Ils voulaient greffer des têtes…

Il y a quelques jours, l’équipe d’Emmanuel Martinod, de l’hôpital Avicenne de Bobigny, a annoncé avoir réalisé, en octobre 2009, la première greffe d’une bronche artificielle, confirmant s’il en était besoin que les chirurgiens français, qui ont déjà innové avec la première double greffe des mains et celle du visage, s’y entendaient en matière de transplantation. Même si ces opérations soulèvent des débats éthiques, on est loin de traiter les chirurgiens qui les effectuent de docteurs Frankenstein. Cela n’a pas toujours été le cas : les rapprochements ont parfois été faits avec le  personnage inventé par Mary Shelley, notamment lors des tentatives de greffe… de têtes.

Ce n’est sans doute pas la page la plus glorieuse de la science mais la tenir dans l’ignorance du public n’est pas non plus une bonne solution. Bien sûr, ces expériences n’ont pas été effectuées sur des humains. Dans les années 1950, le Soviétique Vladimir Demikhov, pionnier de la transplantation d’organes, greffa ainsi le haut du corps d’un chiot (tête, pattes avant et avant du corps) sur le cou d’un chien adulte, connectant les principaux vaisseaux sanguins du petit sur le système cardio-vasculaire du grand. La survie de la chimère ainsi obtenue était en général de quelques jours et chaque entité de ce chien à deux têtes respirait, bougeait, mangeait… Demikhov avait pour objectif de parvenir à la greffe de cœur chez l’homme, qui fut réalisée pour la première fois par le chirurgien sud-africain Christiaan Barnard en 1967, mais pas de remplacer une tête par une autre.

Ce fut l'”œuvre” de l’Américain Robert White. Né le 21 janvier 1924 (jour anniversaire de la décapitation de Louis XVI), ce chirurgien commença à faire parler de lui en 1962 en extrayant le cerveau d’un singe et en le maintenant en “vie” pendant plusieurs heures, grâce à un circuit sanguin artificiel. Une expérience dont il publia la méthode dans la prestigieuse revue Science. Deux ans plus tard, il transplanta le cerveau d’un chien dans le cou d’un autre sans être  capable de prouver que la “conscience” de l’animal était toujours présente. Pour répondre à la question, il eut l’idée de greffer la tête d’un singe A sur le corps d’un singe B. L’expérience fut réalisée en 1970, il y a donc plus de quatre décennies. Voici, ci-dessous, un reportage réalisé sur le sujet par Jim Fields en 2007, où un Robert White très âgé (il est mort en 2010), revient sur les lieux de ses expérimentations et raconte. D’emblée, je précise deux choses : ce film de 14 minutes est en anglais non sous-titré (un documentaire analogue sous-titré en français est visible ici) et, surtout, certaines scènes sont à déconseiller fortement aux personnes sensibles.

Sur le plan purement technique, l’opération “réussit” en ce sens que la tête greffée sortit vivante de l’anesthésie, que l’animal, quoique tétraplégique (on ne savait pas et on ne sait toujours pas reconnecter une moelle épinière), avait l’usage de ses sens et une activité cérébrale. Au point que Robert White, dans son rôle de médecin qui veut sauver des vies, se mit à imaginer une transplantation de tête chez des humains, en récupérant les corps de personnes en état de mort cérébrale pour les donner à ceux dont le cerveau fonctionnait bien mais dont le corps était en train de lâcher. Cela resta une idée. Mais, comme on le voit dans le documentaire, le chirurgien américain, bien des années plus tard, pensait toujours que la greffe de tête (que l’on devrait plutôt appeler greffe de corps sans tête) deviendrait réalité au cours du XXIe siècle.

Certaines des expériences de Robert White ont vraiment aidé la science à avancer, en ce sens que ses techniques de préservation des greffons par refroidissement ont été reconnues. Militant pour le droit à la vie à tout âge, fervent catholique et membre de l’Académie pontificale des sciences, il s’était impliqué dans les questions d’éthique au point de fonder le comité de bioéthique du pape Jean Paul II. Cela ne l’empêcha pas d’être vivement critiqué par les défenseurs des droits des animaux en raison de ses expériences “extrêmes”. Parler de ses expérimentations animales aujourd’hui fait toujours courir le risque de juger le passé avec les lumières du présent. Nous vivons à une époque où l’on légifère pour restreindre au maximum la mise à mort d’animaux au nom de la science. Il y a un demi-siècle, où l’on envoyait allègrement des chiens ou des singes agoniser dans l’espace, les critères et les règles étaient bien différents, tout comme l’acceptation de ces sacrifices animaux par la société.

En gardant en tête ce préambule, je vous propose de répondre à deux questions : 1/ la mort d’animaux de laboratoire se justifie-t-elle si elle a pour but de sauver de nombreuses vies humaines ? 2/ Si oui, les expériences de Vladimir Demikhov et Robert White entrent-elles dans cette catégorie ? A vos claviers.

Pierre Barthélémy

Post-scriptum : puisque je constate aux commentaires que ce genre de débat vous intéresse, je signale à tout hasard que, ces 11 et 12 mars, se tient à la Cité des sciences de Paris un colloque intitulé “Le savant, le politique et le citoyen” . Il sera essentiellement axé sur la place que doit prendre le chercheur dans la gouvernance mondiale du climat, notamment après l’échec de la conférence de Copenhague en décembre 2009 et la montée en puissance des climatosceptiques. Je participerai samedi à la dernière table ronde du colloque, qui sera consacrée au rôle des médias et d’Internet.

