Mourir jeune et aux Etats-Unis de la grippe : Et alors ?

L’information nous parvient de Washington. Et comme nombre des informations essentielles concernant les dernières évolutions de la pandémie aux Etats-Unis elle nous est fournie par la voix du Dr Anne Schuchat, directrice de l’immunisation et des maladies infectieuses des plus que prestigieux « Centre fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ». En résumé, c’est une confirmation : les personnes jeunes, âgées de moins de 25 ans,  sont bel et bien la catégorie de la population américaine la plus durement touchée par la nouvelle infection grippale. Telle est la principale conclusion qui peut être tirée  des dernières statistiques partielles  d’hospitalisations et de mortalité publiées le 20 octobre par les autorités sanitaires fédérales.
Du 1er septembre au 10 octobre, 27 Etats américains ont recensé  4.958
hospitalisations dues à l’aggravation d’une infection par le A(H1N1)pdm et 53% d’entre elles concernaient des personnes de moins de 25 ans. D’autre part 39% des hospitalisations ont concerné des personnes de 25 à
64 ans et seulement 7% des personnes de 65 ans Selon le Dr Schuchat quand bien même elles sont incomplètes ces statistiques permettent d’établir  les caractéristiques l’actuelle pandémie sont radicalement différentes des grippes saisonnières.

Poursuivons la lecture de ces statistiques américaines. Sur les 292 décès confirmés comme étant associé au A(H1N1)pdm recensés dans 28 Etats entre le 1er septembre et le 10 octobre, près d’un sur quatre (23,6%) ont concerné des personnes de moins de 25 ans ; 65% des personnes âgées de 25 à 64 ans et 11,6% chez les 65 ans et plus. Chaque année aux Etats-Unis les grippes saisonnières sont à l’origine de  36.000 morts qui, dans 90% des cas  concernent les plus de 65 ans.

Une majorité des jeunes morts après la nouvelle infection virale souffraient certes de problèmes chroniques de santé, aux premiers rangs desquels  une maladie asthmatique ou une insuffisance cardiaque. La minorité  qui était préalablement a priori en bonne santé a le plus souvent succombé  à une infection pulmonaire aiguë dont les conséquences ont dépassé les possibilités des services spécialisés de réanimation.  Il y a quelques jours le Dr Schuchat avait fait part de 43 décès « pédiatriques » associés au A(H1N1)pdm  survenus entre le 1er septembre et le 10 octobre aux Etats-Unis, les  adolescents de 12 à 17 ans ayant été les plus touchés avec près de la moitié des décès. Le nombre des morts pédiatriques liées au virus H1N1 atteint au total 86  depuis le début de l’infection en avril aux Etats-Unis. Comment comprendre et quand comprendrons-nous?

Dans le pays la maladie sévit désormais dans 41 Etats. Le 20 octobre près de 13 millions de doses vaccinales avaient été livrées (contre 9,8 millions la semaine précédentes). Initialement 50 millions de doses étaient attendues pour la fin du mois mais il faudra très vraisemblablement compter avec des retards de livraisons du fait de l’intensification des procédures de sécurité sanitaire. La priorité demeure les personnels de santé, les enfants, les femmes enceintes et les personnes souffrant de pathologies chroniques. Les adultes et les personnes âgées attendront que les 114 millions de doses commandées soient livrées.

Jean-Yves Nau

Dans le vif de notre sujet

Avec ce premier retour d’une expérience vécue de manière à la fois post-estivale et précoce dans « notre » hémisphère Nord  (les données ne remontent qu’au premier septembre dernier, elles sont donc très récentes), nous entrons bel et bien là dans le vif de notre sujet. Il s’agit bien de la vague pandémique qui commence à affecter  notre hémisphère et ce durement, c’est-à-dire selon la même dynamique que celle observée  dans l’hémisphère Sud ; et ce me semble-t-il avec  la même intensité et les mêmes caractéristiques.

Durant ce premier mois de démarrage épidémique précoce, plus précoce (d’un mois peut-être  que celui que nous connaissons en Europe)  les Etats-Unis ( pays cinq fois plus peuplé que la France) notent-ils donc près de cinq mille hospitalisations pour grippe, la moitié chez des jeunes de moins de 25 ans, et 292 décès, le quart chez des moins de 25 ans.

Comme Jean-Yves Nau prend soin de le souligner  ce n’est pas du tout le profil  des grippes saisonnières qui pour l’essentiel donnent lieu à des complications chez des personnes âgées ou très malades par ailleurs. La vérité aujourd’hui observable est que cette  grippe « H1N1pdm » semble susceptible, haut delà de la normale connue,  d’entraîner des complications (y compris mortelles) chez des jeunes adultes (même en bonne santé). De ce fait le débat commence à évoluer aux Etats-Unis. On y évoque moins les risques hypothétiques du vaccin ; le discours cède la place aux controverses sur la disponibilité du vaccin : en aura-t-on en quantité suffisante et en temps et en heure pour se protéger ?

Pour l’heure nous restons en Europe centrés sur d’autres questions : mais où est-donc passé le virus ?  l’épidémie a-t-elle véritablement démarré ? Pourquoi  nos concitoyens (nos confrères) resteraient-ils à ce point  réticents et méfiants  vis-à-vis des protections vaccinales  bientôt disponibles ?

L’épidémie a certainement commencé en France aussi, mais probablement pas avec la même intensité qu’aux Etats-Unis. Mais comment savoir ?  Faute d’une veille sanitaire précise, faute d’une analyse virologique systématique d’un échantillon de la population suspectée d’être malade, on ne sait pas exactement où l’on en est encore. Le propos vaut pour toute l’Europe. Le nombre des cas mortels égrainés sur nos chaînes d’information sont un bien triste indicateur. Comment pourrions-nous   échapper encore très longtemps à cette vague épidémique et à ses conséquences désormais de moins en moins imprévisibles ?

Antoine Flahault

32 commentaires pour “Mourir jeune et aux Etats-Unis de la grippe : Et alors ?”

  1. Les Propos du Professeur Flahault qui suivent ne peuvent être pris à la marge, précisant les données suivantes :
    « L’épidémie a certainement commencé en France aussi, mais probablement pas avec la même intensité qu’aux Etats-Unis. Mais comment savoir ? Faute d’une veille sanitaire précise, faute d’une analyse virologique systématique d’un échantillon de la population suspectée d’être malade, on ne sait pas exactement où l’on en est encore. Le propos vaut pour toute l’Europe. Le nombre des cas mortels égrainés sur nos chaînes d’information sont un bien triste indicateur ».
    Nous sommes confrontés à un savant mélange médiatisé anti et pro vaccin. Dans un de mes précédents post, j’avais indiqué de manière sommaire que la France (comme l’Europe) sera mise devant une « responsabilité individuelle » ou le « sens de la solidarité » jouera un infime rôle dans la prise de décision vaccinale. Cette prise de décision aura pour feu vert, le retour brutal de soignants « trypanopho-maniaque »
    D’ailleurs, uni dose, adjuvanté ou non, bi doses ; ce point de vue sémantique et scientifique se heurtera à la « réalité ».
    En effet, déconnectée des réseaux Internet et des mapping à couleur rouge envahissant l’hexagone de notre pré carré, devrait surgir du terrain, La « Vie Réelle ».
    Si les personnes fragiles et/ou âgées décident de se faire vacciner plus largement de la grippe saisonnière, nous devrions statistiquement éviter une morbi-mortalité en excès plus faibles, par conséquent, compenser celle causées par le (H1NI) pdm dont de nombreuses personnes ont été sensibilisées aux propos contradictoires de quelques experts plus ou moins proches ou éloignés de l’Industrie pharmaceutique ou des essais cliniques et cheminant sur des dérives oratoires en Carton. « Une statut d’argile ne devrait pas traverser la rivière »
    Les autorités sanitaires, n’ont pas décidée d’assurer des tests virologiques systématiques, le temps, les coûts peuvent être des arguments, en revanche la veille sanitaire (la sécurité sanitaire) est à la mesure de nos moyens surtout si la sensibilité des praticiens pour la Santé Publique et la veille est au niveau des enjeux normatifs.
    Quelques praticiens ne sont-il pas quelques peu dépassés par la compréhension de mécanismes complexes (diffusion, vitesse de propagation, modélisation, algorithmes, mathématiques, phénomène environnementaux et climatique, veille personnelle et formation continue)
    Une grippe détectée sur une population jeune, fragile doit être prise au sérieux et bien qu’une dose de perlimpinpin R puisse être préconisée, il y a matière à revoir ses pratiques d’interrogation et de suivi des patients.
    Ne vous méprenez pas, il est inutile d’opposer un Point de PIB en plus à 1 point de mortalité en moins. Sur certains continents, 1 point de PIB (correctement utilisé) permet vraiment 1 point de mortalité en moins, qui s’en plaindrait. Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain et le « nouveau PI-Humain » est une donnée nouvelle qui doit produire plus d’ouverture sur la prise en compte de la Personnes, et là, dans ce cas les indicateurs (et donc de santé publique) de bien –être supposent qu’un sujet jeune reste en bonne santé psychique et physique et qu’ils profitent des ses enfants lesquels ont besoins de leur grand Parents.
    Le vaccin, avec ses risques et ses effets secondaires est un mal nécessaire, à quand les files d’attentes au-delà des files France –République d’Irlande, évitons –les, dans l’urgence nous trouverons bien l’ABS pour compenser nos défaillances cognitives collectives. « La nature de l’utile est d’être contrainte à manifester nécessairement son utilité ». Marc Aurèle.

  2. Monsieur NAU, de grâce arrêtez !

    Vous TORDEZ les chiffres pour leur faire dire ce qui vous convient !

    4958 hospitalisations soit 2628 de moins de 25 ans, 1934 de 24 à 64 ans, 347 de plus de 65 ans et 50 environ non spécifiés car 53 +39+7 = 99 et pas 100.
    La dessus 69 morts de moins de 25 ans soit 2,6 %, 189 morts de 25 à 64 ans soit 9,7 %, 34 de plus de 65 ans soit 9,7% des hospitalisés de la tranche d’âge correspondante.

