Jean-Yves a rédigé un article sur ces médecins qui ne veulent pas se faire vacciner. Vous pouvez le lire ici. Voici mon point de vue [AF]
La bonne nouvelle c’est que nous abordions aujourd’hui de telles questions: c’est un signe que le vaccin sera peut-être prêt à temps, ce qui était hier encore une gageure (et qui le demeure tant qu’il n’est pas véritablement disponible). Les premières informations sont cependant encourageantes, les industriels dans cette course contre la montre – la vague pandémique pourrait bien se présenter très tôt cet automne – semblent être en mesure de pouvoir délivrer en France les premières doses utilisables de vaccins dès la mi-octobre, avec un étalement sur quatre mois pour la livraisondes commandes passées. L’heure est donc aux choix.
Qui vacciner en priorité? Les professionnels de santé au contact des patients ont été placées en haut de la liste dans la plupart des pays qui sont aujourd’hui face à ces choix. La raison invoquée tient au fait qu’ils seront fortement exposés au virus pandémique. D’abord à titre personnel et alors que l’on aura particulièrement besoin d’eux sur le pont pendant toute la pandémie. D’autre part parce qu’ils sont eux-mêmes des vecteurs potentiels de ce virus pour les patients qu’ils soignent et dont un certain nombre sont fragiles et à risque de complications graves de la grippe.
Ce rationnel est audible bien qu’il ne repose pas sur un niveau de preuve très solide. A ma connaissance il n’y a eu aucun essai randomisé évaluant l’efficacité de la vaccination des médecins libéraux contre la grippe saisonnière en termes de réduction de risque pour leurs patients. Aucun essai non plus évaluant cette efficacité dans les hôpitaux généraux. Un essai dit «randomisé» (avec tirage au sort) a été publié dans The Lancet (Carman WF et coll. Lancet 2000) dans 20 hôpitaux de long séjour au Royaume-Uni. Dans les hôpitaux d’un des deux groupes de cet essai, les professionnels au contact avec les personnes âgées étaient vaccinés contre la grippe saisonnière, ils ne l’étaient pas dans l’autre groupe. Le résultat fut un peu ambigu et difficile à expliquer: il n’y avait pas de différence entre les taux d’infections grippales contractées par les pensionnaires des deux groupes d’hôpitaux, mais en revanche une réduction de la mortalité (toutes causes) était observée dans le groupe de ceux où les personnels recevaient le vaccin.
Plus récemment, un essai, là encore «randomisé» concernant 40 maisons de retraites a été publié par une équipe française (Lemaitre M, J Am Geriatr Soc, Août 2009). Il donne des résultats également encourageants mais n’emportant pas une conviction définitive sur l’efficacité de la vaccination anti-grippale pour les pensionnaires pour ce qui est de la réduction de risque ou de mortalité. Nous sommes confrontés à ce type de problématique concernant les choix stratégiques à faire vis-à-vis de cette pandémie de grippe. Les décideurs doivent décider en situation de forte incertitude. Ils ne peuvent pas appuyer leurs décision sur un corpus de connaissance aussi satisfaisant qu’on le voudrait, faute d’une véritable préparation contre une pandémie de grippe «classique».
La situation serait radicalement différente si nous étions confrontés à un virus qui aurait tué ses victimes une fois sur deux comme on le redoutait avec le virus de la peste aviaireA (H5N1) qui se serait «humanisé». Le principe de précaution aurait rapidement emporté la décision dans un consensus probablement quasi-général.
Aujourd’hui cependant, il n’est pas impossible que la situation évolue. Si le déploiement de la pandémie se fait sur un mode moins serein que dans l’hémisphère Sud, et si nous observons ’une mortalité directe aléatoire, plus élevée chez des adultes jeunes auparavant en pleine santé antérieure, la donne pourrrait êtrerapidement modifiée: ceux qui sont aujourd’hui classés «prioritaires» pourraient être plus motivés pour aller se faire vacciner.
