Cette photo est illustrative, ce n'est pas un dealer
Je clopine aussi vite que possible, entravé par ma lourde caméra, son pied et le reste des accessoires. Je ressens un déplacement d’air brutal à l’arrière de ma tête. C’est une large barre de métal qui vient de manquer mon crâne de quelques centimètres. « Je vais t’apprendre à courir », braille celui qui a tenté de me frapper. Rougeot dès le matin à coup de mauvaise piquette, la peau criblée par les grumeaux d’une vie d’excès, on l’appelle Gilles dans la cité. Il est instable et comme pas mal d’autres ici, il déteste les journalistes. Cela fait pourtant plusieurs semaines que je viens me montrer, m’annoncer auprès des jeunes du quartier par le truchement d’un « fixeur » local, pour préparer mon reportage. Ainsi s’achève, au bout de 30 minutes, le premier tournage de mon enquête de 10 jours, immergé dans l’univers d’une bande de petits dealers d’une cité de Créteil (94).
gris couleur ennui
envoyé par MarcdeBoni. – L’info video en direct.
Le marché de la drogue ne connaît la crise qu’en de rares occasions. Autant dire que la saisie record la semaine dernière de 7 tonnes de résine de cannabis, destinée à la région parisienne, frappe comme un tremblement de terre le marché. Ce sont plus de 2 000 000 barrettes de 3 à 4 grammes, vendues en moyenne 20 euros, qui ne seront pas vendues. Si les grossistes vont devoir puiser dans leur bas de laine en attendant le prochain arrivage, les âmes en peine du « deal de halls », les prolos du bas de l’échelle, risquent de « crever la bouche ouverte ».
Ce sont eux que je souhaite rencontrer, pour les faire parler, comprendre « leur métier », toucher le « pourquoi », au-delà des généralités. Ils portent sur eux et véhiculent la plupart des clichés négatifs qui stigmatisent souvent les habitants des cités. Le stéréotype leur prête une vie facile, aux crochets de la société et de leurs familles, tantôt complices passives, tantôt victimes. Ils incarnent « l’insécurité ». C’est eux que promettait de « nettoyer » le karcher gouvernemental. On les imagine avec une BMW qu’ils conduisent sans permis, avec une collection de mini motos (volées bien sûr) qu’ils chevauchent sans casques. Ils sont représentés en jogging-casquette de marque, misogynes effrayants les demoiselles, abrutis par l’école buissonnière, la drogue et l’ennui. Pourtant je ne trouve pas grand-chose de tout cela, si ce n’est l’ennui sans fin qui teinte leurs vies peu enviables et le cannabis omniprésent. Deux des rares constantes dans l’existence fragile de ces carrières éphémères.
Au lendemain de ma mésaventure, je décide le ventre un peu noué d’y retourner.
Gris couleur d’ennui
Ici tout est gris, gris couleur d’ennui, comme le mur épais de béton sale et bon marché. Gris comme la lumière blafarde des néons usagés, gris comme la fumée épaisse d’un joint. Même les gens sont gris, écrasés par un quotidien de galère monotone, pliés sous le poids de ce chez-soi sans ciel, de cette prison dont on a oublié de poser les barreaux. Les jeunes aussi sont gris, grisés par le shit qu’ils fument continuellement, en attendant le client, en attendant le lendemain; pour oublier que chaque heure, que chaque jour est identique au précédent.
La cité n’a pas la stature massive et dramatique des barres géantes d’Argenteuil ou de Montfermeil. Elle comporte une dizaine de bâtiments de cinq étages, assemblages de modules pré-construits des années 60 colonisés par la mousse. L’ensemble est encaissé dans un petit vallon et traversé par des chemins peu entretenus, un peu coupé du monde. Vu de haut on pourrait croire le lieu à l’abandon. Le coin fut une plaque tournante de l’héroïne dans les années 80, avant de sombrer dans l’oubli, à mesure que les « anciens » sont morts, rangés ou incarcérés. Aujourd’hui il ne s’y passe plus rien de spectaculaire : pas assez l’enfer pour qu’on en parle, tout en restant loin du paradis.