    Vous nous dites : «En résumé, c’est une confirmation : les personnes jeunes, âgées de moins de 25 ans, sont bel et bien la catégorie de la population américaine la plus durement touchée par la nouvelle infection grippale. Telle est la principale conclusion qui peut être tirée des dernières statistiques partielles d’hospitalisations et de mortalité publiées le 20 octobre par les autorités sanitaires fédérales. »

    Vous nous prenez pour des imbéciles ? Oui, sans doute, parce que dans la suite vous n’allez pas étayer votre discours sur le nombre de malades. Parce que vous savez pertinemment qu’il est tout à fait normal que les jeunes soient plus atteints par le virus que les autres tranches d’âge de part leur mode de vie. Vous allez jouer sur la « sensiblerie » en parlant de morts pédiatriques, alors que seulement 2,6% des jeunes hospitalisés meurent. Si en plus, comme vous le dites, une majorité avaient des problèmes chroniques de santé…

    Ces chiffres ne font que confirmer ce que l’on sait depuis des mois. Elle n’est pas comme la grippe saisonnière. Ils révèlent non pas une quantité de morts plus importante, loin de là, mais pour l’instant une répartition dans les tranches de population peut-être inhabituelle. Que vous le vouliez ou non ces chiffres indiqueraient que ce sont les 25 à 64 ans les plus en danger de mort avec les retraités et très loin devant les plus jeunes !!!
    J’ai dit « indiqueraient », au conditionnel, car ces chiffres sont biaisés. Le 1% qui manque correspond à 50 hospitalisations, et pas de mort sur ceux là.
    Un découpage en classe a été fait sur le paramètre âge : 3 classes. Les pas encore au travail, ceux qui font tourner l’économie et les inutiles. Les 50 doivent obligatoirement être dans une classe ou extraits de l’échantillon, en disant pourquoi. Si nous prenions un découpage plus judicieux en recoupant la deuxième classe en 25-49 et 50-64 par exemple vous seriez peut être surpris des résultats. Je suis prêt à parier que l’on verrait alors que ce sont les 50-64 ans les plus touchés suivis des 65 et plus. Mais cela dérangerait…car pas conforme à ce que vous et d’autres veulent démontrer.

    Vous êtes comme tous vos confrères (journalistes)…qui disent hier c’était 49% aujourd’hui 51% donc gain de deux points alors qu’il s’agit d’un sondage sur 1000 personnes et que de fait 49 n’est pas significativement différent de 51…mais vous ne savez sûrement pas pourquoi.

    Dommage que vous vous laissiez aller à de tels dérapages, c’était intéressant, mais à ce petit jeu là vous allez perdre toute crédibilité.

    Remarque : j’ai l’impression (pas la certitude) que ces chiffres ne confirment pas 1 mort sur 10 000 malades …mais c’est un autre débat.

  3. OU EST LA VERITE ?

    Le Docteur Thomas Frieden, directeur des CDC (Centres fédéraux de Contrôle de la prévention des maladies, US) nous indique : aux Etats-Unis, depuis le début de la pandémie 1000 morts (environ, selon la date) 20 000 hospitalisations (environ, selon la même date).Donc de l’ordre de 5% de décès sur les hospitalisations dues au H1N1. Les chiffres de septembre confirment cela : 292 morts et 4958 hospitalisations soit 5,8%.
    Faisons l’hypothèse que 1 malade sur 100 ayant consulté est hospitalisé (en France on est très en dessous de ce chiffre) le risque tous malades confondus est de l’ordre de 5 sur 10 000. Si l’on remarque que, dans tous les pays , environ 50% des morts avaient déjà des problèmes de santé, le risque « estimé », à ce jour, n’est plus que de l’ordre de 5 sur 20 000
    Par contre si l’hypothèse est : 1 malade sur 500 ayant consulté est hospitalisé (encore en dessus de ce que l’on observe en France, aujourd’hui) le risque est de l’ordre de 1 sur 20 000.
    Mais voilà , toutes les personnes atteintes par le H1N1 ne consultent pas c’est ce que l’on dit partout depuis des mois. Et certaines même paraît-il n’ont pas ou presque de symptômes…mais nous n’avons pas de chiffres officiels. Donc le risque réel ?
    A partir des informations, au plan local, que j’ai pu obtenir (plusieurs médecins de ville et un des deux hôpitaux du département) il y aurait moins de 1 consultant sur 1000 qui serait hospitalisé.
    Si je tiens compte de cela je me permets de dire : « aujourd’hui, vu l’information que nous avons, il est juste de considérer que l’on ne peut plus dire, au moins dans mon département, que le risque pour les jeunes en bonne santé est de 1 sur 10 000. Si l’on veut rester objectif et rationnel il faut plutôt l’évaluer de l’ordre de 1 sur 100 000, soit dix fois moins que ce que nous disent les alarmistes ».
    De là à conclure qu’il ne faut pas se faire vacciner il n’y a qu’un pas…que je ne ferai pas car, à mon avis, le rôle d’un scientifique est de donner des informations, voire son interprétation personnelle des résultats chiffrés s’il a compétence pour le faire.
    Contrairement à certains, je me refuse de devenir, par conviction ou par contrainte (ce qui peut expliquer bien des choses), le visiteur médical des fabricants de vaccins…ni d’ailleurs le
    porte parole des « antivaccination ».

    Le vrai problème est et reste : quels sont les risques de cette vaccination. Ce qui est curieux c’est que personne, y compris les biomathémathéciens, ne se risquent à faire des prévisions et pourtant les modèles à utiliser sont de même type que ceux choisis pour le H1N1.

    En tant que mathématicien je suis outré par le découpage en classe d’âge qui est fait :
    Classe 1 : les moins de 25 ans. Donc les pas encore actifs. Ils ont des comportements analogues : entre copains (école ou université), en « boîte » le samedi soir, peu de respect des mesures de précaution…Normal qu’ils soient nombreux à être contaminés.
    Classe 2 : les 25-64 ans, les actifs. Déjà rangés, du type métro-boulo-dodo, des contacts au travail, un certain respect des mesures de prévention. Sûrement moins de contaminations que chez les jeunes.
    Classe 3 : les plus de 65 ans, les inutiles pour l’économie. Vu les risques si l’on sort, on se concentre dans l’activité télé-dodo et donc pas trop de contamination par le H1N1…par contre le risque au niveau cérébral…
    Ce découpage n’a qu’un objectif, donner une évaluation des variations dans le temps pour ceux dont l’objectif est de sauver le PIB !
    Si l’on veut des informations utiles pour l’homme il faudrait absolument couper la classe 2 en deux : une de 25 à 49 par exemple et une autre de 50 à 65. Cela, parce que, à part les américains, tout le monde sait que c’est à partir de la cinquantaine que commencent certaines maladies, parfois pas encore mises en évidence( cœur, cancers…) et qu’il est aberrant de faire comme si, en moyenne, un individu de 30 ans et un de 50 avaient le même pronostic face à un virus. Donc inacceptable de les voir dans la même classe.

    C’est avec des petits détails de ce type que l’on se rend compte que l’on cherche à nous mener en bateau.
    Puisqu’il en est ainsi je vais me permettre de donner quelques informations que certains qualifieront de tendancieuses.

    Sur le site http://grippe-a-h1n1.over-blog.com/article-bilan-grippe-a-h1n1-24-octobre-2009-38090713.html on trouve :

    >> Vaccin / Suède : Depuis le début de la campagne de vaccination, plus de 1’000 Suédois ont été vaccinés contre la grippe A/H1N1 et l’Institut des maladies infectieuses reçoit de nombreux rapports signalant des effets secondaires. Environ cinq heures après l’injection, 80% des personnes vaccinées souffriraient de symptômes typiques de la grippe A/H1N1 : fièvre, céphalées, douleurs musculaires, mal de gorge… Chez certaines personnes, ces effets secondaires seraient si graves qu’elles serait obligées de rester chez elles.
    Le 20 octobre, 20 personnes se sont rendues à l’hopital suite à de graves réactions, elles étaient 140 le 21 octobre, puis 190 le 22 octobre (source)
    Selon certains, 2 décès seraient d’ores-et-déjà imputables au vaccin, mais les autorités démentent l’origine de ces décès. Selon Annika Linde, directrice de l’Institut suédois de contrôle des maladies infectieuses (SMI) : « Le vaccin a plus d’effets secondaires que le vaccin contre la grippe normale. C’est un signe qui prouve que la protection est efficace. »

    Mais aussi, à l’intention du Docteur Antoine Flahaut, pour ne pas qu’il joue trop vite à « Pierre et le loup » comme il nous l’a si bien conseillé :

    37 décès ont été confirmés en France métropolitaine, dans les Dom, Tom et Com depuis juillet 2009 :
    Par date :· Octobre 2009 : 6 · Septembre 2009 : 16 · Août 2009 : 14 · Juillet 2009 : 1 Par sexe :· Féminin : 16 · Masculin : 13· Absence de données : 8
    Par catégorie d’âge :· 19 adultes de 18 à 60 ansdont 2 femmes enceintes · 7 séniors (+ de 60 ans) · 6 nourrissons et bébés (- de 3 ans) · 3 enfants et adolescents (de 3 à 18 ans) · Absence de données : 2 personnes Par zone géographique :· 10 en France métropolitaine · 9 en Nouvelle Calédonie · 7 en Polynésie française · 6 à la Réunion · 2 dans les départements d’Amérique · 2 à Mayotte · 1 en Guyane

    Alors pour mieux jouer sur la peur en parlant de « morts pédiatriques liées au virus H1N1 » il faut une sacrée dose de malhonnêteté intellectuelle.

    Par ailleurs sur http://www.invs.sante.fr/ nous trouvons :

    Au cours de la semaine du 12 au 18 octobre en France
    6 cas graves dont 2 décès de malades porteurs du virus A (H1N1) 2009 en France métropolitaine
    et aussi :
    En semaine 41, le virus A (H1N1) 2009 représentait la quasi totalité des virus grippaux circulants
    le nombre de consultations pour grippe A (H1N1) 2009, estimé à 99 000 pour la semaine 42.
    Si l’on calcule avec cela le risque dû au H1N1 en France et si ce qui se passe en Suède se confirme il est urgent de ne rien faire, car si je ne me trompe, 6 cas graves (dont on ne sait s’ils étaient avant en bonne santé) pour de l’ordre de 99 000 consultations que l’on dit dues au H1N1 et si l’on tient compte de tous ceux qui ne consultent pas on est bien en présence d’un risque de l’ordre de 1 sur 100 000 pour une personne jeune et en bonne santé. Le vaccin risque fort, hélas, de s’avérer plus dangereux !
    Pour l’instant, beaucoup moins de morts que dans la grippe dite saisonnière.
    Comme le dit Antoine Flahaut on est dans le vif du sujet. Mais pas comme il l’entend. Nous connaissons tous le « politiquement correct » un pseudo consensus pour empêcher de dire aux courageux les vérités qui fâchent et qui obligent certains à se soumettre aux exigences du pouvoir en place. Je propose le « scientifiquement correct » un consensus qui proscrit toute malversation sur le plan scientifique. A partir de cela j’épinglerai sans hésitations les sieurs Debré, Lina … mais aussi Flahaut pour son interview sur France Info et Nau pour ce que l’on lit ci-dessus. Il faut comprendre une fois pour toutes qu’un titre de professeur , de directeur, de journaliste… ne suffit pas pour que l’on soit infaillible. Seul le pape l’est (par autodécrêt) et l’on voit ce que cela donne lorsqu’il parle du préservatif en Afrique. Attention de ne pas faire pareil avec le H1N1. Vos motivations sont-elles avouables ?

