17e étape, le Luberon : “Swimming Pool”

L’histoire

Une romancière anglaise à succès va se réfugier dans la maison de son éditeur dans le Luberon, à la recherche de calme pour l’écriture de son prochain roman. Une nuit, la fille du propriétaire des lieux débarque, mettant fin à la quiétude de l’Anglaise.

Le lieu

Le Luberon, Vaucluse.

Ce que j’en pense

Les deux femmes, interprétées par Charlotte Rampling et Ludivine Sagnier, surjouent quelque peu pour exprimer l’ambiguïté des relations qui se créent dans l’antre de cette maison de vacances, entre tensions sexuelle et criminelle. Jeux de miroirs, jeux de pouvoir, François Ozon déplace ses pions avec trop peu de subtilité pour que le spectateur puisse rester dans la danse dans laquelle il l’a emmené. Sans parler de Ludivine Sagnier, à mon goût toujours aussi insupportable, qui incarne néanmoins relativement bien la pimbêche jusqu’à ce qu’elle doive changer de registre face à une Charlotte Rampling évidemment beaucoup plus solide.

La citation qui donne l’ambiance des vacances

«Vous n’êtes qu’une Anglaise frustrée qui écrit sur des cochonneries mais n’en fait jamais. Foutez-vous vos principes au cul.»

Le conseil

Amateurs de polars et autres séries noires, le Luberon offre de jolis décors pour poser intrigue, mobile, coupable, enquête et suspense.

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9e étape, le Cap-Ferret : “Les Petits Mouchoirs”


Père nerveux extrait de Les Petits mouchoirs

L’histoire

Alors que Ludo vient d’avoir un grave accident de scooter et ne peut quitter l’hôpital, ses meilleurs amis décident quand même de partir en vacances au Cap-Ferret, où ils se rendent ensemble tous les ans. Entre les couples, ceux qui viennent de se faire quitter, ceux qui vont se faire quitter et ceux qui doivent gérer des amoureux encombrants, l’ambiance est tendue, sous un vernis «cool» auquel plus personne ne croit.

Le lieu

Le Cap-Ferret, sur la presqu’île de Lège-Cap-Ferret, en Gironde.

Ce que j’en pense

Que du mal, j’en ai bien peur. Les Petits Mouchoirs illustre parfaitement la sclérose d’un cinéma français qui ne sait pas se renouveler, qui ne prend jamais le spectateur à contre-pied, dans une médiocrité générale affligeante. Le scénario est plat, chaque acteur est tellement dans son rôle qu’il ne se donne même pas la peine de « jouer », la réalisation est inexistante. On ne sent même pas d’honnêteté dans cette histoire larmoyante, qui a en plus l’indécence de durer 2h30, et de tartiner des couches de bien-pensance nauséeuse. Mon sentiment pendant la dernière demie-heure s’apparentait à de l’écoeurement.

La citation qui donne l’ambiance des vacances

«C’est quoi être ami? C’est laisser votre pote tout seul à l’hosto pendant 15 jours parce que vos vacances et votre petit confort c’est plus important?» (sous-titre : être égoïste, c’est mal).

Le conseil

Courage, zappez les vacances au Cap-Ferret, autant que le film. Même quand il passera trois fois par an sur TF1.

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7e étape, la Vendée: «Du côté d’Orouët»

L’histoire

Joëlle, Kareen et Caroline partent en vacances en Vendée dans la maison d’une d’entre elles. Elles passent leur journée à se balader, se baigner, bronzer ou à rire aux éclats. Gilbert, le chef de Joëlle, débarque et fait tout pour s’intégrer à la bande. Les filles l’acceptent, mais lui font vite subir un rôle de souffre-douleur qu’il accepte pour rester auprès de Joëlle, dont il est amoureux.

Le lieu

St-Gilles-Croix-de-Vie, jusqu’à Orouët parfois, en Vendée.

Ce que j’en pense

Ces jeunes filles en fleurs sont splendides, et tellement justes qu’il est presque troublant que des hommes soient derrière le scénario et la réalisation. Avec ce journal de vacances, Jacques Rozier signe un grand film, du genre à rester en tête pendant des semaines, à vous donner le sourire pendant des jours, à vous faire pleurer juste le temps qu’il faut.

Loin de tout mouvement en vogue, Rozier tourne un film naturel, vrai, qui touche chacun de celui qui s’y laisse transporter au plus profond, tant il a l’impression de regarder la vie, qui défile, douce et amère, légère et cruelle parfois, sous ses yeux. Et on s’y sent bien, dans cette vie. D’ailleurs on voudrait s’y arrêter plus longtemps.

La citation qui donne l’ambiance des vacances:

«J’entends un vélomoteur. Ça doit être machin qu’arrive».

Le conseil

Prends tes deux meilleures copines avec toi, et rendez-vous dans la maison de vacances, oublie les mecs et le boulot (de toute façon ils vont s’incruster), et n’aie pas peur de glousser bêtement, tu vis peut-être le plus beau et insouciant moment de ta vie.

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1re étape, Le Touquet: «Embrassez qui vous voudrez»


Ils viennent au Touquet en vacances extrait de Embrassez qui vous voudrez

L’histoire

Chassé-croisé au Touquet entre trois couples, les enfants, les maris, les amants… La dizaine de personnages va passer ces dix jours de vacances entre amours secrètes, jalousies sociales et sentimentales, tromperies et découvertes.

Le lieu

Le Touquet, Pas-de-Calais.

Ce que j’en pense:

Michel Blanc maîtrise le difficile (et rare en France) exercice du film choral. Drôle de vaudeville où chacun tient son rôle, entre les grands bourgeois qui s’oublient à coup de champagne, le couple ruiné qui doit sauver la face et le mari paranoïaque jusqu’à l’hystérie. Embrassez qui vous voudrez reste un film mineur mais très agréable, assez fin et joliment dialogué.

La citation qui donne l’ambiance des vacances:

– «Ils viennent au Touquet en vacances, au Westminster, comme nous.»

– «On aurait dû leur dire qu’on allait à Bali, c’est trop cher pour eux.»

Le conseil

Préférez l’hôtel de luxe au mobil-home en Algeco. Par ailleurs, si vous venez de Paris, vous n’aurez besoin que d’une heure pour quitter des vacances qui se seraient transformées en cauchemar.

Vous préférez Le Touquet ou Embrassez qui vous voudrez?

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