L’histoire
Une romancière anglaise à succès va se réfugier dans la maison de son éditeur dans le Luberon, à la recherche de calme pour l’écriture de son prochain roman. Une nuit, la fille du propriétaire des lieux débarque, mettant fin à la quiétude de l’Anglaise.
Le lieu
Ce que j’en pense
Les deux femmes, interprétées par Charlotte Rampling et Ludivine Sagnier, surjouent quelque peu pour exprimer l’ambiguïté des relations qui se créent dans l’antre de cette maison de vacances, entre tensions sexuelle et criminelle. Jeux de miroirs, jeux de pouvoir, François Ozon déplace ses pions avec trop peu de subtilité pour que le spectateur puisse rester dans la danse dans laquelle il l’a emmené. Sans parler de Ludivine Sagnier, à mon goût toujours aussi insupportable, qui incarne néanmoins relativement bien la pimbêche jusqu’à ce qu’elle doive changer de registre face à une Charlotte Rampling évidemment beaucoup plus solide.
La citation qui donne l’ambiance des vacances
«Vous n’êtes qu’une Anglaise frustrée qui écrit sur des cochonneries mais n’en fait jamais. Foutez-vous vos principes au cul.»
Le conseil
Amateurs de polars et autres séries noires, le Luberon offre de jolis décors pour poser intrigue, mobile, coupable, enquête et suspense.
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Slow extrait de Bonjour tristesse de Otto Preminger (1958)
L’histoire
Cécile, une jeune fille de 17 ans, vit à Paris avec son père Raymond, veuf, avec qui elle partage tout, des sorties aux conseils sur leurs conquêtes respectives. Mais Cécile est triste: il y a un an, pendant les vacances, quelque chose s’est cassé en elle. Elle est sur la côte d’Azur avec son père et l’amie de celui-ci, Elsa, quand Anne, l’ancienne meilleure amie de sa femme, débarque alors que Raymond ne se souvient plus qu’il l’a invitée. La jeune fille voit très vite en elle une menace, et lui préfère la jeune et insouciante Elsa.
Le lieu
Bonjour tristesse est une adaptation réussie. Le film est sublime, tant esthétiquement (grâce au Cinémascope et au chef opérateur Georges Périnal) que sur le fond: Preminger parvient à filmer cette histoire tout en délicatesse, et dépeint avec subtilité une danse aussi mélancolique que joyeuse. Il est merveilleusement soutenu par Jean Seberg, la future vendeuse du Herald Tribune sur les Champs-Elysées d’A bout de souffle, qui y est fantastique: lumineuse, tragique, sensuelle et candide à la fois. Et par le gentleman David Niven, son «père», qui incarne parfaitement l’homme doux et viril au centre de l’attention de ces trois femmes. Seule la relation entre le père et la fille manque peut-être de la folie qui était dans le livre.
La citation qui donne l’ambiance des vacances
«But suddenly somehow l knew it would stop. That our happy days were numbered. That was Tuesday. Anne was due the following Monday. Six more days. l remember thinking seven would have been lucky.» («Mais soudain je compris que, d’une certaine manière, cela touchait à sa fin. Que nos jours heureux étaient comptés. C’était un mardi. Anne devait arriver le lundi suivant. Six jours de plus. Je me souviens avoir pensé que j’aurais préféré sept.»)
Le conseil
Attention, les routes de la côte d’Azur sont dangereuses.
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Vos bons plans vacances