C’est par hasard que les dirigeants d’EADS, la maison-mère d’Airbus, ont vendu des paquets d’actions entre le 8 et le 21 mars 2006 avant que le titre ne s’effondre en juin. C’est en tout cas la conclusion de l’Autorité des marché financiers dont la décision a été publiée le 17 décembre.
S’écartant des recommandations de son rapporteur, l’AMF précise : “En troisième lieu -en se séparant, cette fois, de son rapporteur – la Commission écarte le grief formulé à l’encontre de 7 cadres du groupe auxquels il était fait reproche d’avoir, entre le 8 et le 21 mars 2006, procédé à des ventes de stock options en utilisant une information privilégiée. L’information ainsi invoquée était relative non à une donnée financière (connaissance de résultats ou de l’imminence d’une opération sur le capital…), mais à une donnée de type industriel : la connaissance de retards de fabrication du gros porteur A-380 qui avaient été évoqués lors de la réunion de deux instances d’Airbus, les 17 février et 1er mars 2006.”
Sous entendu, l’industrie aéronautique en rencontre régulièrement des difficultés comme celles auxquelles Airbus devait faire face en mars 2006. Donc les dirigeants d’Airbus ont eu tort du point de vue industriel, mais raison du point de vue financier puisqu’ils ont réalisé des plus valus indues en tant que responsables d’un fiasco industriel.
Rappel avec le Nouvelobs.com :
Noël Forgeard, l’ancien co-président d’EADS, a réalisé une plue-value de 4,34 millions d’euros, en cédant un paquet de 360 000 actions entre le 8 et le 24 mars 2006, soit juste après le Conseil d’administration d’EADS du 7 mars annonçant que les résultats ne seraient pas atteints…Le cours d’EADS avait alors atteint son plus haut historique de 35 euros.
PhDx
La décision de la Commission des sanctions de l’AMF : lien.
La réaction de l’AMF à la décision de la Commission des sactions : lien.
Pour un point complet sur les plus values : Reuters du 17 décembre 2009