Surplus vaccinaux français soldés en janvier

C’est une information d’importance doublée d’un aveu. L’information a été donnée jeudi 5 novembre par Roselyne Bachelot qui s’exprimait sur RTL. La ministre de la Santé a annoncé que la France pourrait bientôt revendre une partie de son stock de 94 millions de doses de vaccin contre la grippe pandémique. Comment mieux avouer que la décision gouvernementale prise cet été d’acquérir, pour près d’un milliard d’euros, un tel stock national était, au choix, un pari risqué ou une erreur stratégique ?

Ainsi donc nous sommes aujourd’hui dans une situation bien étrange.  Alors même que la campagne de vaccination a à peine commencé, que la quasi-totalité des vaccins n’ont pas encore été livré et que la vague épidémique  commence à  enfler le gouvernement étudie la possibilité de revendre les vaccins qui, faute de volontaires, n’auraient pas été utilisés…. Interrogée sur le fait de savoir si elle comprenait que les professionnels de santé « rechignent » à se faire vacciner Mme Bachelot a précisé que le verbe « rechigner » (« témoigner de la mauvaise volonté pour ») ne convenait pas. Sans doute la ministre n’aurait-elle pas non plus accepté « renâcler », « grogner », « râler » ou « rouspéter » qui sont ses synonymes. Elle a préféré user d’une autre qualificatif. « C’est timide » a-t-elle dit, ajoutant : « D’ores et déjà nous avons 50 000 personnes à l’hôpital qui se sont faites vacciner A l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris plus 10% des personnels de santé sont vaccinés. Et il y a une très bonne accélération. »

Comprend-elle les reproches qui lui sont fait quant à l’acquisition d’un stock vaccinal à ce point surdimensionné ? « Non. Ce que je veux c’est que mon pays soit préparé à cette vaccination, répond-elle. D’ores et déjà nous savons que nous aurons peut-être la chance qu’une seule dose soit nécessaire. Mais cette information a besoin d’être confirmée et une partie de la population aura toujours besoin de deux doses, les enfants en particulier. Et puis, vous savez, depuis quelques jours la France est très demandée. C’est-à-dire qu’il y a beaucoup de pays qui nous consultent et qui nous demandent si on n’accepterait pas de leur revendre des vaccins. Ces pays n’ont pas pris leurs précautions. Mais moi je ne veux pas leur revendre ces vaccins tant que je ne suis pas sûre, par une constatation clinique, que l’immunité donnée par la première dose – et qui est déjà importante –  est bien durable. » Mais combien de temps faudra-t-il pour le savoir ?

La situation est étrange autant qu’elle est inédite. Si l’on comprend bien ce que nous dit Mme Bachelot la France a, au nom du principe de précaution, acquis pour une somme qui n’a rien d’anodin (un peu plus que celle annoncée  par Nicolas Sarkozy dans le cadre du nouveau Plan Cancer) notablement plus de vaccins anti grippaux qu’elle n’en utilisera. Et si l’on saisit toujours bien il n’y a là rien de grave puisque d’autres pays n’ont pas, dans ce domaine, pris leurs précautions. Acheteur aux trop grands yeux le gouvernement va se faire revendeur.

On imagine sans mal la somme des questions qui vont se poser. Le gouvernement va-t-il, comme l’étaient hier les fabricants, être ici en position de force et va-t-il faire monter les enchères ? Qui mènera les négociations et sur quelles bases marchandes ou éthiques ? Pourquoi, par exemple, ne pas offrir notre surplus vaccinal aux pays qui n’ont pas pu « prendre leurs précautions » faute d’en avoir les moyens ? Préfèrera-t-on au contraire vendre à ceux qui offriront le plus ce qui permettrait sinon, peut-être, de réaliser des bénéfices, du moins d’effacer l’impression désastreuse qui prévaut aujourd’hui : celle que le gouvernement a fort mal mené les négociations avec les firmes productrices ? Les détails des futures tractations seront-ils ou non rendus publics, ce qui offrirait le grand avantage de prévenir les critiques aujourd’hui formulées quant au caractère secret des premières négociations ?

