions. Dans ces cas-là, Ibra ne se défile pas. Il fait face et file des coups de pied, en bon amateur de taekwondo. Il va peut-être faire un concours d’expulsion avec Sissoko et Motta ? Ah oui, les parents de Zlatan viennent des Balkans. Juste pour info.

Mais, car il y a un mais.

5- Zlatan gagne. Finalement, les écarts de conduit, voire la terreur qu’il peut inspirer chez ses coéquipiers, restent, chez Ibra, de gentilles anecdotes. Elles ne prennent pas l’ampleur des petites polémiques qui touchent nos footeux sous la tunique nationale. Pourquoi? Parce que Zlatan gagne. Le mec a été champion avec tous ses clubs depuis 10 ans. Excusez du peu. On le sait, on pardonne tout aux gagnants, regardez les réactions suite au coup de boule de Zidane. Finalement, voilà peut être le message que Z fera passer à Ménez. «Si tu veux pas qu’on te fasse chier, gagne. Personne n’emmerde les vainqueurs.»

Olivier Monod

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C Photo REUTERS/Alessandro Garofalo

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