En fait, l’homme descendrait du rat…

Ceux qui ont eu du mal à accepter que l’homme descende du singe vont encore passer un mauvais moment. Non seulement, cette origine n’est pas remise en question mais les chercheurs, en remontant beaucoup plus loin, ont abouti à un autre ancêtre: une sorte de rat… Publiée dans Science du 8 février 2013, l’article qui nous ôte tout espoir d’avoir été créé à l’image de Dieu. A moins de croire, comme les Indiens, à la réincarnation et de dédier certains temples aux… rats (voir la vidéo ci-dessous).

L’ancêtre commun des mammifères placentaires

L’équipe de 22 chercheurs américains, plus un Canadien, dirigée par Maureen O’Leary, du département de sciences anatomiques de l’école de médecine de l’université Stony Brook, a reconstruit l’arbre généalogique des mammifères placentaires. C’est-à-dire ceux qui se reproduisent à l’aide d’un véritable placenta qui alimente l’embryon et le fœtus. Dans ce groupe, on trouve les chats, les chiens, les chevaux, les musaraignes, les éléphants, les chauve-souris, les baleines  et… les hommes. Il s’agit du plus important groupe de mammifères avec plus de 5000 espèces dans une centaine de familles.

Juste après les dinosaures

En remontant aux origines de ce groupe, les chercheurs sont presque parvenus jusqu’aux dinosaures. Du moins jusqu’à leur extinction à la fin du Crétacé, il y a 65 millions d’années. Il semble que notre ancêtre rongeur soit apparu entre 200 000 et 400 00 ans après cette extinction. Deux à trois millions d’années plus tard, le groupe des mammifères placentaires modernes se mit à proliférer. Ces résultats bouleversent la chronologie admise auparavant puisque qu’elle fait reculer l’apparition du premier ancêtre commun aux mammifères placentaires de… 36 millions d’années.

Le plus remarquable, dans ce travail, est qu’il ne repose pas sur de nouveaux fossiles mais sur l’analyse des caractères anatomiques, morphologiques et moléculaires des animaux. Les chercheurs ont exploité les informations rassemblées dans la plus grande base de données mondiale sur les caractères morphologiques, la MorphoBank, soutenue par la National Science Foundation (NSF). Ils ont utilisé de nouveaux logiciels pour analyser les caractéristiques d’espèces de mammifères vivantes et éteintes. Pas moins 4541 phénotypes de 86 fossiles et espèces vivantes ont été associés à des séquences moléculaires. Au final, ce sont les traits morphologiques qui ont pris le dessus et conduit les chercheurs dans leur reconstruction de l’arbre de la vie des mammifères. Ce travail fait partie du projet Assembling the Tree of Life financé par la NFS. L’approche morphologique des chercheurs présente l’avantage d’aboutir à une image, certes reconstruite, de l’ancêtre commun. Elle ne pouvait que chatouiller les spécialistes de biologie moléculaire et de génétique.

Fossiles contre horloges

Ainsi, le jour même de la parution de l’article dans Science, une réponse a été publiée par Anne Yoder, biologiste spécialiste de l’évolution de l’université Duke ( Caroline du nord). Sous le titre : “Les fossiles contre les horloges”, Anne Yoder commence par rendre hommage au travail de ses collègues avant de lancer sa flèche. Selon elle, les chercheurs de l’équipe de Maureen O’Leary, en se focalisant sur les caractéristiques morphologiques s’est plus attachée à décrire la forme de l’arbre que la longueur des branches. D’où la non prise en compte des conséquences de cette longueur des branches déterminée par les horloges moléculaires de la génétique. On peut espérer que les deux approches s’associent et permettent affiner les résultats.

Michel Alberganti

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La sélection du Globule #69

D’ici quelques heures ou quelques jours, nous serons 7 milliards d’humains sur Terre. Grâce à ce petit site de la BBC, vous pouvez, en entrant votre date de naissance, voir  quelle taille avait la population mondiale actuelle à l’époque. Ainsi, lorsque je suis né, il y avait exactement deux fois moins d’hommes et de femmes qu’aujourd’hui. Lire également le grand article que le National Geographic avait consacré, au début de l’année, à la question de la croissance démographique. Et un dossier du Temps. Et aussi ce reportage du Monde en Inde (qui ravira bientôt à la Chine sa place de pays le plus peuplé du monde), où l’accès des femmes au planning familial reste difficile dans les campagnes.