35 commentaires pour “Ils voulaient greffer des têtes…”

  1. Rien ne justifie l’utilisation d’êtres vivants à but expérimental, même si l’objectif semble noble. Si l’on doit mourir, c’est la volonté de Dieu, de la nature ou du destin, selon nos croyances. Notre survie, ou plutôt l’amélioration de notre existence, ne doit se faire au détriment d’autres espèces vivantes. Les maladies de cause naturelle, si difficiles soient-elles à accepter, sont un mal pour un bien : la régulation des populations. Aux politiques et aux peuples de combattre l’injustice sociale et la misère qui déséquilibrent la mortalité sur notre Planète en touchant principalement les mêmes continents. Aux scientifiques et aux médecins de continuer leurs recherches et leurs progrès formidables pour une vie meilleure, ou du moins moins pénible. Mais sans cobayes vivants. La vie humaine ne vaut pas plus que les autres. Si cela doit freiner les avancées médicales, tant pis. Si l’on doit trouver des remèdes, nous les trouverons, quel que soit le temps que cela prendra. Pendant cette période, la mort oeuvrera. Mais la mort doit-elle forcément être crainte et combattue?

  2. Voila une question difficile que vous nous posez ici ! …
    Entre éthique, respect de la vie animale (de la souffrance etc…), respect de la vie humaine, caractère d’égalité ou de supériorité de la race humaine, regard sur le passé et sur ce que les mutilations animales ont permis à la médecine et la science …
    Malheureusement toutes les avancées et tous les bienfaits que nous pouvons vivre aujourd’hui sont le fruits d’expériences sombres et glauques sur des animaux ou des êtres humains, car en dehors des labo il y a aussi les victimes de guerres qui ont été bien utiles (entre autre les expériences faites par l’Allemagne entre 39 et 45) …
    Et là en étant entier et honnête, si nous n’acceptions pas le sacrifice des animaux pour notre confort médical, nous devrions alors renoncer au confort de la médecine actuel, souillée du sang des cobayes…
    Seulement aujourd’hui, quel être humain, même noble défenseur des droits des animaux est près à se renier lui même, à refuser la médecine sous prétexte qu’ainsi, en l’acceptant, il contribuerais et légitimerais la souffrance passée de ces bêtes…?
    Avec l’avancement de la science, la culture de cellules etc … nous pouvons à présent épargner quelques pauvres animaux … mais ça ne fait pas tout …

    Malheureusement il n’y a pas vraiment de réponse … à part continué d’être hypocrite … je le suis également puisque je répondrais non à la question 1/ car je trouve ça égoïstes et cruel, MAIS je répondrais également non à la 2/ … puisque ce genre d’expériences ont aidés la science actuelle … une belle incompatibilité de réponses …

  3. Mon point de vue est à l’opposé.
    Un animal ne restera qu’un “animal” que je considere comme n’ayant une valeur “morale” que très relative du fait de l’absence de conscience.
    A partir de là, je n’ai rien contre les recherches, expérimentations en tout genre du moment qu’il y a une utilié derrière. Après, quand à l’emploi de méthode pour rendre les animaux moins sujets à la souffrance, je les encourage. Le sadisme n’apporte rien.

  4. Votre article est remarquable. Partant d’un sujet passionnant et difficile, vous démontrez la relativité des jugements éthiques. Une leçon d’humilité et d’optimisme. Nous vivons dans une société démocratique, et c’est le jugement de l’ensemble qui crée les choix éthiques. Pour ma part, oui, je juge l’utilisation d’animaux en recherche encore nécessaire et utile. Elle doit se faire selon les règles de respect de la vie propres à notre époque et notre société (validité éthique et scientifique). Les expériences de greffe de tête ne me semblent pas utiles au progrès de la connaissance aujourd’hui. Il y a sans doute des méthodes beaucoup moins brutales d’étudier les greffes. Quant à transplanter un cerveau sur un autre corps, je n’ai jamais entendu un médecin le souhaiter pour un de ses patients. Donc je ne soutiendrais pas leur réalisation.

  5. “les cons ça ose tout.
    c’est même à ça qu’on les reconnait.”
    Michel Audiard

  6. Il faut absolument faire la différence entre l’homme qui a une âme, et l’animal qui en est dépourvu. On ne peut traiter sur un même pied ces deux types d’être vivant.
    On ne veut pas accepter la mort d’animaux, mais on se cache bien de penser aux abattoirs nécessaire pour que nous mangions de la viande.
    On ne veut pas que l’on utilise des animaux pour les expérience en pensant aux chiens et aux souris qui nous semblent sympathiques, mais on est bien content d’avoir des médicaments et traitements développés à base d’expériences sur des bactéries, insectes et animaux pour lutter contre le cancer et autres maladies.

  7. Juste pour rétablir une vérité c’est le professeur J. Azorin (tuteur de Martinod) qui a le premier tenté et expérimenté la greffe de bronche artificielle (en 2004 je crois), et c’est l’équipe de son service sous la houlette de Mr Martinod qui a complété une idée du professeur Azorin…

  8. Je pose sur ces question un regard purement athée.

    Manger et se soigner sont deux choses qui paraissent très naturelles. Certain ne mange pas de viande, je le respecte, aussi je trouve normal que ceux la soient absolument contre l’expérimentation animale.
    Personnellement, je mange de la viande, et je veux pouvoir être soigné et voir soigner mes proches au mieux.
    Aussi je suis pour l’expérimentation animale, a condition que certaines règles simples soient respectés : pas de souffrances s’ils peuvent être évité, pas de test s’il y a d’autres possibilités d’avancer.

