Qui, il y a quelques mois, savait ce qu’était un «adjuvant»? Qui avait entendu parler du «squalène»? L’émergence et la diffusion du A(H1N1) sur la planète aura eu pour effet de réactiver les angoisses de tous ceux qui voient dans la vaccination une pratique dangereuse, sinon maléfique. L’affaire n’est certes pas nouvelle. Elle a même un nom: la «trypanophobie» ou «peur panique des vaccins». Trypanophobie; mot forgé à partir du grec dont le Wiktionnaire nous dit qu’il est présent dans l’«Abrégé du dictionnaire grec-français».
Le mouvement anti-vaccinal est tout sauf jeune. Mais la nouveauté tient aujourd’hui à la politique du tout vaccinal décrétée en urgence par les autorités gouvernementales de nombreux pays industriels. Elle tient aussi, corollaire, à la médiatisation à laquelle cette politique a donné lieu, une médiatisation voulue par ces mêmes gouvernements et amplifiée par la concurrence des multinationales pharmaceutiques concernées.
Course-poursuite contre l’arrivée du virus dans l’hémisphère Nord ; premiers essais cliniques et premiers succès; deux doses indispensables avant de découvrir qu’une seule serait suffisante; vaccins avec ou sans adjuvants… C’était compter sans une réaction immunologique collective et contagieuse: celle du refus vaccinal. Et plus étonnant encore celle du refus de principe exprimé par une fraction nullement négligeable du corps médical et des personnels soignants.
LE CORPS MEDICAL EN PREMIERE LIGNE DU REFUS
Sur cette question l’heure de vérité approche en France: la vaccination anti A(H1N1) va, sous peu, commencer à être proposée aux professionnels de santé dont on a décidé qu’ils seraient prioritaires pour être immunisés; à commencer par les personnels soignants en pédiatrie, néonatalogie ou en réanimation. Quelle fraction des médecins et des infirmières refusera d’être vaccinée? Qu’en sera-t-il dans la population générale? La question, comme on peut aisément le comprendre, ne manque pas d’inquiéter en haut lieu. Pour l’heure, Roselyne Bachelot, ministre de la Santé ne ménage pas sa peine et ne cesse de prêcher la bonne parole. Elle incite fortement les professionnels hospitaliers, à se vacciner et à convaincre les membres de leurs équipes, au sein de leurs services, du bien-fondé de la vaccination.
Qui, il y quelques années aurait pu imaginer qu’il faille qu’une ministre français de la Santé, pharmacienne de formation, juge indispensable de rappeler à des médecins les vertus des vaccins? Bachelot regrette-t-elle de ne pas avoir imposé cette vaccination aux professionnels de santé comme la réglementation sanitaire le lui permettait?
Le phénomène trypanophobique dépasse de loin l’Hexagone. Et ce qui se passe outre-Atlantique est riche d’enseignement. On apprenait ainsi il y a quelques jours qu’une une action en justice allait être engagée auprès d’une cour fédérale de Washington pour le compte notamment de personnels de santé de l’Etat de New York qui refusent la vaccination obligatoire contre la grippe pandémique. L’avocat Jim Turner a expliqué que cette procédure visait la Food and Drug Administration (FDA) et ce pour avoir autorisé quatre vaccins expérimentaux contre le virus A(H1N1) sans procéder à tous les essais cliniques requis par la loi pour démontrer leur innocuité.
ACTION EN JUSTICE AUX ETATS-UNIS
«Les risques pour la santé présentés par ces vaccins sont totalement inconnus, affirme Me Turner qui précise qu’il s’agit de la première action en justice de cette nature et qu’elle s’appliquerait à l’ensemble des Etats-Unis si elle aboutissait. Le vaccin ne devrait pas être autorisé tant que la FDA n’a pas terminé ses tests.» Les plaignants estiment notamment que la FDA a fait l’impasse sur les critères légaux les plus élémentaires destinés à assurer la sécurité du public et soulignent que les vaccins sont distribués à des millions d’Américains y compris des enfants. Me Turner évoque également l’hypothèse selon laquelle le vaccin sous la forme de spray nasal élaboré avec un virus vivant atténué, puisse «déclencher lui-même la pandémie que le gouvernement fédéral affirme que les Américains devraient redouter».
