Continuer, coûte que coûte, à vacciner ?

Entre 20 et 30% de Français seraient déjà, « naturellement » ou pas, protégés

Après la transe, la pause ? La grippe pandémique ne fait plus beaucoup parler ; du moins dans cet espace à géométrie variable généralement qualifié, faute de mieux, de « médiatique ». Pour autant la machinerie institutionnelle et sanitaire est lancée que rien ne saurait brutalement arrêter. Ainsi en est-il de la vaccination. On le sait : les désormais fameux « centres dédiés », ces gymnases transformés durant quelques mois en dispensaires, ont retrouvé leurs sportifs en herbe. Mais on sait aussi que leurs portes fermaient quand les médecins généralistes et les pédiatres exerçant dans le secteur libéral avaient retrouvé toute latitude pour immuniser. En ce début du mois de février doivent-ils le proposer ? A qui et sur quelles bases rationnelles ? Les médias devenus silencieux à quels saints les praticiens doivent-ils désormais se vouer ?

En France, depuis le début de l’épidémie, 1 266 cas graves et 275 décès liés à la grippe ont été signalés. Parmi eux, 257 cas graves (20 %) et

42 décès (15 %) sont survenus chez des personnes n’ayant pas de facteur de risque. Ajoutons à ce constat quelques éléments officiels de réponse avec la précieuse aide du « Haut Conseil de la santé publique » (HCSP) qui vient d’émettre un avis « relatif à la pertinence de la poursuite à la campagne de vaccination contre la grippe A(H1N1) 2009 (daté du 29 janvier 2010) ; avis qui, pour peu que l’on s’intéresse à lui, « doit être diffusé dans sa totalité, sans ajout ni modification » ; ce que les progrès de la toile numérisée autorisent désormais sans difficulté   http://www.hcsp.fr/docspdf/avisrapports/hcspa20100129_pertH1N1.pdf

Cette vénérable institution avait été saisie le 6 janvier par le Pr Didier Houssin, Directeur général de la santé afin qu’elle donne un avis « sur la continuation de la campagne de vaccination pandémique en cours, et ce dans l’état actuel de la situation épidémiologique liée au virus grippal pandémique et de l’avancement de la campagne ». On peut l’écrire autrement : poursuit-on l’ouvrage collectif ou arrêtons-nous les frais ? Et comment se préparer au mieux pour la prochaine campagne de vaccination contre la grippe saisonnière 2010/2011 avec le A(H1N1)pdm  dans notre nouveau paysage épidémiologique ?

C’est peut dire que le HCSP joue, ici,  la prudence. Extraits :

« L’évolution de l’épidémie présente un caractère incertain. Les données épidémiologiques actuelles sont en faveur de la fin de la vague épidémique de grippe à virus A(H1N1)v. Toutefois, le virus continue à circuler et il est très probable que cette circulation perdure dans les

semaines à venir. L’hypothèse de la survenue prochaine d’une ou de plusieurs autres vagues pandémiques semble peu probable. En revanche, la possibilité d’une saison grippale 2010-2011 durant laquelle cette souche prédominerait est plus que vraisemblable. »

« L’épidémiologie de la grippe A(H1N1)2009 varie selon les pays avec, dans certains pays, une seule vague l’hiver et dans d’autres, comme le Mexique ou certaines parties des Etats-Unis, deux ou trois vagues successives d’intensité différente. Il n’existe pas de variations génétiques ou antigéniques significatives identifiées à ce jour chez les souches de virus A(H1N1)v analysées. »

Et le HCSP de rappeler quelques faits qui peuvent faire politiquement mal :

« L’objectif principal de la vaccination pandémique débutée à l’automne 2009 était la réduction du risque de formes graves et de décès. La maîtrise de la dynamique épidémique était également souhaitée mais s’est avérée hypothétique du fait de la mise à disposition tardive des vaccins pandémiques. Le bilan de la campagne de vaccination pandémique montre l’insuffisance de la couverture vaccinale obtenue : 5,74 millions de sujets, soit 9 % de la population française, ont été vaccinés à la date du 18 janvier 20102 [données du Centre opérationnel de gestion interministérielle des crises]. »

Il ajoute :