    Concernant la deuxième question, l’histoire a montré que les expériences de ce monsieur ont apportés des choses à la médecine, elles sont donc -si j’ose dire- justifiées par l’histoire. Mais évidemment les 2 règles simples indiquées plus haut n’étaient sans doutes pas respectés …

  9. a Durack53 !!

    je suis choqué par se que vous dites…

    les animaux ont une conscience et cela à été prouvé a de nombreuses reprises…

    conscience d’eux meme deja (test du miroir) ensuite conscience de leur congenères…

  10. Je rappelle que l’homme est carnivore et que les animaux utilisés pour ces expériences ne représentent rien par rapport à ce qui est consommé chaque jour.
    Autre point, cet article fait réagir parce-que couper la tête d’un singe c’est pas bien mais il y a des choses bien plus anodines qui ont des impacts ravageurs: la mode des sushis entraîne la quasi extinction du thon rouge.
    Bref, chaque individu doit réfléchir et s’améliorer dans ses modes de consommation. Nous ne devons pas attendre qu’on nous serve une solution.

  11. […] Un article super intéressant autant qu’inquiètant est à lire sur le blog sciences et environnement de Slate.fr, par Pierre Barthélémy. […]

  12. Alors ça, c’est un débat houleux. Je crains que de nombreuses tête ne tombent …

    Je suis étonné et curieux de la qualité des réponses fournies, qui s’appuient en grande partie sur une argumentation construite, certes souvent idéologique (et de toute façon, il s’agit d’un débat d’idée), mais très enrichissante dans tous les cas. Je me lance donc de mon côté.

    La complexité de ce débat réside dans le fait qu’elle confronte – comme la plupart des cas éthiques – de nombreux plans. Il y a l’expression de notre sensibilité personnelle, le poids des normes sociales, le recourt au Divin, la place de l’Homme dans son Univers, sa légitimité d’existence … autant dire qu’on aura vite fait de déborder si on ne choisit pas son camp à l’avance.

    Pour ma part, je vais choisir d’abord la voie du cynisme et du pragmatisme le plus crue. Pour cela, je vais être tenté de rebondir sur ce qu’à dit Lolha, très justement : “Malheureusement toutes les avancées et tous les bienfaits que nous pouvons vivre aujourd’hui sont le fruits d’expériences sombres et glauques …”.
    C’est – malheureusement? – une vérité. L’Homme progresse sur la voie du savoir à coup de hache, de bombes et de cobayes divers. Ce fut le cas depuis le tout début des avancées médicales, et tous les savoirs qui en découlent sont souillés de sang. C’est un fait, irrémédiable, avéré et bien souvent encore non-avoué, même par ceux qui défendent l’éthique la plus ferme. De nos jours, nous utilisons tous ces savoirs, nous sommes donc tous impliqués dans ce cercle, qu’il soit vicieux ou vertueux. Peu importe nos convictions, qu’elles soient radicalement opposées à l’usage de cobayes pour la science ou non, je n’ai que rarement entendu parlé de quelqu’un qui refuserait le soin. C’est une norme instituée dans notre société : l’Homme a les moyens de se soigner, il doit l’être. L’option “Non”/”Non” semble difficilement soutenable à notre époque.

    En somme, à ce stade de la réflexion, on pourrait être tenté de répondre “Oui” et “Oui”. Ces avancées se justifient, elles participent à un sacrifice nécessaire qui doit être accepté et entériné par l’Homme d’aujourd’hui pour qu’il puisse en bénéficier. C’est un point de vue qui a été partiellement défendu par “L’inconnu”, et qui découle d’une autre idée évoquée ici : blâmer la science assassine alors qu’elle nous sauve la vie est d’une hypocrisie évidente, à moins de refuser son secours.

    Un point de vue plus médiateur et moins tranché nous vient alors naturellement, “Non” et “Oui” ou “Oui” et “Non” : mettons aujourd’hui notre savoir en œuvre pour alléger les souffrances de ceux qui aident la science à progresser. Ici, on bascule dans le plan du sensibilité personnelle, car cette idée a tendance à nous réconforter : oui, l’Homme a fait du mal, et que cet acte soit justifié ou non, il travaille désormais à le faire moins ! Je ne suis pas d’avis que cette solution soit la meilleure. Elle a l’avantage de calmer les consciences, voire de placer l’Homme dans une position bien avantageuse. N’est il pas beau cet Homme, charitable et humble au point de se pencher sur le sort des malheureuses créatures qu’il asservit ?
    Mais, si elle a l’avantage d’être noble et bien portante, cette solution pose elle pas d’avantage de question ? Comme le soulevait Durack53, est ce vraiment utile ? Au fond, l’animal n’est il pas un fouillis de sensation et d’instinct, sans valeur objective ? N’est il pas plus hypocrite encore de se préoccuper de son “confort” ? A l’inverse, qui nous dit que nous ne sommes pas en train de brouiller sous notre talon un trésor bien plus conséquent que le magnifique Esprit de l’Homme ? Au final, prôner aveuglément la modération et fermer les yeux sur le reste ne résout que peu le problème : cela pose implicitement la question de la place de l’Homme dans l’Univers, de la légitimité de son existence, de sa prolifération, et de son contrôle de la Vie.

    Mais la masturbation intellectuelle – où la réflexion métaphysique, selon vos affinités de vocabulaires – risque de se poursuivre.

    Car cette question de la place de l’Homme dans son espace vital est posée sans cesse. Elle se reflète d’ailleurs très fortement dans les propos fredrickymartin. Sans entrer dans d’autres débats sur l’existence formelle ou informelle du Créateur, cette idée renforce encore le caractère incertain de nos considération. De manière informelle, elle nous pose une ultime question fondamentale : oui, au fond, qui sommes nous pour juger du bien fondé de nos actes ?

    Au final, qui sommes nous ?

    Cruel dilemme au combien frustrant à la fin d’un pavé de cette taille … mais malheureusement, on en vient toujours à cette même question fondamentale. De fait, faut il y voir une insolvabilité totale de la situation présente, ou doit on désormais poser les questions dans un autre sens pour trouver la clef de l’énigme ? Cette équation ne peut être résolue, il convient peut être de la poser différemment.