L’avocat ajoute encore que la FDA a également autorisé l’utilisation d’un adjuvant, le squalène, pour permettre l’immunisation avec une seule injection vaccinale; et Me Turner d’évoquer la toxicité potentielle du squalène. Quant aux vaccins sous forme d’injection qui représentent la grande majorité, ils contiennent du «thiomersal» (ou «thimerisol») conservateur organo-mercuriel qui augmenterait les risques d’accidents vaccinaux chez les femmes enceintes et les enfants. Or on sait par ailleurs que les femmes enceintes et les enfants sont plus que d’autres exposés aux conséquences les plus graves de l’infection par le nouveau virus grippal.
LES FEMMES ENCEINTES CIBLEES
Comment résister au mieux à la vague anti-vaccinale? En France, Roselyne Bachelot vient de s’adresser aux femmes enceintes:
«Les femmes enceintes sont une des catégories à risque et doivent être vaccinées en priorité. Cependant la question s’est posée de savoir avec quel type de vaccin. Le Haut Conseil de santé publique a actualisé son avis sur cette question au regard de la situation épidémiologique actuelle, qui ne montre pas une flambée de l’épidémie. Il recommande de proposer préférentiellement un vaccin non adjuvanté chez les femmes enceintes à partir du deuxième trimestre de la grossesse. J’ai pris très tôt, dès cet été, des dispositions pour que nous disposions du vaccin non adjuvanté. Celui développé par Sanofi devrait être disponible vers la mi-novembre.»
Combien de lecteurs de ce quotidien auraient, il y a quelques semaines encore, compris ce que voulait dire la ministre par «non adjuvanté»? Mais au fait, pourquoi retarder la vaccination des femmes enceintes tout en expliquant que la grossesse est un facteur de risque important? Roselyne Bachelot:
«La préférence pour des vaccins sans adjuvant est une mesure de précaution, car les études ne sont pas achevées sur les vaccins avec adjuvant chez les femmes enceintes. C’est une position très spécifique à la grossesse, qui ne remet absolument pas en cause la légitimité des vaccins adjuvantés pour d’autres populations et qui s’explique par la complexité de mener des études sur les femmes enceintes. Les vaccins adjuvantés ont fait l’objet d’essais sur plusieurs années, bien davantage que les vaccins contre la grippe saisonnière. La décision d’attendre pour les femmes enceintes est justifiée par le profil actuel de l’épidémie. Mais si nous devions faire face à une augmentation importante des cas dans les semaines à venir, ou à un retard dans la livraison du vaccin sans adjuvant de Sanofi, nous pourrions être amenés à reconsidérer cette position. Je veux que ma stratégie soit adaptable à tout moment.»
On en viendrait presque à penser que trop de transparence peut conduire à une certaine obscurité. Jusqu’où les responsables politiques doivent-ils aller dans l’explication citoyenne des choix sanitaires face à une pandémie?
Les trypanophobes ne manqueront pas de se servir de cette dernière information en provenance du front vaccinal. Aux Etats-Unis, le Dr Anne Schuchat, directrice du centre national d’immunisation et des maladies infectieuses aux Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies que les autorités sanitaires américaines avaient revu à la baisse le nombre de doses vaccinales attendues pour la fin octobre: elles ne devraient être que de 28 à 30 millions de doses au lieu des 40 millions annoncées. Un décalage dû au ralentissement de la production des firmes qui doivent notamment procéder à de nouveaux tests concernant l’innocuité de leurs vaccins. Le Dr Schuchat a précisé qu’aucun des vaccins proposé aux Etats-Unis ne contenait d’adjuvant, contrairement à ce qu’affirment le mouvement anti-vaccinal; un mouvement dont Slate.com nous dit qu’il réunit des militants de l’extrême droite et de l’extrême gauche américaines…
Des vaccins et des anathèmes
Regardons les problèmes en face ; et ne jetons pas trop rapidement d’anathèmes. La qualité du débat sur la pandémie vient de la liberté intellectuelle dans lequel il se déroule. Il n’est pas aujourd’hui impossible à un médecin ou à un expert de se prononcer contre la vaccination. Ceci est d’autant plus remarquable qu’il est aujourd’hui devenu impossible, dans certains domaines scientifiques sensibles, d’exprimer une opinion ou de soulever une hypothèse qui va contre le courant scientifique dominant.
