Critiquer Roselyne Bachelot est affaire de salubrité publique

«Critiquer Roselyne Bachelot est trop facile» vient de faire valoir Thomas Legrand sur Slate.fr. Dont acte. Est-ce dire qu’une critique aisée pourrait ne pas être nécessaire? En l’espèce (et en dépit des solides arguments avancés par notre confrère), il nous semble que cette critique est non seulement nécessaire mais bel et bien indispensable. Mieux: cette critique est désormais  affaire de salubrité publique et citoyenne.

Comprenons-nous bien: il ne s’agit nullement ici  de hurler soudain avec les loups, de vouloir trouver séance tenante un bouc émissaire tricolore à l’incurie républicaine. Il ne s’agit pas plus –corollaire —  d’exonérer l’ensemble des –nombreux — responsables gouvernementaux qui, ces derniers mois, ont eu à traiter de cette question.

S’autoriser à passer au crible l’action de Roselyne Bachelot, c’est  remettre en perspective les différents éléments de ce dossier politico-sanitaire sans vrai précédent; c’est rappeler aussi  que son action ne saurait  être évaluée à la seule aune de l’application du  principe constitutionnel de précaution. Exonérer d’emblée (et, paradoxalement, par principe) Bachelot aurait une première et dramatique conséquence: celle de se résigner collectivement à ne tirer aucune véritable leçon de la gestion par le gouvernement français de la crise pandémique.

Roselyne Bachelot-Narquin est la ministre française de la Santé et, accessoirement, des Sports. Le hasard et/ou la fatalité a voulu que la carrière politique et ministérielle de cette femme (pharmacienne de formation) croise la trajectoire de la pandémie due au nouveau virus grippal qui a émergé en avril  2009 au Mexique. Neuf mois plus tard Roselyne Bachelot est toujours ministre de la Santé et, de plus en plus accessoirement, des Sports. Tout laisse aussi penser que cette ministre sur la sellette sera bientôt en partance vers les affres des oubliettes  politico-médiatiques.

Le cas de Mme Bachelot est à la fois voisin et différent de celui de  l’un de ses prédécesseurs ; celui du Pr Jean-François Mattei qui, au début de l’été 2003,  n’avait curieusement pas su prendre  la mesure de la crise sanitaire de la canicule. Le Pr Mattei qui, sourire et chemise Lacoste, rassura la France depuis sa verte campagne  au journal télévisé de 20 heures; d’autres trouvaient alors la mort par hyperthermie sous les combles parisiens. Il est ainsi, hasard ou fatalité, des plans assassins.

Le cas de Roselyne Bachelot est certes d’un degré et d’un ordre différents. Après des mois d’omniprésence médiatique sur le front anti-pandémique la ministre de la Santé et des Sports  est venue dire aux Français, lundi 4 janvier au journal de 20 heures de TF1 qu’elle virait lof pour lof. Attaquée sans ménagement depuis 24 heures par l’ensemble des partis politiques ainsi que par des membres du parti de la majorité présidentielle (on retiendra ici tout particulièrement l’élégance exprimée à son endroit par le Pr Bernard Debré) allait-elle démissionner ou  manger publiquement son chapeau ?  Une générale en chef ne démissionne pas au motif qu’elle aurait trop dépensé pour combattre un ennemi annoncé comme redoutable. Elle explique donc aujourd’hui qu’il faut changer radicalement de stratégie. Qui peut raisonnablement la suivre ? Croit-elle d’ailleurs dans le discours qu’on lui demande, en haut lieu, de tenir avant de lui demander de quitter la place ?

«La ministre de la santé est très critiquée depuis le début et aujourd’hui, ceux qui la critiquent peuvent affirmer qu’ils avaient raison… depuis le début. Et c’est vrai. C’est donc le moment de défendre la ministre. Enfin la défendre… Disons plutôt que c’est le moment d’essayer de se mettre à sa place » écrit Thomas Legrand. Mais pourquoi donc? Comment, raisonnablement, pourrions-nous «essayer» de nous «mettre à sa place» ? L’empathie n’est certes en rien un sentiment condamnable. Le commentaire politique paradoxal n’est certes pas non plus dénué de charmes et de vertus.

Reste l’essentiel : tirer au mieux, dès que possible, les leçons de ce que l’on se prend collectivement plaisir à qualifier –comme toujours dans l’urgence –  de «gabegie» et de «fiasco».  La citoyenne Roselyne Bachelot-Narquin n’est pas aujourd’hui condamnée  à comparaître devant la Haute Cour de Justice; et rien ne dit qu’elle le sera un jour.  Devrait-elle pour autant sortir blanche comme neige de toute cette affaire au motif qu’elle a tout fait (ce dont elle ne se cache pas) pour ne pas devoir répondre à l’avenir de ses actes devant des juges ?

