Verts de grippe

On ne les avait jusqu’ici guère entendu sur le front de la pandémie. Il suffisait d’attendre. Au moment où Roselyne Bachelot, optimisme radieux chevillé au corps se félicitait du fait que le cap des 200 000 vaccinés soit dépassé les Verts ont, mercredi 18 novembre, instruit le procès du plan de lutte gouvernemental.

Force est bien d’observer que jusqu’ici la pandémie n’a guère donné matière à de véritables joutes politiques, les seuls affrontements véritables concernant les spécialistes de la question ; spécialistes véritables ou autoproclamés. Seul peut-être Jean-Marie Le Guen, député (PS, Paris) et président du Conseil d’administration de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris avait tenté une lecture critique de la politique gouvernementale dans ce domaine (Slate.fr du ….).

Comme souvent avec les Verts on change de registre et de ton. Les militants de ce parti que l’on dit hétérogène dénoncent désormais le « fiasco de la vaccination générale » face à la grippe H1N1pdm qualifiant dans un même élan de tribune le plan du gouvernement de « disproportionné » et la communication gouvernementale « ratée ».

« L’excès de zèle des autorités françaises a produit un plan délirant de
vaccination générale contre la grippe H1N1 qui, au final, pourrait avoir des conséquences sanitaires négatives »  écrit dans un communiqué Jean-Louis Roumégas, porte-parole des Verts qui s’émeut  du « coût exorbitant » de ce plan : « 1,5  milliard d’euros, deux fois le plan cancer, au moment où le personnel dénonce le manque de moyens chronique dont souffre l’hôpital ».

« La France est le seul pays à avoir choisi la vaccination générale de toute
la population et a commandé pour cela 94 millions de doses, soit deux fois plus que les Etats Unis, et 10% du stock mondial. Bravo pour la solidarité avec le reste de la planète… » ajoute M. Roumégas.  Il selon lui est grand temps de revenir à des mesures de bon sens et de rétablir la
confiance, de renoncer à la vaccination générale pour se concentrer d’abord sur les populations à risque, réintroduire les généralistes dans le dispositif, suspendre les centres de vaccination et ne les rouvrir qu’en cas de nécessité.

Les Verts déplorent encore une « une dramatisation à outrance au départ » ainsi que des « risques liés à la vaccination niés bêtement alors qu’ils sont probables ». Sur ce point les Verts souhaitent la création d’un « comité d’experts indépendants pour surveiller les effets secondaires du vaccin de façon transparente ».

Ainsi donc à peine l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) commence-t-elle à œuvrer en temps réel (avec publication de communiqués détaillés) dans le champ de la vigilance vaccinale qu’elle est déjà –tout comme le gouvernement- accusée de ne pas faire la nécessaire « transparence ».

Attendra-ton le printemps avant d’apprendre que la création d’une  commission d’enquête parlementaire est demandée ?

Jean-Yves Nau


Démocrathermomètre

Ainsi donc cette pandémie nous offre-t-elle, aussi, l’occasion de prendre la mesure des niveaux de démocratie sanitaire dans différents pays. Et j’espère que (si ce n’est déjà fait) des spécialistes de sciences politiques s’empareront du sujet et nous livreront au plus vite des analyses comparatives, notamment entre les grandes nations démocratiques de niveau de développement similaire.

Items : Quel a été le niveau du débat ? Sur quelles questions a-t-il porté ? A quel moment de la pandémie ? Qui a-t-il impliqué : les parlementaires (députés, sénateurs), les maires, les conseillers généraux, régionaux, les syndicats, les associations ? Comment le débat s’est-il organisé ? Comment les autorités de santé, les gouvernements ont-ils – ou non- accueilli ces questionnements en forme de remise en cause ? Comment ont-ils pris en compte les demandes formulées ?

A mes yeux il est sain que le débat prenne aussi, désormais, une tournure politique. Et au risque de me répéter : les experts n’ont pas à dicter des choix qui concernent la population ; ils peuvent apporter des éléments de compréhension au débat, tout au plus ; ces décisions sont principalement d’ordre politique.

A un degré plus fin (plus subtil, et donc plus difficile aussi) l’analyse pourrait chercher à évaluer l’impact de la préemption démocratique du débat sur l’évolution de la pandémie elle-même. Des retards ont-ils été engendrés ? Ou au contraire, les mesures ont-elles été mieux acceptées après débat et discussion ? Le cas d’école que représente cette pandémie est, de ce point de vue, tout particulièrement intéressant, éclairant, enseignant.

Aujourd’hui (comme nous l’avions observé et rapporté dans notre « Journal de la pandémie » couvrant les quatre premiers mois de ce phénomène)  le débat n’est pas fermé. Les contradicteurs ne sont pas pris au piège de la pensée unique. Et c’est heureux ! On peut être pour ou contre la vaccination. On peut trouver qu’on en fait « trop » ou « pas assez ». On peut vouloir « revendre » les stocks vaccinaux en surplus ou vouloir les « donner » aux pays les plus pauvres, voire … les garder encore un peu, au cas où.

Aucun tabou ! Pas d’anathèmes ! Un peu de cacophonie, certes. Mais les dissonances ont aussi leurs vertus. Verts et Oranges ;  Roses, Bleus, Blancs et Rouges partageons nos avis, nos incertitudes, nos croyances,nos inquiétudes, nos points de vue.

Antoine Flahault

29 commentaires pour “Verts de grippe”

  1. « La France est le seul pays à avoir choisi la vaccination générale de toute la population …» Jean-Yves Nau, vous pourrez informer Mr Roumegas que cela est faux puisque le gouvernement du Canada a achete 60 millions de doses a GSK pour une population de 32 millions d’habitants, avec un but de vaccination generale.

    La difference avec la France est que le debat politique s’est articule autour de la gestion des achats et de l’approvisionnement des vaccins aux centres de vaccination.. puisqu’il y a eu penurie de vaccins et des fermetures temporaires des centres de vaccinations qui ne pouvaient repondre a la demande importante de la population. A Ottawa, la capitale nationale, 25% de la population est vaccinee, dont 70% du personnel hospitalier des hopitaux d’Ottawa.

    Pourquoi les Canadiens repondent plus massivement que les Francais,ou sans doute les Europeens a la campagne de vaccination?. Je n’ai pas de reponse precise. Il y sans doute plusieurs facteurs dont:
    -les Canadiens sont des habitues des politiques de medecine preventive a laquelle la population adhere souvent tres bien.
    -ceci est peut etre lie (mais il faut eviter les raccourcis rapides) au manque criant de medecins de famille dans certaines provinces du Canada (notamment le Quebec. et l’Ontario), on peut alors preferer prevenir que guerir
    -la communication des differents ministeres de la sante provinciaux (puisque la sante au Canada est de competence provinciale) aupres de la population et au sujet de la grippe H1N1 est tres bien faite.
    -l’activite grippale a demarre depuis plusieurs semaines avec un certain engorgement aux urgences et dans certains services de reanimation (par un effet boule de neige, des centaines de chirurgie non urgente ont du etre deprogrammee par absence de lits disponibles).
    – les deces de certains jeunes patients relates par les medias ont pu declencher des facteurs emotionnels incitant a se faire vacciner.
    -l’hiver Canadien est long (tres long meme) et rude. certains se disent que l’epidemie grippale H1N1 risque d’etre plus severe dans ces contrees parfois hostiles.

    Ceci etant dit, felicitations pour ce blog rempli de billets et de commenatires instructifs et au contenu intelligent.
    Vous excuserez l’absence des accents que je n’arrive a localiser sur un clavier QWERTY

    Bien a vous

  2. Bonjour,

    De toute évidence, le débat est ici non pas déplacé mais élevé, répondant ainsi à une nécessité de distanciation analytique, qui n’enlèvera pas malgré tout l’importance qu’il faut accorder à la gestion en temps réelle de la crise épidémique et des solutions à apporter, les vrais chiffres contextualisés et expliqués devant y occuper la place qui leur reviendrait de droit…

    Antoine Flahault nous livre :

    1) des items permettant d’analyser la façon dont les autorités politiques mondiales et étatiques ont répondu à la crise sanitaire actuelle :

    C’est très judicieux. On perçoit là l’élévation nécessaire du regard et l’invitation à embrasser la totalité du réel, en se limitant un peu moins aux déclaration tonitruantes ou malhabiles de tel ou tel ministre de notre pays.