Regardons, encore, les problèmes en face : la question de l’innocuité des vaccins se pose d’autant plus que la perception de leurs possibles bénéfices n’est pas clairement tranchée. On peut ainsi aujourd’hui entendre : « Ce n’est pas le virus qui est dangereux ! C’est le vaccin ! ». Et tout ceci dans un contexte ou nombre d’experts et de responsables politiques ont relayé tant et plus le message selon lequel il ne s’agissait pas d’une grippe plus meurtrière que les grippes saisonnières ; quand ils ne nous expliquaient pas, par voie de presse, que l’on n’aurait ici affaire qu’à une « grippette » dont on parlait beaucoup plus que de raison. Ce type de discours est-il entendu par une partie de la population ? Si oui on peut aisément comprendre que ceux qui ne perçoivent pas le bénéfice que pourrait apporter un tel vaccin face aux éventuels risques (hypothétiques qui sont soulevés) ne se précipitent pas pour être vaccinés.
Regardons, enfin, les problèmes en face. D’autres experts (dont vous aurez compris que je fais partie) soutiennent la position suivante : cette grippe pandémique partage certes de nombreuses caractéristiques communes avec la grippe saisonnière ; mais dans le même temps elle ne semble pas être aussi bénigne que la grippe saisonnière. La nouvelle grippe pandémique H1N1pdm (puisqu’il faut bien l’appeler par son nouveau nom) peut avoir des conséquences mortelles chez des jeunes adultes en pleine santé ; et ce dans des proportions assez inquiétantes, peut-être une fois sur 5000 cas (pneumonies virales) avec un décès par syndrome de détresse respiratoire aiguë sur 10 000. Pour résumer, beaucoup plus fréquemment que dans le cas des grippe saisonnières.
Peut-être devrons-nous bientôt regarder les choses en face, et les regarder autrement. Si dans les prochains mois de l’automne et de l’hiver la vague pandémique devient une réalité perceptible de ce type, il est fort probable que l’attitude des Français vis-à-vis des vaccins et le la vaccination changera. Sous cette hypothèse je prendrais le pari que nombre sont ceux qui chercheront à figurer en tête des listes des prioritaires pour la vaccination. Le temps ne sera plus alors à vouloir nous convaincre de nous faire vacciner ; on demandera en revanche des explications sur la lenteur de libération des stocks. On ne reprochera plus aux fabricants d’avoir tout mis en œuvre « pour écouler leurs vaccins » : on leur fera procès de ne pas les mettre à disposition avec autant de célérité que réclamée.
Regarder les choses en face ? Notre perception est versatile, prompte à être influencée par les faits. Ceci n’a rien que de normal et peut être rationnellement expliqué. Mais nous ne disposons pas assez de faits durablement étayés Ces faits sont encore loin de nos yeux, et restent biens éloignés de nos frontières. Pour combien de temps encore ?
Antoine Flahault
Oui oui oui , mais la communication des experts télévisés, de ce pauvre Manuguerra qui s’exprime si gauchement entre autres, et du gouvernement, hé bien elle est lamentable sur la question des vaccins adjuvés au squalène.
Les anglais appellent ça “pound the pulpit” (frapper du poing sur le pupître), c’est l’argument d’autorité. Cet argument ne prend pas face à une foule simpliste et moutonnière devenue rétive aux discours d’experts dont elle ne saisit pas la complexité du discours (les choses sont hélas complexes) et hostile à tout gouvernement.
Une foule qui ne veut plus faire là où on lui dit de faire. Telle la poupée, la foule di non non no-on-on-on-on.
