Google, un think tank qui prend l’eau?

Mercredi, trois dirigeants de Google ont été condamnés à six mois de prison avec sursis par la justice italienne pour atteinte à la vie privée. Au même moment, la Commission européenne a décidé d’ouvrir une enquête, sur la base de trois plaintes, pour déterminer si les pratiques commerciales de la firme californienne respectaient la législation anti-trust édictée par Bruxelles. Et s’il y avait un dénominateur commun à ces deux événements? Sans verser dans le conspirationnisme geek (“ces manœuvres ne sont qu’une horrible machination destinée à bouter l’omnipotent moteur de recherche de l’espace Schengen”), ce double coup de semonce révèle en fait les failles d’une forteresse qu’on jurait imprenable. Lire la suite…

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Les nouveaux agents de la Guerre froide numérique

Jeudi, vous avez peut-être appris le nouveau partenariat entre Google et la NSA. A la suite de l’incident chinois de mois de janvier, l’entreprise californienne et les services très secrets du gouvernement vont travailler de concert pour se prémunir contre de nouvelles attaques ciblées.

Bien entendu, quand les parangons du web éthique s’associent à la toute puissante agence de renseignement américaine pour mieux se protéger contre les hackers, ça fait jaser. Certains sont même franchement dubitatifs. C’est le cas de Noah Shachtman, le journaliste de Wired spécialiste des questions de Défense. Il s’inquiète de l’impact négatif de cette collaboration sur l’image de Google, et rappelle à toutes fins utiles les antécédents invasifs du NSA (les mises sur écoute et l’espionnage zélé au nom de la “guerre contre la terreur”). C’est vrai, cette initiative pose une question importante, celle de l’équilibre entre la protection des données personnelles et la sécurité nationale. Lire la suite…

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3615 Elysée

«Un président du XXIe siècle doit être sans arrêt à la télévision». C’est en ces termes très précis que Franck Louvrier, le conseiller en communication de Nicolas Sarkozy, s’est exprimé dimanche dans les colonnes de La Croix, à la veille de la grand-messe célébrée sur TF1 lundi soir en prime time. Si on s’en tient aux seuls chiffres, l’opération sonne comme un tube cathodique, c’est vrai. Avec 8,8 millions de téléspectateurs (selon Médiamétrie), l’Elysée s’est réveillé mardi avec la satisfaction du travail bien ouvragé. Mais je me demande s’ils ont surveillé ce qu’il se passait sur le web pendant l’exercice. Le temps d’un live-tweet acharné, la balise #p2f s’est hissée sans mal en tête des trending topics français. Et c’était plutôt croustillant à l’extérieur, acide à l’intérieur. Vivant, engagé, et à l’opposé total de la présence présidentielle sur le Net. Lire la suite…

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Fallait-il ressusciter le 11-Septembre?

En 2001, Twitter n’existait pas. A mon grand désespoir, je n’avais même pas de connexion Internet et je rêvais de modernité en usant mes fonds de culotte sur les bancs d’un collège parisien. J’ai appris les attentats du 11 septembre par le truchement de mon rutilant Nokia 3310, quand ma mère m’a envoyé un SMS après avoir appris la nouvelle… à la télévision. Juste avant la clôture des années 2000, Wikileaks, un site collaboratif spécialisé dans la mise en ligne anonyme de données confidentielles, réécrit l’Histoire. Ou plutôt, les histoires. Il y a deux semaines, les lanceurs d’alerte ont mis en ligne 573 000 messages de pagers, envoyés à travers les Etats-Unis le jour des attaques contre le World Trade Center et le Pentagone. Lire la suite…

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