    2) une invitation plus délicate :

    “A un degré plus fin (plus subtil, et donc plus difficile aussi) l’analyse pourrait chercher à évaluer l’impact de la préemption démocratique du débat sur l’évolution de la pandémie elle-même. Des retards ont-ils été engendrés ? Ou au contraire, les mesures ont-elles été mieux acceptées après débat et discussion ?”

    Il faudra d’abord s’entendre sur la notion de mesure et tâcher de s’exprimer selon les normes, tel que je ne l’ai pas toujours fait…Quelles sont donc ces mesures ?

    Nous pouvons en discerner quelques-unes mais je suis sûr que bien d’autres m’échappent :

    -en début d’épidémie, dès la localisation d’un foyer géographique d’origine, il s’agirait de la création d’un cordon sanitaire, d’un isolement protecteur, de la mise en place de véritables procédures de quarantaines pour les voyageurs et de la limitation réelle des voyages “humains” entre le monde et ce pays, plaçant les préoccupations économiques sous la tutelle implacable des préoccupations de santé publique mondiale ( il faudrait évidemment dans le même temps négocier avec le pays isolé les termes d’une compensation financière : l’évitement d’une pandémie permettant des économies pouvant se répercuter sur cette compensation à attribuer)

    – si la pandémie est déclarée : ces mesures pourraient être les recommandations sanitaires élémentaires (les fameux gestes barrières), la riposte médicamenteuse (antiviraux ? nouveaux protocoles de traitement ?), hospitalière (plus de lits, de moyens, d’urgentistes ?)

    -les fermetures de lieux publics, en particulier les établissements scolaires

    -et on ne peut pas éviter l’arme absolue de l’épidémiologie : la réponse vaccinale.

    Ainsi, ces mesures (proposez m’en d’autres !) pourront être passées à la loupe et regardées, nous propose A Flahault, à travers le filtre de “la préemption démocratique”.

    Quelle est la place du citoyen dans ce débat ? Quel a été la conséquence de son implication dans le débat ?

    Le citoyen est acteur politique : il vote.
    Le citoyen est victime potentielle de l’épidémie.
    Le citoyen est la cible des mesures sanitaires sus-évoquées.
    Le citoyen écoute, entend ou subit le matraquage médiatique.

    Comment ne pas mettre à sa disposition les outils rationnels d’analyse, permettant de fonder un jugement et de prendre position face à ses mesures ?

    Car là est le véritable enjeu que je soumets à votre réflexion :

    après avoir clairement défini les mesures, il faut absolument se demander si le citoyen est, a été, et sera jugé apte à juger de la pertinence d’une ou de la totalité de ces mesures !

    C’est très vaste…

  3. Pour ma part, en tant que citoyen et face aux mesures prises, je m’interroge.

    1) La grippe pandémique H1N1.pdm est-elle grave ? Peut-elle engendrer des complications graves ? (message officiel diffusé à la télévision) Les réponses sont évidemment positives : les cas individuels se multiplient de recours aux urgences, d’hospitalisations, de cas graves, de décès. C’est une réalité. Mais la proportion de ces cas rapportés aux nombre total d’individus contaminés doit aussi être considérée : en politique, on ne peut pas faire fi de l’intérêt général pour l’intérêt particulier, on ne peut pas dans le même ordre d’idée imposer à la masse des mesures dites coercitives (voire dangereuses pour certains ? “Aucun tabou !” a lancé Monsieur Flahault ) sur la base d’un risque grave potentiel ciblant un nombre très restreint d’individus.

    2) Quelles sont les réponses à apporter : fermeture des écoles (100% et non pas entre 0,04 et 0,05% selon les jours), vaccination ?

    Alors de deux choses l’une :

    Soit elle est effectivement grave et, alors, il faut envisager toutes les mesures permettant d’enrayer l’explosion de la crise épidémique : la vaccination, en dehors de tout débat sur son innocuité ou nocivité, a par essence un facteur d’inertie important, parce qu’en attendant son efficacité et le déploiement de son parapluie protecteur (temps de latence de la réponse immunitaire…Temps de l’inoculation dans la population) , l’épidémie progresse et continue ses ravages. Donc cette vaccination devrait s’accompagner de fermetures massives d’établissement scolaires en vue de limiter au maximum l’émergence de cas graves.

    Soit l’épidémie n’est pas si grave (en étudiant méthodiquement les proportions entre masse touchée et cas graves déclarés), et alors il faut savoir adapter les mesures initialement définies politiquement.

    C’est tout le problème en France : la réponse vaccinale forte, le message de prévention ayant du mal à se départir d’une charge émotionnelle forte incitant à la peur, et le constat global de chaque citoyen vis-à-vis de son expérience sont en décalage.

    J’ignore la réponse, mais j’ai l’impression que dans notre pays, c’est l’inertie politique qui a prévalu, là où la saine adaptation à la situation aurait permis une réaction plus conciliante des la masse populaire vis-à-vis de la principale réponse proposée :

    -la politique de vaccination de masse (en centre, avec organisation de type militaire), opposée à la politique de vaccination individuelle sous responsabilité du médecin de famille a occasionné une incompréhension

    – les priorités vaccinales ont choqué et sont peut-être scientifiquement discutables : on pourrait alors reparler comme l’a fait le professeur Flahault et comme l’a fait Jean Rabat du cas des personnes âgées ou de la vaccination massive des enfants (“une sorte d’aventure”, je crois, avions nous pu lire émanant d’un célèbre épidémiologiste ici apprécié)

    -le discours politique mêlant de façon malhabile sans doute les déclarations visant à générer la peur (et un réflexe naturel de protection individuelle) et les mesures prétendues rassurantes.

  4. Avant de m’arrêter et de lire les réactions à l’article de nos deux auteurs du Journal et ou à mes commentaires :

    J’aimerais ajouter que :

    -le débat politique est lancé (JY Nau en atteste), que ce soit des Verts, de la majorité ou d’autres partis, les considérations électoralistes seront partie prenante.

    -de ce fait, une réflexion ordonnée (par items), désintéressée et distanciée, à laquelle sont invités les sociolgues ou chercheurs en sciences politiques (et même les experts de géostratégie ajouterais-je) par A Flahault , est indispensable. Loin des querelles d’ambition, la parole n’est pas à donner aux acteurs politiques eux-mêmes mais bien à la science (humaine ou politique)

    -des auteurs, intellectuels ou chercheurs en d’autres domaines ont déjà élaboré des pistes de réflexion. Sans avoir lu son ouvrage, j’ai entendu sur la question que Bernard Dugué,docteur en philosophie, en pharmacie et ingénieur, ne cherchait pas la réponse à l’efficacité du vaccin, ne se faisait pas chantre conspirationniste, mais essayait de décrypter à travers son filtre (qu’il avoue critiquable lui-même) une certaine stratégie de communication et de prise de décision politique. Une première esquisse d’analyse sans doute…

    -les journalistes : j’ai entendu ce matin sur une grande radio publique d’information que le rédacteur en chef d’un grand quotidien, dont le titre se réclame d’une volonté “libé”ratoire, estimait, à propos de la main d’un grand joueur de football éclipsant en partie le reste de l’actualité, que le journaliste traitait avant tout “l’événement”. C’est vrai. Mais il devrait aussi traiter l’événement :

    -d’une part en le disséquant (en faisant parler les chiffres, en leur donnant la parole recontextualisée)

    -et aussi en le suivant dans le temps, à bien d’autres occasions que les commémorations, dates anniversaires ou célébration politiquement déclarées. L’événement doit être suivi même quand il n’est plus événement : l’inverse (et c’est souvent le cas) serait comme élever précautionneusement un enfant toute son enfance et l’oublier définitivement arrivé à l’âge adulte….

    Bonne journée à tous et à toutes.

    Loon

  5. Antoine Flahault,
    Jean-Yves Nau,
    et à tous les fidèles et pertinents blogueurs du Journal de la pandémie 2.0

    Lorsque vous avez lancé votre excellent Journal de la pandémie 2.0, vous n’imaginiez sans doute pas — personne d’ailleurs et, surtout pas, nos autorités de santé — la tournure que prendraient les événements : on aurait dû suivre avec sérénité l’évolution de la maladie puisque nous avions le remède, et, au lieu de cela, on assiste, consternés, aux tribulations du vaccin… que les Français ont pris en grippe !