La vraie question c’est : est-ce que nous avons des études où l’on ait (le subjonctif en dit long) recherché ACTIVEMENT la survenue d’événements rares à moyen et long terme, après utilisation de vaccin avec adjuvant au squalène… Les troubles dysimmunitaires notamment.
Le squalène , c’est un composant normal du corps humain, et l’huile d’olive en contient des doses pharamineuses comparées à celles des vaccins.
Mais le mot à lui seul fait peur. Les dents de la mer… dong dong dong dong dong… (la musique suspense). j’ai même entendu parler d’huile de foie de requin. Seuls les amateurs du baume du tigre en prendront !
Effectivement on a déjà injecté 45 millions de doses d’un vaccin contre la grippe saisonnière contenant du squalène.
On nous dit “pas d’effet secondaire sérieux”.
MAIS…
D’après ce que j’ai lu y compris dans un article sous-presse dans Vaccine, de Pellegrini (de chez Novartis, producteur de vaccin) , les effets secondaires à moyen/long terme n’ont pas été recherchés ACTIVEMENT (“sollicited”).
Cette recherche d’effets dysimmunitaires à moyen/ long terme s’est basée (si j’ai bien compris corrigez-moi au cas contraire) sur les déclarations spontanées, au lieu d’aller interroger tous les vaccinés sur la survenue ou non de telle ou telle maladie. Evidemment la bonne façon de faire aurait été longue complexe et coûteuse.
On sait en médecine que cette façon de faire ne récolte qu’une fraction minime des cas réels.
Il nous manque là de quoi nous rassurer, même si a priori cet extrait d’huile d’olive extravierge pressée à froid, ce bienfaisant squalène (http://www.food-info.net/fr/products/olive/olive06.htm), ne devrait pas poser de problème.
Monsieur Flahault aurait-il des données rassurantes ?
Nuance : la trypanophobie est la peur des injections en général, pas spécialement des vaccins.
D’autant plus que certains vaccins ne sont même pas injectés, mais administrés par scarification comme l’antique vaccin antivariolique ou le BCG, ou absorbés par voie buccale comme les vaccins contre le rotavirus, ou inhalés comme certains vaccins anti-grippaux, etc.
Quant à la peur des piqûres en général, par des épingles, des aiguilles, y compris des prises de sang où rien n’est injecté bien que réalisées à l’aide d’une seringue etc., c’est la bélénophobie.
LA VERITE FERAIT-ELLE PEUR ?
Pourquoi toujours ce discours réducteur ? Non, tous ceux qui se posent des questions sur la vaccination ne sont pas des TRYPANOPHOBES ! Depuis 1976 j’ai reçu chaque automne la vaccination grippe saisonnière. Je n’ai donc pas une «peur panique des vaccins» et je ne vois pas dans la vaccination « une pratique dangereuse, sinon maléfique » et pourtant je me pose des questions sur ce vaccin. Cette présentation est tendancieuse, aussi tendancieuse que celle qui consisterait à présenter un étudiant en médecine en disant : « ce jeune bachelier qui va se faire sélectionner via un QCM, par peur d’affronter les écrits et oraux des concours d’entrée aux grandes écoles ». Dans cette déclaration c’est un mot, un seul (peur) qui la rend inacceptable. Si au lieu de peur j’avais mis « incapable » votre contraction des mâchoires aurait été plus forte. Et si l’on met « parce qu’il a la vocation », alors c’est parfait !Mais cela, un journaliste le sait et en use et en abuse.
Pourquoi ne pas parler vrai ? C’est-à-dire étayer son discours par des faits avérés, présentés de façon rationnelle et objective. L’honnêteté intellectuelle n’est pas encore devenue une tare.
