En cas d’invasion de morts vivants, les BD seront vos meilleures alliées pour faire face.
Je sais, vous aussi vous avez eu peur. Quand vous avez vu cette attaque d’un cannibale la semaine dernière contre un autre homme vous vous êtes dit que le jour des zombies était enfin venu. Immédiatement plusieurs blogs ont été créés pour recencer tous les phénomènes récents, et évidemment, quand on cherche, on trouve. Un dépeceur par ci, un autre qui se découpe les intestins vivant par là, les phénomènes sont nombreux. Le Centers for Disease Control and Prevention s’est même fendu d’un communiqué pour dire qu’il n’y avait rien à craindre.
Après, le gouvernement dit toujours que tout va bien et on sait comme ça finit: un mec qui se balade seul sur la route avec son gamin et il meurt à la fin. Il y a encore eu un cas limite de cannibalisme à Miami ce mercredi (on nous fait croire à une histoire de “sels de bain” mais tout le monde aura détecté le zombie potentiel… ) donc il vaut mieux être prêts à faire face. Et autant le dire, de ce côté là, on a jamais été aussi bien préparés, notamment grâce à la BD.
Les leçons de Walking Dead
Le meilleur guide de survie aux zombies en BD, c’est probablement The Walking Dead. C’est aussi surement le plus diffusé, vu le succès mondial de cette série de comics, par ailleurs adaptée en série télé. Dans un scénario d’un clacissisme absolu pour une histoire de zombies, un groupe de survivants se forme dans une Amérique en proie à une invasion généralisée de morts vivants. Comme souvent, on ne sait pas ce qui a causé l’épidémie mais là n’est pas l’important, ce qui compte c’est le combat d’une poignée d’humains pour leur vie. Et au fil des tomes de cette aventure, on apprend soi-même un certain nombre de leçons de survie.
C’est assez simple: à chaque fois que les personnages prennent une décision, faîtes le contraire et vous devriez mourir. Quelques grands enseignements: en cas d’invasion, n’allez surtout pas dans les grandes villes. Évitez justement le Centers for Disease Control and Prevention d’Atlanta: dans la BD, la ville est infestée de morts vivants, comme toutes les grandes agglomérations. Puisqu’il s’agit d’un phénomène épidémiologique, préférez la campagne non pas pour son bon air mais pour ses densités réduites de population.
À l’inverse, entre humains sains, restez groupés le plus possible. Pas question de laisser seul le petit dernier pendant que vous allez patrouiller dans les bois, il risquerait de faire une mauvaise rencontre. Par ailleurs, contrairement à ce qu’on pourrait penser, le nomadisme n’est pas forcément le mode de vie le plus indiqué: se déplacer c’est augmenter les chances de se faire repérer par les forces hostiles. L’une des initiatives les plus censées des personnages de la série, c’est à un moment donné d’investir une prison. Par définition, l’endroit est idéal pour se couper du monde extérieur et empêcher les intrusions, et suffisamment vaste pour entamer une proto-agriculture vivrière histoire de suppléer les réserves perissables de la cantine de l’établissement.
Mais la leçon principale de The Walking Dead, c’est qu’il faut autant se méfier des survivants que des zombies. Dans un environnement de pénurie, de stress, ou chacun lutte pour sa survie, le collectif est très souvent mis à mal et les comportements individuels peuvent se révéler extrêmement violents. L’homme est un loup pour l’homme, et il n’a pas besoin d’être transformé en zombie pour ce faire. Et dans The Walking Dead, les pires horreurs sont accomplies par des vivants contre des vivants. L’humain valide est sournois, vif, imprévisible, puissant. Bien plus compliqué de s’en protéger que de zombies patauds et aux instincts très basiques.
Les geeks sont préparés
Dans une note de blog en 2007, Boulet résumait bien la question. Comme l’explique l’un des personnages: «c’est dingue, ils ont beau savoir depuis Romero que les zombies sont lents et maladroits, il faut qu’ils sortent et qu’ils cavalent dans tous les sens au lieu de se planquer tranquillement en hauteur». Boulet développe l’idée que les “geeks” se préparent depuis des années pour ce genre de crise: medikits planqués dans les coins de la ville et sabres, ils sont bien prêts. Ils sauveront le monde et cela entraînera une dictature geek qui obligera les gens à utiliser Linux et lire Pratchett. Pourquoi pas, tant qu’on reste féminine en poutrant du zombie.
Si les sabres ce n’est pas trop votre truc, vous pouvez aussi utiliser une bonne vieille tronçonneuse Black&Decker, comme dans Cryozone, récit caricatural d’affrontements entre humains et zombies dans un vaisseau spatial de Bajram et Thierry Cailleteau. Sortie en 1997, cette BD à la particularité d’être l’une des premières à s’intéresser aux zombies par chez nous. Pour lire d’autres BD infestées de morts vivants, je ne saurais que trop vous conseiller ce top 10 établi par BoDoï, qui s’efforce de recenser des histoires aux styles très différents autour des zombies. De quoi parfaire votre culture en la matière et attendre, sereinement, que tout ce beau monde sorte de terre.
Laureline Karaboudjan
Illustration extraite de The Walking Dead, de Tony Moore, DR.
lire le billetNormalement, on devrait être au pic de la grippe A. Pour l’instant, moi ça va, mais je lis des articles qui en parlent un peu partout, notamment sur Slate.fr. Et même si je ris en songeant aux gymnases réquisitionnés pour la vaccination qui restent vides, c’est jamais rassurant d’entendre trop parler d’épidémie. Alors qu’en bande dessinée, la maladie, c’est la plupart du temps distrayant.
Petite, je me souviens avoir eu un peu peur quand mes cousins détectives se sont mis à avoir des moustaches et des cheveux très longs et colorés. Au-début j’ai cru qu’ils avaient cédé au flower power, mais en 1950, ils auraient été un peu en avance sur leur temps… Au pays de l’Or Noir, les Dupondt se sont aussi mis à prendre de drôles de couleurs et à cracher des bulles de savon, en plus de leurs désarrois capillaires. Et ils ont eu une sacrée rechute dans la fusée qui les emmenait vers la lune. A la base, ils avaient simplement pris un comprimé d’aspirine. Enfin, ce qu’ils croyaient être un comprimé d’aspirine, et qui les a en fait rendu malades comme des chiens. Pas étonnant que le vaccin de la grippe A suscite la méfiance après ça (surtout que les Simpson nous l’ont dit il y a quelques années déjà, le vaccin contre la grippe a été créé pour contrôler nos esprits)! De fait, dans le tube d’aspirine qu’ils avaient trouvé dans le désert se cachaient des comprimés de N14, un produit qui faisait exploser moteurs et briquets, et que l’infâme Docteur Müller comptait utiliser comme arme de guerre.
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