  4. Jean Rabat vous êtes reverandfr ou montagnol sur le blog du prof flahault?

    Je vous trouve tres insultant envers les intervenants de ce site, c mon avis.

    je voulais pour ma part posé une simple question :

    nous savons que la grippe arrive qu’elle a viré le virus saisonnier
    que personne ne veut de cette vaccination (17% pensent se faire vacciner)
    pourquoi ne pas modifier le protocole : enlever les adjuvants puisque tout n’est pas fabriqué (même si il faut prendre un mois pour retester les produits)
    et faire des vaccins unidoses sans thimérosal comme au US

    kp

    Dans les conditions actuelles, on ne pas proposer ce produit aux patients sans prendre un risque san sprendre au moin un risque déantologique.

  5. Je me demande pourquoi personne parle plus du tamiflu comme moyen d’empêcher des internations et de combattre la pandemie. Qu’est-ce qu’on sait sur le numéro de personnes qui recoivent l’antiviral aux États-Unis? Prof. Flahault, qui a si fort fait l’apologie du tamiflu il-y-a quelques mois, maintenant ne dit rien à ce sujet. C’est vraiment étonnant, pour dire le moins…..

  6. désolé pb clavier :
    dernière ligne : un risque, sans prendre au moins un risque déontologique
    kp

  7. Le sud(pandémie terminé) nous indique pour l’épidémie annoncée en france sans correction : <500 morts directs
    les données corrigées donnent un maximum de 1400 morts (si demi vague * 2.4). pour la vague hivernale
    70% des gens morts seront des gens avec maladie sous jacentes soit donc au maxi 420 décés de personnes en bonne santé
    il est sur que ce chiffre est ridicule sur 63 000 000 d'hab en bonne santé.
    60% auront moins de 25 ans.
    Les premiers vaccin en Suéde semblent poser des problèmes: 200 sur 1000 vaccinés ont eu des problèmes de maux de tête, toux , fièvre.

    qui veut corriger ? merci d'avance

    kp

  8. qui n’est pas vacciné contre le tétanos ,contre la polio…?devions nous attendre d’attraper ces maladies avant de nous faire vacciner?que veut dire “prévention”? je lis que la plupart d’entre nous ne souhaite pas se faire vacciner?soit!il n’ya pas d’obligation!on ne nous donne pas les raisons de ces refus; sinon qu’on ne voit pas le loup venir?que les vaccins ne st pas sûr ETC…peut être que nous sommes réservés sur les dires de ceux qui nous gouvernent:peut on leur faire confiance(sg contaminé,vache folle,amiante,Tchernobyl..)peut étre jouent ils franc-jeu.?quant aux scientifiques,ils st limités ds leurs connaissances sur la façon dont la pandémie va évoluer.. donc comme je me perds ds ces questions et ds cet avenir incertain (qui ne me fait pas peur):nous verrons bien;

  9. Oui mon cher KP j’étais Montagnol sur le Blog du Pr Flahaut qui pour certains peut être pris pour celui de l’EHESP (important cette remarque). Sur ce blog des échanges clairs, rigoureux, objectifs le plus souvent. Le Tamiflu était à l’honneur, comme l’avait remarqué Mme Maria Lopez da Silva.
    Et puis tout d’un coup un changement : on quitte ce blog et on atterrit sur un « truc » construit de toute pièce. J’ai subodoré, avec raison, que rien ne serait plus pareil, que les débats allaient être plus âpres, moins scientifiques parce que plus en accord avec les désirs de notre « ministresse ». J’ai donc décidé de faire apparaître mon identité pour éviter aux RG du perdre du temps …car je refuse de me plier au « politiquement correct ».
    Mon hypothèse : le directeur de l’EHESP s’est gentiment fait rappeler à l’ordre. Il se comportait en scientifique et pas assez sans doute dans la direction souhaitée.
    J’ai connu cela à deux reprises dans ma carrière. Sous cette hypothèse on peut supposer qu’il se soumet, car il n’a pas d’autres solutions, mais cet espace reste ouvert à ceux qui ne vont pas aller dans le sens imposé par l’autorité. Sous cette hypothèse je ne suis nullement insultant ! J’ai joué le jeu proposé…
    Autre hypothèse possible : le professeur Flahaut, fin bretteur, est, depuis le début, dans la droite ligne de pensée de nos ministres. Il utilise alors une technique de maniement de l’opinion , que ma génération a eu l’occasion de mettre au point en mai 68 dans nos facs : on se présente comme indécis ou mieux peu favorable à une décision et au moment crucial du débat on bascule dans l’autre camp, entraînant de facto une bonne partie des indécis. Si c’est cela, alors oui je suis insultant. Mais il est le seul à savoir et le mérite…j’ose espérer que ce n’est pas cela. Ce serait donner une mauvaise image des scientifiques et j’ai la conviction qu’il en est un.
    Pour le Tamiflu la réponse est simple : les sous-fifre de notre ministre de la santé n’ont pas trouvé un accord satisfaisant avec Roche… A ma connaissance on ne trouve pas sur le Net l’information qu’un malade ayant reçu du Tamiflu très tôt soit décédé. On nous dit mort …malgré du Tamiflu donné à 5 , 10 ou 15 jours…
    Docteur KP je constate que vous n’avez pas oublié LE serment que vous avez fait lors de la soutenance de votre thèse. Vous hésitez à prendre un risque déontologique pour venir en aide au PIB. C’est tout à votre honneur.
    En ce qui concerne le vaccin votre question est fort intéressante. N’étant pas médecin je ne dirait rien concernant le plan médical. En Australie et aux USA ils ont eu quelques problèmes en 91 avec la vaccination des soldats. Des effets secondaires catastrophiques (syndrome du golfe) que certains attribuent au squalène. Donc on pouvait s’attendre à des réticences. Se faire injecter des dérivés du mercure ne fait plaisir à personne …il y en a bien assez dans les poissons que nous consommons. Donc adjuvants + conservateur = problèmes. Et pourtant on les met… Dans un vaccin il y a un « truc » qui nous protège. Ce « truc » coûte cher à produire. Si on en met 15 unités ou simplement 3,5 unités plus un adjuvant on a, semble-t-il, le même effet. L’adjuvant étant moins cher… Pour le conservateur : un flacon ou 10 seringues…pas le même coût.

    Par contre il faut avoir le courage de dire que sur le plan scientifique strict, l’idée du fichier est à retenir. Cela paraît indispensable pour être capable demain d’avoir une réponse plus performante si un virus, aussi dangereux que le H5N1 et transmissible comme le H1N1, faisait son apparition. C’est, à ce jour, à mon avis, le seul intérêt de la vaccination de masse si on se préoccupe uniquement de sauver des vies. On prend un risque aujourd’hui pour en sauver demain. Mais il me semble bien qu’à ce sujet le Pr Flahaut avait suggéré de faire une expérience de grande envergure avec la grippe saisonnière…
    En 6 mois, dans le monde entier, 5000 morts dus au H1N1, et le sud était en hiver. En France en six mois d’hiver 5000 à 6000 morts dus à la grippe dite saisonnière. En 2003 la grosse chaleur a tué 15 000 vieux . Conséquence : on a mis des climatiseurs partout (bon pour l’économie). Pourtant en 1976 il a fait aussi chaud, mais on n’a pas parlé de morts en surnombre. Différence : la pollution atmosphérique était beaucoup moindre. Les prêtres du PIB on occulté la pollution en 2003 (mauvais pour l’économie) et on mis en avant la chaleur pour faire vendre du « froid ». Même les Verts que j’ai informés de la pollution dûment constaté m’ont répondu : « ne parle pas de cela tu vas porter de l’eau au moulin de ceux qui prônent le surgénérateur ».
    Donc, des vieux meurent en France, meurent en masse, 5 à 6 000 l’hiver, 15 000 certains étés pas de super plan pour réduire cela. Normal ils sont un fardeau pour l’économie.
    Moins de 10 morts en France métropolitaine, moins que les suicides aux télécoms dans la même période (et personne ne s’affole) et on prétend indispensable une vaccination de masse avec un vaccin avec adjuvant et conservateur dont on ne sait strictement rien sur les effets secondaires possibles.

    Ils faut voir les choses autrement.
    Les « prévisionnistes » prévoient la possibilité d’une pandémie importante. Jusqu’à 30% de la population touchée. C’est possible, nous pouvons l’avoir demain, mais pas sûr. Mais il y a d’autres scénarios aussi probables ou en tout cas que l’on peut privilégier, pour l’instant, vu la situation actuelle. A ce jour, le nombre de morts est semble-t-il plus faible qu’ailleurs et la pandémie démarre lentement peut être parce que, depuis l’été, on a su utiliser le Tamiflu à bon escient et choisir une stratégie de fermeture de classe qui a freiné l’extension du virus prévue pour septembre.
    Il existe un type de vaccin, sans adjuvant ni conservateur qui pose moins de problème en terme de risque. Comme le dit KP pourquoi ne pas attendre l’arrivée de ce vaccin et arrêter la production de celui dont personne ne veut…à part bien sûr ceux qui y trouvent un intérêt financier. En Allemagne ceux qui ont acheté pour le peuple le vaccin incriminé se sont réservé pour eux un vaccin plus sûr. En France non, ceux qui sont censés nous gouverner, n’ont sûrement pas prévu cela…Au fait, pourquoi ne sont pas rendus publics les contrats passés avec les labos…pour les frégates c’était le jeune Pasquoi pour les vaccins ce sera qui ?

    Bientôt on ne saura plus où est la vérité.
    Dès qu’un enfant mourait du H1N1, fusse aux antipodes, tous les médias sautaient dessus. Maintenant ils sautent sur les victimes du vaccin : un en Hongrie, hier deux qui aujourd’hui sont devenus quatre en Suède sans même attendre que soit procédé à des « vérification »…

    Heureusement il y a Google…beaucoup trouvent cela ridicule. Personnellement je suis convaincu que c’est la seule chose qui soit encore fiable pour suivre l’évolution de la pandémie. Normal, je ne suis pas médecin et j’ai donc une approche de cette pandémie un peu différente…

  10. POUR INFORMATION

    Grippe H1N1: plusieurs enfants atteints dans un centre médical des Pyrénées-Orientales

    SANTE – Les enfants sont soignés et isolés…
    Alors qu’un sondage montre que la majorité des Français ne veut pas se faire vacciner contre la grippe A, plusieurs cas de grippe H1N1 ont été décelés parmi 41 enfants accueillis dans un établissement médical spécialisé, «La perle cerdane», à Osséja (Pyrénées-Orientales). C’est ce qu’a annoncé samedi la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS).