Etonnant retournement de situation. A qui la France pourra-t-elle vendre ses surplus ? Aux Etats-Unis peut-être où des voix s’élèvent pour dénoncer la stratégie gouvernementale en la matière. Comme, rapporte l’AFP, celle de Nicole Kunka, une responsable travaillant pour la sous-commission du Travail et de la Santé de la Chambre des représentants. Elle estime que le gouvernement a « lamentablement échoué » dans son objectif de production de vaccins contre le H1N1pdm. «Les premières estimations du gouvernement étaient que 160 millions de doses seraient disponibles pour octobre or le 29 octobre, 24,8 millions de doses
étaient disponibles » souligne-t-elle. Elle cite aussi des statistiques du département américain de la Santé indiquant que « des doses pour couvrir l’ensemble des groupes prioritaires dans la population ne devraient pas être disponibles en nombre suffisant avant janvier 2010 ». Aux antipodes de la situation française la pénurie de vaccins fait qu’aux Etats-Unis  de longues files d’attente se forment à l’extérieur des cliniques et des centres où le vaccin est administré. De nombreuses personnes considérées comme les plus exposées au risque infectieux (les enfants et les femmes enceintes notamment) ne peuvent bénéficier de l’immunisation protectrice alors que, sur les conseils des autorités sanitaires, elles la réclament.

La France sera peut-être aussi amenée à vendre ses surplus au Nigeria qui vient d’annoncer son premier cas officiel de grippe pandémique : une fillette américaine de 9 ans résidant à Lagos. Rappelons qu’avec 140 millions d’habitants, le Nigeria est le pays le plus peuplé du continent africain. Sera-t-elle un jour contactée par le Belarus (qui vient d’enregistrer ses sept premiers cas mortels) dont le président Alexander Loukachenko vient de dire que la pandémie était une « provocation des sociétés pharmaceutiques » ?  « C’est une provocation ordinaire des sociétés pharmaceutiques et le souhait de gagner de l’argent sur le malheur humain » a-t-il déclaré le 4 novembre en arrivant en Ukraine, pays  confrontée depuis peu à une forte vague épidémique. Selon l’agence Interfax, interrogé sur le fait de savoir s’il n’avait pas peur de se rendre pour deux jours dans ce pays il a répondu : « De quoi dois-je avoir peur? Il faut se calmer et vivre ».

Jean-Yves Nau

« Vous chantiez ? J’en suis fort aise …. »

Le gouvernement semble avoir pris la (sage) décision de ne retenir qu’une seule dose dans le schéma vaccinal des adultes. Même si le discours officiel reste mesuré. En effet, certains experts européens semblent encore s’arc-bouter sur le schéma à deux doses initialement envisagé pour le vaccin contre le virus H5N1, celui de la grippe aviaire. Après la publication des résultats concordants provenant de nombreux essais vaccinaux, après les positions claires de l’OMS sur ce sujet et l’attitude de la FDA nord-américaine, le consensus se dessine avec peine :  avec la souche N1N1pdm il faut adopter un schéma à une dose.

La raison finira par l’emporter, comme on l’on apprend ce jour, en filigrane de ces déclarations de la ministre de la Santé. Diriger c’est prévoir aurait-on rappelé à la ministre si elle n’avait commandé des vaccins que pour la moitié de la population française en pariant dès le mois de juin 2009 (à l’heure des prises de commandes) pour un schéma à une dose. S’est-elle trompée ? Les experts qui la conseillent ont-ils mal prévu ? Les affreux lobbys industriels étaient-ils derrière l’épaule ministérielle ? Ou si l’on est plus paisible, dame Nature (pour paraphraser l’un de nos fidèles lecteur-blogueur), a-t-elle su se montrer coopérante en offrant une forte réaction immunitaire des vaccinés dès la première injection ?

