Live à la BBC

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C’est la plus grande rédaction qui existe en Europe. Celle de la BBC, installée depuis un an dans la «Broadcasting House», en plein centre de Londres, dans un immeuble art déco qui a fait l’objet d’une décennie de rénovation (et plus d’un milliard de livres) avant de ré-ouvrir ses portes en janvier 2013 pour accueillir ses quelque 6.000 employés. Le pari? Réunir au même endroit, sur 80.000 mètres carrés, les équipes télé, radio, et numérique, ainsi que les studios qui vont avec. Le tout sous des téléviseurs qui diffusent BBC News, BBC World, CNN, Sky News et Al-Jazeera, et face à des écrans qui comptabilisent, minute par minute, le nombre de visiteurs sur tel ou tel contenu posté en ligne.

Côté rédaction, cela aboutit à un parterre de plusieurs centaines de personnes, départagées par une ligne imaginaire, une moitié travaillant pour le territoire britannique et l’autre pour l’international. Chacun a un poste dans cet open space géant, avec un ordinateur arrimé à un bras articulé et des écouteurs individuels. Une fourmilière? Vue du haut, comme sur la photo ci-dessus, oui. Mais lorsque l’on s’assoit à un poste, en bas donc, le niveau sonore est, contre toute attente, très raisonnable.

La tour de contrôle centrale

Au centre du parterre, des dizaines de personnes font office d’aiguilleurs du ciel. Ils commandent les contenus, calent les formats, et donnent les heures de bouclage aux 200 correspondants répartis dans le monde et autant de fuseaux horaires. Puis annoncent, sur des écrans disséminés dans toute la rédaction, les «BH arrivals», c’est-à-dire les contenus envoyés à Broadcasting House par ces mêmes correspondants. Cela ressemble au tableau des arrivées d’un aéroport, sauf qu’au lieu des avions qui atterrissent, ce sont les contenus qui y sont annoncés.

>> Ci-dessous, une coupe de la rédaction de la BBC réalisée avec Gliffy, un outil en ligne >>

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«Mon rôle, c’est d’organiser le chaos», sourit James Bryant, qui oeuvre au sein de ce service intitulé «News gathering». «Mais c’est aussi de protéger les correspondants lorsqu’ils ont besoin d’aller se coucher après des grosses journées de travail ou lorsqu’ils sont en reportage dans des lieux vraiment rudes sans électricité ni eau», comme lors du passage de l’ouragan Haiyan aux Philippines en novembre 2013.

Plus loin se trouve un homme affairé sur des dossiers et au téléphone. Devant lui, un écriteau indique «lawyer on duty». «C’est un juriste», me souffle Samantha Barry, journaliste et responsable des réseaux sociaux pour l’international, qui me guide dans les allées. «Il gère les conflits, et nous pouvons à tout instant lui demander son avis sur une phrase ou une expression qu’on compte utiliser dans un article».

Un seul clic, plein d’urgents

A ses côtés, une équipe d’une grosse douzaines personnes, capables de parler et de comprendre des dialectes rares, sont chargées de vérifier les vidéos et les commentaires, pour démonter les éventuels fakes. Mark Frankel, éditeur adjoint en charge des réseaux sociaux, fait, lui, de la veille sur les réseaux sociaux, sur Reddit, et analyse les statistiques de l’audience sur Chartbeat. Il me montre un outil développé en interne il y a quelques mois, le «breaking news tool», qui permet d’envoyer en un clic la même information urgente par email, sur Twitter – notamment sur le compte BBC Breaking News, sur les sites de la BBC, et dans les synthés pour la télévision (le «ticker»). Les informations émanant de la BBC sont d’ailleurs parmi les plus partagées sur Twitter en Angleterre, devant celles du Guardian et du Telegraph.

