Il était l’ennemi public numéro 1. Un homme dangereux, armé, à la réputation brutale et sanguinaire. Jacques Mesrine était aussi un coeur d’artichaut semble-t-il, une sorte de bisounours, d’adolescent immature. C’est du moins ce qui ressort de la lecture des lettres qu’il écrivait à son “amoureuse”, la canadienne Jocelyne Deraiche. Malade, elle a mis en vente ces courriers samedi 30 janvier à l’hôtel Drouot. Lire la suite…
lire le billetRévolté contre la société dans laquelle il vit, le charismatique Greg organise le casse d’une banque. Ellen Baker, amoureuse de lui en secret, se fait sa complice. Mais le hold-up tourne mal : l’apprenti gangster, un client et un vigile sont tués. Ellen parvient à s’enfuir et c’est Jane, la compagne de Greg, qui est accusée à sa place. Mais au dernier moment, son amant lui fournit un alibi. Traumatisée après cette tuerie, Ellen refait sa vie en Angleterre. Dix sept ans plus tard, son destin lui joue un mauvais tour… Ce passé qu’elle avait tout fait pour refouler revient frapper à sa porte et perturber la vie de femme du monde et d’humanitaire qu’elle s’était construite. Voilà comment démarre le premier tome de la série BD Destins (Glénat). Lire la suite…
lire le billetLudique, parodique et drôle. Voilà bien trois qualificatifs qui ne se prêtent guère d’habitude au polar. Pourtant, Jean-Baptiste Baronian nous propose, avec Le Bureau des Risques et Périls, une sorte d’OPNI, un objet polardeux non identifié. Car il s’agit bien d’un roman à classer dans la catégorie policière. Jugez plutôt. Au ministère de l’Intérieur à Bruxelles, existe une mystérieuse cellule composée de trois personnes, le Bureau des Risques et Périls. Leur mission, elles l’ont acceptée, consiste à lire tous les romans policiers qui paraissent afin de relever tous les cas possibles et imaginables de crimes pouvant être commis et de les signaler en “haut lieu”. Drôle de boulot pour ces deux hommes et une femme, chacun spécialiste d’un ou plusieurs pays.
Mais voilà, un jour, ces trois agents très spéciaux décident de commettre un crime parfait. Lequel suppose non seulement des meurtriers parfaits et des circonstances parfaites, mais également un coupable parfait. Encore faut-il bien le choisir. Et veiller à ce que rien ne vienne mettre en cause sa culpabilité… Vous n’en saurez pas plus pour ne pas dévoiler toute l’intrigue. En 42 petits chapitres, Baronian, auteur prolifique qui a publié une cinquantaine de livres (romans, contes, études sur la littérature fantastique, anthologies, biographies de Rimbaud ou Baudelaire), nous propose une sorte de vaudeville à la sauce polar. On a l’impression de voir les personnages (excellents, drôles, profonds et, pour certains, agaçants) sur la scène d’un théâtre. Les portes claquent et le cadavre est dans le couloir. Un véritable régal, un remède à la morosité.
Le Bureau des Risques et Périls, de Jean-Baptiste Baronian, éditions de Fallois, 16 €.
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A l’heure où le petit monde de la musique se réunit à Cannes pour le traditionnel Midem, une nouvelle vient réjouir les cages à miel (expression empruntée à Môssieur Francis Zégut) et les yeux des amoureux du vynile, de la bonne gratte, du folk et du rock. Le réputé label Fargo vient d’ouvrir une boutique. Oui, oui, quand tout le monde parle dématérialisation, mp3 et compagnie, Fargo ose un pari risqué avec ce magasin de disques. Bien plus qu’un simple lieu de vente des productions du label, cette boutique proposera une large sélection d’articles (vinyles, Cds, affiches rock de collection, livres….) balayant un spectre musical allant des musiques roots américaines au rock indé contemporain. Lire la suite…
lire le billetPas de roses pour Edgar Allan Poe cette année nous apprend Libération. Alors que tous les 19 janvier, date de la naissance de celui que tous les spécialistes s’accordent à reconnaître comme l’auteur du premier roman policier de tous les temps (Double assassinat dans la rue morgue, 1841), un mystérieux inconnu venait déposer sur sa tombe trois roses et une bouteille de cognac entamée, cette année, rien, nada. “Il n’est pas venu ce matin”, a déclaré Jeffrez Savoye, le secrétaire et trésorier de la Poe Society. “Généralement il venait entre minuit et cinq heures du matin” dans le petit cimetière de Baltimore (Maryland, est) le 19 janvier, depuis au moins 1949.”