Vous écrivez : « Mais la nouveauté tient aujourd’hui à la politique du tout vaccinal décrétée en urgence par les autorités gouvernementales de nombreux pays industriels. Elle tient aussi, corollaire, à la médiatisation à laquelle cette politique a donné lieu, une médiatisation voulue par ces mêmes gouvernements et amplifiée par la concurrence des multinationales pharmaceutiques concernées »
Cette phrase seule suffit pour créer un doute. On comprend bien que le souci premier des gouvernants (des pays industrialisés), sous couvert de « santé publique » est de sauver le PIB. Les citoyens n’étant pas tous touchés par un Halzeimer précoce, ils se rappellent combien le dollar ou l’euro prime sur les vies humaines…et ils craignent pour la leur !
En France que voit-on ?
· Un ministre qui se démène pour convaincre. Il faut vacciner un maximum pour éviter une perturbation de l’économie : éviter l’absentéisme et…les labos. Argument avancé : sauvegarder les plus « à risques ». Amusant non ? Tout à coup en 2009, les « plus de 65 ans à risques » et les personnes très âgées, ne sont plus à risques. Elles seront vaccinées plus tard. Sans vouloir faire de procès d’intention on doit reconnaître que l’on a affaire à de bons gestionnaires : on va saisir l’opportunité de la pandémie pour aider caisses de retraite et Sécu, sans perturber l’économie, 65 ans étant l’âge de la mise à la retraite (donc des inutiles).
· Un corps médical , à ce jour, disons partagé. Une montée au créneau des « pour » et comme dans toute bonne démocratie une pression sur ceux qui dérangent : les « contre ».
Comment choisir entre la « grippette » de Debré et « le pire est à venir » de Lina ? Il y a des « pontes célèbres » dans les deux camps, à ceci près que célèbre n’est pas synonyme de compétent et que, dans l’un des deux, il y a plus d’orateurs inféodés au système que dans l’autre.
Pour choisir entre vaccin ou pas vaccin il faudrait quelques informations objectives, scientifiques, rationnelles et pragmatiques…oui tout cela est compatible et possible !
Première question : on pouvait prévoir que l’adjuvant et le conservateur allaient poser problème, Roseline Bachelot a dit en avoir été informée très tôt. Pourquoi n’en fabrique-t-on que très peu sans?
Deuxième question : On vient d’accorder l’AMM pour les femmes enceintes à des vaccins adjuvantés. Roseline Bachelot, prudente, ouvre le parapluie à ce sujet. Peut-on affirmer que toutes les études prévues par la loi ont préalablement été faites ?
Troisième question : peut-on dire que si l’AMM pour les femmes enceintes et les jeunes enfants avait été refusée, le corps médical irait se faire vacciner en masse ?
Quatrième question : il semble avéré que le H1N1 induit un risque important pour les jeunes en bonne santé. De l’ordre de 1 pour 10 000, avance-t-on, donc vaccination à envisager très sérieusement. Peut-on affirmer que le risque dû au vaccin (si risque il y a) est significativement inférieur à 1 pour 10 000 ?
Cinquième question : peut-on raisonnablement considérer que cette vaccination de masse aura l’avantage de permettre une expérimentation grandeur nature pouvant améliorer la stratégie en cas de pandémie avec un virus plus méchant ?
Y aura-t-il quelqu’un capable de répondre à ces questions objectivement, rationnellement avec des arguments scientifiques, si possible chiffrés.
Etant en démocratie (à ce que l’on dit) il doit être possible, à celui ou ceux (ne rêvons pas !) qui répondront, de décliner identité, voire titres ou diplômes, plutôt que de rester anonyme derrière un pseudo !
Remarque 1 : La réponse à la question cinq parait évidente…sauf, peut être pour ceux qui ont l’habitude de concevoir des protocoles expérimentaux. A première vue les questions deux et trois paraissent redondantes…pas interdit de les prendre au deuxième degré. La deux concerne un point technique, la trois une stratégie cynique…en accord avec l’ordre des priorités dans les vaccinations, qui risque fort de devenir l’ordre de prise en charge dans des hôpitaux surchargés en cas de vraie pandémie…et si le virus devient un peu méchant on aura planifié le « génocide » du troisième âge. Et il y a des médecins pour cautionner cela ! Un beau formatage…par l’argent des labos. Et ceux là mettent la pression très tôt : il est fréquent de les voir sponsoriser les arrosages de thèse…
Remarque 2 : je vois écrit « Jusqu’où les responsables politiques doivent-ils aller dans l’explication citoyenne des choix sanitaires face à une pandémie? ». Comment peut-on écrire cela à part de considérer que les citoyens ne sont que des moutons à conduire à coup de pied dans le cul ! Je ne m’étais pas rendu compte que nous revenions sous Louis XIV ! Il y a ceux qui détiennent la vérité et les autres…Hélas aujourd’hui nombreux sont les individus à l’ego surdimensionné qui s’imaginent sortis de la cuisse de Jupiter et parlent ex cathedra de sujets qu’ils n’ont pas approfondi.