Côté international, les journalistes préparent des idées de sujets pour les «réunions sur canapé», des conférences de rédaction qui se tiennent sur un immense sofa en U, à côté d’une petite cafétéria. Dès 7h, c’est celle du programme «Outside source» qui a plusieurs déclinaisons en fonction des supports. Puis à 7h30 c’est au tour de l’équipe «early» de World TV. A 8h25, place aux équipes «online». A 8h50, c’est le «newswire» et ainsi de suite jusqu’à 19h, pour le débriefing sur l’Afrique.

Réunions sur canapé

Ce jour là, le mardi 25 février 2014, j’assiste à celle de 9h30, avec l’équipe matinale de World TV. Il y a là la présentatrice des titres du journal télévisé, des chefs d’édition, des rédacteurs du site BBC World News et les responsables des réseaux sociaux. Le rédacteur en chef, qui sort tout juste d’une autre réunion avec la direction éditoriale, prend la parole et énumère les sujets sur lesquels «monter». Tout en haut de la liste, l’Ukraine. C’est une semaine très importante, et nous ne sommes que mardi», commence-t-il, avant de proposer de traquer le président déchu. «Il est peu probable qu’il soit en Ukraine, mais on peut lister les pays dans lesquels il pourrait se réfugier (on sait depuis qu’il se trouvait en Russie, ndlr)». Puis viennent les chiffres de la mortalité infantile dans le monde, la révélation par un tabloïd d’une liste de 200 noms d’homosexuels en Ouganda, dans un pays où être gay est illégal, ou la campagne anti-corruption en Inde. Et la disparition annoncée du Bitcoin. «Comment peut-on penser que cette monnaie va manquer?», s’amuse l’un des journalistes, auquel le service Economie démontre, chiffres à l’appui, l’ampleur du phénomène.

«Ce qui est formidable, dans ces moments-là, c’est qu’à peine levé tu as des nouvelles du monde entier et tu y participes», s’enthousiasme Samantha Barry.

Est-ce le flegme anglais? En apparence, aucune pression n’est palpable, et pourtant, tout va très vite. Lors de ces conférences, les journalistes ne proposent pas, l’un après l’autre, les sujets qu’ils espèrent couvrir («nous n’avons pas le temps de prendre la parole chacun à notre tour», m’explique Samantha Barry), mais ils ajoutent au besoin des idées et des commentaires à ce que le rédacteur en chef énonce. Canapé oblige, l’ensemble semble informel. Même si, en réalité, aucun participant ne parle si son chef ne l’y a pas invité. Et quand les journalistes de la BBC vont trop vite à l’oral, ils se reprennent si besoin: «Elle se plaint que… Non, plutôt elle dit que, elle ne se plaint pas…».

Les valeurs de la BBC

Au dos des badges que portent les journalistes sont d’ailleurs martelées les «valeurs» de la BCC: la confiance («nous sommes indépendants, impartiaux et honnêtes»), le souci du public, la qualité, la créativité, le respect, et l’esprit de groupe («nous ne sommes qu’une BBC. De grandes choses sont accomplies lorsque nous travaillons tous ensemble»).

Au sortir de la réunion, on apprend que le procès d’Oscar Pistorius, l’athlète soupçonné d’avoir tué sa petite amie en Afrique du Sud, pourra être filmé sous conditions. Cela donne lieu à un bandeau «breaking news» en bas de l’écran télévisé de la BBC, et un «happening now» au même moment pour CNN.

Innovation à l’étage

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A l’étage est installé le laboratoire de l’innovation vidéo de la BBC, qui produit les nouveaux formats éditoriaux. Dont les fameux Instafax, ces vidéos de 15 secondes mises en ligne sur Instagram. «Produire une vidéo Instafax nécessite une heure de travail, pas plus. Nous utilisons Final Cut Pro pour monter les images et avons un template spécial» pour les textes insérés sur les images, détaille Matthew Danzico, le directeur du laboratoire. Un format né sur un réseau social à destination d’utilisateurs du mobile, et qui va sous peu être diffusé à l’antenne. «Puisque les Instafax sont d’abord des contenus adaptés au mobile, nous avons choisi de ne pas mettre de voix off car nos téléphones sont souvent en mode silencieux et n’avons pas toujours le réflexe de sortir nos écouteurs».