Le site internet du Point précise que personne ne connaît l’identité de ce curieux et discret visiteur. “Il y a quelques années, un message laissé sur la tombe indiquait que celui qui avait commencé cette tradition était décédé mais que le rituel se poursuivrait.” Pour Jeffrey Savoye, “nous supposons que ce sont deux fils de cette personne qui ont repris le flambeau.” Reste maintenant à savoir pourquoi personne n’est venu cette année. Les hypothèses, notamment chez les fans du génial écrivain, vont bon train…
lire le billet“Je m’appelle Laura, j’ai 19 ans. Je suis étudiante en langues vivantes et je suis obligée de me prostituer pour payer mes études.”

Ainsi commence le livre* d’une jeune fille à priori comme les autres. Ce témoignage est aujourd’hui porté à l’écran par Canal Plus (première diffusion lundi 18 janvier)**.
Laura est issu d’un milieu modeste. Elle souhaite réussir ses études à tout prix. Malgré un job alimentaire, elle n’arrive pas à payer ses charges et tombe rapidement dans une précarité financière telle qu’un soir, à court de solutions, elle s’aventure à répondre à une annonce sur Internet : “Joe, 50 ans, recherche étudiante pour moments tendres”. Cent euros de l’heure. “Une fois, pas plus”, se promet-elle. Trois jours plus tard, Laura est dans une chambre d’hôtel avec Joe. Et c’est le début de l’engrenage. Lire la suite…
lire le billetAttention, chef-d’oeuvre. Avec La Griffe du chien, de Don Winslow, tous les sceptiques, les bien-pensants et ceux qui considèrent le polar comme un genre mineur ou comme de la littérature de gare, en seront pour leurs frais. Car l’auteur nous propose ici un roman épique, très documenté, violent parfois, qui prend à la gorge. Vous ne reprendrez votre souffle qu’une fois les 826 pages de ce livre magistral refermées. De quoi s’agit-il ? “Du plus grand roman sur la drogue jamais écrit”, affirme sur la couverture un certain James Ellroy. Et croyez-moi, on peut lui faire confiance. Lire la suite…
lire le billetQuand James Ellroy présente ses textes, on l’écoute, on rit (jaune), on crie et on applaudit. Récit d’une soirée en compagnie du maître du polar américain.
“Bonsoir voyeurs, rôdeurs, pédérastes, renifleurs de petites culottes, punks et maquereaux !” Le ton est donné. Dès son arrivée sur la scène de la salle Renaud-Barrat du théâtre du Rond-Point lundi 11 janvier, accueilli par une salve d’applaudissements et par son hôte du soir, Jean-Michel Ribes, James Ellroy avance sa grande carcasse, se baisse, fait bouger ses jambes dans une imitation comique de tremblements et se poste derrière un pupitre. Lire la suite…
Ils sont six, trois français et trois européens, à espérer remporter l’un des plus importants trophées de la littérature noire, le prix Polar SNCF. Ou plutôt les prix. En effet, un roman français et un roman européen sont récompensés chaque année depuis dix ans maintenant. Particularité de cette compétition, ce sont les lecteurs qui votent. Vous avez jusqu’au 21 janvier pour donner votre avis. En attendant, voici la liste des nommés :
Pour le meilleur roman français,
– L’EXIL DES ANGES de Gilles Legardinier (Fleuve Noir)
– LE SERPENT AUX MILLE COUPURES de DOA (Gallimard)
– LES CŒURS DÉCHIQUETÉS d’Hervé Le Corre (Rivages)
Pour le meilleur roman européen,
– UN TORSE DANS LES ROCHERS d’Helene Tursten – Suède (Michel Lafon)
– SACRIFICE de Sharon Bolton – Angleterre (Fleuve Noir)
– PETITS MEURTRES ENTRE VOISINS de Saskia Noort – Pays-Bas (Denoël)
Verdict le 2 février.
Plus d’infos et inscriptions pour voter, sur le site du prix par ici

Au Mexique, les narcos sont rois. Déjà héros de chansons populaires, les narcocorridos, ils sont aussi, depuis quelques temps, les pesonnages principaux d’excellents romans consacrés au narcotrafic. Le magazine Books consacre un dossier à ce phénomène littéraire sans précédent dans son dernier numéro, avec plusieurs articles traduits de la presse espagnole et mexicaine. Elmer Mendoza, l’un des auteurs mexicains les plus talentueux sur le sujet, signe un excellent papier sur l’influence de la violence engendrée par la drogue sur les mots. Ou quand la réalité dépasse la fiction…
A lire ici : booksmag.fr
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