La poupée extrait de L’Eté meurtrier

L’histoire

Début de l’été. Une jeune pimbêche insupportable et délurée arrive dans le village et perturbe tout le monde, dont «Pin-Pon», un jeune pompier gentil et simple. On comprend vite qu’«Elle» est revenue dans le patelin de son enfance avec l’idée de se venger.

Le lieu

Velleron, un petit village près de Carpentras, dans le Vaucluse.

Ce que j’en pense

L’insupportable Isabelle Adjani donne la réplique au plutôt touchant Alain Souchon, dans une histoire glauque et un peu caricaturale adaptée du roman de Japrisot par Jean Becker. Mais les seconds rôles sont soignés, avec notamment une Suzanne Flon délicieuse et un François Cluzet encore supportable.

La citation qui donne l’ambiance des vacances:

«Je ne pouvais plus supporter qu’elle me regarde comme ça. Et j’ai dit la connerie de ma vie: ”D’accord”.»

Le conseil

Si vous voulez vous retrouver dans un épisode de «Faites entrer l’accusé», alors je vous conseille les étés avec Isabelle Adjani.

Un bon disque extrait de La Piscine de Jacques Deray (1969)

L’histoire

Jean-Paul et Marianne, couple idyllique, passent des vacances idylliques dans une maison idyllique. Ils sont beaux, ils s’aiment et passent leur journée au bord de la piscine, quand Harry, le meilleur ami de Jean-Paul et accessoirement ancien amant de Marianne, débarque avec sa fille Pénélope avec en tête de reconquérir son ancienne maîtresse.

Le lieu

Ramatuelle, quartier de l’Oumède, dans le Var, à quelques kilomètres de Saint-Tropez

Ce que j’en pense

Film sublime, animal, où deux fauves puis quatre se tournent autour dans un huis-clos tout en tension derrière l’apparent farniente dans lequel s’abandonnent ses personnages. Marivaudage tragique, La Piscine est un film dont on ne se (pré)lasse pas.

La citation qui donne l’ambiance des vacances

«Il dit qu’il en avait assez de Marianne. Qu’il vous l’a cédée. Mais qu’il peut la reprendre quand il voudra».

Le conseil

Avant de vous jeter à l’eau, évitez l’alcool et les compagnons jaloux.

Marjolaine, sauge et romarin extrait de La Gloire de mon Père

L’histoire

Le petit Marcel se rend avec ses parents et son frère à la Bastide neuve, dans le nord de Marseille, pour y passer les vacances d’été. Par la suite, ces collines, «le chant des cigales, et les parfums de la garrigue», l’obsèdent.

Le lieu

La Treille, à quelques kilomètres d’Aubagne.

Ce qu’on en pense

Les images et les mots des «souvenirs d’enfances» de Marcel Pagnol feraient presque partie de la mémoire collective de vacances. Mais ce film n’offre en fait pas beaucoup plus qu’une carte postale de la Provence, qui sert tous les clichés, des accents fernandeliens de Philippe Caubère et Nathalie Roussel aux cigales ominprésentes, en passant par la garrigue.

Dans un optimisme forcené, le film s’échine à présenter une Provence rêvée, et peut provoquer l’indigestion, comme Jeunet a si bien su le faire avec le Paris d’Amélie Poulain. Pagnol sublime ses souvenirs et Yves Robert en rajoute une couche.

La citation qui donne l’ambiance des vacances

«Alors commencèrent les plus beaux jours de ma vie.»

Le conseil

Une étape de vacances qu’il vaut mieux gagner que regarder (parce qu’en vrai, c’est joli, les cigales et les oliviers).