Nous sommes assez proches de la riche Saint-Maur-des-Fossés, qui fournit le gros de la clientèle locale. On la repère tout de suite à ses manteaux cintrés, à son pas pressé. Les jeunes de la ville riche achètent, souvent avec l’argent de leurs parents, les doses rachitiques proposées dans les halls d’immeubles. Ces mêmes parents votent depuis 30 ans comme un seul homme (plus de 80% de vote à droite aux municipales de 2008) pour que ce genre de HLM ne voient pas le jour dans leur commune, et pour que l’État éradique fermement ces petits trafics qui font la joie de leurs enfants.
Cet argent, c’est bien sûr le nerf de la guerre, dans la cité comme partout ailleurs. Il sert, rarement, à compléter un loyer ou à régler un impayé chez EDF. C’est plus communément un moyen de subsistance et d’autonomie pour les jeunes désœuvrés. Une façon, avancent certains, de soulager le maigre budget des ménages. Un peu de dignité artificielle en somme, tirée du fait de ne pas avoir à quémander.
Pas de place pour l’insouciance
La plupart des revendeurs au détail atteignent à peine le SMIC. On n’est pas ici dans les super marchés de la drogue de Nanterre où les simples guetteurs engrangent un salaire. Ici, c’est presque de l’artisanat. Au bout de quelques jours, je rencontre un jeune de 17 ans, Geoffrey*, longiligne et souriant. Il deale aussi, pour le prestige, « pour faire comme les autres ». Il me confie rapidement que cela lui coûte même parfois plus que ce que ça lui rapporte. Il n’a visiblement pas la carrure d’un trafiquant, ni même d’un vendeur d’allumettes.
Je m’étonne qu’un garçon d’apparence si juvénile parvienne à convaincre « le grossiste », qu’il faut bien croiser un jour, ne serais-ce que pour démarrer le deal (ici nommé « le biz »). Brice*, mon fixeur m’explique, qu’en général c’est le grossiste qui repère les jeunes. Une sorte de mercato interne à la cité l’amène à repérer ceux qui se sont montrés dignes de confiance. Ceux-là se verront approcher et proposer un « pack » pour entrer sur le marché. Tout est fournit en lamelles prédécoupées, à un tarif préfixé avec une marge déjà calculée. Après, il n’y a plus qu’à occuper le pavé, revendre, rembourser l’avance et encaisser le reste. Le respect et le point de vente sont obtenus par la négociation, parfois par la violence. Ici elle est relativement rare mais efficace, personne n’a oublié le dernier règlement de compte en date : un type laissé pour mort au troquet du coin, il y a deux ans. Le grossiste reste en retrait à l’abri. Il ne se déplace que très rarement, et semble confier le fonctionnement quotidien aux lieutenants, sans quoi je n’aurais jamais pu passer cette dizaine de jours en immersion, avec une caméra apparente.
Difficile donc, de ne pas se laisser tenter. Brice* dit avoir tenu et n’a quasiment jamais vendu, un vrai sacerdoce selon lui. Ne pas dealer, quand on a encore un pied au bahut et l’autre au Pôle Emploi, c’est se trouver petit à petit exclus de la bande des copains. On ne partage plus les mêmes soucis, on ne s’offre pas les mêmes sorties. Et d’une façon ou d’une autre, on se retrouve toujours un peu complice. Si on voit arriver une descente de la BAC (brigade anti-criminalité) sans prévenir les potes, on est un traitre. Si on fait le guet on participe. Alors ils sont nombreux à conclure qu’il vaut mieux profiter au passage d’un peu de monnaie hors taxes. Mais « profiter du biz », ça implique bien des sacrifices, c’est un travail à plein temps.