Thomas Legrand:

« Alors, c’est vrai il y a quand même un grand gâchis financier avec ces millions de doses de vaccin achetées pour rien. Roselyne Bachelot peut nous expliquer qu’elle va annuler la commande de 50 millions de doses. On imagine bien que cela ne va pas se passer si simplement et sans frais. Mais cet écart, qui apparaît comme une imprévoyance, n’est pas une faute de gestion en soi, disons plutôt que c’est le résultat d’un travers de notre société. Un défaut que l’Etat, les médias et l’opinion partagent. Nous ne savons pas gérer l’incertitude. Nous n’acceptons pas l’incertitude (…) Et le gouvernement est trop content de nous montrer qu’il est réactif, qu’il ne sous-estime pas la crise et les angoisses. En ne la sous estimant pas, il risque aussi de l’alimenter, alors il fait appelle à des cabinets de communication de crise pour adapter un discours forcement contradictoire: “j’agis parce que c’est grave” mais “ce n’est pas grave parce que j’agis”.

Ne pas savoir «gérer l’incertitude»? Un «défaut que l’Etat, les médias et l’opinion partagent» ? Raison de plus, s’il en était besoin d’organiser la critique, méthodique, citoyenne et documentée de l’action, en l’espèce, de Roselyne Bachelot, ministre de la Santé et des Sports. Sans oublier « l’Etat », les « médias » et « l’opinion ».

Jean-Yves Nau

58 commentaires pour “Critiquer Roselyne Bachelot est affaire de salubrité publique”

  1. Gyuran j’ai besoin de votre aide et ce n’est pas « au final une pirouette ».

    Vous avez sans doute remarqué que les médias indiquent des conditions climatiques exceptionnelles : jusqu’à moins 20° en Ile de France, de la neige partout… quelque chose d’inhabituel.
    Dans la Montagne Noire Tarnaise il y a actuellement des chutes de neige bien plus importantes que celles que j’ai pu y voir ces douze dernières années .
    Comme il y a 50 ans ! En deux jours 55 cm a Lacaune !
    Donc, peut-on dire que les experts qui nous annoncent un réchauffement de la planète, un peu plus chaque année, racontent n’importe quoi, puisque nous n’observons pas la réalisation de leur prévisions ?

  2. Mais bien sûr que les vacances pourraient contribuer à réduire la transmission. Je ne voulais pas exclure qu’il pourrait y avoir 2 phénomènes ajoutant leurs effets pendant ces vacances, chacun pouvant masquer l’autre selon ce qu’on retient.

    Mais si on veut pouvoir utiliser les yeux fermés les données du réseau Sentinelles il faudra bien que soit expliqué le zéro du Nord en semaine 53 succédant à 973 en 52. Cela me paraît impératif. Je n’accepte donc pas que ce problème qui peut être important soit écarté d’un revers de main.

    Si j’ai une certitude c’est bien la nécessité d’enregistrer les cas sur des populations plus restreintes que celles de l’hexagone. L’échelle des régions ne sera sans doute pas suffisante pour tout même si elle est adaptée pour les vacances scolaires décalées. Nous verrons bien si les chiffres des régions pourraient suggérer quelque chose.

    En Aquitaine par exemple, la répartition de la population dans le département des Landes n’a rien à voir avec celle de Bordeaux dans la Gironde. Cumuler les cas de ces 2 départements c’est risquer de s’interdire de voir certains faits qui pourraient être très intéressants.

    Un exemple avec des pièces : un louis d’or à 60% de chances de tomber sur pile contre 40% pour une pièce trouée. Si on lance les 2 pièces un même nombre de fois en cumulant les résultats on ne verra jamais le problème. Pour le voir il faut impérativement dissocier les résultats.

  3. Je vais me permettre de répondre à la question du réchauffement de la planète. Je présume que vous connaissez la réponse et que votre question poursuit un autre objectif comme votre formulation le laisse supposer.

    Le réchauffement de la planète concerne la fonte des banquises polaires et des glaciers des montagnes. Ce phénomène n’a rien à voir avec l’élévation de la température dans nos régions. Il est même possible que cette fonte glacière nous apporte des hivers plus rigoureux.

    De toute façon, compte tenu des températures au pôle, même si elles se réchauffent, elles restent encore si froides que si un vent vient de cette région jusque chez nous on peut encore greloter longtemps…

  4. A propos de température, quel pourrait être l’effet du froid, de la neige sur l’épidémie ?

    On a beaucoup dit que les virus aimaient le froid. Mais quand cela va jusqu’à réduire les échanges, annuler des réunions, fermer des écoles tout en empêchant les enfants de se retrouver ailleurs, l’effet produit pourrait être la réduction des contaminations.

