Avant de refermer la saison européenne ce samedi avec les deux meilleures équipes du continent, retour sur les dix moments les plus marquants de la Champions League 2010/11. Sans clubs français (ou presque) évidemment.
1. Le meilleur match : Bayern-Inter (3-2)
Huitième de finale retour. Les Allemands ont gagné à l’aller 1 à 0. Festival d’occasions et de buts, avec double retournement de situation: ouverture du score par l’Inter puis domination forcenée du Bayern, avant la remontée finale des Italiens. Et tout le monde est fidèle à sa réputation: Lucio n’a toujours pas compris qu’il fallait arrêter les petits ponts dans sa surface, Gomez pousse la balle au fond, Sneijder et Stankovic canardent, Robben est toujours aussi insupportable, Eto’o régale.
Après le faux départ de l’attaquant anglais vers Manchester City et la vraie prolongation de son contrat avec Manchester United, la question divise la rédaction de Plat du Pied. Quentin Girard préfère vilipender le système qui fait des joueurs des Kleenex, quand Jérôme Lefilliâtre crie haro sur le monstre.
NON. Ce n’est pas à Rooney qu’il faut en vouloir, c’est au fonctionnement du football.
Par Quentin Girard.
Oubliés la Ligue des Champions et les différents championnats, ce qui comptait vraiment la semaine dernière c’était Rooney. Allait-il rester à Manchester United ou signer pour l’ennemi intime, Manchester City? Finalement, tout s’est bien terminé, il a resigné pour 5 ans et une jolie augmentation salariale. Mais on n’est pas passé loin d’une catastrophe nationale pour les supporters des Reds. Ferguson a eu très peur, et les supporters l’ont vivement critiqué. De manière tout à fait élégante d’ailleurs, avec un joli “Si tu rejoins City, tu es mort” à rendre jaloux Carlos Tevez.
Pourtant, les supporters se trompent de cible. Ce n’est pas Rooney qu’il faut critiquer, s’il y a matière à critiquer. Ce sont les clubs de foot et le système actuel. Il est de bon ton de fustiger aujourd’hui les joueurs mercenaires qui n’aimeraient plus leur club, qui n’auraient plus d’attachement au maillot, mais juste à l’argent. C’est alors qu’on prend en exemple ce qui serait de “vrais joueurs”, en gros des mecs qui jouaient déjà au foot avant la fin de la Guerre Froide, Giggs, Scholes, Maldini, et qui n’ont connu qu’un club ou à peine plus.
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