    Bon courage à nous …

  13. L’expérimentation animale “est moralement nécessaire et nécessairement immorale.” Jean Bernard

    “Moralement nécessaire” car elle est un outil à l’amélioration de la condition humaine par la médecine.

    “Nécessairement immorale” car elle passe par le sacrifice d’êtres vivants.

    Selon certains, l’amélioration de la condition humaine ne justifie pas le sacrifice d’êtres vivants, poussant l’argumentation parfois jusqu’à l’obscurantisme bienveillant des occidentaux éclairés qui renie le concept même de médecine (et donc d’humanité) tout en se rassurant de prendre régulièrement sa dose d’antibiotiques et d’hormones en mangeant son rumsteck à la cantine le midi.

    Pourtant il suffit de regarder un animal (n’importe lequel, avec ou sans âme) vivre pour s’apercevoir qu’il tue. Il n’existe pas d’animal qui ne puisse vivre sans tuer autrui. Même la girafe tue. Des végétaux, certes, mais néanmoins vivants. La girafe, la bactérie, et Josiane votre voisine de palier tue. Elles transforment toutes quelque chose de vivant en quelque chose de mort. Et pourtant elles ne font que manger…

    C’est là que l’argumentation semble péricliter. Le meurtre oui, mais de façon raisonnable et seulement pour manger.

    Mais pourquoi mange-t-on ? Pour vivre ou survivre (c’est selon). Or les capacités cérébrales de l’Homme à quoi servent-elles ? Quel est l’objectif de cet étrange outil apparu comme ça, en déplaçant le foramen magnum sous le crâne (le foramen magnum est le trou par lequel la moelle épinière sort du crâne, sa position chez l’Homme aurait permis la station bipède et par le biais d’une diminution des contraintes musculaires et posturales une expansion du volume cortical) ?

    Pourquoi est-ce notre espèce, Homo Sapiens sapiens, qui a découvert comment frapper deux pierres entre elles pour en récupérer les éclats, les fixer sur des bâtons et les lancer sur les animaux ?
    Pourquoi, avons-nous récupéré la fourrure de l’animal mort pour s’en couvrir les pieds ?

    Pourquoi Homo Sapiens sapiens se comporte-t-il différemment des autres animaux lorsqu’il tente de vivre ou survivre (c’est selon) ?

    Pourquoi ? Je n’ai pas la réponse. Mais en revanche l’apparition de la technologie, quelle qu’elle soit, est un comportement de survie. A ce titre, la recherche médicale est un comportement naturel pour l’Homme (car issu de et permis par nos capacités cérébrales).

    Tuer des animaux, avec l’objectif de survivre, n’est pas seulement “tolérable” mais surtout “naturel”. Ce qui n’est pas “naturel” c’est de nier les capacités d’innovation technologique du cerveau humain (le javelot et la pénicilline ont était toutes deux des innovations technologiques à leurs époques).

    Mon but n’est pas d’encourager l’expérimentation animale, mais de la considérer comme naturelle bien que “moralement nécessaire et nécessairement immorale”.

  14. Rien ne justifie la souffrance et la mort des animaux! Qu’on laisse en paix les autres espèces que la nôtre! Pour qui nous prenons-nous pour nous donner le droit de vie et de mort sur les animaux?? Nous nous trouvons tellement supérieur? Nous les êtres dits humains, je ne vois rien d’humain dans la torture des animaux et supérieurs….alors là quelle prétention, nous qui empoisonnons et saccageons toute la planète, nous ferions mieux de nous faire tout petit. La vivisection est un crime abominable et pourtant bénit par le catéchisme, bénit par une religion qui prêche l’amour! Nous sommes vraiment dans un monde de malades sur une terre malade des hommes….je ne suis pas fière d’en faire partie.

  15. Ce doit rester du domaine scientifique et légal. Encadré par les débats d’experts et publics. Votre article indique la procédure. Toute autre démarche doit être condammable

  16. Puisque l’on parle d’un point de vue immédiat, quelle autre alternative avons-nous à l’utilisation des animaux en tant que cobayes ? Laisseriez-vous vos enfants, frère ou soeurs, amis ou même voisins se donner à la science ? Et l’étude sur les autres êtres vivants seraient-elles aussi fiable ?

    Il est bien évident que toute étude, essai ou tentative chirurgicale doit se faire dans un cadre aussi indolore que possible, aussi fiable que possible et surtout dont l’importance pour l’avancée scientifique est reconnue par les experts et le tout-venant.

    Mais ne faut-il pas aller plus loin ? Dans le débat, j’entends.
    Ma question est plus de l’ordre de : où est-ce que ça nous mène ? Va-t-on – et veut-on aller – “vers l’immortalité” ? Nous cloner à l’infini, ou au moins autant de fois qu’il est possible, afin que nos clones nous fassent don de leurs organes jusqu’à ce qu’ils meurent et qu’on dusse les remplacer.
    Serait-ce plus humain ? Serait-ce seulement – économiquement, démographiquement, et même sur un plan écologique – mieux ? Ou moins pire ?

    A mon sens, la question n’est pas tellement de savoir si c’est bien ou mal de faire des expérimentations sur des animaux à des fins scientifiques, mais de savoir si les hommes sont capables de s’en passer, s’ils sont capable de trouver une alternative acceptable pour satisfaire au mieux tout le monde, ou s’ils sont capable d’accepter l’aspect éphémère de toute existence et la déchéance forcément pas jolie-jolie qu’elle implique.

    Le débat est presque illimité tant les facettes sont multiples comme le disait entre autres Nikki.