  5. Serait-il possible de distinguer l’effet Père Noël de l’effet ski pour les médecins du réseau ?
    Les vacances étaient semaines 52 et 53. En 52 on observe surtout les grippes contactées en 51, en 53 celles contactées en 52 et en semaine 1 celles contactées en 53. Autrement dit, l’effet Père Noël devrait surtout se manifester en 53 et en 1. Les décroissances observées en 52 ne devraient être que très peu liées au début des vacances en semaine 52.

    En attendant mercredi pour les chiffres de la 1, que donnent les chiffres régionaux de la 52 et 53 ? Une diminution dans 2/3 des régions mais avec ces restrictions :

    D’une part, 6 régions sont au contraire en augmentation : la Bourgogne {189 367}, l’Île-de-France {121 183}, la Franche Comté {192 335}, le Midi-Pyrénées { 175 256}, la Picardie {35 73}, et même la Champagne {203 221}. Même si pour cette dernière, l’accroissement est faible, c’est encore moins significatif d’une diminution. Donc pour ces 6 régions, l’effet Père Noël réduisant les contagions en semaine 52 pour réduire les cas en 53 ne paraît pas évident.

    D’autres diminutions sont si faibles qu’elles ne sont sûrement pas significatives : Basse-Normandie {114 110}, Lorraine {160 146}, Hte Normandie {58 34}.
    Soit au total 9 régions qui pour le moins ne montrent pas une diminution significative des cas liés aux contaminations de la semaine de Noël (apparus en 53) et de la semaine qui précède Noël (apparus en 52).

    Il en reste donc seulement 13 qui montrent une décroissance sur les valeurs centrales. De plus, 2 de ces régions interpellent sérieusement : le Nord avec {973 0} mais aussi la Bretagne avec {488 50}.

    En semaine 1 de 2010 on devrait observer pour l’essentiel les grippes liées aux contaminations de la semaine 53. Si l’effet Père Noël existe et qu’aucun autre phénomène ne vient jouer en sens inverse on devrait observer une diminution des chiffres. Mais si un certain nombres de médecins du réseau étaient au ski en semaine 53 et reprennent leurs notifications en semaine 1 cela pourrait tout changer en créant une augmentation apparente par défaut de notifications la semaine précédente ou une atténuation de la décroissance.

    Attendons mercredi !

  6. Sans attendre mercredi !

    Une idée pour tenter de mettre en évidence qu’en semaine 53 il y aurait eu moins de médecins Sentinelles disponibles : comparer les largeurs des intervalles de confiance ! En effet, s’il y a moins de données communiquées, la largeur des IC devrait augmenter.

    On peut comparer les IC pour des valeurs très proches et bien sûr pour la même région. Un exemple pour montrer le procédé : L’Île-de-France a eu 3 semaines consécutives des nombres pratiquement très proches : semaine 46, 330 cas avec ICsup=413 soit +83; semaine 47, 332 cas avec ICsup=412 soit +80; semaine 48 avec 341 cas avec ICsup=425 soit +84. Les 3 IC ont donc pratiquement tous la même largeur et ce ne sont pas des périodes de vacances.

    Si on admet, comme on l’a vérifié sur cet exemple, qu’avec les mêmes nombres de cas et la même région pour avoir les mêmes médecins sentinelles, on doit avoir à peu près les mêmes IC, on peut penser que si les IC sont très différents c’est qu’il n’y avait pas le même nombre de médecins pour notifier les cas.

    L’exemple de la Corse avec 118 cas en semaine 53 et ICsup=262 soit un écart de 144; 120 cas en semaine 45 avec ICsup=197 soit un écart de 77. Ajouter 77 ou 144 à pratiquement la même valeur 118 ou 120, elles-mêmes du même ordre que les écarts, représente une différence certainement énorme entre les 2 largeurs des IC. Que conclure ? Qu’il y avait très sensiblement moins de médecins du réseau qui étaient en activité pendant la semaine 53 en Corse ? Pourquoi pas ?

    En affinant la méthode il pourrait devenir possible de savoir si les médecins du réseau prennent leur vacances à Mégève ou dans les iles du Pacifique……

  7. Que faut il penser des propos de Mme la ministre que je cite :
    « Auditionnée hier mardi devant une trentaine de députés, la ministre de la Santé Roselyne Bachelot a défendu jusqu’au bout ses positions sur la gestion de la grippe (A)H1N1. Renvoyant la responsabilité de l’échec de sa campagne de vaccination à ses détracteurs, elle a estimé ne pas en avoir trop fait pour protéger les Français du risque pandémique, mais «ne pas en avoir fait assez, peut-être, pour les protéger de l’irresponsabilité de certaines personnalités publiques et de la désinformation qu’elles ont organisée». En ajoutant que face aux comportements «désinvoltes et arrogants», elle se devait de tenir «un discours de sagesse et de précaution». Tiré de libération .fr le 13/01/2010 À 07H43

    J’ai attendu mais je ne vois rien venir sur ce blog alors que c’est grave.