Remarque 3 : je lis « Qui, il y quelques années aurait pu imaginer qu’il faille qu’une ministre français de la Santé, pharmacienne de formation, juge indispensable de rappeler à des médecins les vertus des vaccins? Bachelot regrette-t-elle de ne pas avoir imposé cette vaccination aux professionnels de santé comme la réglementation sanitaire le lui permettait? »
Il n’est pas acceptable de pendre tous les médecins pour des imbéciles : ils savent ce que peut cacher un AMM distribué à la va vite, et ils le savaient aussi il y a quelques années, mais ce coup là on ne le leur avait pas fait ! Bachelot ne l’a pas imposé aux professionnels de santé car cela aurait eu l’effet contraire. C’eut été la preuve qu’il y avait problème. La difficulté rencontrée est peut être due au fait que notre ministre, et surtout ses conseillés, trop éloignés du concret, n’avaient pas mesuré à quel point certains membres du corps médical ont conservé le sens du mot étique. Le jours du passage de leur thèse les médecins ont prêté LE serment et ils entendent le respecter. Pour information : ce serment existait avant l’apparition du concept de PIB…des labos et de leur lobbying. Ils n’ont donc pas obligation de sauver le PIB ! Ce ne peut être qu’un choix librement consenti.
Et pour finir : « Le Dr Schuchat a précisé qu’aucun des vaccins proposé aux Etats-Unis ne contenait d’adjuvant » …alors faisons de même et les difficultés s’aplaniront.
@ Jean Rabat
Sauver le PIB, peut -être, prévenir le bordel généralisé aussi, mais cela n’empêche pas que ce soit éventuellement bon pour les vaccinés. Les moyens peuvent avoir plusieurs fins. L’argument “c’est pour sauver le PIB donc je ne me vaccine pas” n’est pas recevable . Et sauver le PIB c’est bon pour tout le monde, les plus pauvres en particulier.
On pouvait prévoir que l’adjuvant poserait problème, oui peut être, sauf que on prévoyait que l’adjuvant serait indispensable pour que le vaccin marche, et divine surprise, il ne l’est pas.
Mais il fallait aussi commander les doses en premier pour ne pas se les faire piquer par les plus rapides, car on pensait qu’on manquerait de vaccins. Je ne sais pas si il pouvait être négocié autre chose, mais il falliat préparer les vaccin en masse rapidement. Pouvait on prévoir de mettre ou pas un adjuvant en fin de production ? Allez savoir!
“Quatrième question : il semble avéré que le H1N1 induit un risque important pour les jeunes en bonne santé. De l’ordre de 1 pour 10 000, avance-t-on, donc vaccination à envisager très sérieusement. Peut-on affirmer que le risque dû au vaccin (si risque il y a) est significativement inférieur à 1 pour 10 000 ?”
La question ne se pose pas ainsi, c’est pire car le pourcentage de mortalité ne s’applique qu’à ceux qui font la grippe, alors que le vaccin s’applique … au vaccinés qui si on ne les vaccinait pas , n’attraperaient pas nécessairement la grippe. On est dans le noir relatif (gris moyen).