  17. non aux deux questions, d’abord parce que de nos jours, nous acceptons de sacrifier des vies humaines pour en sauver d’autres (les vaccins sont testés sur les animaux, puis dans certains pays sous développés, il y a aussi les pratiques des hôpitaux français lorsqu’un demandeur d’asile a besoin de soins, etc…)

    c’est inacceptable

    je ne vois donc pas pourquoi sacrifier la vie d’un être vivant sentient parce qu’il est un animal serait tout aussi acceptable

  18. Au vu du caractère exaspérément rudimentaire de certaines réponses, notamment celles du genre “il ne faut pas être méchant mais gentil”, il semble évident que certains êtres humains ont encore moins de conscience que certains animaux… pourquoi, au nom d l’Humanité, ne pas faire des expériences en remplaçant les animaux par ces gens là ?!

  19. Les recherches médicales et autres avec des animaux le mot “justifie” n’est pas le bon, c’est la facilite.
    Ce n’est pas un “patient” avec qui il faut parler sous tenir, parler, savoir ce qu’il ressent, sa vie, ses peurs, faut oublier les sentiments (si non on avance mal) ce n’est rien qu’un “sujet qui va m’aider”.

    Si on le fait sur des humains ça prend la direction Guerre 39/45 gore, inacceptable, etc…
    On est hypocrite ce sont des “outils”, l’homme fait toujours des choix pour que ça lui apporte à lui et jamais l’inverse.

    Les expériences de Vladimir Demikhov et Robert White ont étaient faites, bien c’est fait c’est fait ça à été pris en compte ça à permis de se dire qu’on peut le répéter sur des humains rien de plus.

    A l’heure actuelle avec tous “les humains” qu’on met en prison pour leur “actes héroïques” et dire qu’on teste encore sur les animaux.
    Non, aucune justification sur ce sujet on les mange ça suffit.

  20. qui est l’homme pour pratiquer de telle atrocité sur les animaux???
    manger de la viande est la loi de la nature, mais faire souffrir pour la science je dit NON!!!!

    au lieu de prendre ces pauvres bêtes innocentes, on devrait prendre tous ces pédophiles, ces violeurs pour faire des test!!! eux n’on pas le mérite de vivre!! et ne me parlait pas de droit de l’homme!!!

    je suis choquée, de telles atrocités sont pour moi impenssable, ça ne devrait pas arriver!!

    c’est honteux!!!!

  21. @Eélonore Visart de Bocarmé : Je suis d’accord pour accepter qu’on ne justifie d’aucune manière la mise à mort d’animaux. Soit. Mais pourtant nous tuons quand même des animaux pour manger (filet mignon de porc, poulet basquaise, feuilleté au saumon…). Ces animaux sont donc tués sans justification. Sans justification mais avec un objectif, celui de manger donc de vivre. Donc les animaux tués pour la recherche scientifique/médicale sont tués sans justification mais avec l’objectif d’améliorer les compétences scientifiques/médicales donc de vivre.

    A mon sens les animaux tués pour la recherche médicale sont tués pour le même objectif que ceux qui sont tués pour être mangé. Qu’on le justifie ou non.

    Il faut bien comprendre que tuer un taureau dans une arène, toute tradition et patrimoine culturel mis à part, ou torturer des fourmis avec une loupe sont des actes inacceptables à mes yeux car dénués de tout objectif valable.
    Mais je n’arrive pas à comprendre ceux qui renie le concept de “meurtre animal”. Ces gens-là sont-ils aussi contre le fait que les crocodiles tuent des gnous ?

    Que penser alors des gens qui aèrent leur chambre, secouent les draps du lit puis les passent à la machine ? Pourquoi tuent-ils les acariens (animaux de la famille des arachnides) ? Ils ne les mangent même pas !!! Meurtriers !!! Et que personne ne me dise que j’exagère parce que je ne fais que suivre la logique des “anti-meurtre animal”.

  22. @julie : Ma réponse sera en deux parties.
    Premièrement, vous vous demandez “qui est l’homme pour pratiquer de telle atrocité” ? Ce à quoi je répond par une autre question “Qui est l’homme pour juger du mérite de vivre d’autrui ?” Vous-même, méritez-vous de vivre ? Si oui, sur quels critères jugez vous de ce mérite ? Question subsidiaire, “Qui d’autre que vous-même accepteriez-vous qu’il juge de votre mérite de vivre ?”

    Dans un second temps, vous évoquez la “loi de la nature”. L’Homme est-il au-dessus des lois de la Nature selon vous ? Visiblement non, puisque vous considérez que l’Homme a le droit de tuer pour manger mais pour autre chose. L’Homme est un être né de la Nature et se devant de se conformer à ses lois.

    La science/technologie est-elle anti-naturelle dans ce cas ?

    Il y a dans votre raisonnement un paradoxe : l’Homme est un produit des lois de la nature et dans ce cas le moindre de ses gestes est guidé par la nature et ses lois. Et d’un autre côté, il y certains comportements humains qui ne sont pas naturels, tel que l’expérimentation animale par exemple et selon vous.

    Il faut trancher : ou bien l’Homme est un être naturel et l’expérimentation animale, comme n’importe quelle autre technologie issue du cerveau de l’Homme (cerveau lui-même issu de la Nature), est un comportement humain comme un autre; ou alors l’Homme peut s’extraire des lois de la nature.

    Le dernier cas renvoie encore à un paradoxe car si l’Homme peut s’extraire des lois de la nature (la preuve est qu’il a des comportements anti-naturels) alors pourquoi devrait-il se conformer aux lois de la nature ? C’est d’autant plus paradoxal que justement il s’en est extrait !

    Je tourne et retourne le problème dans ma tête et je n’arrive qu’à la conclusion que l’Homme est une créature sans plus de valeur que n’importe quelle autre créature sur cette planète et donc que les comportements humains vis-à-vis de ces autres créatures sont naturels.

    Dois-je encore répéter que l’expérimentation animale a le même objectif ultime que celui de se nourrir ? Celui de survivre.

