La bourse ou l’audience!

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Le New York Times vient d’annoncer la création d’un nouveau blog hyperlocal, qui viendra rejoindre les deux dont je vous avais parlé il y a quelques mois. Un blog sur l’East Village, au sud de Manhattan, s’ajoutera donc a celui sur Clinton Hill et Fort Greene (Brooklyn), et celui sur MappleWood, Millburn et South Orange (New Jersey).

Petite particularité du blog: il sera entièrement géré (depuis son actuelle création jusqu’à son entretien une fois lancé) par des étudiants en journalisme de New York University, encadrés par leurs profs, un rédacteur en chef, et supervisés de loin par Mary Ann Giordano, en charge de l’initiative «The Local» au New York Times.

Le journal travaillait déjà depuis la création des blogs avec l’école de journalisme de City University of New York (CUNY). Mi-janvier, le New York Times avait entièrement passé le relais de son blog brooklynien à CUNY, avec désormais à sa tête une rédactrice en chef payée par l’université.

Parce qu’il s’agit bien ici d’argent. Andy Newman, ancien rédacteur en chef du blog brooklynien désormais à la tête de CityRoom, rappelait dans son billet d’au revoir que «depuis le début, [les patrons du journal] nous ont dit qu’ils ne comptaient pas dédier indéfiniment un reporter de la rédaction au projet».

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10 conseils de pros pour votre site d’infos

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Pas de top 50 des meilleures BD ou disques de la décennie pour le Médialab, ni de meilleurs réseaux sociaux ou tweets de l’année. Mais un résumé des sessions d’entrepreneuriat des médias à Columbia en dix conseils distillés par Ken Lerer du Huffington Post et ses invités au fil des “Lerer Lessons”. A noter que ces petites phrases et grands principes ne concernent que les start-ups en ligne, les seules à avoir été évoquées. A bon entendeur…

  1. Faites attention à votre propre consommation des médias et à son évolution. C’est en se rendant compte qu’il s’était mis à intégrer dix blogs très locaux dans sa diète médiatique journalière que Steven Johnson a eu l’idée de lancer Outside.in.
  2. Laissez-vous porter. De la même façon qu’il faut observer vos usages des médias, il faut aussi passer votre temps sur votre propre plateforme et l’analyser dans tous les sens pour comprendre ce que l’audience fait, ce qu’elle regarde sur votre site. Quand Outside.in a commencé, Steven Johnson pensait que les pages «quartier» en seraient l’attraction principale. Aujourd’hui, elles ne représentent que 10% du trafic du site.
  3. Le contenu ne suffit pas. Jonah Peretti, co-fondateur du Huffington Post, reproche à la plupart des entreprises de média de croire que si le contenu est bon, les gens le liront, sous-estimant ainsi la nature même d’Internet. «Si les entreprises technos sont plus grosses que les entreprises médias aujourd’hui, c’est parce que ces dernières n’ont pas encore trouvé la clé: comment créer un contenu qui contient sa propre viralité? Faire que quand quelqu’un voit ce contenu, il le répand?»
  4. Ne cherchez pas à contrôler votre audience. Jonah Peretti toujours, «vous ne pouvez pas dire “Voilà, il n’y a que trois chaînes de télé, ou voilà les trois journaux qui existent”. C’est le public qui a le pouvoir, tout ce que vous pouvez faire c’est essayer de l’influencer».
  5. Le futur appartient au local (à l’hyperlocal?) et aux réseaux sociaux. C’est en tout cas ce que Ken Lerer a répété dans l’introduction de chacun de ses cours… Il nous a proposé de réfléchir à des sites qui présenteraient l’info en utilisant les réseaux sociaux, comme des éditeurs de flux Twitter, Facebook, ou autre.
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Liez-moi tout ça

Le Huffington Post se lance dans l’humanitaire avec sa nouvelle page Impact. A la fin de chaque article, un widget offre au lecteur la possibilité de faire un don, de soutenir une association ou de devenir bénévole. (Poynter via @sreenet)

Alcool, jeu, luxure, la chroniqueuse du New York Times Maureen Dowd propose aux médias d’investir dans le commerce du vice pour sortir de la crise. (NYT)

Nick Bilton du laboratoire de recherches sur les médias du New York Times parle «multi-tasking», réseaux sociaux comme source première d’information et place du journaliste et du journaliste-citoyen. (Pop Tech)

Besoin d’une raison de plus pour faire attention à ce que vous postez sur Facebook ou Twitter? Google dévoile «Google Social Searc. (Mashable, via @lavrusik)

Conseillez-moi des articles ou des sites dans les commentaires, sur Twitter (@sayseal), ou par mail à cecile.dehesdin (@) slate.fr.

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Eh, lecteur, tu préfères quel titre?

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Le Nieman Lab – blog media de la Nieman Foundation d’Harvard -, a expliqué que le Huffington Post monitorait l’effet de ses titres sur ses lecteurs en temps réel. Coup de chance, mardi, deux des fondateurs étaient à l’école…

«Vous ne pouvez pas contrôler le public», a asséné Jonah Peretti, co-fondateur du site et créateur de Buzzfeed. «Vous ne pouvez pas dire “Voilà, il n’y a que trois chaînes de télé, ou voilà les trois journaux qui existent”. C’est le public qui a le pouvoir, tout ce que vous pouvez faire c’est essayer de l’influencer».

A/B Testing

Pour influencer les lecteurs, il faut commencer par savoir ce qu’ils aiment. C’est pour ça que BuzzFeed a développé une technologie permettant de voir en temps réel sur quoi ses internautes cliquent; et sur quoi ils ne cliquent pas. Ce qui permet ensuite de faire du A/B testing, c’est à dire de tester deux titres différents pour un même article sur deux panels d’internautes et de voir le titre qui attire le plus de clics. Et en direct, s’il vous plaît.

Comment faire décoller un papier dans la liste des articles les plus lus, plus emailés ou plus commentés? Le système est utilisé par BuzzFeed, le Huffington Post, et vendu à d’autres compagnies (dont Peretti n’a, bien sûr, pas voulu révéler le nom…).

BuzzFeed a en fait été créé comme un projet parallèle au Huffington Post, un laboratoire, a raconté Jonah Peretti. Publier du contenu et voir comment les gens réagissent a permis de développer des stratégies virales et de vendre ces stratégies à d’autres compagnies.

La fin des sujets pas sexys mais importants?

L’annonce de ces possibilités n’a pas ravi tous les étudiants qui assistaient à la démonstration. Avec cette technologie, les médias relégueront vite en bas de page les infos sur lesquelles les gens ne cliquent pas, se sont inquiétés certains d’entre nous. En gros, on va de moins en moins parler de sujets importants, les «pas sexys» parce que personne ne clique sur ces papiers.

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