11e étape, Aubagne: «Le Château de ma mère»


Marjolaine, sauge et romarin extrait de La Gloire de mon Père

L’histoire

Le petit Marcel se rend avec ses parents et son frère à la Bastide neuve, dans le nord de Marseille, pour y passer les vacances d’été. Par la suite, ces collines, «le chant des cigales, et les parfums de la garrigue», l’obsèdent.

Le lieu

La Treille, à quelques kilomètres d’Aubagne.

Ce qu’on en pense

Les images et les mots des «souvenirs d’enfances» de Marcel Pagnol feraient presque partie de la mémoire collective de vacances. Mais ce film n’offre en fait pas beaucoup plus qu’une carte postale de la Provence, qui sert tous les clichés, des accents fernandeliens de Philippe Caubère et Nathalie Roussel aux cigales ominprésentes, en passant par la garrigue.

Dans un optimisme forcené, le film s’échine à présenter une Provence rêvée, et peut provoquer l’indigestion, comme Jeunet a si bien su le faire avec le Paris d’Amélie Poulain. Pagnol sublime ses souvenirs et Yves Robert en rajoute une couche.

La citation qui donne l’ambiance des vacances

«Alors commencèrent les plus beaux jours de ma vie.»

Le conseil

Une étape de vacances qu’il vaut mieux gagner que regarder (parce qu’en vrai, c’est joli, les cigales et les oliviers).

4 commentaires pour “11e étape, Aubagne: «Le Château de ma mère»”

  1. Et oui, un film (ou deux films, si on pense au diptyque) que j’ai souvent regardé petite avant de me rendre compte bien des années plus tard que c’était très mauvais en réalité !!! :-/

  2. Un “dyptique” magnifique qui n’est autre que le portrait d’une région à travers les yeux d’un enfant. Où les vacances offrent les plus beaux jours de notre vie, où petit frère et petite sœur arrivent on ne sait trop comment, où la maman est merveilleuse… Rien ou presque de la “vie d’adulte”. Problèmes et difficultés sont à peine abordés, et interprétées par un enfant… C’est tout le talent d’un écrivain et d’un réalisateur, et ça donne d’excellents films.
    Si l’on regarde en tant qu’adulte qui a déjà oublié son enfance, cela est certes irréel. Mais, à y regarder de près, si l’on change son point de vue, c’est le cas de tous les films. Les “chefs d’oeuvre” de la “trilogie de Pagnol”, au-delà du charme de l’accent, des expressions et situations amusantes ou dramatique, du portait typique, n’est autre, surtout à travers ses deux premiers épisodes, qu’un concentré peu ragoutant d’idéologie pétainiste! Des films “très mauvais en réalité”?

  3. Le dyptique évoque des souvenirs d’enfance. vu par un enfant..donc forcement réducteur et imagé. Les enfants ont une vision assez manichéenne des choses. Mais quels souvenirs gardons-nous de notre enfance ? moi, je n’ai gardé que quelques fragments de souvenirs, les plus marquants bien sûr. . Et encore, ces souvenirs se sont-ils bien déroulés tel que je le pense?
    ” un concentré peu ragoutant d’ideologie pétainiste” d’après Hallain. Etes-vous aussi né vers Marseille ? Vous voyez, des clichés on en a tous. Je crois que Monsieur Pagnol avait le grand talent de rentrer dans la peau d’un enfant et de sa vision des choses. Après.. le surjeu des acteurs est relatif, tout dépend de quelle région on vient.

  4. Si le diptyque cinématographique est dispensable, il serait bon de rappeler que les quatre livres qui composent les “Souvenirs d’enfance” de Pagnol sont autant de plaisirs littéraires à lire à tout âge! (pendant les vacances où à tout autre moment de l’année).

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