  23. Je suis très choquée, de voir que certains de la race humaine se croient aussi supèrieurs aux autres races animales. Consommer de la viande (perso je n’en mange pas et me porte très bien, mais je n’ai rien contre ceux qui en consomment raisonnablement) et pratiquer des expèriences sur animaux ça n’a rien à voir. L’Homme avec un grand H est la pire espèce terrestre capable de détruire son propre monde dans lequel elle vit, le “supra prédateur”, les commentaires de certains sont à vomir!!

  24. Excellent article qui ouvre le débat sur un sujet qui amène beaucoup de questions d’ordre éthique, moral, scientifique, spirituel… Pour répondre à ces deux questions j’en poserai volontiers une troisième : En quoi la vie d’un homme serait-elle plus importante que la vie d’un animal ?
    N’oublions pas que l’homme n’est rien d’autre qu’un animal (nous ne pouvons nier le fait scientifique que nous avons 97% de gènes communs avec les chimpanzés et 99% avec les porcs…), et n’oublions pas également que les animaux ont une âme et une conscience comme nous (contrairement à ce qui a pu être écrit plus haut…).

    Cela dit, l’homme est l’unique espèce animale avec une conscience si ridiculement développée qu’il est capable de détruire toute autre forme de vie (plus de 1000 espèces animales et végétales disparues en 3 siècles…) en pensant qu’il assure ainsi sa survie et son évolution…

  25. @FLOO1 : Je comprends votre colère mais vous faites erreur en imaginant que “certains de la race humaine se croient aussi supèrieurs aux autres races animales”. C’est en concluant à l’inexistence d’un système de valeur des êtres vivant, donc en considérant que l’Homme n’a aucune valeur au même titre que la bactérie E. Coli ou la baleine à bosse, que l’on peut justifier les comportements humains considérés comme ignobles par certains.

    Encore, et encore, je répète que je considère que manger et se soigner sont deux comportements différents ayant le même objectif, celui de survivre.

    Par conséquent, que l’Homme mette sa capacité d’innovation technologique à l’œuvre pour tuer d’autres animaux dans l’objectif de manger ou se soigner ne me choque pas.

    Vous dites que vous ne mangez pas de viande mais que vous respectez ceux qui en mangent raisonnablement (donc “tuent raisonnablement”). Que pensez-vous des végétaux que vous tuez pour manger ? Et puisque vous ne mangez pas de viande, tuez-vous plus de végétaux (ou “moins raisonnablement”) qu’une personne mangeant de la viande ?

    Une bonne fois pour toute messieurs-dames, ne comprenez-vous pas que la question de l’expérimentation animale vous demande de VOUS regarder ?

    Qu’est-ce qui justifie que l’Homme décide de tuer certains animaux (ou végétaux) et pas d’autres ?
    Qu’est-ce qui justifie que l’Homme décide de tuer les animaux sélectionnés dans la question ci-dessus pour une raison et pas une autre ?

    Qu’est-ce qui justifie le jugement de l’Homme sur ses propres actes ?

    En employant les termes de “meurtre animal” ou encore de “valeur de la vie” je cherche évidemment à choquer au sens littéral. Je veux ébranler la pensée unique qui veut la levure et les vers de terre soient des modèles expérimentaux acceptables et pas les chats (et qui considère la vache comestible et pas le rat !).

    Je trouve que se positionner dans la demi-mesure face au “meurtre animal” pour quelque raison que ce soit (nourriture ou recherche médicale) est encore une preuve de la lâcheté humaine.

    Ou les humains n’ont PAS LE DROIT de tuer d’autres animaux, ou ils ont ce droit. C’est surement dur à admettre mais vivre implique parfois des comportements choquants (pour nous humains). Et qu’on le veuille ou non manger et se soigner sont deux comportements guidés par la volonté de vivre.

    Sommes-nous les égaux des autres animaux ?

    Attention, si vous pensez que oui vous vous autorisez le droit de disposer d’eux comme bon vous semble puisque vous n’avez ni droit ni devoir (moral ou naturel) envers eux, ni eux envers vous.

    Attention, si vous pensez que non vous vous autorisez le droit de disposer d’eux comme bon vous semble puisque vous avez, outre des devoirs, des droits envers eux, mais pas eux envers vous.

  26. Malheureusement nous avons pris pour habitude de considérer la valeur de la vie humaine comme au dessus de tout et justifiant tout les sacrifices. Il me semble que certaine valeur ont beaucoup plus d’importance que la vie humaine, comme l’histoire nous l’a démontrer de nombreuses fois et comme notre système économique et politique nous le démontre constamment avec l’exploitation et la mise à mort de million d’êtres humains sur l’autel de la consommation de masse. Puisqu’alors certaines vies semblent avoir une valeur absolue et d’autre une valeur nul, le postulat de départ est faux. Ce n’est donc que la valeur de la vie de certain humain qui semble avoir une importance cruciale… alors dans ce cas ne s’agit il donc que d’un banale, égoïste et frénétique instinct de survie, ou plutôt la fuite devant la peur de la vie, peur qui justifie tout les carnages, d’animaux, de personnes, carnages qui justifient toute les peurs… une espèce humaine occupée à créer, fabriquer, nourrir la mort, notre mort, celle des êtres vivant avec qui nous vivons, celle de la planète qui nous accueille…
    Pourquoi ne pas considérer l’approche bouddhiste, toute vie est partie du tout, utile et précieuse à l’existence du tout et donc sacré?

  27. Il est dommage que de nombreuses personnes ne prennent pas le temps de lire et de comprendre ce qui a déjà été dit. C’est malheureusement un travers des débats qui implique une forme de sensibilité personnelle, et au final, ce sera sans doute toujours le cas des grandes discussions éthiques.