En toute hypothèse nous savons que nous devrons faire avec des surplus massifs. Et ce même si l’opinion se retournait en faveur de la vaccination, même si la vague épidémique prenait de l’ampleur et qu’apparaissait une demande massive de protection.  A l’évidence la question du re-routage des doses se pose. Faut-il les donner aux pays pauvres qui en ont tant besoin et n’ont pas les moyens de les acquérir ? On a annoncé il y a plusieurs semaines qu’on le ferait un peu. L’OMS a annoncé que l’on offrirait, comme d’autres pays développés, 10% de nos stocks aux pays en développement.

Faut-il aller plus loin ? Le feraient-ils  pour l’ensemble du surplus que l’on accuserait vite nos dirigeants (après leur avoir reproché leur imprévoyance) de dilapider  les deniers publics. Faut-il donner ces vaccins en trop à nos amis européens ou américains qui n’en ont pas assez ? Il n’y aurait même plus la logique humanitaire pour sous-tendre une telle décision. Faut-il les vendre à ces riches cigales, pour une fois que la fourmi est bien française ? Roselyne Bachelot ne peut quand même pas répondre à ses collègues du G20 : « Vous chantiez ? J’en suis fort aise : Eh bien ! Dansez maintenant ». La décision à prendre est clairement politique, elle ne relève pas de l’expertise. La ministre est pleinement dans son rôle en soulevant publiquement la question qu’elle devra trancher. La démocratie sanitaire, en l’absence d’urgence, exige un débat. En Suisse, on organiserait une votation. En France, n’est-ce pas le rôle du Parlement ?

Antoine Flahault

59 commentaires pour “Surplus vaccinaux français soldés en janvier”

  1. Jean Rabat, vous avez raison, je perdais de vue que le vulgum pecus que vous êtes (de ce maigre point de vue seulement bien sûr)) et que sont la majorité des quidams ne se verront pas proposer la vaccination avant heu… un certain temps. Et que cela aboutira à ce que la question posée ne se pose plus.
    Et hop. Je parlais comme un infâme privilégié (ou damné ? ) qui a pu se faire vacciner prioritairement. Je suis, Inch Allah, moins menacé d’arrêt de travail quand on me tousse au nez (vous n’imaginez pas l’impolitesse des gens que vous examinez, quelle époque ! )

    Vous dites: “Ayez au moins l’honnêteté de reconnaître que 36 petits effets secondaires sur 50000 injections c’est un record, qui remet en cause l’intérêt des statistiques.”

    Pas de souci j’ai beaucoup d’honnêteté en magasin, SGDG et qualité NF et CEE et oui c’est à l’évidence une point émergée d’iceberg que ces 36 cas car on n’interroge pas les vaccinés pour recueillir les effets secondaires , manifestement (les 3 vaccinés de la famille n’ont pas été contactés en tout cas).

    Donc on attend les remontées spontanées, méthode connue pour sous-estimer gravement les effets secondaires , en général. On peut imaginer avec la foi du gazier que des incidents graves auraient été signalés, mais en toute rigueur, on ne peut l’affirmer. Je ne crois pas que ce soit un record, au pif, ça doit être dans la moyenne pour les déclarations spontanées, voire mieux qui sait ? Houhou, y’a-t-il quelqu’un qui sache (subjonctif dénotant un certain doute)?.

    Vous dites, Jean, “je sais évaluer le risque, A CE JOUR, dû au H1N1 pour les moins de « 65 ans non à risque>>”.

    Je m’insurge, m’élève, m’inscris en faux, j’objurgue. Je galèje. Mais sérieusement, je ne suis pas sûr que vous sachiez car vous ne pouvez appliquer vos talents de scientifique mathématicien à des phénomènes pas assez connus il me semble. A moins que vous n’ayiez intégré cela dans vos calculs. Dites nous.

    Car il me semble que M Flahault nous expliqua ici qu’il existe une mortalité “indirecte” que l’on ne peut connaître que des mois après, et il n’y a aucune raison que cet excès de mortalité ne s’applique pas au moins de 65 ans en bonne santé.

