Les images de cette vidéos proviennent de photos prises à bord de la station spatiale internationale, l’ISS. Il s’agit d’un exercice classique mais que le photographe Knate Myers réalise avec un talent de metteur en scène de film de science fiction. La musique de John Murphy extraite du film Sunshine contribue à la réussite de la vidéo. On pense souvent à 2001 L’Odyssée de l’espace, bien entendu, pendant les passages en accéléré. Et l’on découvre cette Terre nocturne embrasée par ce qui ressemble à des volcans en éruption crachant des torrents de lave. Les villes et leur éclairage tourné vers les étoiles… Et puis ces jeux de lumière dans l’atmosphère, aurores boréales prenant, vues de l’espace, des allures de sortilèges maléfiques. Enfin, la couche de l’atmosphère, dont la finesse et la fragilité surprend toujours. Un bon moment, donc, à quelque 400 km d’altitude, qu’il faut déguster plein écran et en 720p, après avoir attendu le chargement complet de la vidéo. Une patience récompensée par le spectacle.
Michel Alberganti
lire le billetQue vous vouliez atterrir sur la Terre, Mars, Vénus, Titan ou même sur les géantes gazeuses comme Jupiter, Saturne, Uranus ou Neptune, voilà ce qu’il vous faut ! Ce bouclier gonflable de 3 mètres de diamètre ralentira et protégera votre vaisseau lors de son entrée dans n’importe quelle atmosphère ! Léger et peu encombrant, c’est la protection idéale ! Telle pourrait être l’argument publicitaire pour l’IRVE-3 (Inflatable Reentry Vehicle Experiment) si… ce nouveau produit pouvait concerner de nombreux acheteurs. Mais ce n’est pas vraiment le cas, surtout en ces temps de restrictions budgétaires pour l’exploration spatiale. Le nouveau bouclier de la Nasa en forme de soucoupe volante pourrait servir plus souvent à revenir sur Terre qu’à accompagner des missions lointaines.
Cela n’a pas empêché l’agence spatiale américaine de tester son nouveau matériel le 23 juillet 2012 avec un vol de 20 minutes dans l’atmosphère terrestre à la vitesse hypersonique de 12 230 km/h. Il aura fallu, tout de même, une fusée à trois étages Black Brant pour réalisé cet essai qui a permis, après 6 minutes de vol, de faire déployer le bouclier de 310 kg à environ 462 km d’altitude au dessus de l’océan Atlantique.
Le système de gonflage a injecté de l’azote dans l’IRVE-3 pour qu’il se déploie tel un champignon. Ensuite, le bouclier est sa charge utile ont plongé vers la Terre et ont traversé la couche d’atmosphère d’environ 120 km d’épaisseur. Les ingénieurs du centre de Wallops ont suivi les opérations grâce à 4 caméras embarquées pour vérifier le bon déploiement du champignon et le maintien de sa forme malgré la pression de l’air et la température élevée provoquée par le frottement de l’air.
L’IRVE-3 est ensuite tombé dans l’océan au large des côtes de la Caroline du Nord où un navire de l’US Navy devait le récupérer. La NASA a consacré trois années aux développement de ce premier bouclier gonflable et prévoit d’en fabriquer d’autres, de plus grande taille. Notons qu’elle indique que les matériaux utilisés se trouvent dans le commerce. Un gage d’économie même si le kevlar est largement mis à contribution. Les boucliers gonflables pourraient être utilisé par les vaisseaux qui font la navette entre la Terre et la station spatiale internationale (ISS), faute, pour l’instant, d’atterrissage sur des planètes plus lointaines. A terme, ils devraient permettre à de plus gros engins spatiaux de traverser l’atmosphère. D’ici là, gageons que leur forme va occuper les chasseurs d’OVNI…
Michel Alberganti
lire le billet– Cela fait dix ans que des hommes vivent dans la Station spatiale internationale. C’est parfait pour maintenir à flot le spatial russe et américain mais côté scientifique, les résultats sont maigres ou inexistants.
– Pendant ce temps, en toute discrétion, la Chine battait son record de lancements spatiaux dans une même année, avec 12 tirs pour 2010. Quand je vous disais que Pékin, doucement mais sûrement, maîtrisait de mieux en mieux les subtilités de l’espace…
– Le LHC va passer aux choses sérieuses avec les premiers pas d’Alice (A Large Ion Collider Experiment), une expérimentation où ce ne sont plus des protons qu’on enverra se percuter à une vitesse proche de celle de la lumière, mais des noyaux d’atomes de plomb, bien plus lourds. Ce qui permettra d’analyser une matière très dense et très chaude, comme l’était la matière juste après le big bang.
– On a identifié les petites variations génétiques qui permettent à de très rares séropositifs de ne pas développer de sida et de rester perpétuellement des porteurs sains. L’idée de copier ces “contrôleurs du sida” est déjà étudiée.
– Nigel Leck, développeur de logiciels de son état, en avait assez que Twitter devienne le champ d’action incontrôlé des climato-sceptiques. Il a donc créé un robot informatique qui scanne ce qui se dit sur le réseau et balance automatiquement les arguments scientifiques répondant aux sceptiques…
– Comment être sûr, au restaurant, que le poisson que l’on vous sert n’est pas une espèce protégée, ou que la fricassée du patron n’est pas préparée avec de la viande de rat ? Testez l’ADN de la bête…
– Cela n’arrive pas si souvent sur le Web francophone : je tiens à signaler la naissance d’OwniSciences, un nouveau site consacré aux découvertes et à la culture scientifiques. Longue vie à lui !
– Pour terminer, une étude qui raconte qu’une stimulation électrique (et bien dosée) du cerveau permet d’améliorer ses capacités en mathématiques. Qui est volontaire ?
Pierre Barthélémy
lire le billet
Derniers commentaires