    Que faut il y voir ? La peur est elle déjà parmi nous ?
    Je ne me résous pas, à ne rien dire et si dans un premier temps je la laissait à sa conscience quand je lis ces propos je m’emporte.
    Ce n’est plus une fracture qui ce dessine entre nous , que dis je, un ravin, un précipice , un gouffre , un abysse !

    Devrions nous nous sentir protéger de la désinformation ? Encore hier le 11 janvier elle disait « “Attention, un autre pic peut se passer. L’évolution, quand on regarde l’histoire de la grippe, se fait en plusieurs pics pandémiques. Il y a d’ailleurs par exemple une reprise de grippe aux Etats-Unis”, a-t-elle dit. » Reuters 11/01/2009.`

    Il suffit d’aller http://www.cdc.gov/flu/weekly/index.htm tout en bas et voir le graphique qui montre qu’au 2 janvier 2010 la grippe reflue au USA, étant à la limite du seuil épidémiologique.

    De plus, voici le texte en annexe : « Outpatient Illness Surveillance:
    Nationwide during week 52, 2.4% of patient visits reported through the U.S. Outpatient Influenza-like Illness Surveillance Network (ILINet) were due to influenza-like illness (ILI). This percentage is above the national baseline of 2.3%.The increase in the percentage of outpatient visits for ILI during week 51 is likely influenced by a reduction in routine health care visits during the holiday season, as has occurred during previous seasons. »

    Traduit par google cela donne : « Ambulatoire surveillance des maladies:
    L’échelle nationale durant la semaine 52, 2,4% des visites de patients rapportés par l’influenza ambulatoire US-grippal Réseau de surveillance (ILINet) étaient dus à un syndrome grippal (SG). Ce pourcentage est au-dessus du niveau de base national de 2,3%.
    L’augmentation du pourcentage de consultations externes pour les SG au cours de la semaine 51 est probablement influencée par une réduction des visites de routine de soins de santé pendant la saison des vacances, comme cela s’est produit au cours des saisons précédentes ».

    Ses propos sont donc mensongers et elle veut donner des leçons. STOP
    Où sont nos élites, nos intellectuels, nos professeurs d’épidémiologie, nos cliniciens de renoms ?
    Et vous pensez qu’on va vous suivre si une nouvelle épidémie arrive ? L’information de base est déformée, les évidences niées, et vous cherchez encore ce qui ne va pas ? Que vous faudra t’il? qu’on ferme internet comme en chine, qu’on enferme les dissidents: attention Pf Flahault votre blog est subversif. Ce n’est plus la fable du chien et du loup mais 1984 qui pointe. Il ne manquerait plus, que l’on réécrive les dossiers de INVS.

    Bon c’est fini, je voulais le dire et c’est fait, même si c’est une bouteille sur l’océan.