Le souvenir de syndromes de Guillain-Barré
Il n’en reste pas moins vrai que se poseront les questions de bénéfices-risques du moins tant que les bénéfices d’une telle vaccination ne seront pas perçus comme évidents par ceux qui sont invités à la recevoir. Les questions de risque vaccinal seront par ailleurs probablement difficile à démêler. L’«épidémie» de syndromes de Guillain-Barré (une maladie neurologique) en 1976-77 aux USA à la suite d’une vaccination généralisée contre la grippe est restée en effet dans les mémoires comme une crise sanitaire particulièrement mal gérée par les autorités nord-américaines. La grippe contre laquelle le vaccin avait été fabriqué — à l’époque, sur décision unilatérale aux USA – ne s’était pas révélée pandémique, et la campagne de vaccination avait avorté en raison de notifications de cas de cette maladie neurologique sévère dont nul ne connaît bien encore aujourd’hui l’origine.
Les faits étaient alors suffisamment troublants pour que les victimes soient indemnisées par l’Etat fédéral. Les faits observés étaient alors compatibles avec une relation causale: les effets indésirables étaient survenus chez des gens sains par ailleurs, sans qu’aucune autre origine soit retrouvée qu’une vaccination anti-grippale dans les 6 à 8 semaines précédant l’apparition des symptômes. Pour autant, de nombreuses études ultérieures ont été réalisées et n’ont jamais pu confirmer de manière convaincante un lien de causalité.
Toujours est-il que les personnes en pleine santé qui font l’expérience de la survenue d’une maladie neurologique ou auto-immune (comme la sclérose en plaques ou le syndrome de Guillain-Barré), dans les jours ou les semaines qui suivent une vaccination ont une inclination naturelle à penser que le vaccin est en cause ; et ce même s’il ne l’est pas. Le médecin est souvent lui-même troublé. Et les autorités à leur tour, lorsque ces cas se multiplient.
Or une campagne de vaccination de masse s’accompagnera probablement, ne serait-ce que par l’effet du hasard, de la survenue concommitante de telles maladies chez les personnes vaccinées, maladies que certains rapporteront alors comme possiblement liées au vaccin. Ce seront bien sûr toujours des maladies pour lesquelles on ne connaît ni l’origine ni les mécanismes de déclenchement ; des maladies suffisamment rares (quelques cas par million de personnes vaccinées) pour qu’aucune étude épidémiologique ne soit capable de trancher de manière irréfutable vis-à-vis du lien de causalité.
Jeudi 24 septembre 2009, le Directeur général du laboratoire français Sanofi-Aventis ,Chris Viehbacher déclarait s’attendre à ce que son vaccin contre le virus de la grippe A/H1N1 dope son chiffre d’affaires en 2009 et 2010 dans un interview à Reuters. Il précise en substance que « ce sera un opportunité significative en termes de revenus, à la fois cette année et l’an prochain » dans la foulée il conclut « c’est un jolie coup de fouet à court terme pour le chiffre d’affaires et le cash flow ».
En effet, lundi dernier Sanofi Pasteur, la division vaccin de Sanofi-Aventis, a remporté une commande supplémentaire de vaccins H1N1 auprès du département américain de la Santé, portant le volume total à 75,3 millions de doses.
Pour tout économiste il y a là de quoi se réjouir de cette embellie au moment même ou de nombreux produits princeps vont tomber dans le domaine public et cette revitalisation du marché pharmaceutique est paradoxalement bonne pour le monde de la bio-industrie.
Que l’on ne s’y trompe pas, il n’y là rien d’iconoclaste à proposer un avenir radieux aux actionnaires et aux salariés de l’industrie pharmaceutique. Cependant, dans le même temps nous constatons des décalages d’appréciation dans le comportement des français face au vaccin. Le « principe de précaution » proposé par nos gouvernants se retourne. Ce principe de précaution, la population s’en est emparée devenant « de facto », un exemple de démocratie participative et de résistance.
L’information a le don d’ubiquité, elle est partout, les experts s’expriment et naturellement entrent en collision, ils jouent le jeu de l’ouverture, désormais le patient sait comment il pourrait être statistiquement ou génétiquement prédisposé à tel ou tel syndrome à telle et telle grippe.
Dans ces conditions, se pose pour l’Etat une énigme digne du minotaure et dans ce labyrinthe toute les conjectures sont possibles et toute les combinaisons également.
Nous avons les vaccins, (bulletin de votes) nous avons les allocations budgétaires (cofinancement de l’état, de l’assurance maladie, des Mutuelles), nous avons les lieux de vaccination (la salle de la mairie et ses urnes) et désormais nous allons attendre le « taux de participation » qui comme dans toute démocratie est souvent faible.
