La drague, c’est pas donné à tout le monde extrait de Le Ciel, les oiseaux et… ta mère !
L’histoire
Grace à un concours vidéo, trois jeunes de Saint-Denis se payent un mois de vacances à Biarritz. Alors qu’ils s’attendent à passer leur été à draguer des filles et sortir en boîte, ils se retrouvent confrontés à un monde qu’ils ne connaissent pas et qui leur est hostile, autant qu’ils le sont à lui. Entre l’ennui et les rencontres qui les déroutent, leurs relations se tendent.
Le lieu
Biarritz, Pyrénées-Atlantiques.
Ce que j’en pense
Faire un film sur les jeunes de banlieue à problèmes, c’est s’exposer au risque maximal du cliché. Mais Djamel Bensalah connaît son sujet, et ses acteurs aussi: il parvient presque à tous les éviter, et c’est heureux, mais pas suffisant pour faire un bon film. Le ciel, les oiseaux…et ta mère! reste un film assez simpliste et stérile, malgré un Jamel Debbouze juste et plutôt touchant, et un casting réussi.
La citation qui donne l’ambiance des vacances
«– Nan attendez, y’a bien quelque chose à foutre dans cette ville de merde, c’est pas possible!
– Ouais on peut… manger des chips… manger des biscottes… faire du café… passer la serpillère. Trop de trucs à faire dans cette ville de merde.»
Le conseil
Pour passer de bonnes vacances à Biarritz, il faut de l’argent ou une planche de surf.
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Père nerveux extrait de Les Petits mouchoirs
L’histoire
Alors que Ludo vient d’avoir un grave accident de scooter et ne peut quitter l’hôpital, ses meilleurs amis décident quand même de partir en vacances au Cap-Ferret, où ils se rendent ensemble tous les ans. Entre les couples, ceux qui viennent de se faire quitter, ceux qui vont se faire quitter et ceux qui doivent gérer des amoureux encombrants, l’ambiance est tendue, sous un vernis «cool» auquel plus personne ne croit.
Le lieu
Le Cap-Ferret, sur la presqu’île de Lège-Cap-Ferret, en Gironde.
Ce que j’en pense
Que du mal, j’en ai bien peur. Les Petits Mouchoirs illustre parfaitement la sclérose d’un cinéma français qui ne sait pas se renouveler, qui ne prend jamais le spectateur à contre-pied, dans une médiocrité générale affligeante. Le scénario est plat, chaque acteur est tellement dans son rôle qu’il ne se donne même pas la peine de « jouer », la réalisation est inexistante. On ne sent même pas d’honnêteté dans cette histoire larmoyante, qui a en plus l’indécence de durer 2h30, et de tartiner des couches de bien-pensance nauséeuse. Mon sentiment pendant la dernière demie-heure s’apparentait à de l’écoeurement.
La citation qui donne l’ambiance des vacances
«C’est quoi être ami? C’est laisser votre pote tout seul à l’hosto pendant 15 jours parce que vos vacances et votre petit confort c’est plus important?» (sous-titre : être égoïste, c’est mal).
Le conseil
Courage, zappez les vacances au Cap-Ferret, autant que le film. Même quand il passera trois fois par an sur TF1.
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Joëlle, Kareen et Caroline partent en vacances en Vendée dans la maison d’une d’entre elles. Elles passent leur journée à se balader, se baigner, bronzer ou à rire aux éclats. Gilbert, le chef de Joëlle, débarque et fait tout pour s’intégrer à la bande. Les filles l’acceptent, mais lui font vite subir un rôle de souffre-douleur qu’il accepte pour rester auprès de Joëlle, dont il est amoureux.
Le lieu
St-Gilles-Croix-de-Vie, jusqu’à Orouët parfois, en Vendée.
Ce que j’en pense
Ces jeunes filles en fleurs sont splendides, et tellement justes qu’il est presque troublant que des hommes soient derrière le scénario et la réalisation. Avec ce journal de vacances, Jacques Rozier signe un grand film, du genre à rester en tête pendant des semaines, à vous donner le sourire pendant des jours, à vous faire pleurer juste le temps qu’il faut.
Loin de tout mouvement en vogue, Rozier tourne un film naturel, vrai, qui touche chacun de celui qui s’y laisse transporter au plus profond, tant il a l’impression de regarder la vie, qui défile, douce et amère, légère et cruelle parfois, sous ses yeux. Et on s’y sent bien, dans cette vie. D’ailleurs on voudrait s’y arrêter plus longtemps.
La citation qui donne l’ambiance des vacances:
«J’entends un vélomoteur. Ça doit être machin qu’arrive».
Le conseil
Prends tes deux meilleures copines avec toi, et rendez-vous dans la maison de vacances, oublie les mecs et le boulot (de toute façon ils vont s’incruster), et n’aie pas peur de glousser bêtement, tu vis peut-être le plus beau et insouciant moment de ta vie.
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Entrée des artistes extrait de Les Vacances de Monsieur Hulot
L’histoire
M. Hulot arrive dans une paisible station balnéaire au volant de sa Salmson pétaradante. Avec son chapeau, sa pipe au bec et sa silhouette dégingandée, il est un pensionnaire original, qui cumule les gaffes et dérange les vacanciers dans leur tranquilité malgré sa grande timidité.
Le lieu
Saint-Marc-sur-Mer (près de Saint-Nazaire), en Loire-Atlantique.
Ce qu’on en pense
Un chef d’œuvre. Les Vacances de M. Hulot est un ballet parfaitement chorégraphié par un Tati poète dans les moindres détails. Le burlesque tombe juste, dans chaque pas, chaque son, chaque plan, pour donner un film émouvant, géniale pantomime au héros aimable et attachant.
La citation qui donne l’ambiance des vacances
Les vacances de M. Hulot, sans être un film muet, ne s’illustre pas par ses (très) rares dialogues mais plutôt par son ambiance sonore :
Le conseil
Si vous êtes du genre original, il ne faut pas avoir peur de se faire toiser du regard par la population bien sous tous rapports. Ça n’a pas tellement changé en soixante ans, et vous pourrez toujours voir la silhouette de M. Hulot sur le front de mer.
Le conseil en plus
Visiter le joli site des films de Tati.
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Vos bons plans vacances