Instafax et BBC trending

Autre révolution dans les méthodes de la BBC: la façon d’interagir avec l’audience à propos des Instafax. «L’autre jour, un utilisateur a écrit #IloveInstafax, nous lui avons répondu #weloveyou», reprend Matthew Danzico. «C’est très différent de ce que fait la BBC d’habitude, nous sommes beaucoup plus dans le personnel. De même, nous mettons des smileys et des émoticônes dans nos réponses... Vous voyez que le ton n’est pas le même».

Outre les Instafax, l’autre format mis en place dès octobre 2013 par le laboratoire de la BBC s’appelle BBC trending. Au rythme de 3 vidéos par semaine, un programme radio hebdomadaire, et un post de blog par jour, l’objectif est de scruter les sujets les plus discutés sur les réseaux sociaux et d’expliquer pourquoi. «Ce ne sont plus vraiment des news, ce sont des social news», précise Benjamin Zand. Dans un format inspiré de la culture du Web et des selfies, le présentateur est filmé en très gros plan. «L’autre point important, c’est qu’il n’y a qu’un présentateur, pas deux. Sinon, passer de l’un à l’autre donne lieu à un montage trop compliqué qui ne fonctionne pas sur petit écran», dit encore Benjamin Zand.

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La question est centrale au sein de la BBC: comment faire en sorte que les contenus produits s’adaptent au Web, à l’antenne, au mobile? «Il ne faut pas être esclave des formats. Un contenu de qualité marche dans tous les cas et sur toutes les plates-formes», note la journaliste Inga Thordar, en charge de la production de vidéos en ligne. «Grâce à des études réalisées auprès de nos internautes, nous avons compris que les programmes télévisés ne fonctionnaient pas bien en ligne. Nous cherchons donc à faire une télévision différente afin que ce que l’on y voit puisse marcher aussi sur les autres plates-formes».

D’autant que la télévision compte encore beaucoup dans la vie des Anglais. Même s’ils la regardent 4 heures en moyenne par jour, à peine plus que les Français (3h47), ils connaissent en revanche très bien le détail des programmes diffusés. Rappelons que c’est en Angleterre qu’a été créé Gogglebox, un programme où l’on regarde d’autres téléspectateurs regarder la télé anglaise…

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Alice Antheaume

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Le direct de l’Assemblée nationale est une drogue médiatique dure

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Depuis le 29 janvier 2013, date d’ouverture des discussions sur le projet de loi concernant le mariage pour tous, le direct diffusé en vidéo sur le site de l’Assemblée nationale fait carton plein, week-end compris. Dimanche 3 février, il y a eu 29.021 connexions de plus de 30 secondes, pour une durée moyenne de 34 minutes, selon les chiffres de l’Assemblée nationale. C’est beaucoup, comparé à un jour de débat ordinaire, comme le jeudi 17 janvier, où le direct n’a alors recueilli que 1.417 connexions – ce jour-là était abrogée la loi sur la lutte contre l’absentéisme scolaire.

L’audience est là, mais le service est archaïque en ligne – un simple flux sans habillage ni intégration sur les réseaux sociaux. En outre, les saturations du streaming se multiplient, comme l’a relevé en séance le député UMP Patrick Hetzel, provoquant les soupirs de Claude Bartolone, le président socialiste de l’Assemblée nationale: “Monsieur Hetzel, sans vouloir être désagréable avec la majorité précédente, je fais avec le site que j’ai trouvé! Mais je vous rassure: j’ai demandé à l’administration et aux questeurs de me faire des propositions pour moderniser le site et le rendre plus accessible.” Depuis, un flux de secours a été mis en place pour suppléer le premier.