Les sondages épidémiologiques et d’opinions nous confortent peu ou prou dans notre choix. Il nous manque donc un « Chromosome de dangerosité » comme lors d’une certaine élection ou toute tendances confondues, nous sommes allés voter (se faire vacciner) pour contrer ce qui paraissait inadmissible et outrancier.
La raison sur l’émotion, consiste à aller au bout du chemin et de se mettre en situation de prévenir l’imprévisible. Pour ce faire, la communication reste la meilleure des recettes, les ingrédients sont disponibles, digestes pour les uns, indigestes pour les autres, mais sans e.coli ni de listéria, vous ne craindrez pas (ou presque pas) de Tiac ce jour là.
Vous rendre au point de piqûre ou rester chez vous est votre choix mais tout est préparés et nous auront des observateurs attentifs et avisés (Sentinelle, épidémiologiste, MG, personnels de santé ; vaccinés ou non)
En cas de déflagration et d’effet de blast, Il nous restera les antiviraux pour toute attaque soudaine, nous ne seront pas complètement démunie au plan des résistances comme pourrait l’être le royaume Uni qui dispense ses produits sans réelles contrôles.
Il nous reste, l’année prochaine car si cette souche « fait souche » dans notre pays chaque année, il faudra bien que nos personnes âgées et fragiles puissent avoir accès au vaccin qui désormais deviendra une automnale information banale de septembre et octobre, comme les feuilles mortes.
Et puis, nous avons dans les PMA une forte demande en terme vaccinale, quelle belle occasion pour la France d’offrir ses lots non périmés au dehors.
Notre choix est donc binaire, y aller, ne pas y aller ! Tout sera prêt, tout dépendra de la virulence de cette souche H1N1pdm.
Bonjour,
une question de profane, les syndromes de détresse respiratoire observés avec la grippe A, sont ils dus
– à des variants du H1N1, possédant comme le virus aviaire “la clé” pour pénétrer d’emblée les bronches profondes, et dans cette hypothèse le vacin serait il protecteur?
-ou à une fragilité particulière des patients?
Je vous remercie
…tu veux ou tu veux pas ?
Voilà bien une question qui nécessite une réponse : vaccination oui ou non ?
Et sans argumentation objective…
Pourtant, comme le dit A. Flahaut, dans certains cas c’est simple:
· s’il s’agissait du N5H1 par exemple, pas d’hésitation, on se fait vacciner,
· si demain l’on a des informations chiffrées objectives on pourra y voir plus clair et décider peut être en connaissance de cause.
Mais aujourd’hui ?
Il y a les inconditionnels de la vaccination, les inconditionnels du refus de vaccination, qui les uns comme les autres cherchent exemples et « chiffres » pouvant étayer leurs discours.
Il y a les « responsables », en général des politiques, qui se souciant avant tout de l’évolution de notre PIB, cherchent à faire appliquer leur « plan génial » pour sauver du N1H1 une économie « à risque ».
Heureusement il y a ceux qui se soucient de la santé des citoyens et qui essayent de traiter au temps t, de façon objective, l’information (non biaisée) dont on dispose.
Quand on lit : Le Conseil national de l’ordre des médecins (CNOM) a recommandé mardi 22 septembre aux médecins “de se faire vacciner et d’inciter leurs patients à se faire vacciner” contre la grippe A (H1N1)
Est-ce du même type que le discours de Fillon : “Je veux rappeler que la vaccination n’est pas obligatoire mais je fais appel à la responsabilité de chacun”, notamment celle “des personnels de santé: nous avons besoin d’eux pour protéger l’ensemble des Français”.
Curieusement personne ne parle des effets non désirés de ces vaccins que l’on va nous proposer. On prévoit, paraît-il, pour les femmes enceintes, un vaccin uni dose fabriqué selon les méthodes traditionnelles, sans adjuvant ni conservateur. On comprend bien que c’est, sans doute, parce qu’il est moins cher et plus facile à fabriquer que le superbe cocktail en flacon de 10 doses, avec conservateur et adjuvant qui va être appliqué au plus grand nombre, réalisant ainsi, sur des volontaires, une expérience à très grande échelle, qui servira par la suite…
Bien sûr il y a eu quelques essais cliniques…des mauvaises langues ont laissé entendre qu’un laboratoire avait fait des essais sur son personnel (randomisé ?)… mais bien sûr c’est faux…tout le monde sait que tout aura été longuement vérifié avant d’accorder l’AMM…des ennuis type « amiante », aujourd’hui c’est plus possible … et puis l’armée aux USA, en 76, c’est pas démontré…
Et des arguments pour il y en a en pagaille…autant d’ailleurs que d’arguments contre, et tous aussi subjectifs les uns que les autres.