« Il est difficile de déterminer le nombre de personnes ayant une immunité protectrice  car il s’agit aussi bien des personnes protégées par le vaccin ou par l’infection, y compris celles ayant présenté une forme clinique asymptomatique, que les sujets ayant bénéficié d’une pré-immunité. Les estimations produites par l’InVS sont en faveur d’une proportion de la population immunisée contre le virus A(H1N1) par une infection ou une vaccination récente qui se situerait, début janvier 2010, entre 19 % et 30 %, soit 12 à 18 millions de sujets. Ces valeurs sont proches de la proportion de la population qui devrait être immune pour interrompre la circulation virale (…) Ces résultats ne sont pas en faveur, sous l’hypothèse de la stabilité génétique du virus, de la survenue d’une vague épidémique de grande ampleur. »

On peut le dire autrement : la campagne de vaccination associée à la somme des contaminations virales visibles ou invisibles fait que la population française de l’Hexagone ne doit pas redouter de nouvelles attaques massives pandémiques.

Et au final, cette recommandation du HCSP au gouvernement français :

« (…) poursuivre la campagne de vaccination contre la grippe A(H1N1)2009 pour : les personnes estimées à risque de complications lors d’infection par le virus A(H1N1)v, quel que soit leur âge ; les personnels de santé et médico-sociaux les plus exposés au risque d’infection grippale et amenés à avoir des contacts fréquents et étroits avec des personnes grippées ou estimées à risque de complications. »

En ce qui concerne les personnes sans facteur de risque, le HCSP rappelle enfin (mais comment pourrait-il faire autrement ?) « que toute personne qui le souhaite doit pouvoir être vaccinée ».

Au total, donc, un avis architecturé, prudent autant que mesuré, a priori débarrassé de toute forme de conflit d’intérêts : en substance on peut raisonnablement réduire la voilure vaccinale. Or voici que nanti de cette réponse le Pr Didier Houssin vient de déclarer « Quotidien du médecin » que le gouvernement français ne modifierait nullement sa communication et continuera à exhorter les médecins à poursuivre la vaccination de la population générale. Comment comprendre ? « C’est parce que nous enregistrons un taux élevé de cas graves et de décès chez des personnes dépourvues de facteurs de risque que la question de réviser notre stratégie vaccinale ne nous semble pas aujourd’hui posée, alors que les données de pharmacovigilance confirment la très bonne tolérance des vaccins et que nous disposons des vaccins en nombre suffisant » explique le Pr Didier Houssin.  Pour lui « la modification de la communication officielle sur la vaccination est d’autant moins opportune que nous sommes en présence d’un virus qui, sans avoir subi de mutations génétiques ou antigéniques à ce jour, suscite des évolutions épidémiques un peu erratiques. Le Haut Conseil n’en disconvient pas, qui constate que le virus continue à circuler et qu’il est très probable que cette circulation perdure dans les semaines à venir. »

Quelle meilleure conduite à tenir pour les médecins libéraux  en charge de la vaccination ?  Le Pr Houssin distingue deux cas : « Les patients qui demandent à être vaccinés et qui, naturellement, doivent l’être, et ceux qui demandent conseil à leur praticien, qui doivent recevoir une réponse favorable à la vaccination. » Perfide ou pas Le Quotidien du médecin précise qu’au cabinet de Roselyne Bachelot, ministre de la santé, la question d’une suite officielle à donner à l’avis du HCSP, dix jours après sa publication est toujours à l’étude. Un premier symptôme d’un début de vacance ministérielle ?

Jean-Yves Nau

Un vaccin anti grippal aussi légitime que celui contre la méningite

Il est sans doute quelque peu difficile de faire des recommandations vaccinales pour une maladie dont on cerne mal encore le potentiel épidémique à venir. Certains éléments apparaissent néanmoins clairement aujourd’hui : le H1N1pdm s’est conduit comme les virus H1N1 saisonniers concernant la distribution d’âge des taux d’attaque. En clair, le profil d’âge des personnes qui ont été infectées par le virus H1N1pdm a été le même que celui de la grippe saisonnière H1N1.