  8. je vous relis avec interet
    mes commentaires recents n’ont pas été publiés j’ai donc du créer un blog pour m’exprimer
    je voudrai dire à jean que si son modele mathematique pas plus que celui de l’INSERM defendu par le pr Flahaut n’est effectivement pas adequat à la realité : c’est normall puisque cette realité est modifiée en temps réel
    je m’explique :
    je voudrai vous donner l’image du mur dressé au milieu d’une route .
    on le presente , on s’en rapproche ,on y va tout droit , certains attachent les ceintures de securité d’autres tentent de freiner puis (grace à un volant une transmission deux roues qui fonctionnent , de l’espace sur le bas coté , on effectue un virage pour le contourner . on l’a donc evité et certains non scientifiques qui niaient l’existence du mur parce qu’ils etaient aveugles ou urologues vont continuer à nier l’existence du mur puisque ils ne l’ont pas touché du doigt .Et puisqu’ils ne le voyaient pas de face , ils le voient encore moins dans le retroviseur . Et la vision du mur n’est plus aussi sure pour tout le monde vue dans le retroviseur . les scientifiques eux meme se demandent si il ne s’agit pas d’un mirage ! Et certains parmi les moins scientifiques affirment deja qu’ils se sont trompé ! : Il n’y avait pas de mur !
    on tombe les masques , on jette les vaccins , on jette le tamiflu , on se serre vigoureusement les mains comme avant , on porte ses doigts à son nez , on tousse sur les personnes fragiles , on laisse confinés les individus dans des salles communes , et au moindre coup de froid sec : rebelote : un nouveau mur peut se dresser . Cette fois il arriverait beaucoup plus vite et il pourrait etre plus haut les doigts du conducteur sont plus engourdis sur le volant car la mortalité des cas est 30 fois superieure 40 ans plus vieux ,(900 fois pour 80 ans !) et le mur parait à nouveau insurmontable . trop tard pour vacciner ceux qui vont mourir . trop tard pour tourner cette fois car le bas coté est instable et on file dans le decor . les urologues d’un age non vaccinés et non immun naturellement sont en rea mais on ne fera pas d’ecmo !
    La grippe peut repartir quelque soit son niveau de depart si il existe suffisamment de cas sporadiques c’est un peu comme un incendie avec des fus residuels , si on baisse la garde , les mesures barrieres . On est actuellement passé en dessous du seuil epidemique ce qui ne veut absolument pas dire que ce seuil n’est ensuite plus franchi. ce seuil n’a d’interet que lorsqu’il est franchi à la hausse . C’est une sorte de mur qui si on ne fait rien entraine un nouveau pic concernant ceux qui ne sont pas immuns . Une des populations de Guennebaud . Il a raison d’en distinguer une dizaine . En realité il y en eu bien plus mais on peut les regrouper en regions .et en densité . Bien sur le modele doit integrer que les villes se contaminent plus vite que les campagnes d’où le pic à Paris plus precoce (c’etait le lieu d’arrivée du maximum de touristes cet été ! On a controlé pendant un mois evidement mais il est normal que ce soit là que l’epidemie commenca suivi bien sur de cas un peu partout mais ceci explique la courbe plus etalée en ile de France avec un sommet double semaine 45 et 47 puisque entre les deux il y eu les vacances de la Toussaint que vous avez oublié ‘l’effet de la fermeture des ecoles est retardée d’une semaine et au niveau de la France elle fut réelle et a meme entrainé ce fameux double pic des hospitalisations qui lui ne souffre d’aucun biais statistique puisqu’il est quasi exhaustif ! On peut aussi constater ce que je publie depuis longtemps sur mon blog que de maniere fort logique le pic de cas precede le pic d’hospitalisation de 5 à 6 jours et le pic de deces de 12 jours (car il ya un delai moyen ou mieux median qui est calculé par ceux qui publient serieusement et qui se recoupe dans les pays et qui recoupe la logique du phenomene immunitaire dans la grippe .apre sl’immunité innée , l’immunité humorale puis l’immunité cellulaire celle là meme qui pose tant de souci aux reanimateur puisque les macrophages detruisent l’epithelium cilié et que cela empeche un peu de respirer et que cela laisse la voie libre au pneumocoque pour infecter les tissus . A la suite de cette brulure plus ou moins etendue le malade entre en rea et il est difficile de le sauver sans cortisone ni antibiotique et sans poumon artificiel . D’où une mortalité plus forte dans le spays qui ont du subir les plus hauts pics car les capacité d’ECMO vu les equipes chirurgicales necessaires sont tres vite debordées . heureusement les pics n’ont pas été partout les meme et les regions ont pu se soutenir les unes les autres ..
    La mortalité est parfois d’une autre cause relevant au conraire de defense trop faibles et qui entrainent le deces par epuisement du malade et de ses organes . On peut ainsi observer que contrairement au debut de l’epidemie les cas concernent à present des patients un peu plus agés et la letalité est plus importante et de manier moins rapide .