Le burlesque c’est que l’on va utiliser des « symboles » comme porte drapeau de l’intérêt (économique) de la vaccination. Si on arrive à convaincre le corps médical…les 96 millions de doses seront utilisées…
Si votre médecin « référent » vous conseille la vaccination c’est sûrement très objectif. Ses journées ont 48 heures, il a donc le temps de faire une bibliographie exhaustive de tout ce que l’on sait aujourd’hui sur la question, il est donc au top sur ce sujet…
N’étant pas médecin, je n’ai pas d’avis sur le coté médical de cette grippe. Par contre les stat… Quand A. Flahaut sur son blog, nous dit qu’il y a des risques avec le H1N1, il donne des chiffres tirés d’informations validées au temps t. Son souci : sauver des vies humaines et il propose des stratégies adaptées, entre autre : vacciner vite les plus de 65 ans.
Quand nos ministres pleurnichent pour sauver leur PIB, j’ai envie de leur faire remarquer, cyniquement, qu’à ce jour, France Télécom a tué plus de personnes bien portantes, en métropole, que le H1N1 et que même un bon « pic » courant octobre ne coûtera sûrement pas plus cher que les « conneries » de nos banques, par traders interposés. Seul vrai problème : toutes les personnes à risques…donc les plus de 65 ans aussi. La solution pour « gérer » des épidémies de ce type passera obligatoirement par la création, sans délai, de postes dans les hôpitaux : c’est comme cela que l’on sauvera un maximum de vies à l’avenir. Conférer l’article de A.Flahaut : Hôpitaux : combien d’infirmières par lit ?
(Publié par aflahault 6 septembre 2009 dans International, Le billet et Recherche.)
Je trouve l’ordre de priorité fixé par l’état assez intéressant (“les personnels de santé, les femmes enceintes et les personnes vulnérables seront prioritaires lors de la campagne de vaccination” – Fillon) et il me parait normal que les médecins soient vaccinés en premier… Personnellement, je ne comparerais pas pas le vaccin de la grippe A/H1N1 avec celui de la grippe saisonnière qui mute en permanence.
Vos analyses et commentaires?
©Prescrire
Numéro 312, octobre 2009
Communiqués de presse
Numéro 312, octobre 2009
p.725
Grippe A/H1N1 : garder son sang-froid
L’emballement politico-médiatique autour de la grippe A/H1N1 est démesuré
par rapport à sa gravité sans particularité.
Durant tout l’été et la rentrée 2009, les préparatifs nationaux et
internationaux en vue de la pandémie grippale A/H1N1 ont été omniprésents
dans les médias. Dans son numéro d’octobre, Prescrire s’interroge sur le
raz-de-marée de dépêches, d’annonces, de plans, et de commentaires plus ou
moins contradictoires, plus ou moins sous influences, qui a submergé grand
public et professionnels, avec force promotion des antiviraux et des
vaccins.
Pourtant, dans les premiers pays touchés, les données montrent qu’en réalité
la gravité clinique de cette grippe pandémique est du même ordre de grandeur
qu’une grippe de forte épidémie saisonnière, sans catastrophe.
Les antiviraux n’ont pas d’efficacité démontrée en termes de complications
de la grippe saisonnière. Leur évaluation, mi-2009, était très pauvre dans
la grippe pandémique, et aucun élément probant ne suggérait qu’ils en
modifient de façon décisive l’évolution naturelle. Y compris l’oséltamivir
(Tamiflu°), dont les effets indésirables graves sont de mieux en mieux
connus, notamment neuropsychiques, cutanés et à type de saignements
digestifs.
Pour ceux qui lisent l’anglais et sont inquiets sur les vaccins, ce site dédramatise et réfute pas mal de phobies lunatiques sur les vaccins en général.
http://www.chop.edu/consumer/jsp/division/generic.jsp?id=75694
Peu de chose sur le vaccin grippal.
Ils ne parent que de l’aluminium comme adjuvant hélas.