    Aujourd’hui on connait le nombre de morts identifiés comme liés à la grippe de la fin du monde, mais on ne connait pas le nombre de morts du fait d’icelle grippe que l’on n’a pas encor’ identifiés en tant que tels. Si j’ai bien compris maître Flahault (sur sa chaire perché) , c’est pour cela que lui envisage une mortalité globale plus élevée que celle de la grippe usuelle.
    Ou suis-je à coté de la plaque ?

    PS: j’ai dit “quasi secte” pas secte, nuance nuance ! Et je suis à mes heures contre certains vaccins comme celui anti HPV dont l’évaluation pour le coup relève de la boule de crystal mercantile, ou plutôt de la boule de verre Duralex®.

    Quant au risque de la vaccination de masse actuelle (une masse maigre…) il n’est pas très prévisible, sui generis, et on ne peut assurer à 100 % que d’une part les petites différences d’antigène d’avec les souches saisonnières, et d’autre part la présence d’un adjuvant réputé (pas vraiment prouvé avec certitude) sans problème avec 47 millions de doses administrées ne peuvent entraîner un souci de masse. Si c’était le cas je ne me serait pas adonné à des dizaines heures de recherches et de lectures avant de me décider.

    Alors le comparer à d’autres risques comme celui de conduire etc… est-ce raisonnable ? Tous ne conduisent pas de la même manière par exemple.

    Et la pandémie est un risque additionnel qui ne remplace pas celui d’avaler une cacahuete de travers et d’en mourir, il n’y a de sens à eévaluer le vaccin pandémique que par rapport au risques identifiés et non identifiés ou inévaluables de la pandémie (taux d’attaque, largeur du pic, encombrement du système de soin, retnetissement sur la qualité de la prise encharge médicale etc…. En sachant que l’on ne connait pas encore la mortalité réelle et que l’on oublie la morbidité (je sais je radote). Et le PIB, parce que ça tout le monde et les plus pauvres trinquent.

  2. Crainte : Vaccin ou pas vaccin ?

    Aux lueurs des résultats, au Canada, on peut affirmer que l’on peut se vacciner sans danger majeur.

    Le vaccin est le même qu’en France, pour l’instant PANDEMRIX GSK.

    1 000 000 de vaccinés pour très peu d’effets secondaires 1.5 SGB/ million
    De petits effets secondaires, fièvre, maux de tête, et surtout douleur au point d’injection que l’on peut combattre par du paracétamol, au jour de l’injection, à raison d’une dose de 500mg par 4/8 heures et ce pendant 72 heures.

    Les résultats Français ne sont pas significatifs.
    Données EIM AFSSAPS inconsistantes. 38/50 000 non définitif

    Avec les données actuelles du Canada pays médicalement sérieux, il n’y a pas de raison de déconseiller aux gens à risque et aux plus de 65 ans de se faire vacciner, la deuxième dose est superflue au sens de l’OMS
    (Zèle Français)
    Les Belges (pas de blague SVP) conseille une injection pour la même populace que la vaccination saisonnière, incluant les obèses.

    Personnes à risque :

    – Personnel médical.
    – Obèses
    – Diabétiques
    – Cardiopathies
    – Maladies pulmonaires (notamment asthmatiques)
    – Déficients immunitaires

    Pour ce qui concerne les enfants, il faudra encore attendre, mais il n’y a pas de raison à priori que les résultas changent.

    Ainsi PANDEMRIX GSK semble être un vaccin qui répond aux attentes d’immunités et d’innocuités que l’on pouvait espérer.
    Cela ne présume en rien des autres vaccins qui vont arriver en France.
    Et on ne mesura que plus tard les effets d’une vaccination à grande échelle.

    Avec toutes ces actions, il est possible que l’on favorise le maintien de H3N2 et H1N1 non pandémique, voire de favoriser une mutation de H1N1 pdm, mais on aura l’occasion d’en reparler

  3. il manque (notamment femme enceinte)
    à Défcients immunitaires.