Ce virus s’est montré en revanche, très différent de celui du H3N2 saisonnier qui attaquait surtout les personnes âgées (et les faisait mourir, mais très indirectement, essentiellement par décompensation de maladies graves pré existantes). Le H1N1pdm s’est attaqué aux jeunes, notamment aux très jeunes (de moins de deux ans), et très peu aux plus de 60 ans. Son agressivité directe (mesurée par la mortalité au décours d’une hospitalisation, Louie JK et coll, Jama, nov. 2009, résumé en anglais en ligne) s’est avérée supérieure chez les adultes jeunes et les personnes âgées par rapport aux enfants (et de même ordre de grandeur chez les personnes âgées et chez les adultes plus jeunes, contrairement à une idée reçue).

L’agressivité directe du H1N1pdm a été d’une extraordinaire intensité cet hiver, on l’a rappelé à plusieurs reprises, de l’ordre de cent fois celle attendue avec les souches saisonnières. Le rapprochement de l’épidémiologie de H1N1pdm avec les souches de méningocoques est de ce fait pleinement licite, notamment pour éclairer les décisions en matière de politique vaccinale. Le portage du méningocoque est sinon ubiquitaire, du moins largement répandu dans la population, le plus souvent selon l’expression clinique d’un portage asymptomatique ou pauci-symptomatique. Dans de rares cas cependant, sans d’ailleurs que l’on sache très bien pourquoi, la bactérie devient hautement invasive, entraîne une pneumonie grave ou un purpura fulminans, forme fortement létale de méningite.

On a dénombré 36 décès dus au méningocoque en 2002 en France. Le virus de la grippe H1N1pdm a tué 275 personnes de façon directe, en dehors des décompensations de maladies pré-existantes dont on ne connaît pas encore le chiffre aujourd’hui, mais qui pourrait être très inférieur à celui provoqué lors d’épidémies saisonnières H3N2, ce que l’on ne savait pas anticiper en juin, ni même en septembre 2009 ; et ce quoi qu’en pensent certains blogueurs qui continuent à croire sur notre site qu’on a sciemment voulu occulter une réalité que l’on aurait pu appréhender. Faut-il ici redire que nul ne savait ce que la mortalité indirecte allait provoquer jusqu’à ce que les premières estimations de cette mortalité indirecte soit transmises par les USA ou l’hémisphère sud, c’est-à-dire très tardivement ? Si cette incompréhension ou suspicion demeure, il nous faudra refaire un point à ce propos.

Le portage H1N1pdm était massivement asymptomatique dans la population. Même si la proportion exacte de ce portage n’est pas encore connue, les recherches actuellement en cours que nous conduisons sur des échantillons représentatifs de la population permettront de mieux l’évaluer. Le HCSP évalue avec l’InVS entre 19 et 30% (entre 12 et 18 millions) le nombre des infections H1N1pdm qui seraient survenues depuis le démarrage de la pandémie en France.

Que se passera-t-il l’hiver prochain ? Nul ne le sait. Une nouvelle épidémie H1N1pdm ? Possible. L’émergence d’une souche saisonnière H1N1 issue de H1N1pdm de 2009 ? Possible aussi, et très probable à terme, c’est-à-dire dès 2010-2011 ou sinon après. Le retour aux vieilles souches saisonnières H3N2 et/ou H1N1 ? Possible, mais peu probable, en raison de l’expérience apprise des pandémies passées.

Quelle différence entre les trois scénarios ? Le premier (H1N1pdm sans mutation) devrait se traduire par une épidémiologie amortie par l’immunité grégaire, acquise par la population tant par la vaccination (9%) que par l’infection naturelle (19 à 30% ?). Amortie mais probablement pas totalement gommée. Le deuxième scénario pourrait se traduire par une vague saisonnière d’amplitude habituelle, mais aux caractéristiques H1N1, c’est-à-dire attaquant davantage les jeunes que les personnes âgées, avec donc une mortalité indirecte restant faible. Le troisième scénario serait celui d’un retour à l’épidémiologie de la grippe saisonnière telle qu’on la connaissait avant la pandémie d’origine nord-américaine de 2009.

Si l’on table sur les deux premiers scénarios, le bien fondé de la vaccination pandémique est donc plus que légitime. Au moins avec la même légitimité que la vaccination contre la méningite à méningocoque. Eviter autant que possible la mortalité directe sera alors l’objectif affiché de lutte contre cette souche H1N1 pandémique ou dérivée (par légère mutation). Le vaccin « adjuvanté » devrait être efficace dans les deux cas, et l’on sait aujourd’hui sa bonne tolérance dans les populations qui l’ont reçu. Les personnes déjà vaccinées (ou naturellement contaminées durant l’hiver, mais comment le sauront-elles, en l’absence de tests sérologiques disponibles en routine ?) n’auront pas besoin de l’être à nouveau :  selon toute vraisemblance l’immunité conférée par la primo-vaccination/ primo-infection sera durable pendant plusieurs années contre la même souche, voire contre une souche légèrement mutée.