    La DDASS avait été informée jeudi d’une suspicion de 41 cas possibles de grippe H1N1 chez ces enfants, âgés de 8 à 17 ans, souffrant de problèmes d’ordre endocrinologique, comme du diabète ou de l’obésité, ou de pathologies chroniques tel l’asthme. Parmi les 41 cas suspectés, aucun symptôme d’aggravation ou alarmant n’a été constaté.

    Les enfants ont été confinés dans leur chambre et sont traités avec du tamiflu. Des mesures ont par ailleurs été prises pour assurer l’étanchéité entre le secteur sanitaire et le secteur médico-social, l’établissement accueillant aussi des personnes handicapées, a indiqué la préfecture des Pyrénées-Orientales.

    Selon la préfecture des Pyrénées-Orientales, citée par France Info, seuls deux enfants ont encore de la fièvre ce dimanche matin. Les autres vont être renvoyés dans leur famille.

    20minutes.fr

  11. bonjour Jean Rabat,
    Quelle était votre vérité ? Y a t il une vérité pour l’instant ?
    Pourquoi attaquer les tenants de ce blog ?

    Il n’y a pas que les morts ( peu de morts, certes ) qui sont à prendre en compte, il y a eu des malades dans un état gravissime : un passage de un ou 2 mois en réanimation laisse quelques séquelles.

    Cette maladie grippale frappe une population plutot jeune,
    elle donne une maladie inhabituellement grave , qui évolue rapidement en 3 ou 4 jours vers un syndrome que les réanimateurs n’ont jamais vu : au point de parler de ” nouvelle maladie” ( dans un trés petit % de cas fort heureusement ), qu’ils essayent de traiter avec de nouveaux protocoles de ventilation et d’ ECMO ( méthode d’oxygénation du sang qui était habituellement réservée aux problémes ” cardiaques” et dont on ignore si elle arrange véritablement la situation, ou s’il s’agit d’un biais : pour vos stat personnelles )
    Les réanimateurs anglais qui gérent actuellement quelques 100 patients en réanimation disent être ” troublés” par la sévérité de la maladie.

    Les réanimations de l’ile de la réunion , de nouvelle calédonie, ont été surchargées de travail.. imaginez que 10 patients ” grippés” ( 20 au plus fort en nouvelle calédonie pour 23 lits de réa ) représentent une charge de travail considérable : l’on doit ” reporter” des interventions chirurgicales, ouvrir des lits de salle de reveil, mobiliser du personnel etc…
    Les services de réanimation d’australie et nouvelle zélande ont remarquablement ” amorti” le choc. Beaucoup de pays ne le pourront pas.
    Le probléme est qu’il n’ y a pas que les chiffres “bruts” à prendre en compte ( chiffres qui sont faux pour la plupart des pays ) : il y a l’évolutivité de la maladie, sa gravité, son ” potentiel”.

  12. Si les prévisions de millions de grippés se réalisent, ce qui n’est pas sûr , il faudra faire un tri pour l’entrée en service de réanimation.

    QUI sera prioritaire ?
    Le vacciné de 50 ans qui est tombé de son échelle ou le type de 50 ans avec une grippe grave qui a refusé de se faire vacciner ?

    Bien sûr cela n’entrera pas en ligne de compte, mais il y aura des injustices.

    Propos entendu à l’étranger de la part d’un médecin: bon, vous ne voulez pas de vaccin ? OK. Donc vous ne voulez pas que je vous intube quand vous aurez la grippe grave, OK ?

    Ce sont des propos très anecdotiques, mais c’est une histoire à multiples facettes. L’essentiel repose sur le nombre inconnu à venir de grippés.

  13. Plusieurs billets ce week-end m’invitent à prendre part à vos débats, en vous remerciant tout d’abord de votre dynamisme scripturaire.
    Personne n’est contraint de maintenir un blog. Pas un professeur des universités en tout cas. Si on est effarouché par le premier mot impertinent, ou l’allusion perfide de lecteurs-blogueurs qui ne vous connaissent ni d’Eve, ni d’Adam, alors mieux vaut passer à autre chose. Donc tout ce qui se dit ne me choque pas, ou plutôt n’a pas à me choquer. Je le prends plutôt – au risque de vous choquer – comme un épidémiologiste, c’est-à-dire avec un sens aiguisé de l’observation. Même si parfois, je me dis que le combat est inégal, les uns avançant à découvert, pas Jean-Yves Nau ni moi. C’est la règle, acceptons-là.
    Dans sa Recommandation #1762 (2006) “Liberté académique et autonomie des universités”, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a rappelé que « les libertés universitaires doivent être considérées comme s’accompagnant d’une contrepartie inévitable : la responsabilité sociale et culturelle des universités, et leur obligation de rendre des comptes au public et de faire état de leur propre mission ». Voici le seul enjeu qui doit me motiver : ma liberté d’expression est non seulement un droit (protégé d’ailleurs pour les professeurs d’université par un fondemement constitutionnel, donc au plus haut niveau), mais aussi une exigence. Donc j’infligerai encore longtemps à certains de mes lecteurs (qui ne sont pas obligés de me lire cependant) mes analyses, mes interprétations et mes conclusions ! Et j’apprécierai, j’espère toujours, de lire les leurs.
    Quant au Tamiflu, eh bien non, je n’ai pas changé d’avis (sinon je m’exprime, maintenant vous le savez) ! Les stocks sont constitués, donc ça n’enrichit personne de dire qu’il faut les consommer avant qu’ils ne soient périmés ou inefficaces. Ils peuvent contribuer aujourd’hui, comme les autres moyens à notre disposition, à limiter l’impact et la propagation de l’infection, tant à titre individuel que collectif. Ils sont indiqués (selon l’AMM) en traitements curatif et préventif. Ils sont bien tolérés (peuvent donner des troubles digestifs plus fréquents chez l’enfant). Ils ne sont pas très efficaces en traitement curatif, surtout s’ils sont pris tardivement. Ils sont en revanche très efficaces en mode préventif. La prévention dite de post-exposition (si une personne de l’entourage est atteinte) pose un problème de risque d’acquisition de résistances car, dans une famille quand une personne est atteinte, il est probable que 30% de l’entourage le soit aussi. A eux ce ne sont pas des doses préventives qu’il faudrait donc administrer mais bien des doses curatives (doubles).
    Sur le décompte des décès, ne nous battons pas sur les chiffres aujourd’hui. N’est-ce pas un peu indécent ? Personne ne souhaite que cette pandémie soit grave, ni les autorités sanitaires, ni les laboratoires pharmaceutiques, ni les experts, soyons sérieux. Je persiste, faute de données récentes plus fiables de veille sanitaire, y compris venant des USA, à ne pas penser avoir d’arguments pour modifier mes premières estimations réalisées fin août (et publiées dans Plos currents influenza, en ligne gratuitement mais en anglais, et repris dans un interview du Monde à la même période). Je serai le premier à être profondément soulagé d’avoir à manger mon chapeau et à dire publiquement que ces chiffres étaient trop élevés. C’est tout à fait du domaine du possible. Malheureusement, aujourd’hui il n’y a aucune base rigoureuse pour le faire.

  14. Voici un Article paru dans le journal international de medecine du Dr Anastasia Roublev, Elle est encore plus rassurante que les données du CDC US quand au nombre de morts possible par contre inquiète pour les services de réa.

    Pandémie grippale : ce qui attend nos services de réanimation

    La gravité réelle de la pandémie grippale actuelle est toujours l’objet de controverse. Pour être simple deux positions s’affrontent aujourd’hui. Certains, de plus en plus nombreux, sur la base des chiffres modestes de morbidité et surtout de mortalité enregistrés ces dernières semaines dans l’hémisphère Nord, estiment, pour résumer leur pensée, que l’on a fait beaucoup de bruit pour rien (ou pas grand chose) et que les sommes considérables engagées pour prévenir la propagation de l’épidémie par une vaccination de masse auraient pu être mieux utilisées. D’autres, se fondant sur les premières données cliniques rapportées aux Etats-Unis et au Mexique et sur les précédents historiques, considèrent que ne nous ne sommes peut-être qu’à l’aube d’un phénomène de très grande ampleur.

    Loin des polémiques sur la pertinence de telle ou telle mesure, un article publié en ligne par le New England Journal of Medicine nous fournit des éléments chiffrés fiables pour étayer notre réflexion et surtout pour nous préparer à prendre en charge les patients les plus graves.

    Ce travail est le premier qui décrit de la façon la plus exhaustive possible les conséquences d’une épidémie hivernale de grippe A (H1N1) : celle qui est survenue en Océanie au cours des mois de l’hiver austral entre juin et août 2009. Il est en effet à relever que les études publiées précédemment concernaient les cas enregistrés au début de la pandémie dans les pays de l’hémisphère Nord c’est-à-dire en périodes printanières ou estivales qui ne favorisent pas habituellement la propagation des virus grippaux.

    5 % des lits de réanimation occupés par des patients atteints de grippe
    Au cours de ce trimestre d’hiver, la société australienne et néo-zélandaise de réanimation (ANZIC) a recensé 722 cas de grippe A (H1N1) confirmés biologiquement admis dans les 187 services de réanimation des deux pays. Australie et Nouvelle Zélande étant des états développés dotés d’un système de soins efficace, on peut estimer que la très grande majorité des cas de grippe A pandémiques qui auraient nécessité un séjour en réanimation ont été inclus dans ce travail. Seuls pourraient y avoir échappé, d’éventuelles formes fulminantes décédées avant l’admission ou les faux négatifs du diagnostic biologique (PCR ou sérologie). La fréquence minimum des formes graves imposant la réanimation a donc été de 28,7 cas par million d’habitants au cours de ce trimestre d’hiver en Australie et en Nouvelle Zélande. A titre de comparaison, au cours des 4 hivers précédents, les hospitalisations pour pneumonie virale en réanimation dans ces deux pays étaient 15 fois moins fréquentes (57 cas en moyenne). Au total, durant cet hiver et en moyenne, 5,2 % des lits disponibles en réanimation étaient occupés par des patients atteints de grippe A (H1N1) (avec un maximum de 19 % dans une région et durant une période).

    Femmes enceintes et obèses en première ligne
    Cette étude a permis par ailleurs de confirmer certains des facteurs de risque de formes graves déjà identifiés dans les publications précédentes avec une fréquence nettement majorée pour :

    – les femmes enceintes (9,1 % des patients contre 1 % dans la population générale),
    – les sujets obèses (28,6 % avaient un IMC supérieur à 35 contre 5,3 % dans la population générale),
    – les sujets ayant des antécédents broncho-pulmonaires (32,7 %).