    ceci explique que le nombre de deces decroit moins vite que le nombre de cas et que l’on va deplorer au final pas loin des 600 que j’avai predit en debut d’epidemie sur la bases des constatations faites aux USA . Car il y a mieux que la Belgique comme modele ; les USA dont le climat nous est proche ont observé une baisse de plus de 9 semaines avant de voir remonter legerement leurs chiffres dans deux puis trois regions particulierement dans celles (washington et Los angeles où le nombre de cas initial (donc de mort ) etait le plus faible cet été comparé à new york touristiquement la plus attractive qui prit de plein fouet l’epidemie ou comme la Floride tres proche du mexique .
    Il faut donc attentivement observer quelles sont les conditions climatiques propices au redemarrage que l’on constate parfois chez nous en mars ou meme en été .
    Pour revenir sur les modeles :
    on connait l’equation qui aboutit à la courbe
    sait on au moins ce qui influence le plus le taux de renouvellement et le fait passer de plus de 1 à moins de 1 ?
    On a parlé bien sur du nombre de sujets non immuns et c’est bien cela qui a surpris tout le monde . pourquoi apres une certaine phase de hausse aux USA il y eut une baisse durable puis à nouveau une hausse ? D’où vient cette variation du taux de renouvellement ? C’est à dire du nombre de sujets non immuns susceptibles de faire une maladie que chaque malade aura contaminé . Ce taux est emminement variable selon les pays , selon les milieux , selon l’age , selon la saison , et on peut observer que l’epidemie va donc se comporter tres differemment d’un endroit à l’autre c’est ce qui explique aussi la hauteur des pics avec le niveau de l’inoculum de depart .
    ce taux de renouvelement est donné pourtant en moyenne dans le monde ! il a été de 1,4 mais à quel moment de la courbe ? Eh bien à un instant t unique dans chacune des courbes en cloche que l’on a bien voulu construire si la courbe etait lisse . mais si on y note des accrochages ou des dos de chameaux comme disent certains on peut voir que la formule varie avec les circonstances eh bien oui : les vacances ont une influence notable , non pas pour eviter et casser definitivement l’epidemie mais pour la ralentir et donc reduire son pic final si l’on considere que quelque soit le pays quelque soit l’endroit la courbe (et c’est la force du modele de l’INSERM ) aura toujours grosso modo une forme de cloche s’etalant sur 80 jours ou plus mais il ya 80 jours entre le franchissement du seuil à la hausse et à la baisse . ceci ne veut pas dire qu’il n’y aura pas une deuxeime courbe mais voilà à peu pres à quoi chaque année on s’attend .
    Ici on s’attendait pas à ce que le pic ne survienne pas en semaine 38 comme il semblait vouloir se dessiner avec franchissement du seuil epidemique mais il s’agissait du rhinovirus ! et on a pu publier à qeul point ce virus peut prendre la place de la grippe dans notre tractus respiratoire car il declenche la production d’IGA aspecifiques chassant la plupart des autres virus dont celui de la grippe et on a ainsi vu le nombre de cas diminuer pendant que les syndromes grippaux augmentaient . Il fallait pour cela couper les analyses des sentinelles et la relative tres faible positivité des prelevements des grog (4 %)
    On a eu ensuite apre sla semaine 41 la vraie courbe qui se declencha la montée avec au maximum effectivement un taux de renouvelement de 1,4 tous les 3,5 jours comme partout dans le monde et 80 jours apres cette semaine 41 retour à la situation anterieure avec un pic en semaine 48 . Oui certains departement l’ont connu plutot en semaine 47 et l’on pourrait aussi si l’on comptait autrement qu’en semaine situer le pic entre les deux semaines . A la suite de quoi regna sur la France un petit vent sec et chaud qui aida bien notre action .
    qu’est ce qui a pu à part l’arrivée de Noel motiver le virus à perdre de sa contagiosité
    deux hypotheses soit le virus perd de sa virulence au fil des passages sur les cellules humaines (ce qui expliquerait ce delai presuqe toujours le meme entre les premiers cas et le premier pic .
    Soit ce sont les conditions exterieures qui ont changé et on reduit ce taux de renouvellement . ce peit etre en reduisant la periode contagieuse par l’usage de tamiflu . A l’appui de cette hypothese l’usage spontanement plus large de ce tamiflu au delà des cas à risque par les medecins face à l’ampleur du pic à un certain momnt qui a ensuite été amplifié par la consigne gouvernementale
    car onsavait deja que le tamiflu diminuait le nombre de jour de maladie et ceci serait donc de nature à reduire le temps de contagion donc le taux de renouvellement !
    Et c’est ce petit plus qui pu faire basculer le pic avant que le nombre theorique de malade necessaire selon le modele fut atteint .