Le coût économique sera des plus modestes puisque le vaccin existe déjà et que les stocks permettent la vaccination en France. La restriction aux groupes à risques ? Mais quels groupes à risques : les diabétiques, les asthmatiques et les femmes enceintes ? Oui, certainement. Et ensuite : que fait-on des 42 décès sans facteurs de risque connus ? On les néglige, les accidents de la circulation automobile, les suicides et les cancers du poumon étant prioritaires ? Mais pourquoi accepterait-on ces 42 décès évitables chez des jeunes adultes en bonne santé alors que l’on cherche à contrer les 36 de la méningite cérébrospinale ? Parce que la grippe s’appelle grippe ? Parce qu’elle n’est pas grave dans l’inconscient collectif alors que la méningite a un nom qui à lui seul fait trembler ?

Non, Didier Houssin a raison de mon point de vue : le vaccin doit rester proposé à tous ceux, jeunes ou moins jeunes qui le souhaitent aujourd’hui. Il n’y a aucun intérêt en jeu dans l’affaire, puisqu’ils existent et sont déjà stockés. 1266 cas graves hospitalisés en réanimation pour une infection grippale en 2009, c’était du jamais vu en France lors d’un hiver normal. Certains veulent polémiquer aujourd’hui, c’est leur problème, qu’ils le fassent. D’autres ont aussi le droit de vouloir tout faire avec les moyens dont le pays dispose (et qui sont à disposition aujourd’hui), et sans en nécessiter de moyens supplémentaires, pour tenter d’augmenter la couverture vaccinale contre le H1N1pdm. Tenter ce n’est pas obliger. Tenter c’est vouloir convaincre.

Antoine Flahault

108 commentaires pour “Continuer, coûte que coûte, à vacciner ?”

  1. @ ARBIM

    Erreur d’interprétation !
    Je soutiens plutôt Babaorum.
    Je ne juge pas les compétences car je ne suis pas docte en médecine, mais vis-à-vis du vaccin je partage les vues de Babaorum en général.

  2. @ ARBIM

    Erreur d’interprétation !
    Je soutiens plutôt Babaorum.
    Je ne juge pas les compétences car je ne suis pas docte en médecine, mais vis-à-vis du vaccin je partage les vues de Babaorum en général.

  3. Arbim vous devez etre malade plutot que medecin et je m’excuse aupres de vous j’ai commis l’erreur de penser que nous etions entre chercheurs et pas ici en tant que medecin ou entant que malade pouvant juger des medecins (c’est aussi parce que nous ne l’ignorons pas qu’on prend des pseudo ) .
    je vous rejoins tout à fait : Babaorum a ici une attitude medicale plus conforme aux attentes des malades .Il fustige nos gouvernants , nos institutions , nos chercheurs ,nos laboratoires , Il constate que 80 % des gens sont reticents à la vaccination H1N1 , il ne s’oppose pas frontalement à cette idée qu’il epouse d’ailleurs pour ensuite montrer que la medecine peut avoir d’autres outils que cette vilaine injection . Il reste simple dans son langage , un peu de latin dans son nom sinon sur ses prescriptions et effectivement la competence ne fait pas de doute .
    Je pense que vous etes plutot un malade (en puissance ) qu’un medecin car vous etablissez tout naturellement une hierarchie des competences .
    ce qu’entre medecins nous faisons pas
    Si vous etiez medecin vou auriez vu aussi que jean est dans le meme camps argumentaire que babaorum ; Ils se sentent flouer par une attitude vaccinale qu’ils qualifieraient aujourd’hui de gregaire pour ne pas dire penta-simiesque et ils battent leur coulpe en rejettant l’eventuelle faute de leur accumulation de mercure ou d’aluminium dans leurs muscles sur les medecins de laboratoire trop prompts à vendre plutot qu’à evaluer ce qu’ils font .
    Vous sentez (ou vous ne sentez pas ) qu’ici je me fais l’avocat du diable pour mieux leur faire exprimer leurs sentiments , leurs preuves et leurs doutes afin que je m’en serve pour mieux argumenter aupres de mes patients qui resistent comme eux ;
    je ne m’etonne pas enfin que vivant dans un pays où les musulmans sont encore majoritaire vous ne soyez pas enclins à vous faire soigner par un ecclesiastique fut il reformateur ! La colonie romaine là oui c’etait le bon temps où l’on pouvait crucifier le mecreant fut il juif et s’appeler jesus !