    Par ailleurs aborigènes d’Australie et Maori de Nouvelle Zélande étaient également surreprésentés parmi ces formes graves.
    Comme dans les autres séries publiées, la très grande majorité des sujets avaient moins de 65 ans (92,7 %), la tranche d’âge la plus touchée étant celle des enfants de moins d’un an.

    Plus de 15 % de décès prévisibles parmi les patients admis en réanimation
    Les tableaux cliniques présentés par ces patients étaient largement dominés par les syndromes de détresse respiratoire aiguë d’origine virale (environ 50 %), devant les surinfections bactériennes (environ 20 %). Une ventilation assistée a été nécessaire dans 456 cas et pour 53 patients un oxygénateur extracorporel à membrane (ECMO) a été utilisé.

    Au 7 septembre, 14,3 % de ces patients étaient décédés et 15,8 % demeuraient à l’hôpital dont 5,1 % en réanimation.

    Des projections pour la France
    Si l’épidémie a le même profil en France (ce qui n’est bien sûr pas certain) on peut donc s’attendre à environ 2 000 hospitalisations supplémentaires en réanimation durant cet hiver (ce qui est inférieur à ce que laissait prévoir une estimation antérieure basée sur les données beaucoup plus limitées provenant de Nouvelle Calédonie).

    Avec les réserves qui s’imposent sur les variations possibles de l’épidémie dans l’espace et dans le temps, cette publication permet donc d’anticiper utilement sur la surcharge de travail attendue dans les services de réanimation cet hiver et sur les besoins de ces unités en hommes et en matériel en particulier en respirateurs et en appareils d’ECMO.

    Dr Anastasia Roublev

  15. Bonjour,il est juste que ds un service de réa,il ya bcp de travail en tps normal:surveillance de 2,3 patients par infirmiere,entrant à équiper selon.., patient stable et instable ,sortant,DC,:on ne chaume pas ;de là,à recevoir comme cela peut être probable,des patients ayant des complications dûes à la G: H1N1:je pense que la situation pourra devenir difficile,des choix devant être faits.Il y aura de l’absenteisme si le personnel est lui même malade!comment cela sera géré? L’inquiètude se situe là .,entre au. Dans toutes ces questions que nous abordons ,il y a bcp d’èlèments que nous ne maitrisons pas et c’est çà qui nous géne,finalement.Il n’y a pas de réponses sûres et les avis des experts st parfois contradictoires!on ne nous dit pas vraiment ce que nous devons penser!il ya des pressions médiatiques comme tjrs ,à nous d’aller chercher les infos !les gens ont peur du vaccin plus que de cette grippe.Certains minimisent,d’autres m’ont parlée de “canulards”!comment ds un pays moderne ,il peut nous arriver un tel événement:c’est impossible!!!!d’autres m’ont parlée de prévenir cette grippe par l’homéopathie?!
    Il ya une pandémie:prête,sournoise,à rebondissements.

  16. Il y a eu de trés bon articles de réanimation dans le NEJMed et dans le jama.
    A un moment, ,en Australie, je ne me souviens plus de la ville à Auckland peut être : il avait 15 ou 16 patients en réa pour 12 lits, dont la moitié de femmes enceintes. Le personnel est tombé malade lui aussi, pas trop gravement, mis sous tamiflu, une semaine de maladie en moyenne.
    Ils ont réussi à soigner tout le monde heureusement, car les malades graves étaient assez “rares” statistiquement. Admettons que le nombre de malades augmente brutalement ou que le systéme de santé ne soit pas à la ” hauteur” , que se passe t il ?
    Au canada, les réanimateurs disent qu’ils ont du faire de l’arbitrage, et ils ont ” commandé” d’autres ventilateurs et ECMO pour la deuxiéme vague.

    Personne ne ” souhaite ” que cette pandémie soit plus grave ou que les chiffres donnent raison à l’un ou à l’autre etc.. , pour quelques uns qui perdirent leurs 2 enfants en bonne santé préalablement, elle le fût deja. Il y a à mon humble avis de “non épidémioligiste qui ne comrprend rien aux modéles mathématiques”, une maladie qui pour certains donne rapidement un tableau gravissime. Cela est à étudier, à surveiller, et à ne pas prendre à la légére.

    Site de la société francaise d’anesthésie réanimation :
    http://www.sfar2010.com/grippe/
    On voit un scanner tho d’une jeune femme de 23 ans,sur la vidéo de la réunion vers les 12 minutes, qualifié d’assez effrayant par le conférencier. On explique que l’on avait besoin de l’appareil d’HFO ( ventilation haute fréquence) utilisé pour cette jeune personne, pour un autre malade en SDRA sévére.. la patiente s’est aggravé rapidement, on a dù la mettre sous ECMO etc..

  17. Bonjour anne,
    Vous avez mal compris ce que j’ai dit, peut être me suis-je mal exprimé. Vous dites : Quelle était votre vérité ? Y a t il une vérité pour l’instant ?
    Pourquoi attaquer les tenants de ce blog ?
    a) Je n’ai pas de vérité, n’étant pas médecin je suis de facto incompétent. Par contre j’ai eu une formation on ne peut plus scientifique et lorsque les choses me paraissent conformes à ma conception du rationnel et de l’objectif, qualités essentielles du discours scientifique, je les soutiens. Lisez par exemple ce que j’ai écrit sur le post « Haro sur les experts » : je dis clairement les prévisions du Pr Flahaut sont très correctes. Par contre dès que l’on fait une entorse au « scientifiquement correct » je me vois dans l’obligation de le dire. Et il est clair, n’en déplaise à certains, que entre ce que l’on lit sur ce blog et l’autre, l’ancien, au niveau du scientifiquement correct il y a une différence notoire. Même s’il y a une forme de démenti…je préfère conserver mon hypothèse à ce sujet.
    b) Je suis avant tout un « probabiliste » donc, pour moi, impossible d’admettre qu’il y ait aujourd’hui une vérité sur le futur du H1N1. J’ai écrit sur ce site, à plusieurs reprises que ce n’était pas possible. Il y a plusieurs scénarios possibles (ceux entre autre du Pr Flahaut) et en fonction des informations dont on dispose au temps t on peut privilégier tel scénario plutôt que tel autre mais C’EST TOUT ! Personnellement, vu les informations obtenues, disons jusqu’en septembre, j’étais tout à fait d’accord avec l’estimation du Pr Flahaut : 1 sur 10 000. Les chiffres américains de septembre (que je soupçonne, par déformation professionnelle, d’être biaisés vu le groupement en classe utilisé ) et les données officielles françaises actuelles me permettent de penser que cette estimation doit être revue. Je pense que pour certains départements français elle pourrait être de 1 sur 100 000, mais…un peu plus d’informations confirmées sont nécessaires.
    c) Vous jugez, et d’autres sont de votre avis, Kp par exemple, que j’attaque les tenants de ce blog, c’est votre droit. Mais est-ce exact ? Par moment je les soutiens, à d’autres je dis clairement ce que je pense de leurs affirmations. Et je juge cela toujours par rapport à ce que j’appelle le « scientifiquement correct ». Monsieur Nau, journaliste, donne une inter prétention des chiffres que je trouve peu acceptable je le dis, ma carrière a montré que j’avais les compétences pour cela. Au cours d’une émission radio, le Pr Flahaut a un discours qui n’a rien de scientifique , je le dis. Je ne juge pas les hommes mais leurs discours : celui d’un journaliste et d’un professeur de médecine. Point n’est besoin d’avoir rencontré un scientifique pour le connaître, il suffit de lire ses publications. Et puis croyez-vous qu’il serait intéressant que tout le monde dise : « sur ce glog tout est parfait, continuez ».

    Je veux bien admettre qu’un médecin et un mathématicien, de part leur formation, aient une culture différente. Si les mathématiciens n’admettent qu’une vérité celle de la démonstration selon des règles très strictes il est clair, et heureux vraisemblablement, que les médecins ont un autre comportement : leur métier n’est pas le même. Mais même en médecine il faut admettre que l’on est pas obligé de plaire à tout le monde. Certains l’ont compris . Il y a quelques jours, à l’arrosage d’une thèse de médecine, le maître de recherche m’a avoué que dans son unité il se méfiait de ceux qui sont en bon terme avec tout le monde. Nous avions parlé de cela parce que j’avoue que, ce que je lis sur le Net sous la plume de Docteur en médecine, me pose parfois question. Au risque de choquer une fois de plus je dirais que j’ai parfois l’impression qu’il sont « spécialistes » en sémantique…à défaut de faire montre de qualité scientifique. Quand j’en parle avec mes pairs, je constate que je ne suis pas le seul à être choqué par cela.

    Juste une remarque qu’il ne vous faut prendre, madame comme une attaque personnelle. Mes derniers écrits vous déplaisent. Vous dites « pourquoi attaquer les tenants de ce blog ? ». Apparemment vous n’avez pas lu tout ce que j’ai écrit (trop peut-être ? ) sur ce blog. Parce que la question devrait être : pourquoi changer de comportement ?. En fait et c’est le cas de beaucoup d’auteurs de « messages », ici ou ailleurs, concernant le H1N1. Quelque chose fait bondir et hop on y va…sans au préalable obtenir et digérer toute l’information disponible.

    Pour le reste vous avez une argumentation qui est très recevable. Je ne peut émettre une opinion, car pas facile d’en saisir toute la portée pour un non médecin.
    Juste un point me dérange un peu, c’est un argument du type : «… quelques uns qui perdirent leurs 2 enfants en bonne santé préalablement. » Je puis vous dire que je vois régulièrement une charmante personne qui depuis plusieurs dizaines d’années, comme son frère d’ailleurs, se trouve dans un fauteuil roulant , suite à une vaccination contre la fièvre jaune, précaution dite indispensable avant un voyage…
    Tous ces discours, tristes, n’apportent pas vraiment une aide à la décision. Il faut évaluer correctement le risque que nous fait courir le H1N1 et le risque que nous fait courir la vaccination avec squalène et conservateur (squalène interdit aux USA depuis le syndrome du golfe). Alors et seulement alors on pourra objectivement et rationnellement décider. Ne croyez pas que je sois un antivaccination : depuis 1976, tout les automnes je reçois le vaccin contre la grippe saisonnière, et je n’ai jamais eu d’effets indésirables !
    Mais puisque Madame anne, vous êtes apparemment très au fait du problème pouvez vous répondre à cette question : ma fille, 31 ans, grande sportive, doit accoucher début mars de son deuxième bébé. Elle va recevoir une offre de vaccination avec le vaccin adjuvanté. Elle m’a demandé à midi mon avis : elle se fait vacciner dans les jours qui viennent, ou elle attend l’arrivée d’un vaccin sans adjuvant en gardant sous la main du Tamiflu pour le prendre aux premiers symptômes. Son médecin référent est contre le vaccin et contre le Tamiflu… Le Statisticien a une réponse, le Médecin que vous êtes en a-t-il une ? Merci d’avance, pour elle et pour toutes les jeunes femmes qui sont dans son cas.

