Quelques minutes avant que les supporters du Sud-Soudan apprennent que Raymond Domenech serait le prochain coach de la sélection
Pour fêter leur toute nouvelle indépendance, les autorités sud-soudanaises organisent dimanche un match amical entre leur équipe nationale et le Kenya. A Juba, la nouvelle capitale, dans un pays dépourvu de tout. Mais qu’importe, “l’avenir du Sud-Soudan dans le football sera brillant”, selon le patron de la fédé.
Le Sud-Soudan devient aujourd’hui le 193ème pays au monde et le 54ème Etat africain. La sécession avec Khartoum avait été approuvée par référendum en janvier, elle est désormais effective. Avec ses 9 millions d’habitants, le Sud-Soudan souffre d’un sous-développement endémique. Son sous-sol gorgé de pétrole ne profite que très peu à la population. Autant dire que la tâche du nouveau président, Salva Kiir Mayardit, est ardue. Il devra gérer les conflits récurrents entre différentes ethnies, en donnant des gages d’évolution démocratique à la communauté internationale.
En attendant, le temps est à la fête. Juba, la capitale, est bouclée à double tour pour le week-end de festivités. On y attend en effet du beau monde: Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, ainsi que Sepp Blatter, président de la FIFA. La toute fraîche équipe nationale sud-soudanaise doit défier dimanche le onze kényan de Dennis Oliech dans l’enceinte du stade de Juba. La rencontre est amicale et ne figure pas sur les calendriers internationaux officiels. Mais pour le secrétaire de la fédération provisoire du Sud-Soudan, Rudolf Andrea, nul doute que ce “sera un moment historique (…). Les résultats de nos premiers matchs ne nous inquiètent pas, nous sommes certains que l’avenir du Sud-Soudan dans le football sera brillant”.
Un article de la BBC résume les cinq principaux ingrédients pour établir une nation: un hymne national, une monnaie, un nom de domaine, des timbres… et une chance de briller sur la scène sportive. “Les pays africains sont jeunes. Le match de foot est un des rares lieux où les emblèmes nationaux sont déployés et où les fictions d’État-Nation peuvent être vécues”, synthétisait l’historien Paul Dietschy sur Plat du Pied en 2009.
D’ailleurs, les autorités sud-soudanaises ont mis en place une fédé provisoire dès le mois d’avril, bien avant l’indépendance effective. Pour l’instant, ses moyens sont réduits. D’après le correspondant de la BBC à Juba, l’équipe nationale s’entraîne sur des terrains broussailleux, au milieu des chèvres. Mais elle devrait rapidement entamer des démarches pour s’affilier auprès de la Confédération africaine de football (CAF), préalable indispensable pour ensuite adhérer à la FIFA. D’après les statuts de la CAF, les Sud-Soudanais ont jusqu’au 1er octobre pour rejoindre la grande famille de Issa Hayatou, ce qui devrait leur permettre de concourir aux éliminatoires de la CAN 2014.
En revanche, le Mondial au Brésil risque de leur passer sous le nez. “Une association ne peut être admise comme membre qu’à la condition d’avoir été préalablement affiliée à titre provisoire à une confédération pendant au moins deux ans”, lit-on sur les statuts de la FIFA.
Cela laissera un peu plus de temps aux gars de Malesh Soro, le nouveau coach, pour s’aguerrir. Pour l’instant, la meilleure chance du Sud-Soudan semble être le basket: le pays a formé Manute Bol, 14ème meilleur contreur de l’histoire de la NBA, et Luol Deng, l’ailier des Bulls qui porte désormais le maillot britannique.
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Sydney Maréval
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Crédit photo: Reuters
Haha Raymond Domenech coach de la selection Sud soudanaise !! Tres bonne blague, volontaire ou involontaire ?
Bravo au Sud-Soudan, bienvenu dans le concert des nations, je souhaite du succes a leur equipe de foot, Raymond Domenech va encore une fois se casser les dents.
Je me demande si au fil du temps le Sud-SOudan arrivera a se differencier des autres nations africaines, souvenons-nous du Rwanda, quand on dit ethnies qui se battent, les massacres, les genocides et les guerres civiles sont a prevoir.
Pardonnez-moi de mon pessimisme!
je comprend mieux pourquoi le Nord accepte plus facilement la sécession….avoir domenech a la tete de l’equipe national ou rester souverain sur les reserves petrolieres du nouveau Sud Soudan, c un dileme…mais apparement leur choix est sans appel.
sa durée de vivre (entre la mort et la vie
[…] blog reports [fr] that South Sudan celebrated the birth of their state with a friendly international football […]
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