    la theorie du modele ne se passe que si on nen fait rien ! ce que les cliniciens , observateurs , journalistes , politiciens , et epidemiologue parfois (ce qui est plus grave ) ne comprennent pas c’est que si on tourne , le mur est evité !
    si on change de strategie , si le temps se modifie , si l’on conjugue deux effets , ce taux de renouvelement s’inverse et avc la pression du tamiflu on l’a amplifié , comme paralleleme,nt le nombre de malade donc de sujets immun croit , il n’est pas necessaire d’avoir atteint un haut pic pour que le nombre de citoyen immun suffise surtout si on vaccine dans le meme temps
    ce qui n’etait pas tres connu en france c’est la seroprevalence initiale . On y a aps assez insisté la pensant reservée aux sujets nés avant 1957 ! Or il y a avait des anticorps chez les sujets nés avant 1957 mais en moindre frequence . on a pu grosso modo evaluer à 7 % le nombre de ceux qui ont des anticorps prealable à l’epidemie dans la population de 20 à 40 ans (etude prevaccinale ) et aux USA on a publié 16 % d’anticorps jugés protecteurs chez l’ensemble des moins de 60 ans et 40 % chez l’ensemble des plus de 60 ans ce qui donne un chiffre moyen important !
    a partir de ce chiffre on peut en deduire que l’epidemie avait donc lieu avec une seroprevalence moindre que d’habitude mais pas nulle . On peut partir sur uen moyenne de 20 ayant eu un contact avec une maladei cousine , plus 30 % qui o,t une immunité innée telle qu’ils ne font meme pas de maladie , à peine le nez coule -t-il que le virus est eliminé ! au total ça fait 50 % de sujets qui ne seront pas malades quoi qu’on leur prescrive ! Si en plus on en vaccine 5 % on tombe à 45 % si en plus 5 % tombent malade (on en est à peu pres là aujourd’hui ) cela fait plus que 40 % susceptible de tomber malade dans les mois et les années qui viennent
    Si on en vaccinait le plus possible on atteindrait le fameux seuil theotique de 70 % de sujet immuns . Du coté du nombre de malade cela se passerait ainsi : deuxieme vague (comme les USA le royaume uni l’espagne et le mexique l’ont connue apres leur premiere de l’été ! Pour eux pas de mystere la premiere vague s’est arretée par la chaleur et la fermeture des ecoles l’été . la deuxieme vague par le nombre de sujet immuns garce au nombre croissant de malade et le nombre croissant de sujets vaccinés et par l’usage du tamiflu ainsi que le renforcement des mesures barrieres
    la fermeture des ecoles contrairement à ce que certains pensent a un effet qui n’est pas radical s’il n’est pas poursuivi 4 à 8 semaines certes mais qui suffit à créer un ralentissement meme en une semaine ! deux semaines une amorce de baisse (la toussaint fut un arret de 10 jours (se demander si en belgique ces congés existent et de quelle durée pour expliquer les differences entre Nord pas de calais et la Belgique .savoir aussi qu’en belgique les medecins ont bien vacciné et tres vite !
    Or pour revenir au nombre de sujets à vacciner pour inflechir un taux de renouvellement que le tamiflu reduit deja à 1,2 au lieu de 1,4 on va s’interesser aux pourcentages de sujets infectable
    si 30 % ne font pas de maladie on a 70 % si on exclue encore ceux qui ont des anticorps prouvant qu’isl ont deja été malades ou vaccinés efficacement : 50 % si parmi eux 4 % tombent malade ( à peu pres ce qu’on a eu au pic avec 2 millions de malades cumulés , l’INVS en ce point a annoncé des chiffres faussement surevalués à cause des grog et de cette histoire d’IRA alors qu’ils testaient les SG (syndromes grippaux ) et 5 % sont vaccinés cela fait 9 %
    Or 9 % de 50 % font 18 % ce qui modifie notre taux de renouvellement d’un facteur 0,82
    or le taux e renouvellement on l’a vu par la hausse du traiteme,nt de tamiflu permet de reduire la durée de la toux donc du risque contagieux de 1,5 jours lorsqu’il est donné en moyenne apres un jour soit si l’on prend une partie d ela periode d’incubation qui n’est pas tres contagieuse soit la moitié de 1,5 jours plus 6 jours de toux ca fait 7,5 jours , si on reduit de 1,5 jours cela fait une reduction de 20 % . En considerant que l’on a donné qu’à la moitié des malades su tamiflu comme l’indique la consommation des boites on reduit donc de 10 % en multipliant par 0,9 les 1,4 on arrive à 1,26
    si on multiplie 1,26 par 0,82 on atteint 1,04
    une semaine de plus et c’est à ce moment là 450 000 malades en realité un peu moins comme le confirmera les 34 deces du pic de la semaine 49 survenant en decalage au taux de 1/10 000 et c’est tout à l’honnauer du Pr Flahaut d’avoir montré qu’un pays dont le systeme de santé est au top sur la planete a une mortalité de 1/10 000 il est le premier à l’avoir theorisé avant que quelques incapables de l’OMS ne publie 100 fois plus ! mais c’est sur une moyenne mondiale basée sur un nombre de cas declaré nettement sous evalué et ces SAGE ne le savaient pas fin septembre ! alors que le CDC d’ATLANTA l’avait bien expliqué !!!