  18. ET SI ANTOINE FLAHAUT AVAIT RAISON !

    KP nous livre un Article paru dans le journal international de médecine du Dr Anastasia Roublev .
    On y trouve :
    a) La fréquence minimum des formes graves imposant la réanimation a donc été de 28,7 cas par million d’habitants au cours de ce trimestre d’hiver en Australie et en Nouvelle Zélande.
    b) Cette étude a permis par ailleurs de confirmer certains des facteurs de risque de formes graves déjà identifiés dans les publications précédentes avec une fréquence nettement majorée pour :
    – les femmes enceintes (9,1 % des patients contre 1 % dans la population générale),
    – les sujets obèses (28,6 % avaient un IMC supérieur à 35 contre 5,3 % dans la population générale),
    – les sujets ayant des antécédents broncho-pulmonaires (32,7 %).
    c) Plus de 15 % de décès prévisibles parmi les patients admis en réanimation

    Du b) on peut déduire que 100 – ( 9,1+28,6+32,7) = 29,6 serait le pourcentage des personnes dites en bonne santé et pas enceintes (il faudrait aussi déduire de là les aborigènes et les Maoris) qui ont eu des formes graves.
    Donc, 28,7 x 0,296 = 8,5 par million d’habitants serait la fréquence minimum de formes graves imposant la réanimation.
    On nous dit plus de 15% de décès. Donc 8,5×0,15= 1,28 par million d’habitants serait la fréquence minimum observée en Australie et Nouvelle Zélande des personnes en bonne santé et pas enceintes tuées par le virus H1N1.
    Alors, si ces chiffres sont fiables ? Et bien oui le risque est grand ! Il suffit que 1 habitant sur 100 ait été malade, en Australie et nouvelle Zélande, à cause du H1N1, pour que ces chiffres confirment, comme l’a dit le Pr Flahaut, le 19 août dans son article Grippe maligne à Maurice, sur son blog, que le risque pour une personne en bonne santé qui attrape la grippe, est de l’ordre de 1 sur 10 000. Et si il y en a eu plus de 1 sur 100 ? (quel est le taux d’attaque ?) Il faut quand même pas s’affoler le risque de mourir de la grippe en Australie et nouvelle Zélande, sans être à risque, était seulement de l’ordre de 1 sur 1 000 000 !

    En fait quelle est la situation ?

    Des modèles, dont ceux utilisés par le Pr Flahaut, donnent des scénarios présentant déférentes éventualités pour la variation du nombre de malades dans le temps. Le Pr flahaut dans le dit article envisage un « taux d’attaque » de 15%…si, sous cette hypothèse, les choses se passent en France comme en Australie et Nouvelle Zélande, bonjour les dégâts. Objectivement, c’est un scénario possible et même s’il dérange pas question de l’occulter en restant rationnel. Malheureusement ils n’est pas possible d’attacher une probabilité aux divers scénarios car nous n’avons pas d’information sérieuse pour le faire.
    Tout ce qui est faisable c’est de rester vigilant et d’essayer d’évaluer si l’hypothèse en France du 1 sur 10 000 reste d’actualité. Et là on a besoin de beaucoup d’objectivité…Je crains qu’il ne soit pas possible d’obtenir des informations fiables nous permettant de décider, rapidement, si c’est de l’ordre de 10 000 ou de 1 sur 100 000. J’ai émis un avis hier, valable pour hier !
    En fait le vrai problème n’est pas d’épiloguer sur les bienfaits et les inconvénients du vaccin mais de pouvoir décider s’il est urgent ou non de se faire vacciner.
    Cas 1 : si le risque est assurément de 1 sur 10 000, la vaccination de masse semble s’imposer surtout si le taux d’attaque devient plus important qu’aujourd’hui, ce qui est possible avec l’arrivée du froid, à la fin des vacances scolaires.
    Cas 2 : si le risque est de l’ordre de 1 sur 100 000 il est peut être raisonnable de faire ce qui a été fait tout cet été et en septembre en France : isolement des malades et traitement au Tamiflu du malade dès les premiers symptômes et de l’entourage en préventif, fermeture des écoles au cas par cas… afin d’avoir un taux d’attaque minimum, et un minimum de complications grâce au Tamiflu pris dès le début.. Cela permettra, à défaut de voir arriver en masse des vaccins sans adjuvant et conservateur, d’atteindre le printemps sans trop de casse comme dans les pays du sud. Et l’année prochaine proposer enfin à tout le monde un vaccin qui ne posera pas , ou en tout cas moins de problèmes. Le virus, lui, il reviendra…C’est en tout cas ce que peut suggérer l’actualité en France.
    Mais voilà, nos dirigeants et les experts qui les conseillent ont leurs raisons de voir les choses autrement. Pour eux, ce genre de raisonnement, ne peut être que le fait d’un arriéré mental n’ayant pas compris que c’est l’argent qui dirige le monde…
    Ce qui est gênant c’est que l’on nous a répété : le H1N1 tue peu mais il se transmet très facilement. On voit qu’en France il ne se transmet pas si facilement que cela… oui mais n’est-il pas plus dangereux qu’on ne croit ?
    En fait ceux qui sont pour la vaccination sont à ranger dans trois classes en fonction de leurs motivations:
    C 1 : ceux qui pensent : beaucoup de malades, donc absentéisme, donc danger pour l’économie,
    C2 : ceux qui pensent : H1N1 plus dangereux qu’on ne le dit, donc des morts inhabituels pour la grippe
    C3 : ceux qui pensent beaucoup de malades et/ou dangereux, donc encombrement en Réa.

    Si les éléments de C2 et C3 avaient toujours un discours différent de ceux de C1 les choses avanceraient…le français moyen ne mettrait plus tous les pros vaccins dans le même sac !
    Imaginons que les éléments de C2 aient toujours utilisé des chiffres sûrs pour étayer leur façon de voir les choses, que les éléments de C3 aient toujours bien expliqué le risque d’un engorgement des services on n’en serait pas là !
    Quand un Lina ou un Debré tiennent des discours au raz des pâquerettes comme Madame Bachelot…le français est à 83% contre le vaccin !

  19. Simple question

    Pour ma part, je ne considère pas que de parler de décès pose à un problème à la population que nous sommes.

    Au contraire, connaître, la population maximum atteinte est essentielle. De même que le nombre de décès possibles.
    D’abord pour rassurer ceux qui sont moins exposés, et mieux protéger ceux qui sont plus exposés.

    Dans ces conditions : Ne peut on calculer au moins, un taux d’attaque MAXIMUM et un nombre de décès MAXIMUM, même avec une majoration même large et une répartition de ceux-ci en fonction de l’âge ou de la situation médicale ?

    Malgré les donnée de l’hémisphère sud ?

  20. Pr Rabat( Montagnol), Merci pour votre article. Quant à faire confiance à ces données, à vous de vous convaincre que le ‘New England journal of medecine et jim.fr’ sont sérieux, vous pourrez vous y enregistrer en tant que scientifique (jim.fr), vous aurez ainsi accès aux articles. Après avoir lu vos articles, je pense que ça vous plaira comme source d’informations médicales (je peux me tromper, mais alors pas de haro(lol), merci d’avance.)

    Permettez moi de résumer votre analyse :
    70% de gens à risque
    28.7 Cas hospitalisés /millions dans le cas général
    8.5 Cas hospitalisés / Millions de gens sans pathologie sous jacentes.
    26 millions d’habitants en Australie et Nouvelle-Zélande (ça c’est moi, ndlr )
    15% décès des hospitalisés devrait rester constant, ou je me trompe, Pr Flahault ? (Virus identique et population équivalente en terme d’hygiène médicale à la notre. de mêmes pour la qualités de soins)
    Soit pour la généralité : 4.3 décès/ million
    Et 1.28/million pour les gens en bonne santé

    Note : le ECDC (28/10/2009) donnent 205 décès officiels H1N1v en Australie Nouvelle-Zélande 26 millions d’habitants ce qui donne 8 décès/million. (Données confirmées positif au H1N1v) ils semblent que les chercheurs de New England soient allés plus loin.

    Par contre l’inconnue est le taux d’attaque, on sait déjà que au moins 50% des grippés sont asymptomatiques (Pr Flahault). D’après mes lectures diverses, on aurait tourner à moins 15% dans ces pays. De plus, cela serait une demi vague (Pr Flahault). Ce qui permettrait de finir votre calcul si on définit la relation entre :
    Entre la demi vague et la vague qui va nous frapper.
    Dans un post précédent j’ai proposer de se baser sur le ratio 2.6 de manière simpliste pour vous les spécialistes, ok, en me basant sur ce 15% et les taux d’attaques maximums estimés ces derniers temps par certains scientifiques 40% (avant on parlait de 50%), maintenant tout le problème réside sur le 15%.
    Mon calcul précédent était basé sur la létalité moyenne dans l’hémisphère sud issue du ECDC où on arrivait à moins de 1400 décès en France par mes petits calculs simplistes. Mais encore une fois je ne suis pas expert, j’espère juste avoir assez de neurones pour être cohérent dans mes dissertations.
    Ici on a beaucoup moins de décès. Tant mieux. (Avec mes taux d’attaques Pr Rabat)
    (Bien que la notion de demi vague semble être absente).

    Et je tiens à préciser que je dis beaucoup moins c’est par rapport au 3 000 mort l’an dernier de la grippe classique et un seul mort s’il peut être évité, et notamment par la vaccination je suis preneur également pour mes enfants. Mais la vaccination est une autre histoire dont on aura l’occasion de reparler. Surtout que cette grippe attaque surtout les jeunes.

    Autre sujet : Footballeurs……

    Messieurs les experts (Dr Nau et Pr Flahault et les autres), je vous trouve déprimés, au moins lassés. Vous êtes juste sous les projecteurs en ce moment, mais je ne connais personne autour de moi qui discuterai des affirmations fermes d’expert. Mais la science n’est pas faite ainsi. Des fois elle manque de certitudes et préfère ne pas se prononcer, à raison.

    Pr Flahault, vous partez trop loin, à mon sens, le sentiment anti-scientifique de la société n’est pas nouveau, les chaînes de télé qui diffusent des émissions plus débiles les unes que les autres et Internet qui permet à n’importe qui de dire n’importe quoi ont fait exploser le phénomène ces dernières années. Nous sommes tous victime de la COMMUNICATION, nous vivons au siècle de l’information(même débile) et ça c’est nouveau.