    Les débats tournent au psychodrame collectif et la proposition pertinente mais tardive d’y associer les médecins généralistes apparaît comme une tentative désespérée de sauver le plan de vaccination.

    Jean-Yves Nau posait cette question : « Peut-on encore aujourd’hui, en France, tenter de parler raisonnablement de pandémie grippale et de santé publique? » Si l’on se réfère au dernier sondage d’opinion de l’IFOP publié dans Dimanche Ouest France, qui indique que 80 % des Français n’ont pas l’intention de se faire vacciner alors même que la pandémie progresse, il semblerait que pour beaucoup de nos concitoyens le débat est clos par une fin définitive de non-recevoir.

    La qualité du Journal de la pandémie 2.0 et l’éclairage des contributions de ses fidèles blogueurs tranchent avec les commentaires jamais sans intérêt mais souvent à l’emporte-pièce que l’on peut lire sur les sites internet des quotidiens ou des magazines. Si on prend en considération le flot ininterrompu de ces commentaires, si on prend la peine de les lire, si on croise ce qu’ils disent avec ce que l’on peut entendre dans la rue, au bureau ou à l’usine, force est de constater qu’une grande partie de la population est entrée en résistance, sans qu’aucun mot d’ordre explicite ne circule. Ce n’est pas tant le fond de cette contestation qui interpelle mais plutôt la forme qu’elle a prise.

    En effet, en matière de protestation collective, on connaissait déjà les grèves de la faim. A l’extrême, on a déjà vu des suicides collectifs : « plutôt mourir que de se rendre », dernier cri avant le dernier soupir. Mais le refus collectif de soins est une grande nouveauté.
    Les médecins sont confrontés à des refus de traitement, notamment avec des patients atteints de pathologies lourdes qui supportent mal ou ne supportent plus les effets secondaires des médicaments ou de traitements spécifiques comme, par exemple, la chimiothérapie ou la radiothérapie.

    Les médecins entendent les plaintes de leurs patients et cherchent à les convaincre de reprendre ou ne pas arrêter leur traitement, et pour y parvenir n’hésitent pas à demander de l’aide aux professionnels de santé de leur équipe dans le cadre de « la prise en charge globale et coordonnée du patient ». Il ne viendrait à aucun médecin l’idée de faire peur à son patient en lui décrivant l’agonie atroce qui l’attend s’il ne se soigne pas.

    Cette pratique déontologique de tact et de mesure tranche avec les propos de la ministre de la Santé interviewée par Jean-Pierre Elkabbach à Europe 1 le 12 novembre :
    « Vous savez que quand on a vu dans un service hospitalier le parenchyme d’un petit bébé atteint irrémédiablement par le virus A/H1N1, qu’on a vu en réanimation des femmes enceintes, des jeunes gens présenter des formes fulminantes et mourir en deux ou trois heures avec cette forme de grippe…
    – Jean-Pierre Elkabbach l’interrompt ‘’Vous nous faites peur, là… ‘’
    – je vous dis la vérité… »

    Notre ministre de la Santé a un sens aigu de ses responsabilités mais on peut craindre qu’un tel argument soit contre-productif et, qu’au lieu d’inciter la population à se faire vacciner, la conduise au contraire à se braquer un peu plus et l’amène à s’opposer définitivement à cette injonction de vaccination.

    Car pour comprendre l’état d’esprit des 80 % de Français qui refusent cette vaccination il faut se souvenir que cette pandémie est apparue à un moment où les Français étaient majoritairement inquiets pour leur avenir, touchés de plein fouet par la crise économique, elle-même issue de la crise financière. Les Français étaient non seulement inquiets mais surtout excédés, exaspérés devant tant d’incurie et d’incompétence.

    Aussi, il est permis de penser que les produits de santé (le vaccin, les antiviraux), les experts médicaux, les autorités de santé ont été les victimes collatérales de métaphores : bien avant que la pandémie ne surgisse, il était déjà question de « produits toxiques » (les fameux subprimes), de produits (les produits financiers) réputés encore sains la veille du jour où on les découvrait « pourris », d’experts (les économistes) discrédités (parce qu’ils n’avaient pas vu venir la crise), et des autorités décrédibilisées pour avoir claironné que les fondamentaux de l’économie étaient bons alors même que les entreprises s’écroulaient.

    Dans ces conditions, les Français ne sont pas enclins à accorder plus de crédit aux produits de santé, aux experts, aux autorités de santé qu’ils en avaient pour les banques, les économistes et les autorités qui les gouvernaient, rangés pêle-mêle dans ce qu’ils considéraient comme la plus grande escroquerie en bande organisée à l’échelle planétaire.

    Même si les autorités de santé s’en défendent, la grippe a envahi l’espace médiatique depuis des mois, faisant la une des journaux télévisés, donnant l’impression qu’elle tombait à point pour faire diversion et occulter les sujets qui intéressaient en priorité les Français.

    Bien évidemment, cet amalgame est injuste pour nos autorités de santé qui se sont dépensées sans compter — dans tous les sens du terme — pour protéger la population et lui éviter un mal dont, même dans ses formes bénignes, elle se passerait bien volontiers.

    Si l’on ne tient pas compte de l’état général d’exaspération dans lequel se trouve la population il est difficile d’avancer des explications raisonnées qui expliquent un tel niveau de défiance à l’encontre du plan de vaccination.

    Certes, il y a les débats sur les effets secondaires du vaccin, sur les fameux adjuvants, sur les liens d’intérêts supposés qu’entretiendraient les experts avec les laboratoires pharmaceutiques, mais, franchement, comment les 80 % de Français qui refusent la vaccination peuvent avoir une idée claire du rapport bénéfice/risque alors même que les professionnels de santé sont divisés sur le sujet ?

    L’argument du rapport bénéfice/risque est le prétexte affiché, « officiel », et le motif non-dit, « officieux » est tout simplement un sentiment de « ras le bol » général.
    En d’autres temps, dans une société apaisée à l’économie solide et de plein emploi, avec un système de santé sans son fameux « trou de la Sécu », la vaccination n’aurait pas posé de problème si ce n’est de la part, encore et toujours, des groupuscules marginaux anti-vaccination.

    Seulement voilà, dans une société où les individus se sentent menacés dans leur vie quotidienne avec des problèmes d’emploi, de logement, de retraite, de pouvoir d’achat, etc., la menace supplémentaire de la grippe n’est pas plus effrayante.

    Les médecins le savent bien : bien plus que leurs compétences médicales, c’est leur capacité à nouer une relation de confiance avec leurs patients qui est leur principal diplôme.

    Les autorités de santé peuvent toujours faire preuve d’autorité mais elles ne convaincront pas la population si elles ne restaurent pas le lien de confiance. Et pour cela, il leur reste un atout : réaffirmer la primauté des droits des usagers du système de santé, selon la formule consacrée, ou pour le dire plus simplement, les droits du patient.

    La France n’est pas seulement le pays des droits de l’Homme, c’est aussi le pays des droits du patient. Ces droits ont été conquis de haute lutte par les associations de malades mais aussi, il est important de le rappeler, grâce aux autorités de santé qui veillent à ce qu’ils soient respectés.

    De la Charte du patient de 1995 que l’on doit à Simone Veil à la Charte de la personne hospitalisée de 2006, de la loi « dite loi Kouchner » du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé jusqu’à la loi « dite loi Leonetti » du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie, en passant par d’autres lois, décrets, circulaires, la reconnaissance des droits du patient (y compris, bien sûr, pour un acte médical de prévention comme la vaccination) est l’un des rares domaines où la représentation nationale s’est rassemblée dans un consensus unanime. Et les gouvernements successifs — de tous bords — ont toujours complété, consolidé, renforcé les droits du patient, tant et si bien que, s’il existe des droits dont les Français ne devraient pas douter, ce sont bien ceux-là.

    Si les Français connaissaient leurs droits d’usagers du système de santé, ils seraient moins méfiants vis-à-vis des autorités de santé puisqu’elles sont les garantes de leurs droits.

    La DHOS a conçu d’excellents documents d’information aux patients, et sa directrice, Annie Podeur, recommande aux établissements de santé de les diffuser largement aux patients ainsi qu’à leurs proches. Mais ces documents sont encore peu diffusés, non par mauvaise volonté mais à cause d’une petite problématique d’impression, un petit problème technique qu’il devrait être facile de résoudre.