Quand la porte saute à 6 heures du mat‘
Je laisse le candide novice pour dégoter un plus gros poisson, Francis*. Ce n’est pas le grossiste (que je ne verrais jamais et qui n’est pas du quartier), simplement un petit « lieutenant ». Plus âgé, plus prudent, plus malin, Francis rentre dans ses comptes. C’est vrai que les dealers se lèvent rarement avant 14 -15 heures, mais ici c’est parce qu’ils « bossent à tenir les murs » douze heures par jours. Ils attendent le client jusqu’à 3-4 heures du matin, dehors dans le froid et l’ennui, et souvent dans le noir. Francis* affirme « que ça vaut pas le coup de risquer sa liberté », pour 1500 balles de bénéfice quand le mois est bon. Il continue par habitude, pour réaliser son rêve d’aller voir le Mali d’où viennent les siens. Vendre des barrettes en bas de chez soi, c’est un travail merdique mais une routine confortable. Cela permet de rester dans cet univers en vase clos, ce petit bout de terre où l’on est « quelqu’un », où on ne subit pas le regard des autres, et rarement les contrôles policiers. Au moindre pas en dehors de la cité par contre, ça ne rate pas, souligne Francis*.
Il n’a pas connu la prison, mais il vit tout le temps avec. Il baigne dans les récits des plus âgés et se trouve travaillé par la peur permanente de voir s’effondrer le noyau familial, un beau matin à l’aube. Francis, un brin candide, ne voudrais pas « voir sa mère pleurer pendant un an », parce que la police a enfoncé leur porte avec un bélier et qu’il a finit en cage. La cabane, ici on appelle ça « le stage », et pour certains c’est effectivement un lieu de formation, pour dépasser le stade du « biz de shit ». « Ceux qui en reviennent, on voit dans leurs yeux qu’ils ont changé », explique t-il, la gorge un peu serrée. La question de la légalisation, fort à la mode ces derniers temps, ne plaît pas trop à Francis qui préfère s’en aller. Il ne se montrera plus. La perspective de la légalisation, c’est autant de rentrées en moins, c’est aussi le risque de voir ressurgir des produits plus dangereux, de voir le quartier retomber aux heures sombres de l’essor du trafic d’héroïne. Pour ces jeunes qui roulent leur joint sous le hall, il ne fait aucun doute que le passage à la vente de shit fut un progrès. Sans compter toute la colère viscérale de l’impuissance que la résine permet d’anesthésier.
La maman, l’autorité locale
Pour éviter de donner trop de bonnes raisons à la police de se pencher sur la zone, un calme olympien règne ici la plupart du temps. S’ils utilisent les halls d’immeubles, les jeunes revendeurs font leurs possibles pour ne pas trop déranger les habitants. Et depuis la pénalisation des rassemblements dans les halls d’immeubles (LSI 2003), les plus débrouillards investissent dans une voiture, qui sert plus de QG statique que de véhicule. Certains poussent le zèle jusqu’à ouvrir la porte aux dames âgées, voire à porter les sacs de courses dans les étages. Dealer est d’une telle banalité que cela n’empêche pas de jouer le jeune homme comme il faut. Pourtant les parents ne sont pas dupes.