  4. Les vaccins antigrippaux ont toujours fait l’objet de sérieuses critiques quant à leur efficacité, en particulier aux USA.
    Dans le passé, les vaccins antigrippaux n’ont pratiquement pas été utilisé sur des enfants alors que la vaccination est prévue à partir de 6 mois. Si l’enfant vient de recevoir juste auparavant 2 injections d’hexavalent et une du pentavalent personne ne sait ce qu’une injection de vaccin H1N1 pourrait donner, sans parler du BCG. Daniel Floret reconnaissait sur TF1 que si on avait une expérience sur 10000 enfants au lieu de 2000 on serait plus à l’aise…
    Il ne suffit pas d’attendre 10 jours après une vaccination pour avoir une idée des effets réels qu’elle peut produire. Une atteinte du système nerveux peut demander plusieurs mois ou années avant de se manifester comme pourrait le montrer la vaccination hépatite B. L’étude Tardieu 2008 a mis en évidence un groupe significatif avec un délai débutant après 3 ans. Mon médecin a constaté 3 appendicites 6 mois après vaccination hépatite B. A la troisième il a notifié à l’Afssaps.

    Il y a aussi la faisabilité d’une telle opération. Si on veut vraiment vacciner toute la population cela peut-il se faire autrement qu’à la hussarde avec les inévitables bavures comme celle qui se serait produite aux USA où une jeune épileptique qui prenait des médicaments aurait été vaccinée dans son école. Hospitalisation en urgence, la mère étant sollicitée par les infirmières vaccinatrices pour signer après coup une feuille de consentement…Que l’événement rapporté soit réel ou pas ce type d’incident est quasi inévitable dans une campagne massive sur une durée très courte.

    Si la campagne pour le public débute le 12 novembre, aucune date n’est prévue pour plus de 42 millions de Français : les 39 millions de plus de 18 ans sans facteurs de risque et les 3,2 millions de plus de 65 ans avec facteurs de risque. Si la pandémie était présente dans toute sa gravité on devrait constater que la vaccination ne permet pas vraiment de lutter contre le phénomène pour au moins 2 raisons soulevées depuis longtemps : pas assez de vaccins produits suffisamment rapidement; l’impossibilité de vacciner la population dans des délais assez courts. Le premier problème avait été soulevé en 2006 avec le H5N1. Les labos ont travaillé pour préparer des vaccins prépandémiques. On commence aujourd’hui à avoir les premiers indices que cela ne fonctionne pas aussi bien qu’espéré. Reste aussi les énormes difficultés d’une campagne massive de vaccination sur 2 ou 3 mois. On en reparlera sûrement…

  5. Amusant (sourire jaune), ce que l’on lit sur le site d’un assureur médical (voir sous la ligne de séparation en fin de billet un commentaire prélimiaire).
    “vaccination danger”

    http://shrinkify.com/1e1g
    ____________________________________________________

    Il y a plusieurs interprétations possible de ce texte selon que l’on a une idée hostile ou favorable au vaccin;

    De mon côté j’en conclus :
    – cela confirme que la Justice ne se préoccupe pas forcément de la réalité, même scientifique.
    – le mot présomption n’a pas le même sens en science et en droit
    – tout enquiquinement survenant après un acte médical (vaccin par exemple) dans le temps est présumé conséquence jurique d’icelui acte.
    – tout acte réalisé en masse étant voué à précéder , éventuellement de peu, les maladies qui se seraient de toute façon produites sans l’acte en question, cet acte sera considéré responsable d’icelle maladie. Et comme rapporté par Maître Flahault et kp, l’article de Black et al. dans un Lancet récent indique clairement le nombre de maladies telles que sclérose en plaque et syndrome de Guillain et Barré qui se déclareront quoi qu’il arrive dans les suites du vaccin, comme elles se déclareraient après un orage de grêle ou le passage d’un vol de canards.

    – il est urgent de relever les rages de dents, saignements de nez et entorses de doigt après vaccination, à titre pédagogique, afin de montrer l’inanité de ce raisonnement qui relève de la victimitude.