    J’attends les resultats de mortalité comparées des pays qui auront ou non vaccinés leur population ne fut ce qu’un peu . la reponse sera l’an prochain à cette epoque ;

    car ne perdez pas de vue que les medecins ont la lourde charge de conseiler au mieux de leur survie les malades et ceci dans un colloque singulier qui ne saurait etre etalé sur le net ; il est impensable que des medecins puissent soigner des malades sur le net et pourtant …
    Le net est la cause de la defiance des malades ;
    Que des chercheurs comme jean ou bernard Guyran ou le pr Flahaut vienne confronter leur point de vue ensemble et rapidement faisant fi des frontieres est important mais le probleme est lorque ds medecins peu renseignés (comme moi pas babaorom qui sait tout )ou des malades lisent et ne comprennent pas tout , et là les rumeurs sur des complots se developpent et les certitudes necessaires à la guerison disparaissent le doute accentue les efets secondaires et patatrac … chaque medaille a son revers

    dans le debat peu importe si babacool est meilleur singe ou medecin que le curé rigoriste
    Ce qui compte sur ce blog en tout cas c’est de chercher à savoir si en vaccinant nous sauvons des vies et combien d’année de vie et à quel cout ?
    Le nombre de mort de vieillards ne sera evalué que plus tard sur la mortalité totale .
    Il sera probablement pas plus bas que d’habitude sauf effet fauchage (je mexcuse cherchez ce terme Arbim ) je ne peux etre clair pour les malades je ne parle ici qu’aux chercheurs et au fond je suis bien heureux que vous me devalorisiez dans un jugement des plus objectif puisque c’est le votre …oubliez que je suis medecin et ne lisez que babaorom qui extrait que les morceau de mon texte qui le font reagir avc brio (noir c’est blanc johnny a tort j’ai beaucoup aimé !)
    Pour rester serieux :
    et repondre à ceux qui ont pensé que l’on a eu tort de faire tout ce cirque (masques , gel , tamiflu , isolement fermeture d’ecole , vaccin de masse ) :
    Si l’on fait le rapport du nombre d’année de vie perdues on se rendra mieux compte que mourir à 9 ans c’est 100 fois plus penalisant que de mourir à 90 . Car la reduction de mortalité du à la vaccination est de plusieurs de milliers de personnes qui en moyenne meurent deux ans plus tards que prevu si ils sont vaccinés soit disons 10 000 années humaines
    mais si on reduit (c’est ce qu’on a fait en france je compare à l’espagne et au royaume uni plutot qu’à l’allemagne mais on peut comparerer par rapport à l’argentine mais on a du mal à se comparer avec un pays qui n’aurait rien fait et se serait contenté des paroles lenifiantes du Pr Debré ) On ne saura jamais vraiment combien on a evité de cas mortels . mais prenons les differences entre les pays qui vont de 1 à 3 et considerons que l’on a en France evité 600 morts de jeunes en moyenne de 40 ans cela fait 50 ans manquant de survie multiplié par 600 soit 30 000 années humaines ! On a donc fait trois fois mieux que d’habitude !
    A-t-on depensé trois fois plus ? ce n’est pas sûr si bien que cette campagne surmediatisée n’aura pas été plus couteuse par année de vie sauvée que les precedentes (meme si on jette les vaccins au squalene )

  4. D’abord pour l’anecdotique : Babaorom, un peu de latin dans son nom nous dit ReverendFR. Mais non justement car ce n’est pas rum, ni rhum mais rom ! J’avais proposé un jour que ce serait une allusion subtile à la mémoire rom des ordinateurs mais seul l’intéressé pourrait nous expliquer les arcanes secrètes de son choix…Mais il a le droit d’en garder le secret.

