Il faut augmenter Domenech

La France finira troisième de son groupe. C’est l’économie qui le dit. Déjà sportivement nous ne sommes pas sûrs de nous qualifier, mais économiquement nous n’avons tout simplement aucune chance. Le site portugais Futebolfinance.com a publié le salaire des sélectionneurs des 32 équipes qualifiées pour la Coupe du monde, et le classement n’est pas flatteur pour la France… Dix-huitième avec 560.000€ par an, Raymond est loin derrière ses homologues sudaf’ et mexicain qui touchent eux 1,2 millions d’euros. Mais devant l’Uruguayen Oscar Tabarez, 30e avec 205.000 euros.

La messe est dite, la Coupe sera remportée par l’Angleterre qui rémunère royalement son mercenaire italien, 8,8 millions d’euros. Ouch, ça fait cher le kilo de Capello. La Ligue 1, la Premier League et la Champion’s league nous le rappellent chaque année, foi d’Abramovitch, le football est un sport qui se joue à onze et où les plus riches gagnent à la fin.

Il existe même un théorie économique qui étaye cet argumentaire. On appelle ça le salaire d’efficience. Lorsqu’on rémunère grassement un employé pour s’assurer de sa loyauté et de sa productivité. Dans le cadre de l’entreprise, c’est simple et c’est le prix Nobel Joseph Stiglitz qui le dit: on paye cher pour avoir des résultats. L’idée est est de rémunérer un cadre légèrement au dessus des prix du marché afin qu’il se sente privilégié et donne le meilleur de lui-même pour ne pas perdre sa place. Le foot étant après tout un marché comme les autres, il faut donc bien payer son sélectionneur.

Banco, l’Angleterre s’est qualifiée “fingers in the nose” pour l’Af’sud. Et ça n’a pas été trop dur pour l’Italie et l’Allemagne, dont les coachs (Lippi et Low) arrivent respectivement second et troisième. On remarque que, globalement, les grands pays de foot rémunèrent le mieux leurs sélectionneurs puisque les Pays-Bas, la Suisse (hum), l’Espagne et le Portugal suivent dans ce classement. Le brésilien Dunga et l’argentin Maradona se partagent la 11e place avec 800.000 euros. Oui, Maradona, l’Ange déchu, le phoque, le mec sans expérience. Il gagne presque 50% de plus que notre Raymond la science, 20 ans de DTN dont 6 à la tête des Bleus.
Pire. Le chef des coqs est moins bien payé que le dompteur de lions Paul Le Guen, et à peine mieux que le dresseur d’éléphants, coach Vahid. Ça la fout mal au moment d’encadrer les golden boys Ribery, Benzema et consorts.

Alors faut-il augmenter Domenech? La question se pose. Car même pour un entraineur français, l’homme sourcils est plutôt mal payé. Le portefeuille le mieux rempli de L1, Claude Puel, palperait 231.000 euros par mois. Lolo et Dédé ont eux droit à 156.000 euros, devant Antoine Kombouaré (96.000) et la moustache défiscalisée de Guy Lacombe à Monaco (70.000).
Même psychologiquement, l’idée fait sens. On a assez tapé sur le bonhomme pour s’apercevoir que la bâton ne marche pas avec lui, essayons donc plutôt la carotte. Raymond semble se complaire dans l’adversité et prendre un malin plaisir à aller contre l’opinion générale. Il est en ce sens un digne représentant de l’identité nationale française tant décriée par certains….
La FFF devrait donc prendre le bonhomme à contre pied, lui offrir un salaire digne des plus grands et surtout suffisamment élevé pour un entraineur d’une nation majeure du football mondial. On ne peut pas attendre d’un mec payé comme un Chilien de rivaliser avec les Espagnols! Est-ce qu’on en veut aux clubs de National de ne pas gagner la coupe France?

Après tout, Nicolas Sarkozy s’est bien augmenté lui même avant d’avoir réalisé quoique ce soit à la tête de la République. Et depuis, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il s’investit dans son travail, au point de risquer l’accident cardio-vasculaire à chaque footing.

C’est peut-être ça la solution. La FFF paye plus Raymond donc il s’investit comme Nicolas. Manque de pot, il nous fait un malaise vagal comme lui et, à la demande d’Estelle, il se retire du monde du football. Lolo Blanc arrive alors à la rescousse. CQFD.

François Mazet et Olivier Monod avec la rédac’ de PDPS