Comment expliquer cet engouement pour un service mis en place dès 2007 – le direct était disponible en 2008 au moment d’Hadopi et avait facilité la vie des journalistes qui couvraient le sujet alors qu’il n’y avait à l’époque ni prise électrique ni Wifi dans l’hémicycle? Il y a bien sûr l’intérêt suscité par le sujet, le mariage pour tous, mais s’ajoute à cela un faisceau d’autres raisons. Les voici.

  • comme au théâtre, il y a des personnages principaux, des seconds rôles et des citations qui restent

Parmi les protagonistes figurent Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, chargé de distribuer la parole entre les camps, lequel ne rate pas une occasion de faire un bon mot et de s’amuser des facéties des députés ; Christiane Taubira, ministre de la Justice, la “gardienne” de l’esprit de la loi, sacrée “icône” par France TV Info, qui oscille entre crises de fou rire et élans poétiques ; et Christian Jacob, président du groupe UMP à l’Assemblée, avide de petites phrases bien plantées (il a qualifié le discours de Christiane Taubira de “Badinter aux petits pieds”). Dans les seconds rôles, on trouve des députés moins connus mais qui prennent soudain la lumière. Par exemple Hervé Mariton et Philippe Gosselin, députés UMP, qui relèvent sans relâche le “manque de préparation” du texte et exigent l’avis du Conseil d’Etat et dont on finit par savoir que le premier est daltonien et le second s’intéresse au numérique (il est membre de la CNIL, la Commission nationale de l’Informatique et des Libertés). Côté PS, le second rôle du moment est incarné par Thomas Thévenoud, pris en photo en train de jouer au Scrabble avec son confrère Jérôme Guedj, par tablettes interposées.

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  • comme dans les dîners de famille, il y a ceux qui monologuent et ceux qui se font chahuter

Avant de commencer les agapes, Christiane Taubira, érigée en mère des futurs mariés, a fait un discours inaugural de 40 minutes sans note. Christian Jacob se plaît à lui répondre depuis son banc, sans que l’on sache toujours sur le direct ce qu’il dit – il n’a pas de micro à ce moment-là, ce qui lui donne l’air de l’oncle bourru coincé au bout de la table. Hervé Mariton se fait, lui, chambrer sur la couleur de ses pulls, comme un enfant qui aurait mal assorti ses chaussettes. Et, puisqu’aux dîners de famille, mieux vaut éviter de parler de politique, Marc Le Fur, député UMP, fait un pas de côté pour s’émouvoir de la suppression du rôle de la belle-mère tandis que Jean-Pierre Door, UMP aussi, s’inquiète du sexe du Père Noël en clamant que “dire que l’institution du mariage peut concerner deux personnes du même sexe, c’est comme dire soudain que le Père Noël est une femme”.

  • comme une radio, on peut se brancher au direct toute la journée sans l’image

L’action n’étant pas vraiment haletante sur le streaming, tout se joue sur le son et l’intensité des dialogues, l’idéal pour le spectateur étant d’avoir passé assez d’heures à écouter pour reconnaître le député qui parle à sa seule voix. C’est parfait pour “consommer” lorsque l’on est au bureau, à travailler sur un ordinateur. Une fenêtre de son navigateur ouverte sur le direct de l’Assemblée nationale et une autre sur le travail en cours, on peut rédiger une note – ou écrire cet article – sans regarder l’image. Un format adapté aux nuits d’insomnie – les députés se sont quitté dans la nuit de mercredi à jeudi peu avant 4h du matin.