    Je tiens cependant à revenir sur un point, qui me semble nécessaire à établir afin que la réflexion se poursuive. De nombreuses fois, l’argument de l’immoralité est apparu lorsque l’on cherche à qualifier l’expérimentation animale. Cruauté, brutalité, incohérence et surtout illégitimité du processus : ce sont des notions qui reviennent beaucoup dans le débat. Il me semble important de se positionner par rapport à cela, et ici encore, je vais être malheureusement cynique.

    Sans parler à aucun moment de la viande.

    Qui – parmi ceux qui défendent cette position – n’a jamais eu recours à la pharmacologie pour se soigner ? Qui n’a jamais mangé d’œuf industriels ? Qui n’a jamais consommé les céréales issues des champs massifs dont la plantation est responsable d’une déforestation intensive et par conséquent d’une destruction systématique des environnements de centaines d’espèces, et ainsi contribue à la disparition de celles ci ? Qui n’a jamais emprunté les routes goudronnées, conséquence d’une manipulation plus viles encore des reliefs et des espaces vitaux ? Qui n’a jamais pris le train ou l’avion ? Qui peut se targuer de ne pas habiter dans des bâtiments dont les fondations, construites en béton, n’ont pas drainer des mètres cubes de sable or des milieux qu’ils formaient ?

    En somme, qui peut se targuer d’avoir une attitude suffisamment saine pour porter un jugement si catégorique sur une pratique donnée ? Mis à part en mot, pouvons nous vraiment aller contre nos pratiques habituelles, changer du tout au tout, et prétendre ainsi être en mesure de juger son prochain ?

    En cela, je soutiens les idées de Pierre-Yves

    La question est difficile, elle ne sera pas résolue par des argumentaires reposant sur le sentimentalismes, la culpabilisation et le jugement brut de décoffrage.

    Par l’intermédiaire de ce débat, et cela a déjà été de nombreuses fois évoquée, se posent de nombreuses questions concomitantes au questionnement fondamentale sur la place de l’Homme dans son Univers, et sur son devenir. Quelques personnes comme Gaby sont allés dans ce sens, et c’est sans doute le plus constructif à faire.

    Qui sommes nous, et où voulons nous aller ?

    NB : Je suis désolé de ne pas rebondir sur les arguments de David, que j’ai trouvé trop poétiquement flous pour me risquer à les commenter. Mais si le Boudhisme contient des solutions concrètes, je veux bien prendre le temps de les considérer, oui !

    NB2 : Autre remarque sur une phrase d’Isisdellaluna : “et n’oublions pas également que les animaux ont une âme et une conscience comme nous (contrairement à ce qui a pu être écrit plus haut…).”
    Au risque d’étaler mon inculture comme de la confiture, l’état de Conscience (à savoir la prise en considération du Soi par l’individu comme étant un élément propre et autonome, ce qui relève de la philosophie) et la possession d’une Âme (à savoir le fait de détenir une essence propre participant à un schéma spirituel global, ce qui relève de la religion) n’a jamais été formellement démontré. De fait, il s’agit de concepts avant tout humain, et jamais un animal n’a été en mesure de s’y rattacher. A mon sens, aucune étude formelle et sérieuse n’a prouvé cela, ce qui reviendrait à dire que les animaux et les Hommes partagent une appréhension du Monde similaire, ce qui est loin d’être le cas.
    Mais là encore, je suis ouvert à tout développement construit !

    Bon courage à nous.

  28. Ce qui me fait marrer dans cette histoire c’est que sur l’horloge du Dr Robert WHITE on voit la marque IBM .
    C’etait un projet financé par cette multinationale ? Ca ne m’étonnerait guère , elle est puissante .

  29. Pourquoi vous ne parlez pas du Dr Josef MENGELE , qui faisait des expérimentations pour les nazis dans les camps et qui a été traqué au brésil par la CIA , meme qu’il leur donnait le résultat de ses découvertes au compte goutte en échange de sa liberté .
    Un autre scientifique mais japonais cette fois ci qui faisait des recherches de transplantation de cerveau sur des animaux et qui était dans l’un des premiers numéro du magazine ” choc ” ( je crois que c’est celui là ) .
    Il n’ y a pas que les américains , la seule différence c’est qu’ils sont nombrilistes ceux là .

  30. Gardons la tete froide :))
    Si je ne m’abuse les questions sont :
    1/ la mort d’animaux de laboratoire se justifie-t-elle si elle a pour but de sauver de nombreuses vies humaines ? 2/ Si oui, les expériences de Vladimir Demikhov et Robert White entrent-elles dans cette catégorie ?

    1/ Oui, parce que le rapport du nombre d’animaux tues sur le nombre de vies sauvees en vaut la peine. L’experimentation sur des animaux pour de la creme anti rides ou du maquillage par contre est totalement inutile.

    2/ Pour moi non parce qu’il y a des limites a ce que la science devrait autoriser. Avant de transplanter une tete sur un corps mort il y a peut etre d’autres choses a envisager. De plus, l’homme n’est pas fait pour vivre eternellement. C’est bien pour cela que nous avons des comites de bio ethique qui passent leur temps a reflechir sur des questions pareilles.

    De toute maniere, si l’homme continue a detruire l’environnement a la vitesse actuelle, la question ne se posera bientot plus 😀

  31. Du bien où du mal du moindre des deux maux je choisirais.

    N’importe quel personne face a un choix assis derrière son écran au chaud a la maison, entre son doliprane(essai thérapeutique) sa télévision lcd(pollution) dans sa maison surchauffé(pollution) après avoir fait ces courses au super marché(pollution, élevage etc …) saura être moralisateur, bien pensant etc …

    Mais qui a fait le choix de vivre à notre époque dans une cabane en bois, avec ce qui nous possédions avant en ne se nourrissant que du stricte nécessaire en respectant mère nature … personne, et pourquoi … parce que mourir a 35ans d’un rhume personne ne veut plus sa.
    Alors les bien pensant, les moralisateurs, facile a notre époque de donnée des leçons mais plus dur de les assumés.