    Plus important, quand ReverendFR nous dit :

    ”On ne saura jamais vraiment combien on a evité de cas mortels . mais prenons les differences entre les pays qui vont de 1 à 3 et considerons que l’on a en France evité 600 morts de jeunes en moyenne de 40 ans cela fait 50 ans manquant de survie multiplié par 600 soit 30 000 années humaines !”

    Peut-on vraiment penser que la vaccination telle qu’elle a été menée aurait évité 600 morts chez les moins de 40 ans alors que moins de 9% de la population a été vaccinée ? Même avec un rapide calcul à la proportionnelle comme on les aime à l’InVS, c’est à dire 300 morts parmi 91% de non vaccinés donne 30 morts parmi 9% soit 30 morts évités, donne un résultat bien éloigné de 600.

    Comme il faudrait se restreindre aux moins de 40 ans, tenir compte du fait que l’épidémie s’était développée avant que la vaccination ne puisse commencer (pour Paris et sa région l’épidémie avait largement dépassé le pic du 30 octobre quand la vaccination commença le 12 novembre pour les adultes seulement), tenir compte du délai de 3 semaines après la vaccination, du fait qu’elle ne débuta que le 25 novembre pour les jeunes, qu’il fallait 2 doses pour les moins de 9 ans, qu’avec une dose seulement 1/3 des moins de 3 ans étaient immunisés…

    J’avais proposé une recherche que je ne peux mener pour tous les cas : combien, parmi ces 300 morts observés, y en avait-ils qui auraient pu être immunisés à temps même en admettant le vaccin efficace à 100%. Probablement très peu.

    Alors, n’allons pas trop vite avec les affirmations…Toute la difficulté du métier du chercheur, en admettant que ce soit un métier plutôt qu’un état d’être, c’est justement d’éviter de se laisser dominer par les conclusions auxquelles il souhaite arriver. Bien sûr que chacun a des préférences, c’est inévitable et c’est une forme non négligeable de conflit d’intérêt même si on n’en tire pas un centime d’euro. Sans elles d’ailleurs nous n’aurions probablement aucune énergie motrice.

    Mais on n’est pas obligé de se laisser dominer par ce à quoi on souhaite parvenir et il faut aussi pouvoir admettre que la réalité puisse être très différente de ce qu’on voudrait. C’est pourquoi une vraie recherche demande en fait de conduire aussi une recherche sur soi-même pour démêler nos propres conflits d’intérêts qui peuvent être la vanité d’obtenir un résultat, le désir d’avoir eu raison etc

  5. Exact Bernard, c’est tout le problème du chercheur : la dichotomie entre l’homme qui a au fond de son inconscient bien des choses… et le scientifique qui ne peut déroger à la rigeur et l’objectivité.

    Rappelez-vous, j’ai dit sur ce site avoir “construit” un modèle avec pour objectif de montrer qu’à 3 ou 4 ans il était préférable de rechercher une immunité acquise naturellement plutôt que d’avoir recours au vaccin.

    En fait j’ai obtenu le résultat contraire et pourtant je ne me suis pas fait vacciner !