« On a grandit dans le mensonge. Bien sur qu’on ne rentre chez nous en expliquant qu’on vend du shit pour acheter les yogourts », s’exclame Francis, l’air goguenard,. Mais le plus lourd à porter pour lui reste l’image véhiculée auprès des proches. La maman notamment revient tout le temps. Je décide d’essayer d’en rencontrer. Aïsha*, une solide quadragénaire au sourire optimiste me donne rendez-vous au « parc ». Plutôt un enclos, là où jouent les petits. Un jeu sur ressort y trône, solitaire et ceinturé de grilles dérisoires. Une dizaine de mômes surexcités par la caméra font la queue pour monter dessus. « Le boulot pour les jeunes par ici, c’est comme les jeux pour enfants, un seul pour dix». Elle aime son quartier et les rapports solidaires et familiaux qu’elle y entretient. Elle souffre des clichés et affirme qu’une bonne partie des jeunes ici sont diplômés. Mais les offres d’emploi ne suivent pas, ou alors toujours dans une précarité qui pourrit le quotidien. Le « deal soutenu » ne concerne selon elle qu’une minorité, qui se trouve engluée dans une fatalité routinière. Elles les connait tous, les as vu grandir. Ils ne sont pas plus méchants que les autres mais pour l’instant, il n’y a guère d’autres possibilités. Elle le réprouve mais elle comprend. Un peu amère, elle constate qu’elle paie des impôts mais ne se sent pas traitée comme de la même façon que ceux pour lesquels elle travaille, dans les beaux quartiers. Elle m’indique deux jeunes filles bien habillées qui passent discrètement. « Leurs gamins sont les clients des nôtres ». Le circuit des stupéfiants s’appuie aussi beaucoup sur l’argent des classes supérieures.
Je sais que depuis les halls, on me surveille de loin. Le bon contact avec cette mère va modifier les rapports, démystifier les postures de chacun et détendre l’ambiance.
Mais que fait la police ?
« Elle fait des rondes et se fait chier », autant que les jeunes qui fument dans leur hall blafard. «On se connait assez bien, ils savent nos noms. Ils ne seraient pas ici à nous surveiller si ils ne s’ennuyaient pas. Ils savent bien qu’ici il n’y a rien de bien lourd à faire tomber. De plus en plus d’entre eux vienne des mêmes quartiers que nous », me dit Farid*. Plus âgé, il est fier d’avoir troqué le « deal de hall » contre un CDI dans les pompes funèbres et de l’argent propre. Surveiller les détaillants, c’est pour remplir les quotas, c’est le service minimum. La plupart du temps les rapports sont bons, la police fait son travail et chacun le comprend. Et bien qu’ils ne les acceptent pas, les dealers comprennent aussi les tensions et les bavures. « Il commencent tôt le matin et finissent tard, sont mal payés, sous pression et prennent parfois des risques. Normal qu’au bout d’un moment, ils pètent un câble, surtout ceux qui commencent », conclut Farid*.
Alors que je déambule en quête de belles prises de vues, j’assiste sans trop comprendre à une descente routinière des stups. Des sifflement retentissent et se répondent très rapidement. Une transaction se conclut quand même dans la précipitation, sous un des porches. Le client est exfiltré par une autre issue. Des ombres courent dans tous les sens, l’une me lâche un « pas par là, voilà les condés, ils ont fouillé un petit! ». Tout s’enchaîne comme dans un orchestre qui se met en branle. En quelques minutes, la place est déserte. Plus rien que des faisceaux de lampe-torches dans les allées et des flics bredouilles qui repartent bientôt. La police ne rentre pas souvent dans le quartier, pas tant par peur que par habitude de ne pas y aller. C’est inutile de toute façon. Elle se contente de contenir ces jeunes dans leur espace d’habitat, et de faire en sorte qu’ils soient aussi peu visibles que possible.
La soirée reprend peu à peu son cours. Le peuple gris réinvestit les hall. Les bouteilles d’alcool fort bon marché sont de sortie, pour passer la soirée. Pas une fille à l’horizon, elles traînent ailleurs. C’est la misère sexuelle pour la plupart d’entre eux, avouent-ils un peu échaudés. On reste là parce que c’est pratique et que dans les logements, c’est trop petit. Picole et pétards valsent furieusement, comme ils dansaient la veille et comme ils danseront le lendemain. Le client ne viendra plus, mais ils l’attendent quand même pour passer le temps.
Le néon m’oppresse, la fumée âcre m’étouffe, le gris permanent m’écrase. Je quitte enfin ce petit « no man’s land » urbain, soulagé de ne pas devoir m’y réveiller. Sur le chemin du retour, un sentiment s’impose à moi. L’ennui, la répétition, les risques physiques et légaux, la médiocre rémunération, la mauvaise image, les horaires, l’absence de perspectives et de droits sociaux, les conséquences sur la santé… Nous sommes bien en présence de l’un des pires métiers du monde.