    C’est dire qu’il faudrait peu de chose pour rétablir la confiance entre la population et les autorités de santé : il suffirait de rappeler que les Français ont des droits comme usagers du système de santé et que leur droits les protègent.

    Un tel rappel du droit serait-il suffisant pour sauver à temps le plan de vaccination compte tenu du contexte social et économique difficile ? Au point où nous en sommes, ce serait dommage de s’en priver.

    Alors que les autorités de santé ont contribué activement à instaurer en France une démocratie sanitaire, le comble serait qu’elles soient suspectées de la remettre en question à la suite d’erreurs malheureuses de communication.

    Alors que les Droits et information du patient constituent l’un des principaux critères de certification des établissements de santé par la Haute autorité de santé, alors que l’on ne compte plus les colloques, les réunions, les études du ministère, de la DHOS sur les droits des usagers du système de santé, le comble seraient que toutes ces avancées majeures soient réduites à néant dans l’opinion publique à la suite d’erreurs de perception de la population.
    Il est encore temps de lever les malentendus avant que les débats glissent dans l’arène politique et se soldent par des règlements de compte d’où notre démocratie sanitaire ne sortirait pas forcément grandie.

    Marc PEREZ
    Modeste rédacteur de documents hospitaliers
    Droits et information du patient

  6. Bonjour,

    Je rajouterai :Que le citoyen paye;
    Que le citoyen travaille.
    A ce titre, il a des devoirs et des droits:celui de savoir, de comprendre, de juger..D’autant qu’il a la responsabilité de son vote.
    Je rejoints Loon,sur la capacité du citoyen de juger de la pertinence des mesures prises; Sujet bien Sulfureux!Qui se pose en démocratie.

    La mesure de vaccination s’adresse à tous les Français,sans distinction,mesure de l’Etat pour la Masse.C’est bien une première!!!
    Toutes les autres mesures ,depuis des années,s’adressent à des groupes dont les interéts divergent, chacun tirant la couverture à soi.

    Serions nous unis pour une fois?pour débattre sous le signe de l’unité?et non débattre sous le signe des conflits d’interets?
    Cette pandémie ,au fond ,puisqu’elle nous conserne tous,ne nous unit elle pas?nous rassemblant comme Nation(malgré les divergeances)? chacun y allant de son idées;
    L’état a fait sans Compter ,pour Nous Tous?Alors pourquoi diront chacuns?Ne soyons pas naifs?

  7. Bonsoir, je dois être pessimiste ce soir, mais en vous lisant je suis un peu désabusée. Au moment du début de la crise financière, tout le monde était outré, et on parlait de remettre en cause le capitalisme carrément… moraliser, qu’on disait. La crise économique a suivi… puis le monde de la finance s’est refait une santé et hop c’est reparti pour un tour. Moraliser, tout le monde s’en fiche. Seuls les plus démunis s’en souveinnent. Une crise sanitaire ? chic on va causer ensemble, de la conscience va émerger, conscience collective, individuelle… Là tout de suite je donne pas cher de la peau de cette nouvelle opportunité de faire grandir qui que ce soit. Bien sûr, ce site est fabuleux pour les échanges entre “experts”, fabuleux pour les françaises moyennes qui sont bcp moins bêtes après vous avoir fréquenté pendant 3 semaines. Merci en passant. Mais sincèrement, où allons nous ? après la grippe H1N1, qu’est ce qui aura changé ? plus d’éthique ? de conscience ? de solidarité ? J’y crois pas une seconde. L’intellect a ses limites. Il faudrait -je le crains- des millions de morts, des drames humains terribles pour nous réveiller vraiment.
    Bon. je devrais peut être aller me coucher, moâ…
    Bonne nuit.

  8. Sans compter les tricheries au foot !
    Comme vous dites , l’intellect a ses limites.
    Heureusement reste le rugby.

  9. Infos locales:
    Dans le Bas-Rhin les cas de grippe explosent.
    la pandémie est bien là.
    Mais notre préfecture rechigne à fermer les écoles.
    Marché de noel de Strasbourg, mondialement connu qui débute le 30/11, en est la cause ?

  10. Oui Kp ça démarre ! PAS DE PANIQUE ! Pas la pandémie puisque l’on est en France au niveau 5, pas 6 ! C’est une épidémie de grippe qui démarre comme les autres années, avec un virus, à ce que l’on voit ailleurs, pas plus agressif que ses confrères, mais , hélas, un peu plus tueur pour tous et, notamment, pour les moins de 65 ans pas à risque.
    On est au point de montée importante de la courbe en cette semaine 47 et Sentinelle nous indiquera vraisemblablement quelque chose de l’ordre de 350000 cas , c’est ce que me suggère ma boule de cristal et que confirment les cartes.

    Mais pas de quoi paniquer au point d’aller surcharger les gymnases et autres temples du Dieu Vaccin. On a déjà eu en France des semaines à 800000 cas et même une à 1 million de cas.
    Depuis la médecine a fait des progrès, en tout cas suffisamment pour compenser une réduction inacceptable du personnel hospitalier. Un gouvernement « imbécile » indique cette semaine une réduction à venir de 3200 postes hospitaliers, grâce à une restructuration…Dame Bachelot a vraiment la bonne stratégie de communication !

    En novembre 2003 nous avons eu : semaine 46 : 146101 cas, semaine 47 : 332927 cas, semaine 48 : 514668 cas, semaine 49 : 555492, semaine 50 : 552427 cas , semaine 51 : 445464 cas, semaine 52 : 72239 cas ET VIVENT LES VACCANCES !
    Comprend qui veux !

    On devrait, NORMALEMENT, avoir quelque chose de ce style, peut être, au plus, jusqu’à 800000 cas si les Préfets mettent de la mauvaise volonté, à cause d’un marché ou autre considération économique. Et puis cela pourrait faire quelques morts de plus pour aider Dame Bachelot.
    Difficile de dire s’il y aura un nouveau départ à la rentrée…le virus est bien capable, à nouveau, de s’adapter à notre rythme de congé scolaire, comme l’a si bien indiqué le Pr Flahault. Une série de petites montagnettes entre chaque vacances (toutes les 6 semaines) voilà une belle courbe pour notre virus baptisé par défaut pdm. Apparemment le virus n’a pas eu la patience d’attendre la fin de « l’été de la Saint Martin » : il avait peur d’être coincé par le père Noël.

    On va entendre Dame Bachelot (peut être aussi notre ami Nau) imiter « la Scala », je veux dire par là « en faire des gorges chaudes » et le Damoiseau Luc en rajouter…les élections arrivent !

    Les Empereurs romains disaient : il faut donner au peuple du pain et des jeux (des morts dans l’arène, le pouce en bas chaque fois).
    Nos élites (avec une minuscule) l’ont compris : ils vont exhiber sous nos yeux tous les morts qu’ils pourront dénicher mais pour le pain…charité bien ordonnée commence par soi même, non, pour un politique, pour lui et les siens, sinon les élections …
    Par exemple : pour nous faire comprendre que la semaine dernière comme nous le dit notre ineffable Jean-Yves : « l’épidémie progresse à grande vitesse et commence, ici ou là, à gripper le système scolaire », on nous parle des 8 morts de la semaine dernière, qui sont devenus 24 en dix jours (InVS le 20/11). Démonstration fallacieuse s’il en est : ces morts, ils avaient été en contact avec le virus quand ? Alors, cher Monsieur NAU , arrêtez de prendre, inconsciemment, les lecteurs de ce blog pour des imbéciles. Défendez la vaccination, parce que vous y croyez, c’est tout à votre honneur, mais trouvez des arguments sérieux pour cela. Les effets de manche, laissez cela pour vos billets d’ailleurs. Bien sûr je ne vous en voudrais pas outre mesure si vous persistiez, mais je ne saurais trop vous conseiller de lire tout Cathy, surtout quand elle exprime son ressenti après le dernier discours de la dame aux sandales roses. Ne mettez pas vous aussi, des sandales roses, vous valez sûrement mieux que ça !