Il est assez rare qu’un grand quotidien consacre sa “une” à un sujet scientifique pour le signaler. Voici donc un lien vers l’enquête que Stéphane Foucart, du Monde, a réalisée sur le scandale du bisphénol A. Où l’on voit que les risques sanitaires qu’implique ce perturbateur endocrinien, bien qu’identifiés à partir des années 1990, ont été systématiquement minorés par les agences de sécurité sanitaire, sous l’influence du milieu industriel.

L’Antarctique a longtemps été considéré comme un grand sanctuaire naturel, notamment parce qu’il est très difficile d’aller y exploiter les ressources qu’il recèle. Mais aujourd’hui, les obstacles techniques ne semblent pas aussi insurmontables si on les met en rapport avec l’argent qu’on pourrait récolter sur un territoire qui n’appartient à personne. Ainsi, la Russie a-t-elle récemment exprimé son désir de faire de la prospection pour des minerais et des hydrocarbures…

Les chercheurs qui, avec leur découverte de neutrinos un chouïa plus rapides que la vitesse de la lumière, ont secoué le monde de la physique fin septembre, s’apprêtent à reproduire leur test, avec un autre dispositif expérimental. Sans doute cela contribuera-t-il à faire baisser la tension au sein de l’équipe de chercheurs, dont on a appris récemment que certains étaient opposés à la grande opération de communication qui a eu lieu il y a un mois tant que toutes les précautions n’auraient pas été prises et toutes les vérifications faites. Par ailleurs, les résultats n’ont toujours pas été publiés par une revue scientifique à comité de lecture.

Une nouvelle île va-t-elle sortir de l’eau aux Canaries ? C’est la question qui se pose depuis qu’un volcan sous-marin est entré en éruption et monte vers la surface.

– La NASA a lancé avec succès le satellite NPP. Il préfigure une série d’engins qui surveilleront depuis l’espace des indicateurs-clés du changement climatique.

– Le nautile, ce magnifique céphalopode à la coquille spiralée, qui est considéré comme un fossile vivant puisqu’il n’a quasiment pas évolué depuis plusieurs centaines de millions d’années, est victime de sa beauté. Sa coquille est tellement demandée comme objet de décoration que l’animal est chassé à outrance, raconte le New York Times.

Certains grands dinosaures herbivores entreprenaient de longues migrations saisonnières en Amérique du Nord.

Pour finir : ma chronique “Improbablologie” de cette semaine dans Le Monde nous le prouve : les lois de l’Univers sont contre nous. Et qui a déjà fait tomber sa tartine par terre s’en apercevra : le beurre et la confiture adorent le tapis/parquet/carrelage.

Pierre Barthélémy

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La sélection du Globule #63

– C’est un peu “Retour vers le futur” pour la NASA qui, après avoir tourné la page des navettes, revient à des lanceurs classiques pour les vols habités. Elle a présenté son Space Launch System qui devrait faire son vol inaugural en 2017 et, à terme, envoyer un équipage vers Mars, quelque part vers le milieu des années 2030…

– Sur le site Internet du Figaro, des membres de l’Académie des sciences répondent à plusieurs interrogations concernant le nucléaire : peut-on rendre les centrales plus sûres ? ; la fusion nucléaire est-elle la solution d’avenir ? ; quel nucléaire après Fukushima ?

– Le site Internet du Monde publie une série de reportages photo sur quatre grands fleuves pour l’eau desquels les populations se font concurrence. Après le Mékong et le Colorado, et avant le Jourdain, c’est le tour du Nil.

Mercredi 21 septembre, c’est la journée mondiale Alzheimer. A cette occasion, Le Temps a rencontré Paul et son épouse Marguerite. Paul raconte le quotidien de sa femme, atteinte par la maladie.

Cette semaine commence en Italie le procès de sept hommes, dont six chercheurs, accusés de ne pas avoir prévenu les autorités et la population de L’Aquila des risques de tremblement de terre avant le séisme du 9 avril 2009 qui a fait plus de 300 morts. Sachant qu’en matière de sismologie, la prédiction précise est pour l’heure impossible et que bien des alertes sont fausses…

Les dinosaures commencent à quitter le monde du noir et blanc dans lequel les chercheurs les voyaient, grâce à quelques plumes conservées dans un ambre vieux de 70 millions d’années. Les pigments y ont été préservés.