  6. Bernard ,
    Je n ai pas dit que la vaccination avait évité 600 morts ,comment aurait elle pu le faire arrivant qu tard sur la courbe épidemique ? Mais elle a pris une part dans la réduction du nombre d’individus contaminés et donc du nombre de mort final .
    J ai dit que c’est l ensemble des 6 mesures extraordinaires suivantes qui a ecinomisé selon mon estimation 30 000 années de vie !
    Les 6 mesures exceptionnelles et à divers degré appliquées selon les pays et selon la bonne volonté du système de santé :
    masque ( peu efficaces )
    gel hydroalcooliques (tres efficace)
    isolement des malades par arrêt de travail et éviction scolaire plus stricts que d’ habitude jusqu a extinction de la toux soit 7 jours ( tres efficace )
    fermeture de classes et d’ établissements scolaires ( tres efficace)
    tamiflu curatif ( efficacité limitée mais démontré de 1,5 jours de contamination en moins) soit 30 % de temps contaminant en moins
    tamiflu préemptif des contacts ( efficacité maximale de 90 % de malades
    en moins )
    réanimation et usage approprié des antibiotiques sur le pneumocoque et de la cortisone sur les macrophages ,lymphocytes NAtural killer et T8) et des poumons artificiels (ECMO)
    Enfin une septième mesure un peu tardive : le vaccin (efficacité limitée
    restant à évaluer et ce blog pourrait y participer )
    Quand je dis 600 décès évités par rapport à une communauté mormon refusant tout soin comme en 1918 je suis tres certainement en dessous de la réalité mais je comparait plutôt par rapport à une saison classique saisonnière telle qu’abordee en France ces dix dernières années où seule la REA parmi les mesures que j ai cité était utilisée mais de manière réduite vu qu il n y a pas eu les precedentes années 1500 jeunes hospitalisés mais quelques dizaines de vieillards pour lesquels on ne s acharne que s ils sont présidents et quelques rares jeunes .
    Pendant que nous nous sommes occupés a sauver ces citoyens a t on délaissé d’ autres ( par exemple en repportant des interventions chirurgicales comme en semaine 47 et 48 ) La courbe de mortalité totale ne le montre pas qui reste en dessous de l an dernier ! Nous avons donc
    bien fait de prendre toutes ces mesures .
    Aurait on pu faire mieux ?
    Sans doute en associant mieux les Medecins à l effort vaccinal en tout cas en s appuyant sur leurs syndicats pour expliquer pourquoi la traçabilité et le conditionnement imposait les vaccinodromes
    On aurait ou faire mieux en prenant le pari du non adjuvé prioritaire et donc en commandant plus de vaccin panenza à sanofi pasteur français que de pandemrix à Smith Klein beecham anglais.On ne se serait pas fait subtiliser le début de production francaise par les états unis mais ceux ci en avaient finalement plus besoin que nous vu le nombre de mort par habitant du à leur proximité du foyer initial et donc au fait que le virus était ( ce n est que mon hypothèse) plus virulent car provenant au printemps été presque directement du porc ) Les differents passages successifs sur les cellules humaines ayant rendu le virus moins virulent et plus contagieux ( pour moi les deux vont de pair ) En 1918 la deuxième vague fut moins intense que la première en nombre de malade mais plus mortelle car elle touchait des individus plus vieux . C est ce qui nous pend au nez si on néglige de vacciner tout nos anciens de h1n1 ce printemps .
    Tôt ou tard le virus reviendra et si nous ne prenons pas les mêmes précautions de fermeture de classe et éviction et gel et masque et tamiflu ( s il y est toujours sensible) nous aurons a subir une grippe dite saisonnière avec 10 millions de malade au lieu des 3 millions de cette année et comme la virulence reste encore importante nous pourrions avoir trois fois plus de décès de jeunes et de vieux que cette année !
    N hésitez pas a me contredire si je dis une betise

  7. Bouana ! ici Arbim

    Pardon maitre blanc reverend, toi croire moi insulté toi , non, moi pas comprendre toi , toi me prendre pour malade(con) toi trop intelligent pour moi , toi vouloir prix Nobel ! même chimérique, moi donner à toi si toi merite.
    Et Alors t’en fait quoi ? gros prétentieux? rien…
    toi dire entre spécialistes sur ce blog, excuse moi encore et reste avec tes copains.

    Pardon Mr Rabat , j’ai mal lu vos discours…

  8. Vous êtes tout excusé Monsieur Arbim quelle phrase ne comprenez vous pas ?
    Pour rester dans le sujet de ce blog qui n est pas de savoir qui de babaorom ou de quiconque a le plus grand mérite .quelle est votre opinion sur la vaccination ,sur ce qu elle apporte sur ce qu elle coûte sur ce su elle fait risquer ?
    Pouvez vous sortir d’ un jugement personnel et en venir au dialogue ou vous contentez vous de mettre une note a des Medecins ?
    Le prix Nobel n est pas une prétention mais un but aussi légitime qu un autre pour un chercheur ( s il trouve ) les honneurs de la postérité (une belle jambe en effet ,mais si ce n était que cela : il y a une assez coquette somme ,sorte de prime à la recherche gratuite hors laboratoire .

    Je ne suis pas ici entre copains . Je vous invite a rester nous sommes tous étrangers .Je ne suis qu un simple généraliste français censé bien connaitre la grippe du point de vue du clinicien de base et depuis avril dernier chercheur dilettante .
    Et vous ?

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