Rappel : une entreprise appartient à ses actionnaires. Mais, parfois, les patrons oublient de les informer.
Les Echos (10/12/09) A propos des rémunération parfois exorbitantes des présidents non exécutifs.
“Le président du conseil d’administration de L’Oréal, Lindsey Owen-Jones, arrive en première ligne : sa rémunération brute (fixe et variable), au titre de l’année 2008, s’est établie à un peu plus de 3 millions d’euros. Le directeur général du groupe, Jean-Paul Agon, a touché à peine 400.000 euros de plus. Autre exemple : chez Sanofi-Aventis, Jean-François Dehecq a perçu environ 2,3 millions l’an dernier, une somme comparable à celle allouée aux dirigeants opérationnels. Le président de Vinci, Yves-Thibault de Silguy, et celui de Total, Thierry Desmarest, perçoivent eux aussi des montants supérieurs à 2 millions, sans pour autant égaler les émoluments de leurs directeurs généraux. « Dans la plupart des cas, ces rémunérations ne sont pas contrôlées par l’assemblée générale, indique Proxinvest. Elles relèvent pourtant du régime des conventions réglementées ou de celui des jetons de présence. »
Le cabinet Proxinvest a publié une étude sur la rémunération des présidents non exécutifs.
Sur le même sujet la très pusillanime Autorité des marchés financiers (AMF) remarque dans son rapport annuel 2009, : “il a été constaté que les modalités de rémunération des Présidents non exécutifs varient sensiblement selon les sociétés, l’AMF réitère donc sa suggestion qu’une réflexion soit lancée sur les modalités de rémunération des Présidents non exécutifs en tenant compte de la diversité des situations et de la variété des fonctions exercées par ces dirigeants.”
De qui parle-t-on? Mystère.
Le Conseil d’administration d’EDF fixera le salaire annuel de son nouveau Président, Henri Proglio, le 17 décembre. Il a touché en 2008, 2,4 millions comme salaire (1 million pour la partie fixe, 1,4 million pour la partie variable). Le Premier ministre, François Filllon, défendait récemment le principe d’un salaire proche de 1,6 million à EDF. Cela devrait permettre à Henri Proglio d’afficher un double-salaire de 4 millions d’euros l’an prochain.
PhDx