    C’est d’ailleurs plus ou moins fait : “Enfin, ont également été rapportés : “1 cas de conjonctivite bilatérale, 1 cas d’hématome au niveau de la cheville et 1 cas de saignement du nez, tous d’évolution favorable, ont été signalés. La relation causale avec le vaccin est à ce stade improbable.” “A ce jour, il n’y a pas eu de notification d’effets graves”, conclut l’agence. Pandemrix est unvaccin adjuvanté (adjuvant AS03) du laboratoire GlaxoSmithKline”

    http://shrinkify.com/1e1f

    Ces effets pourraient en fait avec un peu d’idées préconcues, être considérés comme conséquences possibles, donc présumées, du vaccin, au même titre que les maladies mystérieuses auxquelles on veut à tout prix un bouc émissaire.

  6. Mon cher Babaorum,
    Vous n’avez pas tort dans ce que vous dites. C’est juste un peu incomplet.
    Par exemple vous écrivez à juste titre : « Car il me semble que M Flahault nous expliqua ici qu’il existe une mortalité “indirecte” que l’on ne peut connaître que des mois après, et il n’y a aucune raison que cet excès de mortalité ne s’applique pas aux moins de 65 ans en bonne santé. »
    C’est parfaitement exact.
    Mais vous n’êtes pas sans savoir que beaucoup sont d’accord pour dire que tous les cas de grippe dus au H1N1 ne sont pas recensés parce qu’un certain nombre ne seraient pratiquement pas indisposé par ce virus. Le Pr Flahault en a lui-même parlé lorsqu’il fut question des taux d’attaque (c’est 30% ou 60% ?). Il me semble que certains pensent qu’il y a autant de malades non déclarés que déclarés. Croyez vous qu’il y a plus de morts non déclarés que de malades qui n’ont même pas consulté.
    Donc les estimations faites, par le Pr Flahault pour les risques en question , nombre de morts sur nombre de malades, doivent être considérées comme un majorant. Mais comme on parle d’ordre de grandeur, on le prend pour la bonne estimation.
    Vous dites : « Si j’ai bien compris maître Flahault (sur sa chaire perché) , c’est pour cela que lui envisage une mortalité globale plus élevée que celle de la grippe usuelle. » N’avez-vous pas remarqué que je dis la même chose ?
    Par ailleurs vous écrivez : « Mais sérieusement, je ne suis pas sûr que vous sachiez car vous ne pouvez appliquer vos talents de scientifique mathématicien à des phénomènes pas assez connus il me semble. A moins que vous n’ayiez intégré cela dans vos calculs. Dites nous. »
    Je vais vous dire : dans toutes les disciples, depuis l’agriculture jusqu’à la médecine en passant par l’envoi d’un homme sur la lune ou la construction de l’EPR, lorsque l’on ne connaît pas un phénomène on dit « c’est aléatoire ». Certains ont commis la théorie du calcul des probabilités, règles de gestion de l’aléatoire, d’où a découlé la statistique mathématique, dont nous utilisons ici la théorie de l’estimation. J’ai suggéré, sur ce site, d’aller lire la publication écrite en mai, je crois, mais publiée en août, du Pr Flahault. Ceci afin que vous puissiez réaliser la difficulté d’utilisation des modèles probabilistes, dont l’intérêt est incontestable. Je n’ai pas peur de dire que entre ce que vous faites habituellement avec les « cohortes » et les modèles en question il y a un siècle d’écart. Calculer une fraction, tout le monde sait le faire ; dire ce qu’elle signifie nécessite que l’on ait sérieusement approfondi la théorie de l’estimation. J’en veux pour preuve que, parlant des mêmes chiffres, nous n’en faisons pas la même interprétation, parce que vous squeezez sa signification théorique, ce qui complique fortement l’échange de point de vue. On est un peu dans une tour de Babel vu que je ne connais rien à la médecine.. Par exemple, dans les modèles de prévision, on utilise le concept d’espérance mathématique. C’est un nombre, il représente quoi ? On ne peut pas dire une moyenne qui est un concept statistique. J’expliquais à mes étudiants que c’est quelque chose du type centre de gravité de la distribution de la variable aléatoire étudiée. Les choses se compliquent quand on leur enseigne que la moyenne d’un échantillon est l’estimateur convergent et sans biais de l’espérance mathématique.
    Avec le Pr Flahault , je n’ai pas cette difficulté. Si différence il y a elle n’est pas sur le chiffre bien sûr, mais pas non plus sur sa signification théorique. Ce n’est qu’au passage à l’interprétation pratique qu’il peut y avoir des approches différentes parce que là il n’y a pas de règles et partant chacun a sa vision des choses.
    Par exemple avec les mêmes chiffres obtenus jusqu’à ce jour il a la conviction que l’explosion de la pandémie va avoir lieu en France. J’ai dit que personnellement, je ne pouvais pas à ce jour, avoir une conviction. Je souhaite un peu plus d’informations, d’où ma suggestion d’attendre la fin du mois… Je peux essayer une explication possible à cette divergence à partir des mêmes chiffres. J’ai l’impression qu’il continue à penser en terme de prévision, via son processus aléatoire, c’est-à-dire en supposant qu’il y a bien une pandémie, et qu’il ajuste en fonction de l’évolution des choses pour juger de sa gravité ce qui est une très bonne méthode. Pour ma part j’utilise le raisonnement de la théorie des tests statistiques, je fais l’hypothèse « il n’y a pas de pandémie en France » et je la conserve jusqu’à ce qu’une information me permette de la « décider fausse ». Si vous voulez que l’on discute de l’adéquation de l’un ou l’autre modèle (au sens large) avec la réalité, je suis à votre disposition.
    Si vous voulez avoir une vision d’ensemble allez faire un tour sur Google. C’est pratique et « fiable » ! Vous verrez… USA, Canada…pas en hausse.