“<< Jusqu’où les responsables politiques doivent-ils aller dans l’explication citoyenne des choix sanitaires face à une pandémie? ». Comment peut-on écrire cela à part de considérer que les citoyens ne sont que des moutons à conduire à coup de pied dans le cul ! "
Ben la vérité est triste elle est que comme dit Victor, "ces choses là sont rudes , il faut pour les savoir avoir fait ses études". Et encore on dirait que ça ne suffit pas. Il serait démagogique de penser que le peuple, es qualité, est apte à comprendre la problématique. Tous les professionnels ne le sont pas, alors le peuple en général est laissé à des opinions insuffisemment fondées (ce n'est pas sa faute, à chacun ses compétences) …
Il reste que rien n'est expliqué bien clairement parce que certains aspects sont laissés dans l'ombre (sécurité long terme des adjuvants) et que l'on refuse de dire au bon peuple qu'il y a des risques et que l'on pense qu'ils faut les prendre.
Moi, je prendrai le risque de la vaccination, en faisant le pari que la pandémie va monter en charge avec un taux d'attaque important, ce qui fait que le vaccin pour une fois risque d'être "effective" c-à-d efficient. Alors que les vaccins grippaux ne le sont pas ou peu et en tout cas moins encore chez les plus âgés et plus jeunes (cf Cochrane) . Accessoirement je suis en première ligne, mais juste assez vieux pour peut-être y échapper…
Précision : en grec moderne, trypa signifie ‘trou”. La trypanophobie serait donc la phobie du trou…
Serions nous tous des trouillards ?
présent hier soir à votre conférence “pandémie:au coeur de la tempête” à l’EHESP de RENNES.j’ai eu comme première réaction à la lecture de l’intitulé la pensée suivante:il ne s’agit pas d’une tempête mais plûtot une “risée” dans les 2 sens du terme.
la projection était fort bien faite et vous en félicite.
j’ai toutefois était surpris dans l’animation concernant le mécanisme de la réplication virale de voir les nouveaux nés sortir gentilment de la c et se libérer grace à l’action des neuraminidases.
je pensait avoir appris que les c contaminées étaient détruites et libéraient ainsi les nouveaux virus.
concernant le faible intérêt des prof de santé pour les vaccins ne pensez vous pas que l’immunité judciaire préalable à toute poursuite en cas de complications et donc de plaintes accordée aux laboratoires fabricants ne participe pas au doute de certains.
idem concernant la responsabilité des personnels vaccinants dont le contrat évoque cette garantie.
pourquoi prendre de telle précautions si l’on est certain de l’innocuité du dit vaccin!
je n’ai pas osé poser cette question en réunion publique.
j’ai cru sentir quelques réserves de votre part,les prises de position du docteur NAU étaient plus proches du politiquement conforme.
bravo pour cette initiative de communication.
Pourquoi 3 semaines d’intervalle entre le vaccin saisonnier et le vaccin pandémique ?
Je n’arrive pas ni à comprendre, ni à trouver l’origine de cette “précaution”.
Quelqu’un sait-il ?
Merci
J’ai trouvé la réponse à ma question.
Inutile d’attendre 3 semaines entre les 2 vaccins d’après les Américains (sans adjuvant) et les Canadiens (avec adjuvant)..
http://www.cdc.gov/h1n1flu/vaccination/providers_qa.htm
http://www.phac-aspc.gc.ca/alert-alerte/h1n1/faq_rg_h1n1-fra.php
“Q4. Est-ce possible d’administrer le vaccin contre la grippe H1N1 en même temps que celui contre la grippe saisonnière ou que d’autres vaccins?
Le vaccin contre la grippe H1N1 peut être administré en même temps que le vaccin contre la grippe saisonnière ou que d’autres vaccins.
Le vaccin contre la grippe saisonnière et le vaccin contre la grippe H1N1 ne doivent pas cependant alors être administrés dans le même bras. Si une personne reçoit le même jour le vaccin contre la grippe saisonnière, le vaccin contre la grippe H1N1 et le vaccin anti‑pneumocoque, le vaccin contre la grippe saisonnière et le vaccin anti-pneumocoque doivent être administrés dans un bras, puis le vaccin contre la grippe H1N1 dans l’autre bras.”