    Jean-Yves Nau, vous nous présentez le Dr Françoise Weber, directrice générale de l’Institut de veille sanitaire (InVS), comme le nouveau messie. Celui qui, via son Institut, va éclairer la France. Mais ne serait-il pas cet Institut ou, en tout cas, certains de ses membres, un peu trop inféodés à Dame Bachelot, pour en arriver à ne plus jurer que par les GROG…exit le Réseaux Sentinelle.
    Allons sur :
    http://www.invs.sante.fr/display/?doc=surveillance/grippe_dossier/points_h1n1/grippe_A_h1n1_181109/index.html

    On peut y lire pour la semaine 46 : ► 401 000 consultations pour infections respiratoires aiguës liées à la grippe A (H1N1) 2009 estimées par le Réseau des Grog.

    Une question : liées ? Si oui par quel moyen ? Les tests où ? Par qui ?

    L’OMS évalue le nombre de cas dus au H1N1 à environ 70%.
    Sur le Réseau Sentinelle vous trouverez pour la semaine 46 :220745 consultations pour syndromes grippaux, mais 174000 cas de grippe (en excès) vus en consultations de médecine générale, donc cas possibles de H1N1, soit 78%. Cas possibles c’est moi qui le dit pas eux !

    Apparemment, pour l’InSV, il y a plus de cas de H1N1, que de consultation de grippe, de l’ordre de 200%.
    Explication : on a bien changé la façon de compter les cas de grippe pour faire plaisir à Dame Bachelot . On rajoute aux cas vus en consultations les cas asymptomatiques supposés. Mais n’est-ce pas le Pr Flahault qui a écrit : « ce n’est pas au milieu du gué …. »
    Auriez-vous oublié le dicton : « ce n’est pas aux vieux singes que l’on apprend à faire des grimaces » . Allez, sans rancune !

    Les FERMETURES DE CLASSE : quelle règle ?
    Un exemple . Son médecin diagnostique lundi 9 une grippe, pas question de faire de test, il a des cas de grippe depuis juillet, tout se passe bien …ils sont nombreux comme cela. Son état ne s’améliorant pas elle (ma fille) se rend aux urgences de l’hôpital de Castres. Elle est seule dans la salle réservée aux grippés. Branle bas de combat : arrivent la cadre des urgences, le médecin référent grippe A et un gynéco puisqu’elle est enceinte de six mois. Des gens charmants, super. Comme je le lui ai demandé, elle pose plein de questions. Au début les médecins leurs envoyaient les patients pour un rien, actuellement c’est réglé, ils ont, en moyenne, un ou deux cas par jour : des personnes à risques et quelques enfants. On lui fait le test elle aura les résultats le 23 ou plutôt le 24. C’est clair les médecins sont très loin d’envoyer les enfants chez qui ils diagnostiquent la grippe et le résultat est à 4 jours..
    Comment le Préfet du Tarn fera-t-il pour décider de fermer une classe ?

    A l’ordre du jour la NORVEGE !
    Apparemment l’épidémie y régresse assez vite (cf. les courbes Google) et c’est justement là que l’on décèle trois mutations du H1N1. Ce virus serait-il porcin ?
    J’avais indiqué que la Norvège avait un cheptel porcin indemne de grippe porcine depuis plusieurs années et que très rapidement un grand nombre d’élevages de ce pays ont été touchés par le H1N1, via leurs propriétaires malades. Le virus reviendrait-il à l’homme modifié ? Les experts norvégiens pensent que non, souhaitons qu’ils aient raison.

    Toutefois : « En Chine, les experts médicaux préviennent que la grippe A/H1N1 est entrée dans une période de transmission facile. Et qu’avec les nouveaux cas de porcs infectés par le virus à Hong Kong et à Taiwan, qu’il est possible que la mutation du virus « s’accélère ». Le réseau de surveillance chinois a constaté plusieurs cas de porcs, de chats et de chiens infectés par le virus humain de la grippe A/H1N1. Les experts craignent maintenant que le contact étroit entre les personnes et les animaux augmentent le danger d’une mutation. »

    De toute façon on ne nous le dira pas ! Pas plus que l’on ne cherchera à établir l’origine de l’épidémie : SI, par hasard, il s’était échappé d’une porcherie industrielle à capitaux américains sise au Mexique (j’ai bien dit SI). Pas plus que l’on ne se posera la question de prévoir le comportement du virus, en terme d’adaptation, face à une vaccination de masse dans les pays les plus riches.

    On l’a traité de porcin, de mexicain, d’américain…personne n’en voulait. On l’a appelé pdm, peut être pour contribuer à justifier, l’injustifiable aujourd’hui, vaccin de masse des pays les plus riches, qui n’ont même pas daigné, à part l’Italie, participer au Sommet sur la Sécurité Alimentaire.
    De toute façon, en France, on ne pourra plus l’appeler grippe d’Arles, à partir de cette semaine.

    Il faut quand même noter que l’OMS constate une régression de l’épidémie dans l’hémisphère nord : USA, Schuchat le reconnaît, un peu au Canada, Belgique, Irlande, Islande…

    Alors docte Babaorum, en temps qu’urgentiste vous allez avoir du travail, beaucoup de travail dans les semaines qui viennent !
    Pour vous donner du courage dites vous, qu’à ce que l’on voit ailleurs ce ne sera pas une catastrophe.
    Et puis essayez d’imaginer ce qui attend vos collègues d’Afrique et des autres régions sous-développées du sud lorsque nous, en France, seront « aux bains de mer ».

    Bien sûr beaucoup trouvent mon discours ridicule, éculé, à éradiquer comme l’a dit si bien Thierry. Si vous ne voulez pas qu’il entame vos convictions et risque de peser un peu sur vos consciences dites vous que c’est celui d’un petit con, prétentieux, un vilgum pecus standard, pas docte en médecine (le pire) et qui n’étant pas mélomane n’a pas compris qu’une blanche vaut deux noires.

    Si j’ai choisi aujourd’hui pour écrire cela, c’est que le spectre de la pandémie (en fait une épidémie) s’éloigne, qu’une autre pointe son nez ( chine, Norvège, Ukraine ?), et que je suis en mesure de bien ressentir ce que signifie le terme « risque » et l’effet pervers d’une campagne de terreur. Je me suis surpris, dans un instant de faiblesse, dans la situation du condamné à mort américain (dans ce pays aucun respect de la vie) qui entend du bruit dans le couloir qui mène à sa cellule : son avocat apportant la grâce ou le bourreau ? Dire à l’intéressée : « en fait ce n’est pas grave, une femme enceinte n’a que quelques chances de moins de ne pas mourir du H1N1 que les autres » n’a pas un grand effet quand les médias égrènent les morts, plus facilement que les nones leur chapelet .
    Je souhaite à tous ces « salopards » qui font joujou avec la mort des autres de se trouver dans mon cas et celui de bien d’autres hélas. Ce sera, pour eux, leur 11 septembre… Je le fête tous les ans, car c’est le jour officiel de la Catalogne !
    Dame Bachelot, votre stratégie est dangereuse et perverse, je m’en suis rendu compte à mes dépends. Mais les pires ce sont ceux, et surtout les doctes en médecine, véritables renégats, qui oublient leur serment pour vous être agréables : la mort est devenue pour eux un objet publicitaire ! Qu’est-ce qu’un médecin qui n’a pas le respect de la vie ? On exhibe des morts…parce que l’on n’a rien d’autre à dire ! Parce qu’on n’est qu’une ordure qui veut briller aux yeux d’un ministre incompétent.
    Cathy, après avoir vu la dame aux sandales roses, a eu envie de mordre…moi…
    Pour m’aider à réfléchir je vais boire deux doigts de Porto (pas en travers, bien sur , les doigts) et pour garder le moral partir faire la fête au rythme des salsas cubaines. Demain sera un autre jour disait mon grand père…

  11. Bonjour,

    Merci pour votre avis, comme d’habitude incisif et éclairé, Jean.

    D’un naturel pondéré, je commence à sentir poindre en moi une colère sourde, que j’ai dû contenir hier, en m’empêchant de venir sur ce blog.

    Pourquoi ?

    Entendu à la radio, hier :” la pandémie peut se répandre comme un trainée de poudre” : une école fermée car 116 élèves présenteraient des cas avérés et de suspicion de grippe A” ! Mais où va-t-on ? Quelle proportion de cas avérés et de suspicions ? On ne nous le dira pas car les journalistes ne suivront pas cet événement dans le temps. Ce n’est qu’une annonce ! En ces temps où les IRA sont légion, il n’est pas étonnant d’avoir des IRA, syndrômes grippaux, pour grippe avérée ou non. Et si l’épidémie se propage si vite : pas de problème, tout le monde sera contaminé si vite que les vaccins ne seront pas utiles ! Mais que veut-on que l’on retienne ? Ouille, cela va vite, il faut se vacciner : hasard, la vaccination massive des enfants, une “aventure” comme l’avait dit M Flahault, commence cette semaine et ce week-end, les parents doivent signer le papier d’autorisation !