Gros buzz autour de la planète qui, comme Tatooine dans La Guerre des étoiles, a deux soleils. Sauf que, à la différence de Tatooine, Kepler-16b n’est pas une planète rocheuse mais gazeuse de la taille de notre Saturne, qu’il y fait très froid et que Luke Skywalker n’y a sûrement pas grandi. Mais bon, les chercheurs et les médias font ce qu’ils peuvent pour rendre la science attrayante…

Globule et télescope s’était demandé si la fonte de l’Arctique battrait, cet été, le record de 2007. Finalement, non, mais il s’en est fallu de peu et 2011 monte sur la deuxième marche du podium.

Pour finir : des chimistes britanniques ont l’idée de recycler les pelures d’orange pour en faire… du plastique.

Pierre Barthélémy

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Comment fabriquer un dinosaure

Voilà, les vacances sont là. Les enfants aussi, qu’il faut bien occuper et qui ont toujours des tonnes d’idées comme, par exemple, “Dis, Papa, toi qui parles toujours de science, tu ne veux pas nous dessiner un dinosaure ?” A priori, Papa veut plutôt bouquiner dans un coin tranquille et, en plus, il ne sait pas dessiner. Mais lui vient une idée machiavélique : “Les enfants, si, au lieu de dessiner un dinosaure, nous en fabriquions un, un vrai, un vivant ?” Succès assuré. Evidemment, Papa ne se prend pas pour Michael Crichton ni pour Steven Spielberg. Il sait qu’il ne va pas rejouer Jurassic Park, qu’il ne va pas retrouver un moustique fossilisé dans de l’ambre, récupérer de l’ADN de dinosaure ingéré par le paléo-insecte ni recréer un vélociraptor ou un tyrannosaure. D’abord, ça lui prendrait au moins toutes les vacances et, en plus, il existe un moyen beaucoup plus simple d’assister à la naissance d’un dinosaure. Il suffit d’aller chaque jour… dans la ferme voisine observer la couvaison des poussins dans un poulailler.

Je sais. Cela sent un peu l’arnaque comme astuce, bien que les oiseaux soient, de l’avis quasi unanime des paléontologues et des ornithologues, des dinosaures. Les enfants risquent d’avoir du mal à gober l’histoire, même si on peut en profiter pour leur conter les origines de la gent aviaire. Comme l’explique, avec un humour certain, le célèbre paléontologue américain Jack Horner, dans la vidéo ci-dessous, les gamins vont regarder le poussin d’un air dubitatif, en se disant que c’est loin de ressembler aux dinosaures de leurs rêves ou plutôt de leurs cauchemars. Puis, c’est Papa qu’ils vont regarder froidement, en lui disant : “Arrange le poulet.” Sous-entendu : “Débrouille-toi pour transformer ce poulailler en parc jurassique.” La vidéo est en anglais mais j’ai activé les sous-titres français.


Pour transformer notre poulet en poulétosaure, c’est-à-dire pour donner à notre volaille de basse-cour quelques traits physiques plus conformes à l’imagerie hollywoodienne du dinosaure (des dents, des membres antérieurs capables de saisir des proies et non de stupides ailes, une longue queue), Jack Horner et ses collègues ont eu l’idée de faire ressortir des caractères archaïques qui apparaissent puis disparaissent pendant l’embryogénèse. Cela revient d’une certaine manière à faire faire marche arrière à l’évolution. Il reste à ces chercheurs deux choses à réaliser : inactiver les gènes qui gomment les dents, les “mains” et la queue pendant que le poussin est dans son œuf, et trouver de bonnes raisons de le faire. En effet, si les enfants ont des chances de trouver ça “cool” (pensez, des poules qui ont des dents…), il y a un risque pour que cela plaise moins aux défenseurs des animaux.

Pierre Barthélémy

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La sélection du Globule #41

Après quelques jours d’absence et de silence pour cause de déménagement, le Globule est de retour sur le Net. Merci pour votre fidélité… Pour tous ceux que cela pourrait intéresser, l’auteur de ces lignes a fait l’objet d’un portrait sur Knowtex, signé par Marion Sabourdy.

Je le dis souvent dès que j’ai un problème technique, “l’informatique, c’est bien quand ça marche”. Et quand ça ne fonctionne pas, soit, dans le cas le plus fréquent, vous avez un affreux écran bleu ou noir qui refuse d’obéir à toute commande, soit vous obtenez de la poésie en image comme vous pouvez le constater sur la photo ci-dessus. Le fameux outil Google Earth a quelques problèmes lorsqu’il veut reconstituer les ponts en 3D : personne ne lui a expliqué que les ponts avaient des piles… Une série d’images aussi étranges qu’amusantes à voir sur le site de Clement Valla.