    Les experts ne sont pas en cause. Et à mon humble avis il n’y pas de rupture avec le peuple, continuez votre travail, laissez le reste aux politiques

    Une dernière question. J’avais publié les notices des vaccins en lien hypertexte pour ceux que cela intéressait sur votre blog. Ce n’est pas possible de publier des liens hypertextes sur votre Blog ?

  21. Un exemple tragique , un gamin en bonne santé qui se retrouve dans le numérateur, alors que la majorité est dans le dénominateur.

    Les statistiques c’est important mais devant un cas donné elle n’ont pas trop de pouvoir. Ca aussi ça compte.

    http://www.theglobeandmail.com/video/father-urges-parents-to-pay-close-attention/article1340565/
    C’est en anglais, témoignage d’un père. Ca montre l’inanité de la statistique face au cas unique.

  22. Babaorom

    Quand un virus attaque, notamment un virus de la grippe, il y aura toujours des décès même si les statistiques sont bonnes. Personne n’y peut malheureusement rien. Et dans les prochains jours les choses seront peut être plus explicite.

  23. Comment ça, KP ?
    Comment ça personne n’y peut rien ? Bien sûr que si.

    On le peut probablement pour la population entière si on vaccine tout le monde ou presque , ce qui ne se fera pas.
    Voir les modèles dans cette présentation:
    http://www.infectiologie.com/site/medias/alertes/grippe/Vaccin-H1N1-Federation_Francaise_Infectiologie.ppt
    sur
    http://www.infectiologie.com/site/medias/alertes/grippe

    Sinon on le peut pour soi et ses enfants.

    Ce n’est pas garanti (à l’évidence on ne le saura qu’après et c’est indémontrable avant).

    Mais si le taux d’attaque est très fort le vaccin sera efficient.
    Voir les revues peu louangeuses sur le vaccin saisonier de l’Institut Cochrane, peu amène pour les vaccins : http://www.cochrane.org/influenza/reviews.html
    Mais il y est prédit ou suggéré que l’efficience (cas de grippes cliniques évités) est susceptile de rejoindre l’efficacité (cas de grippe causée par les 3 souches de virus visées par le vaccin) qui est dans les 75 80% chez les non vieux ni enfants en bone santé.

    On se trouve un peu dans la situation de se demander si’l est démontré que le parachute est utile si l’avion s’écrase: ce n’est pas démontré.
    Mais on peut aussi s’étrangler avec le parachute ou faire un allergie au tissu etc….
    http://www.bmj.com/cgi/content/abstract/327/7429/1459 (inscription gratuite pour l’accès aux vieux articles tel celui-là.

    Autre de la même veine: http://www.bmj.com/cgi/content/full/319/7225/1618

  24. Et bien oui je suis assez d’accord avec ce que dit Kp, à quelques détails près. Deux remarques : j’ai l’habitude de dire « si l’information que j’ai est vérifiée » ce qui ne veut pas dire que je ne lui fasse pas confiance. Je n’ai pas le titre de Pr. Chez les mathématiciens les maîtres de conférence de ma génération on eu un poste de Pr en moyenne entre 50 et 55 ans. Je me suis mis en cessation progressive d’activité à 55 ans … Chez nous un professeur titulaire d’un poste et un maître de conférence habilité à conduire des recherches, en attente d’un poste libre, ont les mêmes prérogatives et la différence de salaire est souvent compensée par un passage en classe exceptionnelle .
    Oui Kp, on peut calculer ce que vous demandez…mais…
    Revenons aux chiffres d’Australie et de Nouvelle Zélande. Ils ont eu à ce jour : 186 morts en Australie et 19 en Nouvelle Zélande.
    Si l’on considère la population totale il y aurait « en moyenne », à partir de l’information fournie :
    · pour les femmes enceintes : 0,39 décès par million d’habitants
    · pour les obèses :1,2 décès par million d’habitants
    · pour les + de 65 ans : 0,3 décès par million d’habitants
    · pour ceux ayant des antécédents : 1,4 par million d’habitants
    · pour la population totale : 4,4 par million d’habitants

    Si, par ailleurs, on constate que seulement 5,2 %, en moyenne, des lits de réa étaient occupés par des malades dus au H1N1, on peut penser qu’il y a eu une répartition presque homogène des cas sur l’hiver. Ce qui a permis de bonnes conditions de soins et a sûrement évité de plus nombreux décès. Si l’on veut transposer ces résultats sur la France il faut supposer
    · que l’on a en France la même distribution par rapport au paramètre âge, par rapport à la condition physique à l’intérieur de ces classes, …
    · que les conditions climatiques sont semblables, …
    · qu’il n’y aura pas de pic important…
    A mon avis plusieurs de ces hypothèses ne sont pas vérifiées. Si on le fait malgré cela on obtient : pour les 62 millions de la France métropolitaine:
    · pour les femmes enceintes : 25 morts
    · pour les obèses : 75 morts
    · pour les plus de 65 ans : 19 morts
    · pour ceux ayant un antécédent : 87 morts
    · pour tous les autres : 80 morts
    pour un total de 289 morts.

    TOUT LE MONDE SOUHAITERAIT QUE CE NE SOIT QUE CELA ! MAIS C’EST UN SCENARIO MINIMAL ! Je le crois très peu probable parce que les hypothèses énoncées ci-dessus ne sont pas vérifiées.

    A ce jour nous avons différentes prévisions :
    · hier matin France Info annonçait que le « haut responsable des problèmes de santé en Europe indiquait qu’il y aurait un européen sur trois qui aurait la grippe cet hiver ». Pour moi c’est un élève de la feu Madame Soleil. Si certains modèles peuvent donner cette indication (tout dépend de la valeur choisie pour les paramètres) rien ne permet de dire que cela va arriver, ou n’arrivera pas. Prenons comme hypothèse maximum : un taux d’attaque de 30%. Pour passer à un maximorum prenons l’hypothèse qu’il y aura un pic très marqué et que les services de réa étant très encombrés le risque de décès pour un malade sera de 1 pour 1000. On aura alors environ 20 millions de malades et 20 000 morts au total! Est-ce une prévision réaliste ? Mais bien sûr si, dans ce scénario, on considère pour les malades un risque d’issue fatale, plus raisonnable, de l’ordre de 1 sur10 000, on n’a plus que 2000 morts, moins que la grippe saisonnière, que les voitures….
    · le Pr Flahaut a suggéré, via son modèle, un taux d’attaque de 15%. Ce qui donne, avec le risque de 1 sur 10 000 qu’il suppose : 9,3 millions de malades et 930 morts parmi les moins de 65 ans non à risque et malades. Aujourd’hui, avec les informations que nous avons ce scénario peut être considéré comme très réaliste, et est en tout cas une base de discussion intéressante

    Sur quoi doit porter la discussion ? Admettons 15% de la population atteinte pendant l’hiver. Ceci est intéressant surtout si l’on sait comment on peut penser répartir les 9,3 millions de malades sur les 6 mois considérés. Une vague ? Deux demi-vagues ? Si, comme on le voit sur septembre et octobre en France, on a une distribution presque uniforme (entre 150 et 200 pour 100 000 par semaine d’après le réseau sentinelle) on a moins de risque de voir saturé notre système hospitalier que si l’on a 5 ou 6 millions de malades sur 6 semaines consécutives.
    Il faudrait que les prévisionnistes nous fournissent une courbe suggérant cela. C’est possible à partir de l’espérance mathématique. Mais ce ne sera q’une prévision, pas une certitude
    A partir de cela, les acteurs de terrain pourraient nous dire ce qui va se passer, alors, dans les centres de réa. On pourrait peut être, alors, avoir une meilleure approche du risque de décès pour un malade.

    On peut penser aussi qu’à la vu de ce qui se passe en France depuis deux mois on pourrait bien avoir un taux d’attaque maxi de 10%, avec une répartition sans pic important, éventuellement deux demi-vagues, et un risque possible de 1 pour 100 000 simplement. Mais là : 6,2 millions de malades et 62 décès pour les moins de 65 ans sans maladies particulières. C’est un scénario plus que minimaliste !

    Personnellement je pencherai plutôt vers un intermédiaire : 15% de taux d’attaque, sans pic(s) trop important(s) si on continue à insister sur les mesures d’hygiène, utiliser le Tamiflu comme fait jusqu’à présent (curatif et préventif, comme à Osségea pour les enfants). De plus les vacances scolaires ont un effet de planification et il y en a toutes les six semaines.
    Prévoir un risque inférieur à 1 sur 10 000 serait réaliste…disons pas plus de 1 sur 50 000, ce qui donnerait sur les six mois d’hiver, 9,3 millions de malades avec 465 morts pour les moins de 65 ans pas à risque. L’OMS confirme que le H1N1 est très transmissible mais pas virulent, alors pourquoi un autre scénario plutôt que celui là. Mais encore une fois ceci n’est pas plus probable qu’autre chose : il faut donc rester ouvert à toute nouvelle information pouvant le confirmer ou l’infirmer et le faire évoluer.

    Mais au fait, sur 62 millions d’habitants en métropole, il est si important de savoir si il y aura au cours de l’hiver 9,3 millions de malades, ou simplement 6,2 millions ? Est-il important de savoir si ce sera 465 décès ou 930, voire 2000 pour les moins de 65 ans non à risque ?

    Si l’on compare cela au risque que nous courons tous les jours c’est dérisoire. Il y a plus de risque pour un jeune en prenant sa mobylette tout les jours ou en conduisant ivre les samedis soir en sortie de « boîte »…et ne parlons pas du sida. Il y a en France, parait-il, 40 000 personnes porteuses du VIH et qui l’ignorent. Pour sauver des vies, c’est là qu’il faudrait mettre un milliard, pas sur les vaccins , cette année ! Si le VIH avait la bonne idée de mettre en danger le PIB…

    Aux USA l’état d’urgence pour un peu plus de 1000 morts en six mois…pour une population à peu près 5 fois la nôtre !

    Normal que dans ces conditions de présentation trop alarmiste et souvent ridicule de l’information, les français soient à 83% contre ce vaccin ! Hier sur France info le médecin de service n’a rien trouvé de mieux pour justifier la vaccination que de dire : « si les joueurs du PSG avaient été vaccinés il n’y aurait pas eu de dégâts dans Marseille ». Un scientifique (hélas docteur en médecine) de plus pour promouvoir intelligemment le vaccin.

    Ne serait-il pas sage que nos ministres prévoient de revendre ( ou donner) une partie des vaccins…et achètent du matériel de réa, et trouvent ,en urgence, du personnel et des locaux, au lieu de fermer régulièrement des hôpitaux . Au lieu d’un plan de vaccination de masse, ne serait-il pas préférable d’avoir un plan de réquisition pour le personnel apte à faire fonctionner ce matériel de réa ? On n’éviterait pas ainsi les malades, mais on ferait baisser le risque d’en mourir ! Cela rendrait service aux pays en voie de développement qui eux n’ont pas un système hospitalier performant comme le nôtre et doivent donc privilégier la vaccination.