    – Et dans ce déchaînement médiatique, encore un fait “anodin” (?) : le virus a muté ! On nous l’a appris vendredi (n’était-ce pas la fin du congrès de l’OMS ?). On pouvait s’attendre à ce qu’il mute ? Non ! Tout l’été, on nous répété que si le virus mutait, le vaccin ne serait pas efficace. En septembre, l’OMS nous a appris que le virus était stable et ne muterait pas : c’est bon, on pouvait envisager de vacciner sans problème. Mais problème, il y a ! Tout le monde ne se vaccine pas. Donc, le virus a muté ! Peur ? Terreur ? Oui, il faut la créer pour engendrer un réflexe protecteur. Mais non, que le bon peuple se rassure (s’il se vaccine) ! Que nous apprend-on au journal TV de 20h d’une grande chaîne nationale, hier soir : le vaccin reste efficace ! Et pourquoi ? Grâce à ses adjuvants ! Les mêmes que l’on met si souvent en cause se révèlent protecteurs contre cette mutation ! Ah ! Mais tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes…

    Méditons bien.

    Et cultivons notre jardin.

    Bon dimanche !

    Loon

  12. Loon, pourquoi cette colère ?

    La mutation, elle existe ou elle est inventée ? Elle existe, en fait elles existent. Les medias devraient faire le blackout ? N’oubliez pas le virus mutant des USAZ avec “résistance” aux antiviraux.

    On nous a répété que si le virus mutait le vaccin ne marcherait plus. Oui c’est une c..ie depuis le début et ça fait des mois que je trouve ça nul.

    Une mutation ne rend le vaccin inefficace que si elle change suffisamment la conformation des molécules antigéniques “visées” par le vaccin.

    Ainsi, une mutation peut n’avoir aucun effet, elle peut favoriser ou nuire à la survie du virus, elle peut le rendre plus nocif sans le rendre invisible aux anticorps et cellules induits par le vaccin ou résistant aux antiviraux.

    Il est triste que certains “experts” auto- ou media-proclamés aient diffusé cette sornette.

    Je ne saurais l’affirmer, mais je serais très étonné que l’OMS ait dit que le virus ne muterait pas. Ils savent que c’est une bête à muter par définition.

    Mais je trouve que vous y allez fort en disant que “on” (qui , le gouvernement ?) “sort” la mutation pour que les gens se vaccinent !

    Et si le gouvernement (pour lequel mon seul penchant reflexe est le bottage de fesse) ne faisait pour une fois que son boulot d’essayer de protéger les français en fonction de l’avis de ses conseillers techniques ? Et aussi de garder la France debout au boulot (le fameux PIB) , ce qui, entre nous est bon pour nous tous et encore plus les plus faibles, démunis, handicapés, pauvres.

    Oui il est vrai que l’adjuvant permet de susciter des anticorps susceptibles de “reconnaître” des antigènes voisins. En expérimentation clinique. MAis faudrait-il le cacher ???

    Alors le Pr Houssin, chirurgien de son état, grand greffeur de foie (donc chirurgien versé en biologie) a été un peu osé , parce que les papiers que j’ai lus sur les adjuvants qui permenttent de “chopper” des virus proches, éventuellement mutants, datent d’après la décision de choisir le vaccin aux adjuvants. Il me semble, je ne le jurerais pas et pas le temps de vérifier .

    Les adjuvants n’ont pas été choisis pour ça mais pour compenser la faible production des cultures sur oeuf. Là il tire la couverture à lui , enfin aux décideurs.

    Mais c’est un fait: faut-il le taire ?

    Je crois sincèrement que Houssin fait son boulot de veiller sur la santé des français alors qu’il pourrait tout aussi bien opérer en privé dans le privé ou à l’hôpital pour s’acheter des voitures de luxe.

    Le complot n’est pas partout.

  13. Babaorum ! A vous lire on reconnait un docte en médecine à ce qu’il roule en BMW ou Mercédes, alors que ses (très) patients…en remerciement, la leur ont payée via la sécu ? Non, en tous cas pas pour les hospitaliers, ils ne sont pas correctement payés pour le boulot qu’ils font ! Vous le savez bien.
    Curieux que vous n’ayez pas trouvé à répondre au vulgum pecus ? Suis-je tellement hors sujet ? Je parle bien sûr de cette vaccination de masse dans les pays riches, qui à ce jour ne se justifie plus pour notre H1N1 actuel. Rappelez vous j’avais suggéré que l’on attende un peu pour “donner” les vaccins…au cas où…justement ce qui se pointe à l’horizon justifierait, enfin, que l’on vaccine …y compris les cochons.

  14. Babaorum,

    Je suis énervé par le manque de suivi médiatique qui prive une bonne partie d’entre nous (j’en fais partie) de nos saines capacités de jugement, sereines et distanciées. Qu’en est-il des décès en Ukraine : les “digues” ont-elles “tenu” ? Bon, c’était un titre un peu provocateur, incitant à la prière…Et à la vaccination. Je veux surtout dire que, conformément à ce que disait le professeur Flahault, il fallait attendre les autopises, les analyses de souches, les premières conclusions épidémiologique…
    Mais de tout cela, à propos de l’Ukraine, nous n’avons aucun écho aujourd’hui, nous qui formons la masse populaire des profanes.

    Ainsi, plus que la mutation, ce serait la recombinaison la plus gênante et inquiétante. Pour la mutation, évidemment, et vous le dites, rien n’indique que le “nouveau” virus soit plus contagieux, plus morbide ou plus létal. L’OMS le dit aussi :

    “L’importance de la mutation est en train d’être évalué par les scientifiques dans le réseau des laboratoires grippaux de l’OMS”, poursuit le communiqué. {de l’OMS]

    “Bien qu’une recherche complémentaire soit en cours, aucune preuve actuellement ne suggère que ces mutations vont amener à une particulière augmentation du nombre des infections au H1N1 ou à un plus grand nombre de cas sérieux ou fatals”, ajoute le communiqué.

    Selon l’OMS, le virus avec la mutation reste sensible aux médicaments antiviraux, Oseltamivir et Zanamivir, et les études montrent que les actuels vaccins disponibles contre la pandémie protègent efficacement.

    De plus, la mutation semble se produire sporadiquement et spontanément. A ce jour, aucun lien entre le petit nombre de malades infectés par le virus mutant n’a été trouvé et la mutation paraît ne pas se répandre.”

    Voilà une information plus circonstanciée, plus affinée et plus distanciée. J’écoute et lis beaucoup les medias grand-public et je ne l’ai pas du tout entendu traitée de la sorte depuis vendredi, voyez-vous (peut-être cela m’a-t-il échappé, mais mon constat est somme toute de bonne foi) : tout ce que j’ai pu entendre- et retenir- sont les mots : “mutation”, “décès”, vaccin efficace grâce aux adjuvants”….Mais si cette mutation ne rend pas le virus plus agressif (ce qui est le cas) les raisons de ne pas se vacciner (pour qui ne veut pas se faire vacciner) resteront les mêmes. S’il devient plus agressif, alors il faudra reconsidérer les choses et opérer réellement les tests permettant d’évaluer la réelle efficacité du vaccin. Mais cela prendra du temps…Et entre temps, il faudra des mesures politiques vraiment drastiques; à la hauteur de la nouvelle gravité, vraiment avérée et prouvée (si j’ose le gros pléonasme)…Voilà, nous en sommes loin encore.
    Alors, dans le doute : le vaccin ? Le bénéfice du doute ? Ou le doute du bénéfice ? (pour plagier cette fois).

    Cordialement.

  15. En plus de la terrible “mutation”, n’oublions pas que j’étais énervé aussi à propos de la délirante campagne d’information désinformante, ou déformante, incitant indirectement à la vaccination enfantine de masse.

