Donald Duck contre Hadopi

jeunesse de picsou

En bande dessinée, j’ai toujours eu un faible pour les grincheux, les rebelles sans cause, les jamais contents, rétifs à tout et pro-rien. J’en pince pour Lincoln, le cow-boy grognon créé par les deux frères Jouvray (et colorisé par la femme d’un des deux) et Vito la Deveine ne me laisse pas de marbre. Mais parmi tous les mauvais garçons que compte le monde de la Bédé, c’est Donald que je préfère. Oui, Donald Duck, le canard en costume de marin des studios Disney, à qui Carl Barks ou Don Rosa ont donné ses lettres de noblesse. Car Donald, c’est un authentique rebelle, mieux que James Dean à l’écran ou Dean Moriarty en littérature.

Le site Actua BD rapporte que le volatile vient de créer la polémique en Suède, car notre héros est favorable au téléchargement illégal de musique. Résumé de l’affaire: Riri, Fifi et Loulou veulent acheter un CD mais Donald n’a pas l’intention de leur donner de l’argent. Les trois canetons téléchargent alors le disque sur Internet en attendant de pouvoir acheter l’original. Plutôt que d’engueuler les jeunes délinquants, leur oncle trouve que c’est une bonne idée et entreprend même de la développer pour gagner des sous. Ses trois neveux ont beau essayer de l’en dissuader, rien n’y fait et Donald se met à copier des CD et à imprimer des pochettes. Évidemment, Donald finit par être pris la main dans le sac par… Picsou, à qui appartient la maison de disque lésée par le pirate. Il se repent alors et l’histoire se termine par une morale bien comme il faut. Il n’empêche, pour le Konsumentombudsmannen, l’organisme d’état suédois chargé de la protection du consommateur, il y a là une apologie manifeste du piratage qui est inacceptable.

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