@ Jean Rabat
Sauver le PIB, peut -être, prévenir le bordel généralisé aussi, mais cela n’empêche pas que ce soit éventuellement bon pour les vaccinés. Les moyens peuvent avoir plusieurs fins. L’argument “c’est pour sauver le PIB donc je ne me vaccine pas” n’est pas recevable, je trouve . Et sauver le PIB c’est bon pour tout le monde, les plus pauvres en particulier.
On pouvait prévoir que l’adjuvant poserait problème, oui peut être, sauf que on prévoyait que l’adjuvant serait indispensable pour que le vaccin marche, et divine surprise, il ne l’est pas.
Mais il fallait aussi commander les doses en premier pour ne pas se les faire piquer par les plus rapides, car on pensait qu’on manquerait de vaccins. Je ne sais pas si il pouvait être négocié autre chose, mais il falliat préparer les vaccin en masse rapidement. Pouvait on prévoir de mettre ou pas un adjuvant en fin de production ? Allez savoir!
“Quatrième question : il semble avéré que le H1N1 induit un risque important pour les jeunes en bonne santé. De l’ordre de 1 pour 10 000, avance-t-on, donc vaccination à envisager très sérieusement. Peut-on affirmer que le risque dû au vaccin (si risque il y a) est significativement inférieur à 1 pour 10 000 ?”
La question ne se pose pas ainsi, c’est pire car le pourcentage de mortalité ne s’applique qu’à ceux qui font la grippe, alors que le vaccin s’applique … au vaccinés qui si on ne les vaccinait pas , n’attraperaient pas nécessairement la grippe. On est dans le noir relatif (gris moyen).
“<< Jusqu’où les responsables politiques doivent-ils aller dans l’explication citoyenne des choix sanitaires face à une pandémie? ». Comment peut-on écrire cela à part de considérer que les citoyens ne sont que des moutons à conduire à coup de pied dans le cul ! "
Ben la vérité est triste elle est que comme dit Victor, "ces choses là sont rudes , il faut pour les savoir avoir fait ses études". Et encore on dirait que ça ne suffit pas. Il serait démagogique de penser que le peuple, es qualité, est apte à comprendre la problématique. Tous les professionnels ne le sont pas, alors le peuple en général est laissé à des opinions insuffisemment fondées (ce n'est pas sa faute, à chacun ses compétences) …
Il reste que rien n'est expliqué bien clairement parce que certains aspects sont laissés dans l'ombre (sécurité long terme des adjuvants) et que l'on refuse de dire au bon peuple qu'il y a des risques et que l'on pense qu'ils faut les prendre.
Moi, je prendrai le risque de la vaccination, en faisant le pari que la pandémie va monter en charge avec un taux d'attaque important, ce qui fait que le vaccin pour une fois risque d'être "effective" c-à-d efficient. Alors que les vaccins grippaux ne le sont pas ou peu et en tout cas moins encore chez les plus âgés et plus jeunes (cf Cochrane) . Accessoirement je suis en première ligne, mais juste assez vieux pour peut-être y échapper…
à la question:Etes-vous trypanophobe?
je suis par culture un père vétérinaire,moi même,mon épouse,ma fille son ami et me belle soeur pharmaciens,
mon dernier fils étudiant en pcem2 je n’imagine pas l’être et pourtant compte tenu du contexte et des réserves concernant le dit vaccin à ce jour je n’ai pas l’intention de me faire vacciner.
qui nous assure d’ailleurs qu’un nouveau virus mutang serait de même nature que la souche choisie par l’OMS.
PRIMUM NON NOCERE et le bénéfice supérieur au risque si minime soit il!.
Il n’existe aucune preuve que le vaccin contre la grippe soit capable de prévenir ou de diminuer la maladie. Ses fabricants savent bien qu’il ne sert à rien, mais continuent néanmoins à le vendre. (Dr. Anthony Morris) Virologiste, ancien chef du contrôle des vaccins à la Food and Drug Administration (FDA). Cet organisme a, entre autres, le mandat d’autoriser la commercialisation des médicaments sur le territoire des États-Unis d’Amérique…