  • comme à l’école, il y a des règles et des petits malins qui jouent avec

Le rappel au règlement est un droit des députés et a priorité sur la discussion en cours. “La parole est accordée à tout député qui la demande à cet effet soit sur-le-champ, soit, si un orateur a la parole, à la fin de son intervention”, stipule le règlement de l’Assemblée nationale. Et ce, pour une durée maximum de 2 minutes. Un rappel au règlement peut concerner des horaires jugés tardifs, des insultes proférées à l’encontre de l’un ou l’autre député, ou le besoin de discuter par groupe parlementaire. Souvent, et c’est devenu la spécialité d’Hervé Mariton, le rappel au règlement n’en est pas un, il consiste à couper la discussion pour faire une remarque hors sujet. Dans ce cas, le président de séance peut reprendre la parole. Surtout quand, comme lundi 4 février, on dénombre pas moins de 32 rappels au règlement pendant la discussion. Au final, c’est comme à l’école, il y a toujours des rigolos qui contournent les règles, et il est assez divertissant de découvrir quel curieux motif invoque parfois l’opposition en guise de rappel au règlement, où il peut être question de “champignons vénéneux” ou de “fréquentation prolongée du très subtil Georges Frêche“.

  • comme sur Internet, affluent les points Godwin

Sur Internet, la règle est simple: plus la discussion dure, plus la probabilité est grande qu’un internaute finisse par faire une comparaison impliquant le nazisme ou Hitler. C’est ce que l’on appelle le point Godwin, issu de la loi Godwin, énoncée en 1990 par l’avocat américain Mike Godwin. A l’Assemblée nationale, alors que les heures de débat parlementaire s’alignent au compteur, les points Godwin pleuvent aussi, avec des mentions de “triangle noir” ou de “triangle rose” pour parler des homosexuels, références aux symboles utilisés par les nazis dans les camps de concentration. Mercredi 6 février, Hervé Mariton a aussi évoqué la date du 6 février 1934, manifestation des ligues fascistes, “qui étaient un danger pour notre assemblée, pour la démocratie, pour la République”. Un appel, a-t-il dit, à “chercher, lorsque cela se peut, dans la vie de la démocratie des formes de rassemblement et de consensus”.

  • comme à la télévision, l’expérience du second écran apporte un supplément d’âme

322 députés sur 577 ont un compte Twitter, d’après Le Lab d’Europe 1. Plus d’un député sur deux est donc en mesure de publier sur le réseau des commentaires sur le débat auquel il participe dans l’hémicycle, racontant de l’intérieur ce que le public ne voit guère, provoquant les protestations de leurs collègues et même un rappel au règlement à cause du tweet suivant, écrit par le député socialiste Jérôme Guedj.


Marc Le Fur, député UMP, a même procédé à un photomontage d’une scène en coulisses avant de l’envoyer sur Twitter en se trompant de nom (il s’agissait de Thomas Thévenoud et non de Guillaume Bachelay, contrairement à ce qui mentionné par erreur sur la légende).

Bref, l’Assemblée nationale fait de la télévision sociale (Social TV en VO), cet usage qui consiste à voir un programme sur un premier écran et à utiliser un deuxième écran (ordinateur, tablette, mobile) pour réagir à ce même programme en allant le commenter sur les réseaux sociaux ou en cherchant, sur le Web, des informations complémentaires. Malgré la demande de Philippe Gosselin de stopper les messages sur le réseau qui “polluent” le débat, tous les tweets restent permis, facilités par l’installation du Wifi à l’Assemblée nationale à l’été 2012.

“Vous savez que vous êtes désormais très observés, par des photographes et sur les réseaux sociaux”, a averti Claude Bartelone mercredi 6 février. En effet, le hashtag #directAN a déjà été mentionné plus de 34.000 fois depuis le début des débats. Quant aux spectateurs non parlementaires, ils ne sont pas en reste. Ils ont créé deux Tumblr qui valent le détour et tournent en dérision les stratégies et mimiques des parlementaires, comme “Ciel mon égalité” et “Quand un député UMP“… MISE A JOUR 14h32: Ce nouveau Tumblr, lancé par le dénommé Monsieur Kaplan, agrège des GIFS animés sur les principaux personnages des discussions.

Crédit: quandundeputeump.tumblr.com


Alice Antheaume

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