  7. Qui se fai de l’argent sur le dos de la secu?

    Les vaccins H1N1 ont ete acheté par le ministere de la santé entre 4 et 7 euros (baxter le plus cher et il est pollué par le H5N1 actif…)
    Or le vaccin sera facturé a la secu 10 euros. Belle prise de benefice au passage. Mais pourquoi se plaindre, la secu en est plus a 1 miliards de plus ou de moins…

    Bon courage …

  8. C’est vrai Jean Rabat j’oubliais l’inconnue du dénominateur.
    Pour le reste je ne suis plus.
    Pouvez-vous vous et A Flahault présenter une approche utilisant desnombres absolus plutôt que des proportions ?

  9. Arrêtez de blablater. Que dit la justice en cas de litige ?la Jurisprudence en 97 allait vers des modifications de la Responsabilité Médicale inquiétante. le médecin devant ses juges : une faute peut elle engendrer la responsabilité d’un dommage sans l’avoir causé ? VERS UN CHANGEMENT DE NATURE DE L’OBLIGATION MEDICALE. Voir La Revue du Praticien n°22, 1er octobre 1990 – Gazette du Palais (Utilisation du matériel médical et dentaire ; vers l’obligation de résultat) du 22 au 24 février 1987.
    La perte de chances, constitutive à elle-seule d’un préjudice autonome intégralement (c’est le préjudice final seul qui ne l’est que partiellement) ressurgit sous la qualification de création d’un processus dangereux générateur d’un risque inutile ou excessif ; mais sous l’égide des principes faute+causalité=dommage. Le risque thérapeutique H. Margeat (Gaz. Pal. 18/22 août 1978).
    La discussion peut s’élever : si le contrat n’a pas de finalité thérapeutique, il est nul pour cause illicite et ce n’est plus d’une responsabilité contractuelle qu’il s’agit.
    En l’état actuel de la législation repose toujours sur la notion de faute médicale. Pour conclure rappelons les propos du professeur Decocq : « Tout régime de responsabilité est un compromis constant entre des contraires » . Remettre en question, la responsabilité médicale serait une erreur, une des grandeurs de l’art médical est d’assurer pleinement cette responsabilité.
    Sur quelles bases de Responsabilité Juridique repose l’injection en masse de ces vaccins commerciaux .

« »