– De temps en temps, un cocorico ne fait pas de mal. C’est donc une équipe française qui a réalisé la première transfusion de sang fabriqué à partir de cellules souches. Cette nouvelle source de produits sanguins pourrait pallier le manque de donneurs dans certaines régions.
– Les recherches actuelles en géo-ingénierie ont pour but de contrecarrer les effets du changement climatique, notamment en injectant des particules dans l’atmosphère pour limiter l’éclairement de la Terre. La première expérience grandeur nature pourrait bien être réalisée en Grande-Bretagne où le concept d’un immense ballon diffuseur d’aérosols va être testé en octobre.
– Le nombre des débris spatiaux aurait atteint un point critique, ce qui mettrait en danger astronautes et satellites, selon un rapport américain. Il est temps de passer l’aspirateur au-dessus de nos têtes…
– On sait pratiquement tout d’Ötzi, cet homme préhistorique congelé et momifié retrouvé il y a exactement vingt ans sur un glacier à la frontière entre l’Italie et l’Autriche. On apprend aujourd’hui ce qu’il a mangé pour son dernier repas, avant d’être tué d’une flèche dans le dos : du bouquetin.
– Restons dans le passé avec les plus vieux bifaces jamais découverts. Ces outils en pierre taillée ont 1,76 million d’années et un lointain ancêtre de l’homme les a fabriqués dans ce qui est actuellement le Kenya.
– Pour la première fois, un reptile voit son génome séquencé : il s’agit d’un lézard américain.
– Petit scandale dans le monde de l’édition scientifique : le rédacteur en chef de la revue Remote Sensing vient de présenter sa démission après que son journal eut publié un article signé de deux climato-sceptiques américains, qui n’aurait jamais dû passer le crible du peer-reviewing car il a volontairement “omis” de citer les arguments scientifiques le remettant en question.
– Pour finir : on parle souvent de la “culture de l’aveu” dans les enquêtes policières françaises et des dérives qu’elles impliquent parfois. The Economist consacre un article à ces chercheurs qui montrent, expériences à l’appui, avec quelle facilité certaines personnes avouent des actes… qu’elles n’ont pas commis.
Pierre Barthélémy
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Question cellules souches, il est grand temps que les promesses de la branche scientifique et technique concernée se réalisent et que nous abordions le volet de leur normalisation généralisée, hors de la morale des obscurantistes de la Religion et de l’État sous influence religieuse.
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À propos de la « culture de l’aveu », signalons l’ouvrage de Jonah Lehrer, qui indique à partir de travaux sur la neurologie que Marcel Proust avait eu une remarquable intuition du phénomène à l’œuvre dans la modification de la mémoire (dans « À la recherche du temps perdu »).
http://www.jonahlehrer.com/also_available
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Les religieux je ne sais pas, mais les cathoiliques sont tout à fait pour l’utilisation des cellules souches.
Ils sont juste contre l’utilisation d’embryons pour ça… Et il n’y a aucune obligation à utiliser des embryons pour en obtenir, chacun de nous en porte.
Tout ce qui est excessif étant insignifiant, ceux qui font de l’anticléricalisme à propos de n’importe quel sujet en étalant au passage leur obscurantisme laïc et l’ignorance de leurs “adversaires” ne réussissent pas à convaincre, en revanche pour se ridiculiser…
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C’est drôle, un message qui parle de l’ignorance des autres en commençant par « je ne sais pas » …
Cela dit, il n’y a pas sur terre que les catholiques qui mettent des bâtons dans les roues de la science au nom de LEUR conception du caractère sacré de la vie.
On se demande bien de quel droit ils interviennent dans la vie publique en général et la science en particulier, parce que ce qu’on fait d’un embryon, jusqu’à preuve du contraire, ça ne les regarde pas.
On se demande d’où ils sortent leur légitimité en matière de bioéthique.
Qu’ils prient tranquillement chez eux pour sauver leur âme et qu’ils ne se mêlent pas des affaires des adultes.
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Je suis bien d’accord sur le fait qu’il n’est plus besoin de détruire des embryons pour obtenir des cellules souches. Cela dit, ce n’est pas à l’Eglise de dire à la science ce qu’elle a le droit de faire ou non. Ce ne sont pas les religions qui font l’éthique de la recherche. La morale religieuse doit se limiter au cadre privé et ne jamais déborder dans la sphère publique puisque nous avons des législateurs pour cela. C’est aussi ça le bénéfice de vivre dans une République laïque.