    Là encore, le traitement de l’actualité accorde toute sa place au sensationnel (avec la bénédiction des autorités, sans doute) sans se préoccuper des conséquences de telle annonces (vitesse de propagation qui réduirait à néant les bénéfices supposés du vaccin ches les enfants, qui commenceront à subir l’inoculation dès le milieu de la semaine prochaine : 12 millions d’enfants, combien de temps faut-il pour les vacciner ? Arrivé au dernier qui sera théoriquement protégé 3 semaines après (ou bien 6 semaines…Mme Bachelot, finalement, une ou deux injections pour être sûr d’être sûr d’être à coup sûr protégé ?), où en sera l’épidémie ? Et combien de parents auront-ils ce week-end répondu favorablement à la proposition de vaccination sur les formulaires délivrés ?
    Et pour cette info des 116 élèves contaminés (ou suspectés d’être contaminés ! Mais dont on ne saura évidemment rien dans les prochains jours ! , ce qui avait déjà interpelé le bon sens de Cathy la semaine dernière) , combien ont réellement la grippe H1N1.pdm ? Quels sont leurs symptômes cliniques, à tous ? Quel est le degré d’importance de leur infection, à tous ?

    Oui, aujourd’hui encore, des incohérences médiatiques, des lacunes journalistiques, des effets d’annonce qui sont aussi effets d’aubaine, telles que vous les avez rappelées aussi Babaorom, m’énervent vraiment…

    Alors, je vais cultiver mon jardin.

    Loon

  16. R Rabat, vous y allez fort , tudieu !

    “Babaorum ! A vous lire on reconnait un docte en médecine à ce qu’il roule en BMW ou Mercédes, alors que ses (très) patients…en remerciement, la leur ont payée via la sécu ?”
    Vous ne lisez pas , là vous interprétez de travers, et comme d’ailleurs vous dites , je le sais bien et pour cause. Je m’insurge, m’offusque et m’élève contre cette asseryion, sans oublier de m’inscrire en faux contre icelle.

    Loon ,

    Je suis d’accord.
    Mais ne remarquez vous pas une chose ? (Je m’adresse ici à la cantonade d’ailleurs, hou hou , la cantonade ? )
    Dès que les média écrivent ou jacassent sur un sujet que vous connaissez bien ou décidez de creuser , vous vous apercevez que rares sont les medias compétents.

    Et il n’y a aucune raison de les croire plus compétents sur le suivi de l’épidémie que sur la crise économique, le foot, le réchauffement climatique (j’ai appris hier que depuis 8-10 ans les températures n’augmentent plus tiens donc: cf der Spiegel, pourtant repaire de réchauffementistes verts de rage) , ou la culture du sorgo.

    Et l’Ukraine alors ? En effet. Botus et mouche cousue.

  17. Les media.

    Oui , ils dé… heu… déraillent à pleins tubes mais tu comprends coco c’est super, mets ça en première page !
    Leur compétence ? Désolante dans la majorité ou du moins beaucoup de cas.
    On ne pourra jamais les en empêcher. Ils font l’opinion mais ils doivent avant tout subsister, nourrir les familles de leurs salariés, et je me tais sur les actionnaires, je n’en sais rien.
    Donc nihil novis sub sole, de ce côté là.

    Jean Rabat “Curieux que vous n’ayez pas trouvé à répondre au vulgum pecus ? Suis-je tellement hors sujet ? ”

    Ben heu… j’ai cherché mais vulgum pecus ego quoque, je ne vois pas à quoi répondre, m’interpellâtes vous ?

    Franchement je lis souvent que tels ou tels sont inféodés à Bachelot etc.

    Bien que médisant maladif, persifleur, bref pas constructif, pensant pis que pendre des autorités sanitaires de la France (ce qu’il est convenu d’appeler par tic “ce pays”), entre autres autorités…

    … je pense que c’est elle qui essaie de suivre les conseils des professionnels ou semiprofessionnels . Et non pas eux qui lui sont inféodés. Ce sont eux qui détiennent le savoir et elle décide. Logique.

    Et j’ai la faiblesse de croire qu’elle met au moins au même niveau la priorité de la santé publique et des conséquences de celle-ci (le PIB, le bordel généralisé, le retentissement mortifère sur les urgences) d’une part , et son image d’autre part.

    Ceci dit peut-on faire confiance à un ministre qui écrit qu’elle s’est “faitE vacciner” ? Un tel échec de l’éducation nationale peut il veiller sur les vulgum pecus (je ne sais plus le pluriel latin) que nous sommes ?

    Car nous sommes tous des vulgum pecus (j’ajouterais bien “allemands”) .

    En tout cas il y en a qui ne sont pas prêts d’être vaccinés… rien que la logistique, ça rappelle quelque chose (la logistique tique du gendarme…)

  18. Mon cher Babaorum, la question, RIEN QUE POUR VOUS : est-ce que, face à une grande quantité de personnes vaccinées dans les pays riches, le virus peut s’adapter et devenir plus meurtrier, causant, de facto, des dégâts plus importants dans les régions où le vaccin est un luxe ? Serez-vous aussi loquace et précis que sur le conflit H1N1 contre H3N2 and Co que j’ai fort apprécié ?

  19. Si je comprends bien il n’y a pas que la main de Thierry Henry sur le ballon, il y a aussi la main mise des experts, individuels ou en comités, sur les décisions de santé publique, tout particulièrement dans le domaine de la vaccination. Et même si la vidéo montre qu’il y a eu main, on ne change rien.

    Si nos comités d’experts comme le HCSP-CTV font une erreur technique il n’y a rien au dessus d’eux. Comme l’arbitre, ils sont souverains. Le foot est un jeu dont les seuls enjeux sont l’exaltation des peuples, la gloire des États et l’argent qui va avec. Le terrain de jeu des grandes campagnes de vaccination sont les populations humaines. Quelle responsabilité de décider d’inoculer à tous les enfants dès l’âge de 6 mois un produit à peine testé sur des enfants aussi jeunes. La validation du produit n’aurait-elle pas reçu un léger coup de pouce que l’arbitre n’a pas voulu voir pour ne pas déplaire à sa fédération ?

  20. je tenterai bien vulgi peci….

  21. Alors pour “vulgus pecum”, c’est un barbarisme qui n’existe pas en latin. En revanche, vulgum pecus serait plus correct, mais c’est attesté seulement comme une locution pseudo-latine.Voilà ce que l’on trouve à ce sujet :
    “VULGUM PECUS est référencé comme substantif français familier Le commun des mortels, la multitude ignorante (…) Loc. pseudo lat. formée de vulgum, adj. tiré de vulgus « le commun des hommes, la foule » et de pecus « troupeau », peut-être créé par imitation des vers lat. de HORACE, Ep., 1, 19, 19: o imitatores, servum pecus; Carm., 3, 1, 1”
    Il est donc inutile d’en chercher le pluriel, puisque cette locution est faussement latine…Là encore : mystification ?

  22. J’ai dit une c..e. Pecus troupeau en effet c’est invariable. Le délire verbal , bien qu’écrit, voire verbeux, mène à des incongruïtés…
    ====================

    Alors J Rabat demande: “est-ce que, face à une grande quantité de personnes vaccinées dans les pays riches, le virus peut s’adapter et devenir plus meurtrier, causant, de facto, des dégâts plus importants dans les régions où le vaccin est un luxe ?

    Ben heu … je ne suis pas bien qualifié pour répondre.

    En attendant qu’un savant le fasse , mon impression est que non:

    – les mutations des virus n’ont pas vocation à rendre le virus plus meurtrier (article 4-156 bis du code viral 1968, tiré du droit latin “de viribus illustribus urbis Romae) . Sinon, depuis que les virus mutent , on serait tous morts.

    – les mutations si j’ai bien compris, peuvent être favorables ou défavorables ou neutres quant à la survie de l’espèce.

    * donc un virus très meurtrier et tuant vite serait probablement défavorisé par rapport à des congénères tirant sur la grippette. Les grippettes vivant et crachouillant leurs particules plus longtemps à une foule peu méfiante (pff ! une grippette à la Debré ! ), prendraient les parts de marché.

    * le virus , un athée scientifique comme vous le sait (je flaire un athée ou un agnostique en vous) mais des journalistes , parfois médecins , dont l’un vu hier soir à la TV (donc compétent) n’ont pas l’air de le savoir, le virus , donc, ne pense pas et ne fait pas de plan pour nuire ou passer à la télé, lui.

    Donc si la mutation le dessert , il perd des parts de marché et peu disparaître, pschiiitt ! Si elle favorise sa transmissibilité, je suppose qu’il va prendre des parts de marché et avoir un taux d’attaque plus élevé, toutes choses étant égales par ailleurs (immunité de la population, récepticité et capacité d’icelle à permettre la multiplication du virus et son excrétion efficace.