Sur ce dernier (contre la grippe saisonnière) vous trouverez chez Cochrane (un bon copain) des informations qui en relativise l’efficacité au sens de “effectiveness” (prévention des syndromes grippaux, 30% de réduction) , alors que l’efficacité (prévention de la grippe par l’une des souches visées) peut être d’environ 80% chez les adultes sains.
Enfin, sur le risque de faire la grippe A, il semble baisser puisque 4% des infections respiratoires aiguës lui sont dues, seulement 4% cette semaine ! Mais 19% en Europe.
http://ecdc.europa.eu/en/publications/Publications/090925_EISN_Weekly_Influenza_Surveillance_Overview.pdf
http://ecdc.europa.eu/en/publications/Pages/Surveillance_Reports.aspx
Octobre Rouge ! Vaccination A/H1N1 pour les personnes prioritaires et puis toutes personnes qui le souhaiteront mais uniquement en fonction des lots qui arriveront au compte-goutte.
Dans ce contexte, les médecins sollicités ne seront pas employés comme « piqueurs » mais prendront en charge les entretiens avec les candidats et les éventuels problèmes qui surviendraient dans le centre de vaccination (qui devrait être une salle de mairie et par conséquents non sécurisée par une assistance médicale mobile)
Dans ce contexte, dans un communiqué du 1er septembre, le syndicat des infirmières SNPI CFE-CGC alertait sur le fait qu’une vaccination massive contre un virus grippal relativement bénin, présente des risques, du fait d’un vaccin H1N1 développé trop rapidement, et d’un adjuvant susceptible de déclencher des maladies auto-immunes.
Thierry AMOUROUX (Secrétaire Général du SNPI CFE-CGC, le Syndicat National des Professionnels Infirmiers) précise d’autre part que “Compte-tenu du bénéfice /risque de cette vaccination particulière, son syndicat exigent que les personnes qui souhaitent se faire vacciner aient un entretien avec un professionnel de santé, et signe un document de « consentement éclairé », comme pour les médicaments expérimentaux”.
Nous voyons apparaître ici un déficit de débats Public et Parlementaire. Alors que plus d’un million de citoyen viennent de se prononcer pour ou contre lors d’une votation citoyenne, il est étonnant qu’une telle Chappe de plomb entrave toute initiative collective.
La responsabilité du corps médicale est à rude épreuve, en effet, les entretiens individuels vont –ils être assurés par les médecins référents ou par des médecins sous « réquisition médicale ». Il serait grand temps que ces questions soient en toute première lecture débattue à l’Assemblée Nationale. Nous avons des Députés responsables et attentifs, il temps qu’ils s’emparent du problème avant qu’il ne le rattrape dans l’urgence.
Les Marins redoutent « La Vague », l’unique mais imprévisible Vague… ils l’affrontent poupe en avant, moteur avant toute.
Juris – Prudence :
« Personnes prioritaires et Obligation vaccinale » : Simple question de sémantique ou réelle question juridique. La Notion de « personnes prioritaires » en termes de vaccination et la notion « d’obligation » exonère l’état et les fabricants de vaccins de toute responsabilité du fait des dommages imputés à une vaccination non obligatoire (TGI Lyon 28.av.2003)
Par ailleurs, l’Article du Code de la Santé Publique , L 3110-3 ( L. n°2004-806 du 9 Août 2004 art 18-1) précise que les professionnels de santé ne peuvent être tenus pour responsables de dommages résultant de la prescription ou de l’administration d’un médicament hors des conditions normales d’administration prévues par l’autorisation de mise sur le marché lorsque leur intervention était rendue nécessaire par l’existence d’une menace sanitaire grave et que la prescription ou l’administration du médicament avait été requise par le Ministre chargé de la Santé en application des disposition de l’article L3110-10.
Rappelons les termes de l’Article L3111-8 : « En cas d’épidémie ou de menace d’épidémie, la vaccination ou la revaccination antivariolique peut être rendu obligatoire par décret ou par Arrêtés Préfectoraux (il est donc aisé d’en déduire qu’un simple arrêté préfectoral aura valeur de couvre feu sanitaire)
Ainsi, en partant d’un choix individuel de vaccination ou d’obligation vaccinale, dans un cas, personne n’est responsable et dans l’autre la responsabilité de l’Etat serait engagée sans prescription.
Liberté individuelle et approche juridique froide. La volonté divine ou la responsabilité des Hommes ; Choix Cornéliens et sans détours Proustiens !