– La supraconductivité vient de fêter ses cent ans. Un dossier à lire sur lefigaro.fr et un autre dans le Journal du CNRS.

– Un autre anniversaire, celui du premier vol d’un homme dans l’espace. C’était il y a un demi-siècle, le 12 avril 1961, et l’homme en question s’appelait Youri Gagarine.

L’or bleu, c’est ainsi que l’on surnomme les ressources en eau douce qui, dans les régions méditerranéennes, manquent souvent. En Provence, des chercheurs traquent les rivières souterraines.

– C’est un petit groupe, probablement de 1 à 3 % de la population, qui peut se permettre de ne dormir que 4, 5 ou 6 heures par nuit, en étant toujours frais et dispos, toujours d’attaque et plein d’énergie. Rageant…

– Dans le “buisson” de l’évolution, tous les êtres vivants actuels se trouvent au bout des ramifications. Depuis combien de temps les différentes branches se sont-elles séparées ? L’ancêtre commun du chien et du chat vivait il y a 57,5 millions d’années. Celui de l’homme et du grand requin blanc il y a 523 millions d’années. Et celui du crapaud et du bolet satan il y a 1, 322 milliard d’années. Tous ces résultats sont obtenus grâce à un site fascinant, Time Tree.

– Les vélociraptors vivaient la nuit, selon des chercheurs qui ont analysé la forme des yeux de ces petits dinosaures.

Pour finir, une vidéo étonnante. En voyant une araignée Goliath, la plus grosse mygale du monde, on aurait plutôt tendance à ne pas trop s’approcher. Ce n’est pas ce que font ces enfants vénézuéliens : ils la chassent… pour la manger !

Pierre Barthélémy

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La sélection du Globule #36

Dinosaures

On compte au moins cinq épisodes d’extinctions massives d’espèces dans l’histoire de la Terre, la dernière étant celle qui a conduit à la disparition des dinosaures il y a 65 millions d’années. Depuis plusieurs années, certains chercheurs avancent l’idée que nous sommes en train de provoquer la sixième grande extinction du vivant.

– Le gouvernement indien a annoncé un vaste plan de reforestation et d’amélioration de la qualité de ses forêts. Il y consacrera plus de 10 milliards de dollars sur dix ans.

La NASA a échoué à lancer le satellite Glory qui devait étudier les particules en suspension dans l’atmosphère. Nature fait remarquer qu’après le satellite OCO (censé mesurer les concentrations de dioxyde de carbone), c’est la deuxième fois en deux ans que la NASA perd au décollage, et avec la même fusée, un instrument d’étude du climat.

Dans la même thématique, le CNRS a mis en ligne un dossier interactif sur le climat de la Terre.

La Commission européenne souhaite interdire aux pêcheurs de rejeter à la mer les prises indésirables, une pratique qui leur permet de n’intégrer à leurs quotas que les poissons rentables. On estime que chaque année, pour la seule mer du Nord, un million de tonnes de poissons (en général morts) retournent d’où ils viennent.

– C’est une équipe de chirurgiens français qui a pour la première fois greffé une bronche artificielle. Une opération qui a permis d’éviter l’ablation totale d’un poumon chez un patient atteint d’un cancer.

– Un nouvel article sur un champignon qui prend le contrôle du cerveau de certaines fourmis et les transforme en zombies.

– Pour terminer : les pleurs du soir (ou de la nuit), les couches à changer, les régurgitations, les maladies infantiles, le baby blues, l’ado qui traîne des pieds pour tout, le couple qui bat de l’aile… Oui, vous avez reconnu les joies d’être parent (j’ai quatre enfants, je sais de quoi je parle). Pourtant, pourtant… nous continuons à nous reproduire et, quand nous le faisons, nous exagérons la joie de la paternité et de la maternité. En fait, nous nous leurrons nous-mêmes en nous donnant l’illusion d’un bonheur plus grand qu’il n’est. A lire dans Time avant d’aller chanter une énième berceuse au gnafron qui hurle dans son berceau.

Pierre Barthélémy

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La sélection du Globule #30

pterosaur-1

C’est l’image “scientifique” de la semaine, qui raconte un drame arrivé il y a 160 millions d’années. Ce Darwinopterus femelle, un dinosaure volant, s’est fracturé l’aile et, soit en agonisant, soit en se décomposant, a pondu un œuf qui n’a, bien sûr, jamais éclos.