    donc prenons environ 350 000 malades en semaine 47 et la bascule peut se faire car on obtient alors cumulé au nombre de vacciné de 100 000 par jour 15 jours avant (dela d’immunisation ) un total de 1 million d’immunisés en plus par semaine ce qui rapporté à notre population de sujets potentiellement malades un facteur 1/30 soit 3 % donc si on multiplie le 1,04 encore positif du plateau de fin de semaine 47 par 0,97 on abouti à 1 pile de notre pic ! ensuite multipliez par 0,97 puis renforcez l’usage du tamiflu grace au Dr Houssin et vous obtenez une belle descente d ela courbe
    si en plus de cela vous beneficiez de la fermeture des ecoles de fin decembre vous avez l’effet pere Noel . A Lyon le brassage du 8 decembre a freiné la baisse come les congé d ela toussaint avaient freiné la hausse
    et apres le brassage des fetes (magasins et mise en contact des generations (on ne pouvait pas mettre à l’abri papy mamy plus longtemps et vos avez le petit ralentissement de baisse voire hausse par certains endroit les moins immunisés par le nombre de malade . la chute est d’autant plus forte que les pics initiaux (nombre de malades) ont été forts CQFD .
    Pourquoi des lors en mars l’epidemie pourrait elle repartir puisque ma theorie l’infirme : 1 on n’est pas encore à 70 il faut encore vacciner 20 % et donc plus de 40 % puisque on ne sait pas qui a été malade, qui est superimmun et que donc pour obtenir 20 % dans le groupe des 40 % potentiellement malades il faut vacciner 40 % de tous donc nous devons atteindre les 50 %
    j’ai bon espoir que nous y parvenions car la letalité augmentant naturellement au fil du temps elle va en faire reflechir plus d’un et parce que en france il ya toujours eu deux camps egaux les oui et les non à l’Europe , les gens de droite les gens de gauche , les soignés par des medecins les ceux par des empiriques , ceux qui vont chez le pediatre et ceux qui vont chez le generaliste ceux qui vont à l’hopital ceux qui vont chez le medecin liberal de garde , ceux qui sont pour et ceux qui sont contre quoique l’on fasse ou dise !
    juste pour le plaisir de se diviser et on voit cela dans les blog crest tres marrant vous aurez la moitié qui diront que j’ai raison et l’autre qui diront qui c’est ce con d’où sort il
    et lorsque l’on aura compté 600 deces directs et surtout des jeunes + 6000 du au froid et un peu à la grippe (du Serfling ) ca fera pas plus de mort qye d’habitude parce qu’on aura sauvé des centaines de jeunes et des millliers de vieux on pourra encore insulter la ministre . alors qu’ele n’a eu qu’un tort : sa communication et son mepris du peuple . il est con le peuple y compris le peuple des medecins generalistes ou specialistes mais son erreur est de lui avoir dit !
    Oui meme les specialistes peuvent etre tres con lorsqu’ils n’ecoutent que leur specialité le genre de l’epidemiologue qui ne sort pas de ses calculs ou de ses courbes theoriques alors que sous ses yeux autre chose se dessine
    le genre à s’etonner du paradoxe que ceux qui mourraient plus avaient moins de fievre ! alors que la fievre c’est un signe de defense que les cons antivaccinaux connaissent bien eux !alors les ultraspecialistes immunologues ne savent pas tout à fait si l’IL1 est pyrogene ou l’inverse mais il vaut mieux un bon IL1 qu’un mauvais IL12 , 15 , 6
    et si on pouvait faire monter l’IL10 avec la cortison au meilleur moment alors on aurait sauvé ceux qui un jour ou l’autre avec un virus ou avec une bacterie mourron,t de trop d’interferon gamma !
    l’organiste fulminante qui en decoule dout pouvoitr etre evité et pour cela il faut vaccineer tout le monde et demain seulement ceux qui ont une trop forte immunité cellulaire .
    Cette grippe doit reunir autour du malade les immunologue les virologue les reanimateurs les generalistes et les pediatres et laisser les journalistes s’occuper des politiques et inversement cacun de ces deux engeances aynt des torts les premiesr pour avoir donné echo aux plus idiots d’entre nous y compris parmi les professeurs que ce soit d’urologie mais encore de pediatrie , de pneumologie et de medecine generale , et d’infectiologie , au moins auront il evité les pires epidemiologues la preuve on ne sait pas ce que pense de la grippe A le Pr Douste Blazy !
    Enfin concernant les politiques Mme bachelot est loin d’etre la pire ministre de la santé que l’on ait eu et que se serait il passé si l’un ou l’une des 10 derniers (hormi Barsach ou Kouchner ) avait eu à subir une telle aventure d’incertitude !
    Donc merci à Roselyne d’avoir su ecouter , prevoir et changer d’avis en fonction de necessités du moment . gerer une epidemie c’ets comme barrer un bateau face au vent , je ne sais pas si les crocs roses l’ont inspirée mais je dois dire qu’elle s’en est parfaitement tirée

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