    * si la population est immunisée, que ce soit naturellement ou par l’odieux vaccin mortifère qui enrichit BigPharma et ses nervis infiltrés au gouvernement, le virus du moment ne se transmet plus trop bien. Il va donc je suppose être supplanté. Un peu comme chez les êtres supérieurs qui prédatent (néologisme par license dominicale) dans un environnement, selon les circonstances, les loups ou les coyotes vont prédominer. Mais un virus grippal on l’a vu je crois est en compétition avec les autres virus grippaux, et plein d’autres, le VRS par exemple (en ce qui concerne les syndromes grippaux) .

    Alors qui va l’emporter ? Les virus contre qui la population n’est pas immunisée, les virus qui ne tuent pas trop vite. Pourquoi faudrait il que ce soit un virus très meurtrier en plus ? Aucune raison , seul le hasard j’imagine, ferait que la vaccination favoriserait la selection , donc la dissémination d’un virus à la fois mortifèrissime et inconnu des systèmes immunitaires de la population.

    Il me semble que les recombinaisons du virus grippaux à tropismes humain, porcin, et aviaire, sont plus à même d’aboutir à une saleté de nouveau virus meurtrier.

    Et parfois c’est un virus qui sort quasiment du néant, comme pour le SRAS (SARS) venu d’Asie (ça c’est de la belle bête) .

    Donc c’est possible qu’un virus mute et devienne meurtrier, mais la vaccination ne va pas le pousser vers des populations lointaines.

    Il me semble plus probable que si par hasard le troupeau des français se vaccinait et les troupeaux étrangers riches itou, il se produitait l’espéré phénomène de “herd immunity” ou immunologie de troupeau /groupe, dont je ne sais l’appellation en français. De ce fait le virus a plus de chance de disparaître que de devenir plus nocif.

    Il reste que j’ai lu sous la plume de gens qui produisent une ânerie par ligne que les vaccins rendent les virus plus résistants, méchants etc. Mais pour ces gens les vaccins ne font qu du mal jamais de bien , et je crois que ça relève de l’intox.

    Mais comme je ne me tiens pas au courant en virologie fondamentale, il est possible (help !) qu’il y ait des arguments pour celà.

    Donc non , dirais-je , Jean Rabat mais il faudrait demander à un connaisseur des viroses dont la grippe.

  23. Bonjour,

    Effectivement,il n’y a pas réellement de suivi d’une info :on zappe,le journaliste ferme le dossier,aussitôt qu’ouvert! on devrait non pas dire “le journal télévisé” mais “la valse aux infos”;Tout cela est il sérieux?

    Serions nous vaccinés contre nos informateurs et leurs désinformations?

    Il semblerait que oui,puisque à nous lire ,il y a un manque de confiance qui s’affiche de notre part à tous;il ya de la colère aussi.
    J’ai cette colère,globalement,mais elle est impuissante ,donc c’est Vain. C’est bien là ,le pire.
    Quelles sont nos possibilités d’actions avec une colère vaine,est ce que des leçons seront tirées du fait qu’il existe un détournement des Français face à des mesures prises en haut lieu?et quel peut être la réussite de ces mesures si il n’y a pas d’adéquation populaire?

  24. Je viens de lire:GrippeA(H1N1):la peur des uns fait la fortune des autres…(sur le blog,ds les infos)

    Ne serions nous que des sous-fifres?

  25. UN SCOOP !

    Le virus de la grippe vient de muter en France ! Il est devenu moins dangereux !

    Il y a 56 morts à ce jour, dont trois pas à risque. Ne « pinaillons » pas, considérons que tous les morts étaient des personnes pas à risque.
    Dame Bachelot nous dit qu’il y a eu déjà deux millions de personnes grippées en France.
    Donc avec les chiffres de Dame Bachelot : le risque devient d‘un seul coup

    INFERIEUR à 2,8 pour 100000 ! Guère plus que le vaccin !

    Franchement, nous en avons de la chance ! Loon y avait fait je crois allusion !

    Avec un tel risque pourquoi courir se faire vacciner ? Je veux bien me faire vacciner, mais qu’on me dise pourquoi. Et même si le virus me tue , je continuerai à dire la même chose… je joue moi aussi avec la mort, mais avec la mienne, pas celle des autres !

    A oui , j’oubliais, l’effet de l’adjuvant et du conservateur ? On l’a utilisé à des milliers d’exemplaires, primo injection et rappel, depuis 2008 sur les vaches pour la FCO, avec un vaccin avec l’ATU (Autorisation TEMPORAIRE D’UTILISATION) donné dans l‘urgence. Pas d’effets secondaires indésirables, à part que la quasi-totalité des éleveurs ont constaté par la suite que leur troupeau présentait environ 20% de vaches vides (c’est une estimation paysanne, confirmée par les très officielles EDE et les UPRA). Plus de dégâts que la maladie ! Ce n’est pas de la désinformation. Moi, j’ai le respect des autres, même si j’ai décidé depuis samedi d’envoyer promener le peu de politiquement correct qui me restait. Explication officielle des DSV : c’est dû aux modifications du climat ! Intéressant, ils reconnaissent ce que les plus riches de la planète ne veulent pas prendre en considération. Du coup bien que la vaccination soit obligatoire ils mettent au point, devant la révolte des éleveurs, un système de dérogation !

    Au fait vous savez qu’en Pologne le ministre ne veut pas du vaccin. Pour vous amuser lisez

    http://pharmacritique.20minutes-blogs.fr/archive/2009/11/23/la-pologne-refuse-les-vaccins-mal-testes-contre-la-grippe-a.html

    Cette info était sur ce site , à droite de votre écran, ce matin, dans la rubrique le flux de Wikio, avec plein d’autres choses intéressantes. De là à conclure qu’il vaut mieux lire les textes de droite…lisez celui du MODEM sur la vaccination, il veut faire ami-ami avec Dame Bachelot : on pilote à vue jusqu’aux élections, vu que coté Bové ça va pas fort ?
    Quelle aubaine ce H1N1, nos politiques commencent à copier les Ukrainiens, à part que ce ne soit l’inverse.

  26. PANENZA … pas la panacée

    le dossier d’évaluation du Panenza montre qu’il entraine une séro conversion chez seulement 1/3 des enfant de moins de 3 ans vaccinés avec 2 injections à 3 semaines d’intervalles et 98 à 100 % chez les enfants plus agés et les adultes

    à noter que la séroconversion ou apparition d’anticorps n’est pas synonyme d’efficacité clinique

    de plus seulement 100 adultes et 100 enfants ont été évalués avant sa commercialisation ce qui est tres peu ( habituellement c’est plusieurs milliers )

    lire à ce lien le RCP du Panenza

    http://www.afssaps.fr/var/afssaps_site/storage/original/application/104a750b0148a09fe260689d76604aaa.pdf

  27. Bonjour,
    Je ne comprends pas comment on peut développer des anticorps avec un vaccin X et que ce ne soit pas efficace; s’agit il d’une question de quantité d’anticorps , de reconnaissance de cible,ou autres? Merci,

  28. c’est tout le problème des critères de substitution

    par exemple pour un traitement hypocholestérolémiant le critère de substitution est le taux de cholestérol dans le sang et le critère clinique les accidents cardiovasculaires ou la mortalité cardiovasculaire et il est clairement démontré que la baisse du cholestérol n’entraine pas toujours une baisse des événements cardiovasculaires

    De plus il est toujours plus facile de montrer une efficacité sur un critère de substitution( le cholesterol ) que sur la mortalité

    pourtant ce qui nous importe quand traite un patient ce n’est pas que son taux de cholestérol baisse mais qu’il fasse moins d’infarctus

    pour la grippe c’est pareil : le critère de substitution c’est le taux de séroconversion d’anticorps le critère clinique le nombre de cas de grippe, les hospitalisations et les morts

    mais ça on ne le saura qu’ après l’épidémie

    faute de mieux il faut se contenter pour l’instant des anticorps mais quand on observe que 2/3 des enfants de moins 3 ans n’ont pas d’anticorps après 2 injections de vaccins on peut s’interroger sur l’utilité de cette vaccination qui est pourtant prioritaire pour les instances gouvernementales

  29. Merci,docpp!

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