Avez-vous déjà entendu parler des cybercondriaques, ces personnes qui se précipitent sur Google au moindre bobo ou pet de travers et se découvrent une multitude de cancers en trois minutes de promenade sur le Web (je caricature un peu) ? Le docteur Zachary Meisel, qui tient une chronique hebdomadaire sur Time.com, explique comment voir le bon côté de la chose.

Les amibes aussi pratiquent l’agriculture, en “semant” des bactéries. Voir ici aussi.

– Pour de nombreuses espèces d’oiseaux, réchauffement climatique sera synonyme d’extinction, car elles ne pourront pas trouver d’environnement adapté ni s’adapter à leur nouvel environnement. Certains coraux cherchent la parade en se déplaçant vers de plus fraîches latitudes.

Un portfolio dépaysant du New York Times, qui nous emmène sur la base scientifique américaine McMurdo, en Antarctique.

– Les classiques détecteurs de mensonge étant notoirement peu fiables, on cherche depuis plusieurs années une solution alternative dans l’imagerie du cerveau.

Pour finir, ce qui pourrait être le chiffre de la semaine si ce blog en avait un : 88 km/h, c’est le record de vitesse qu’a établi une “voiture” ne fonctionnant qu’à l’énergie solaire. Voir ci-dessous.

Pierre Barthélémy

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La sélection du Globule #21

Benoit-XVI

– Benoît XVI, dans un livre à paraître, admet l’utilisation du préservatif quand l’intention est d’éviter une contamination. C’est la première fois qu’un pape va dans ce sens, un pas important quand on sait l’influence que l’Eglise catholique peut avoir, notamment en Afrique, sur l’utilisation du préservatif dans les pays où le sida fait des ravages.

– Des chercheurs du Cern ont réussi à conserver des atomes d’antimatière. Certes, cela n’a duré qu’un dixième de seconde mais ce genre de capture temporaire va permettre aux physiciens d’étudier l’antimatière et d’essayer de comprendre pourquoi elle semble avoir disparu de l’Univers alors qu’il s’en est a priori créé autant que de matière lors du Big Bang.

– La grippe aviaire a fait sa réapparition à Hongkong. Un cas isolé ou le début d’une nouvelle flambée ?

– Le Grand Prix de l’Inserm 2010 ira, le 30 novembre, à Didier Raoult, ancien mauvais élève en classe et adolescent rebelle, aujourd’hui grand chasseur de microbes et en particulier de virus géants, mangeurs d’autres virus. Le Monde dresse son portrait.

Le nom de Phil Jones n’est sûrement pas très connu. Pourtant, ce chercheur britannique fut, sans le vouloir, au centre du pseudo-Climategate de 2009 car dans le millier de courriels volés et publiés lors de cette sombre histoire de piratage informatique, les siens figuraient en bonne place. Il fut rapidement accusé d’avoir voulu manipuler les données pour accréditer la thèse du réchauffement climatique. A tort, mais le mal était fait. Nature a rencontré Phil Jones un an après et celui-ci raconte la tempête dans laquelle il a été pris, qui l’a mené au bord du suicide. Pour lui, ce fut vraiment une année très chaude…

De l’archéoptéryx aux outils fabriqués par les chimpanzés, les 10 plus grandes découvertes de zoologie selon le magazine Wildlife de la BBC.

– Les ptérosaures géants faisaient la même taille que les girafes. Et ils avaient des ailes. Ces énormes animaux pouvaient-ils voler pour autant ? Beaucoup en doutaient. Mais une équipe de chercheurs affirme désormais le contraire, pensant que ces dinosaures disposaient pour s’envoler d’une grande quantité de muscles.

Et pour finir… Sauf à s’appeler Nicolas Sarkozy, peu d’entre nous auront le privilège de visiter la grotte de Lascaux. Ils devront se contenter de sa réplique, ou bien, désormais, de son double virtuel. Un magnifique site lancé à l’occasion des 70 ans de la découverte de la grotte.

Pierre Barthélémy

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La sélection du Globule #16

T-Rex

–  Le tyrannosaure était probablement le plus gros prédateur terrestre que notre planète ait connu. Et comme le font d’autres prédateurs après s’être battus entre eux, T-Rex ne dédaignait pas manger un steak de T-Rex… Pour ceux que cette histoire de cannibalisme dinosaurien intéresse, le papier scientifique est ici.

