3,7 millions d’Américains risquent l’inondation d’ici 2100

Elévation moyenne du niveau des marées hautes en 2100

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’une des conséquences du réchauffement climatique sera une montée du niveau des mers en raison de la fonte des glaces aux pôles et de la dilatation de l’eau en fonction de la température. On a souvent parlé des zones les plus menacées par ce phénomène, qu’ils s’agissent des îles du pacifiques, d’estuaires de grands fleuves ou de pays comme la Hollande. Mais les auteurs d’une étude publiée le 14 mars dans les Environmental Research Letters se sont penchés sur le cas des Etats-Unis, pays qui compte parmi les plus réticents face aux mesures de limitation des émissions de CO2 dans l’atmosphère. Les chercheurs de l’université d’Arizona ont découvert que pas moins de 3,7 millions d’Américains sont menacés par des inondations à marée haute dans le cas où le niveau de la mer monterait d’un mètre d’ici 2100. Près de 32 000 km2 de terre, soit environ la taille d’un Etat tel que le Maryland, se situent à moins d’un mètre au dessus du niveau le plus haut atteint par les marées actuelles. Ces 3,7 millions d’Américains concernés par les inondations en 2100 représentent 1,2% de la population du pays. Et 89% d’entre eux se trouvent dans 5 Etats: Floride, Louisiane, Californie, New York et New Jersey. Dans 544 municipalités situées dans 32 contés, plus de 10% de la population vit à moins d’un mètre au dessus du  niveau atteint par les grandes marées. Certes, ces populations ne se retrouveront sous l’eau en permanence mais elles risqueront un inondation lors de chaque grande marée d’ici 2100. Une autre carte montre la répartition géographique des populations concernées aux Etats-Unis :

Populations vivant à moins d'un mètre au dessus du niveau maximal atteint aujourd'hui par les marées hautes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Michel Alberganti

Un commentaire pour “3,7 millions d’Américains risquent l’inondation d’ici 2100”

  1. Mais au fond ces inondations qui pourrait provoquer des déplacements de population dans le pays actuellement le plus développé de la planète sont-elles inquiétantes face à d’autres conséquences probables d’un dérèglement climatique comme l’augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes (dont on a un aperçu aujourd’hui), la baisse des rendements agricoles, la désertification de certaines zones et la diminution de l’eau disponible notamment en Afrique (avec les famines associées), la disparition de certaines espèces (on pense en particulier à l’ours blanc) ?
    Le 6ème forum de l’eau, qui se termine à Marseille aujourd’hui, n’est-il pas l’occasion, en dehors des inquiétudes liées au réchauffement climatique, de rappeler que le droit à l’accès à l’eau et la lutte contre la désertification font partis des objectifs du millénaire :
    En 2015 (la date ciblée par les OMD), les Nations-unies ont prévu de réduire de moitié la proportion de personnesqui ne peuvent pas obtenir une eau potable et qui ne beneficient pas d’un système d’assainissement de base.
    Si cet objectif est atteint, il permettra de passer aux étapes suivantes, par exemple de réduire de 66 %, le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans, et d’assurer l’éducation primaire pour tous les enfants.

    Le si de la proposition a hélas peu de chance de se réaliser….
    Alors l’inondation potentielle en 2100 touchant de 1,2% de la population actuelle des États-Unis n’a pas la même urgence et n’aurait pas les mêmes conséquences que l’aggravation tout aussi prévisible de la situation humanitaire de l’Afrique.

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