    Mais imaginez sur six semaines cinq à six millions de malades. Quel drame économique et social ? Le PIB au bord du gouffre…mais presque pas de décès en surnombre. Alors on fait ce que personne n’aurait osé imaginer, on lance une vaccination de masse avec un vaccin contenant le produit qui dans les années 90 a défié la chronique. Certains ont présenté le squalène comme responsable du « syndrome du golfe », ce qu’un juge américain a confirmé en le faisant interdire…Et les européens sont assez « cons » pour acheter ce type de vaccin, qui n’est peut-être pas à risque (on n’en sait rien), mais qui par contre va entraîner des réticences, alors que les américains (et aussi les responsables et l’armée de certains pays) se réservent celui sans cet adjuvant …Nous sommes dirigés par de remarquables stratèges ! On juge aujourd’hui l’Angola Gate… à quand le vaccin gate ?
    Pour finir, on nous dit que : « le vaccin Pandemrix se présente en deux flacons, un flacon multidoses contenant l’antigène et un flacon multidoses contenant l’adjuvant. Une fois les deux composants mélangés, le volume obtenu correspond à 10 doses de vaccin et doit être utilisé dans les 24 heures. »
    Pourquoi s’obstiner à mélanger les deux flacons. Avec le premier n’aurait-on pas 3 ou 4 doses convenables : concentration acceptable, juste un tout petit peu plus de volume, et sans les risques ajoutés? Et comme on en a 96 millions …

  25. POur le squalene, Jean Rabat, vous n’avez pas les bonnes infos. C’est de la pure intoxication internétique dont vous êtes victime. Je peux vous adresser des infos plus scientifiques.
    Il n’y avait pas de squalène dans les vaccins de la guerre du Golfe. Si vous faites confiance à la justice pour trancher les questions scientifiques c’est différent, Galilée avait maille à partir avec la justice de l’époque… Et ça nous ramène aux décisions des juges curieusement motivées sur les antennes téléphoniques.
    Vous et moi on contient du squalene, on en a sur les doigts il en reste dans nos empreintes, il y en a dans l’huile d’olive, les gens confondent tout, si on vous en met dans le péritoine par louches ça pourrait vous rendre malade selon les expérimentations animales. Mais la voie intrapéritonéale, c’est très particulier rien à voir avec la voie intramusculaire.
    Donnez moi un email et je vous envoie ça.

    PS;
    Le PIB c’est important si il y a un gros impact économique ce sont les plus pauvres qui vont trinquer.
    Si les hôpitaux sont saturés il y aura des morts induits par délai d’attente trop long , manque de lits, tri pour la réanimation….
    Déja en ce début de semaine les délais de réponse des secours s’allongent les appels pour nez qui coule fièvre encombrent les standards, c’est pas le moment de faire l’infarctus.

  26. Jean Rabat, vous qui êtes mathématicien, M Flahault, qui êtes épidémiologiste, que peut-on extrapoler des courbes punliées par l’INVS sur la croissance du nombre de cas ? Le peut-on seulement ? Je suppose qu’on ne peut pas rammener celà à de la pure mathématique, il y a du “vivant” qui interfère , non ?
    http://www.invs.sante.fr/surveillance/grippe_dossier/points_h1n1/grippe_A_h1n1_271009/Bulletin_grippe_27_10_09.pdf

  27. L’état d’urgence aux USA ce n’est pas pour les 6 mois passés , c’est parce que les courbes montent à l’exponentielle, je suppose.
    Obama se fait critiquer fortement à ce sujet (de toutes façons). Il n’a pas dû le faire par lubie, sachant qu’il prend une volée de flèches dès qu’il bouge un doigt.

  28. Bonjour,
    D’accord avec Babaorom.
    la peur sera tardive;mais induira peut être la panique et donc les comportements associés.
    Non seulement il est à craindre que des tris soient fait pour des lits en réa ,mais aussi aux urgences;avec de gros délais d’attente ds les couloirs:attente d’être vu par un médecin ,d’avoir une batterie d’examens,les résultats,et de savoir si on est hospitalisé et quand;en sachant qu’il y a des patients dans l’urgence vitale et que les autres peuvent attendre ,ceci en temps normal.
    DEs tensions sont générées déjà à ces occasions;
    Alors avec la grippe et ses complications,bon courage à tous!
    Ceux qui n’auront pas été choisi pour étre intubé-ventilé,ne se verront -ils pas mourir dans des conditions respiratoires difficiles,voire s’étouffer!?Accepteront ils les choix sans réagir?
    Quant aux vaccins,je crois qu’il faut 3 semaines pour créer une défense:c’est à dire qu’entre le moment oû la population sentira la roue tourner, elle se précipitera pour se faire vacciner,mais ne sera couverte,que 2 à 3 semaines après,donc risque d’être grippée ;le vaccin aura bon dos!
    Au total,nous avons 3 choix:
    1)Se faire vacciner,peu importe nos raisons,dès que l’on peut avec des risques dûs au vaccin,que l’on subira ou non.
    2)Ne pas se faire vacciner avec le risque que les complications de la grippe nous tombe dessus et sur nos proches puisque nous serons contagieux.
    3)Enfin s’enfermer à double tours,pendant 3mois en attendant que ça se termine!Ni grippe,ni vaccin!

    Blague mise à part,relire la fable de Lafontaine:Le héron
    Au revoir

  29. Outil d’aide à la décision

    Nous savons que létalité réelle ne sera connu que dans quelques mois. Et ceci en calculant l’excès de mortalité, nous avons été à bonne école sur le blog du Pr Flahault.
    On ne parle donc en effet que de létalité directe basée sur les données disponibles.
    Mais pourquoi s’échiner à établir un maximum pour les pas à risque, les à risque, les plus de 65 ans ?
    On nous donne le choix : vaccin ou pas.
    Le vaccin fait peur, les gens hésitent à se vacciner, à tort à raison.

    Devront ils prendre leur décision pour eux et leurs enfants, en regardant dans les journaux, les décès d’enfant se succéder et qu’ils seront submerger par la peur, se précipiteront à la vaccination comme on le voit au US et au Canada. Sans oublier, qu’il faudra 3 semaines pour le vaccin produise son effet.
    Ok, nos experts ne peuvent pour l’instant, pas nous aider à prendre une décision

    On peut au moins se référer en première approche à une évaluation plus ou moins probable de cette mortalité directe décrite dans les calculs de Jean Rabat.

    Alors il est vrai que l’on pas besoin de connaître les valeurs exactes et qu’un ordre de grandeur par catégorie suffit, et que selon le groupe auquel on appartient, cela servira base à la réflexion.

    Alors si cette approche est sans intérêt, que la meilleure solution est la vaccination, Rendez la vaccination obligatoire.

  30. Babaorum, merci…Le squalène est un hydrocarbure ,isoprénoîde, à 30 atomes de C et 50 H. Voulez-vous sa formule ?
    Contrairement à ce que vous avez écrit son nom vient du fait qu’il est présent en grande quantité dans l’huile de foie de requin. Dans l’huile d’olive de 0,1 à 0,7%. C’est un liquide naturel produit par tous les organismes. J’ai dit que certains le présentaient comme responsable du syndrome du golfe. Le grand Obama ne recevra pas de squalène pourtant c’est un vrai requin…Le vaccin avec adjuvant est une combinaison dont personne ne peut fournir un protocole expérimental et des résultats fiables d’essais en ce qui concerne les effets indésirables…sauf vous peut être, ce qui pourrait alors donner”vie” à votre discours.

  31. J’entends à la tv sur france 2(jeudi 20H) en se basant sur les résultats sentinelles que l’alsace est la région la plus touchée par la grippe A voilà comment on crée de fausses peurs qui engendrent un surplus de consultations.

    mais non encore une fois, c’est faux!

    Le réseau sentinelle nous informe de la grippe clinique
    une partie represente la grippe et l’autre, d’autres virus notament des angines avec toux et fièvre en hausse chez nous trés peu transmissible.

    Il vaut mieux se baser sur les donnée du GROG pour qui nous sommes stable, ce qui correspond à notre réalité d’alsacien.

  32. @ J Rabat
    “Jean RABAT, le 31 October, 2009 à 10:36 pm Said:
    Babaorum, merci…Le squalène est un hydrocarbure ,isoprénoîde, à 30 atomes de C et 50 H. Voulez-vous sa formule ?
    “Contrairement à ce que vous avez écrit son nom vient du fait qu’il est présent en grande quantité dans l’huile de foie de requin. Dans l’huile d’olive de 0,1 à 0,7%. C’est un liquide naturel produit par tous les organismes. J’ai dit que certains le présentaient comme responsable du syndrome du golfe.” Le grand Obama ne recevra pas de squalène pourtant c’est un vrai requin…Le vaccin avec adjuvant est une combinaison dont personne ne peut fournir un protocole expérimental et des résultats fiables d’essais en ce qui concerne les effets indésirables…sauf vous peut être, ce qui pourrait alors donner”vie” à votre discours.”

    VOus pouvez commencer par cela (OK il y a des conflits d’intérêt…)
    http://shrinkify.com/1d6a. Il y a des ambiguïtés dans la redaction que je me suis fait expliquer. Le suivi a été fait beaucoup plus longtemps que je ne croyais, dans les études compilées ici, 6 à 12 mois.

    C’est agaçant de se faire dire “contrairement à ce que vous avez dit…” et le ton professoral [je peux aussi agacer si je veux ;p) ] En quoi est-ce le contraire, à l’évidence le requin a donné son nom au squalène et alors? Dire que certains le présentent comme responsable des symptômes de la guerre du golf c’est une façon d’insinuer, car vous savez que ceci est au minimum controversé et en réalité , pardon, à mon avis , farfelu et paranoïaque.

    Mais le préfixe squale fait peur ici alors que le baume du tigre, lui est bon pour la santé de millions d’individus … allez comprendre.

    Pour réfléchir au syndrome de la guerre du Golfe, il est bon de lire un papier sur la guerre des Boers: http://shrinkify.com/1d6f

    Et aussi cestui-là: http://shrinkify.com/1d6h
    Un bon bouc émissaire vaut souvent mieux que la pauvre vérité nue.

    ===============

    Enfin sur le squalène ces textes recueillis sur un site de l’Oncle Sam non accessible facilement, mais retrouvé sur celui de la FDA avec la bibliographie civile y-afférente:

    http://tinyurl.com/yayopmh vous aurez un pdf.

    Bonne lecture.

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