La Chine est devenue un géant du séquençage de génomes, nous explique Le Monde dans un reportage qui fait écho à un article paru dans Nature en mars. Et le pays a décidé d’investir beaucoup d’argent pour établir le protéome humain, le catalogue de toutes les protéines produites par les cellules de notre corps.

Soumis à de nombreuses critiques depuis près d’un an, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) accepte de se réformer. A lire dans Le Temps.

L’imposture “scientifique” des frères Bogdanov est une nouvelle fois dénoncée, par Sylvestre Huet de Libération et aussi par Marianne qui publie un rapport du CNRS “ridiculisant leurs thèses de doctorat”. La seule question véritable qu’il faudrait se poser (à commencer par moi) est : ne vaudrait-il pas mieux de plus jamais parler de ces deux personnages ?

Isaac Newton est mondialement célèbre pour ses talents de physicien et de mathématicien. Moins connue est sa passion pour la chimie, ou plutôt l’alchimie

Si la nourriture servie à bord des avions nous semble si mauvaise (euphémisme), ce n’est peut-être pas de sa faute mais celle… du bruit de fond des moteurs, qui altèrerait notre sens du goût.

Un portfolio sur ces villes qui vont grandir le plus vite au cours des dix ans à venir, de Santiago à Austin, en passant par Hanoi, Chennai et Chengdu…

Pierre Barthélémy

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La sélection du Globule #15

Robonaut2-Dual-Space-Tools

Il s’appelle Robonaut 2 et on le surnomme familièrement R2, comme le petit droïde de Star wars. Ce robot conçu par la NASA en partenariat avec General Motors sera le septième passager du prochain vol de la navette spatiale Discovery, dont le décollage est programmé pour le 1er novembre.

– Plus d’un million d’Européens ont signé une pétition demandant à la Commission de Bruxelles de geler l’introduction des organismes génétiquement modifiés. Un nouvel élément de poids dans le débat compliqué sur les OGM.

La guerre du Nil aura-t-elle lieu ? Le New York Times évoque les tensions croissantes entre, d’un côté, l’Egypte et le Soudan, et, de l’autre, les sept pays que le plus grand fleuve du monde traverse en amont. Ces derniers aimeraient bien pouvoir l’exploiter davantage mais l’Egypte et ses 80 millions d’habitants, très dépendants de l’eau du Nil, craignent que leurs voisins, en développant leur agriculture et en construisant des barrages, ne les privent d’une  partie conséquente de la si précieuse ressource liquide.

Un nouveau filon de dinosaures vient d’être mis au jour. Il se trouve dans une carrière charentaise.

On pourrait très bien éviter de vous ouvrir le crâne pour faire de la chirurgie dans votre cerveau. A la place, il suffirait de passer… euh… par les orifices naturels que sont les orbites.

Des exosquelettes permettent à des paralysés de remarcher. A lire et à voir sur le site du New Scientist.

Pour terminer, je vous conseille vivement le papier très pertinent de Martin Robbins (qui blogue pour The Guardian) sur le journalisme scientifique, ses pratiques, ses contraintes, son train-train… et les solutions que l’on pourrait adopter pour secouer un peu la poussière qui recouvre la manière dont les journaux couvrent la science.

Pierre Barthélémy

Post-scriptum : même si le premier article de ce blog date du jour de ma fête, soit le 29 juin, Globule et télescope ne s’est véritablement ouvert au public que le 9 août, date à laquelle il est officiellement apparu sur Slate.fr. C’était il y a deux mois, donc. Et en deux mois, le Globule a fait du chemin puisqu’il se retrouve sixième sur le classement des blogs “Sciences” publié chaque mois par Wikio. Merci à tous pour votre soutien. Ce n’est qu’un début ! Voici le top 20 “Sciences” de Wikio pour octobre :

1 Technologies du Langage
2 Bibliobsession 2.0
3 La feuille
4 {sciences²}
5 affordance.info
6 Globule et télescope
7 Le blogue de Valérie Borde
8 Le guide des égarés.
9 En quête de sciences
10 L’édition éléctronique ouverte
11 teXtes
12 Et-demain.com
13 Guy Doyen
14 Historicoblog (3)
15 La Science au XXI Siècle
16 La bibliothèque apprivoisée
17 Blogo-numericus
18 Baptiste Coulmont
19 Spoonylife
20 Enro, scientifique et citoyen

Classement analysé par Wikio

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