    Comme dans tout il faut savoir poser des limites. Comme j’ai lu plus haut aucune autre espèce ne fut doté de notre capacité cérébral, mais un saurien, un singe, une girafe avec nos capacités n’aurait pas agit de manière différente. Parce que survivre c’est inscrit dans nos gênes et toujours avancé aussi.
    Tout comme le respect, la dignité, et bien d’autre valeur que nous oublions trés souvent.
    C’est cela qui devrait être mis en exergue, le manque de valeur dans ce que nous faisons.

  32. La fin justifie t-elle les moyens?
    je crois que pour repondre par oui ou par non, il faut deja bien identifier les deux.
    La fin: améliorer la condition humaine
    Le moyen: Le sacrifice animal, voir humain.

    jusqu’a quel point considérons nous, d’un point de vue médical, que nous améliorons notre condition?
    Comment l’éthique, la morale interviennent t-elles comme régulateurs?
    Est-il moral ou éthique, de sauvegarder un corps et d’y greffer une tête qui lui est etrangère (ou inversement)? L’amélioration de la condition humaine soulève bien plus de problèmes qu’elle n’en résoud et amélioration ne veut pas dire spéculation et extravagance.
    Vous imaginez vous (vôtre tête) vivre sur le corps d’un autre?
    La condition humaine c’est justement, d’avoir conscience de sa propre fin et de l’accepter. Son amélioration c’est de rendre cette fin la moins pénible possible, ce qui va au-delà n’est alors plus une amélioration mais un éloge de la vanité, cette vanité souvent accompagnée de l’appat du gain et de son cortège de crimes.
    Donc: l’amélioration de la condition humaine oui mais controlée et sans sombrer dans l’extravagance.

    Le sacrifice animal, ou humain (tous les cobayes ne sont pas animaux) est un passage parfois nécessaire, et ici aussi la morale et l’éthique interviennent comme régulateurs.
    Pour commenter ce qui a été lu plus haut dans les commentaires: n’attribuer qu’a l’homme la capacité de conscience relève de la pure vanité religieuse et d’une bonne dose d’arrogance!
    Créer une échelle de valeurs est typiquement humain, et pour être en accord avec un autre commentaire: chaque vie en vaut bien une autre.
    Donc, le sacrifice oui, si il sert la condition humaine dans son amélioration, mais non, si le but est d’étancher la soif de vanité, ou l’appat du gain. Si sacrifice il y a, alors, celui ci doit se faire dans les conditions les moins barbares possibles et limiter la souffrance au minimum dans son intensité et sa durée (la supprimer est impossible).
    Chacun de nous sans exception est bien heureux de voir ses propres souffrances ou celle de ses proches, soulagées en ayant conscience ou non que la souffrance d’autres êtres vivants a été nécessaire auparavant. Il ne faut pas cracher dans la soupe, au contraire, rendre hommage au vies sacrifiées en acceptant sa propre finitude et en renoncant a la vanité et surtout de ne pas chercher a jouer les “dame nature” ou un quelquoncque créateur.

  33. Je réponds à Pierre Yves. Je ne mange pas de filet mignon, je suis végétalienne!

    « Noblesse oblige : oui, mais à quoi ? Au respect envers toutes les formes de vie végétale et animale, c’est-à-dire envers toutes les espèces qui nous ont précédés dans l’évolution, et sans lesquelles notre existence n’aurait pas pu être possible. Cette noblesse a sa raison d’être, car, n’en doutons point : notre survie, comme celle de tout animal, dépend en dernier lieu, du monde végétal qui constitue la base même de toute chaîne ou tout réseau alimentaire. Notre appareil digestif nous permet de nous nourrir convenablement et exclusivement du monde végétal. Tuer un animal est donc d’abord superflu et est, en outre, un acte incompatible avec les aspirations intellectuelles et spirituelles de notre espèce.

  34. @ Eéléonore: désolé d’être abrupt, mais le monde des bisounours c’est seulement a la télé…
    Le jour ou un de vos proches ou vous même auront a recevoir des soins pour eviter de passer de vie a trépas, je crois bien qu’alors vos chères convictions naïves s’effondreront et vous accepterez sans probleme des traitements auparavant testés sur des animaux.
    Vous balayez d’un trait toute la chaine alimentaire, qualifiant tous les êtres vivants de gégétariens, parceque la base de la chaine l’est! certaines especes sont uniquement carnivores, ce qui rompt le charmant lien que vous leurs attribuez.
    Quand au végétalisme ou autres régimes carencés, un simple constat: regardez vos dents dans un miroir, vous avez des canines en non pas une longue rangée de prémolaires et molaires.
    Vos arguments ne tiennent pas, l’homme est un animal omnivore et le cerveau de cette espèce c’est aussi developpé grâce a son alimentation, riche en proteines animales.
    On ne peut pas dire tout et son contraire!
    Et la spiritualité… soyez donc un peu libre et arretez de vous enfermer dans les superstitions.

  35. […] Il y a quelques jours, l’équipe d’Emmanuel Martinod, de l’hôpital Avicenne de Bobigny, a annoncé avoir réalisé, en octobre 2009, la première greffe d’une bronche artificielle, confirmant s’il en était besoin que les chirurgiens français, qui ont déjà innové avec la première double greffe des mains et celle du visage, s’y entendaient en matière de transplantation. Même si ces opérations soulèvent des débats éthiques, on est loin de traiter les chirurgiens qui les effectuent de docteurs Frankenstein. Cela n’a pas toujours été le cas : les rapprochements ont parfois été faits avec le  personnage inventé par Mary Shelley, notamment lors des tentatives de greffe… de têtes. Lire la suite sur globule et télescope […]

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