Par ailleurs, un certain nombre de catholiques, et notamment au Vatican, restent opposés par principe à toute utilisation des cellules souches car ils se sont aperçus qu’on peut, en théorie, reprogrammer n’importe quelle cellule pour la transformer en embryon… Eh oui, chaque cellule a le potentiel d’un embryon ! De ce point de vue, se laver ou se brosser les dents, c’est un massacre !!!
Je n’ai pas compris pourquoi les croyants sont moins légitimes que les autres pour donner leur opinion? Pourquoi des excités d’associations allac’ doivent être écoutés et les représentants d’un milliard et demi d’humains n’auraient aucune légitimité?
Les croyants ne votent pas de loi, donc pourquoi s’en prendre à eux? Parce qu’ils s’expriment? Seuls ont le droit de s’exprimer les gens qui ne réfléchissent pas et commencent tous leurs argumentaires par “sur tel domaine, la France est en retard sur tel pays”?
@renaudp73
Les croyants sont tout aussi légitimes que les autres pour s’exprimer (et, comme tous les autres, ils ont le droit d’élire des députés et des gouvernements qui font les lois). Mais il y a une différence entre, d’un côté, l’expression individuelle d’un catholique, d’un musulman, d’un juif, d’un orthodoxe, d’un bouddhiste, d’un protestant, etc, et, d’un autre côté, les prises de position officielles des dirigeants de ces religions. Ainsi, les condamnations du Vatican en matière de bioéthique sont mal venues. Il peut dire ce qu’il pense mais pas condamner des comportements que la société autorise (contraception, IVG, cellules souches embryonnaires, etc). Cela a peut-être été dans ses “attributions” il fut un temps, mais cela ne l’est plus. Par ailleurs, je vous signale tout de même que le lobby catholique est extrêmement actif au moment de la révision des lois sur la bioéthique…
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La biologie est une science. Elle fait à ce titre entièrement partie de la branche matérialiste de la philosophie et se trouve totalement étrangère à toute forme de dualisme ou de monisme idéel si prisée des croyants.
La croyance n’est pas une science. Elle fait à ce titre entièrement partie du dualisme ou du monisme idéel en tant que tautologie pure et se trouve totalement étrangère à toute forme de matérialisme et donc de science.
Le matérialisme permet une éthique supérieure car il s’appuie pour cela sur la prépondérance du corps vivant et sensible et pas sur des idées pures sorties du délire archaïque des nomades et des chameliers d’un passé où la religion était nécessaire à la cohésion sociale et à la survie. Ce passé est mort et enterré. Qu’ils s’en tiennent au panthéisme spinozien, qui pose le principe voulant que Dieu ne s’occupe pas des affaires des hommes, et tout ira bien. La religion et la croyance n’ont aucune raison de sortir du champ culturel, artistique, intime et personnel de l’individu et des collectivités de croyants.
Un croyant n’a pas aucune légitimité pour s’exprimer sur la bioéthique en tant que croyant.
Il l’a néanmoins en tant que citoyen comme les autres, à condition qu’il se plie aux exigences matérialistes, scientifiques et objectifs d’une pensée logique en général et d’une éthique supérieure en particulier.
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Petite anecdote, qui vient à l’esprit à cause du sujet (la transfusion de sang) :
Une secte du christianisme extrêmement puissante en Amérique du Nord considère qu’en suivant à la lettre les préceptes des évangiles, où il est dit que l’âme et le sang d’un individu sont une seule et même chose, on doit formellement interdire toute transfusion de sang, car au jugement dernier, le Christ demandera à chacun son sang en tant que carte d’identité de l’âme.
On se demande si du sang obtenu à partir de cellules souches fera l’affaire en tant que duplicata de la carte d’identité en question…
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Grace au microchimérisme foeto maternel, ( passage dans le sang pd la grossesse de cellules de la mére chez le foetus et vice versa ) :
les méres ont des cellules souches de leurs foetus jusqu’a des décennies aprés, ( et des cellules de leur propre mére ), les jumeaux ont des cellules de leur ” jumeaux ” ( et de leur mére )…
donc nous sommes ” cuits” , 🙂 on ne nous reconnaitra pas en haut lieux, puisque notre sang contient un peu de plusieurs individus.. nous allons tous être recalés la haut.
http://forumlo.cjb.net/index.php?act=Attach&type=post&id=217310
la question est ” qui sommes nous” ?