* Pour la sécurité des protagonistes, les noms ont évidemment étés modifiés.
Marc de Boni
Splendide article
J’allais le dire.
Quelle belle leçon de politiquement correct:
les prénoms modifiés sont trop droles, Geoffroy, Francis, Brice; pouquoi pas Pierre-Antoine ou Yohann etc…
Et ce coté victimes de la société, pauvres mais dignes est d’un grotesque parfait, ces petits voyous et leurs paumés de parents inclus.
Quelqu’un à dit que les perdants ne sont pas ceux qui échouent mais ceux qui n’essayent pas et on en voit ici une belle brochette de loosers merdiques.
C’est le coté safari qui a séduit le reporter mais franchement ça ressemble plus à un zoo
[…] Ce billet était mentionné sur Twitter par Arnaud Aubron, de Boni, Florence Desruol, Raphaelmalkin, mika El et des autres. mika El a dit: passe passe le oinj : reportage plutot réaliste sur les petits dealers de cage d'escalier http://bit.ly/9EiGiI via @slate […]
Vraiment très intéressant et loin des clichés. Merci.
@ Nono
Si vous faisiez le déplacement, vous seriez étonné de constater que beaucoup d’enfants d’immigrés francophones portent des noms Français. Je vous invite à lire, pour l’exemple, le lien contenu dans l’article qui raconte la mort de Jean Marie, en 2003, un jeune d’origine africaine de la cité.
En outre il me semble que le véritable cliché consiste à croire que tous les dealers s’appellent Mouloud, Rachid, Mamadou ou Kader. Mais peut être avez-vous du mal à vous imaginer (puisque ce sont des noms d’emprunt) un visage d’immigré associé à un nom français, ou un bon français associé au visage des cités. Et pourtant je vous l’assure, c’est aussi ce qui s’y trouve. C’est ce qu’on appelle une société cosmopolite.
Quant au Safari, sachez monsieur, qu’à aucun instant il ne m’a traversé l’esprit que ces personnes soient des animaux. C’est dommage si c’est votre cas et cela soulève des questions qui vous regardent. Sachez que je connais certains d’entre eux depuis plusieurs années sans quoi je n’aurais pas pu réaliser ce travail. Je prétend les avoir suivis comme de « simples gens » qu’ils sont. Et je vous raconte ici ce que j’ai vu. Je ne sais pas si ce sont des “loosers”, je pense qu’eux mêmes le croient. En tout cas il font un boulot merdique, en sont conscients. C’est bien pour cela que je parle ici d’un des “pires” métiers.
Jugez si ça vous soulage, moi je m’en garde bien, ce n’est pas mon travail. Et aussi parce que caricaturer, diaboliser à outrance n’amène pas de compréhension et donc pas de solution. 7 ans après la LSI, la récente saisie de 7 tonnes de shit laisse perplexe quant à l’efficacité de la méthode karcher…
Merci pour votre travail!
Propre.
Concernant la “méthode karcher”, elle semble être payante dans les urnes, c’est très certainement – et malheureusement – suffisant pour son instigateur.
Zoo, safari… des termes étranges, et qui n’apportent aucun avancement au problème.
L’article est prenant, mais lui non plus ne fait que constater une mécanique mal huilée que personne ne sait enrayer.
après avoir vécu plusieurs années dans une cité, je trouve cet article vraiment condescendant… ça se voit que l’auteur n’y vit pas… Les choses n’ont pas arrété d’empirer au fur et à mesure des années… aujourd’hui ce sont de véritables ghetto. De plus en plus de parents laissent leur jeunes trainés tard et ce depuis un trés jeune âge. La journée, c’est le défilé de voiture de luxe…(bmw, mercedes et même ferrari..) et avec l’essor du trafique de cocaïne c’est la berezina… Il se sont amusés à détruire la voiture neuve de ma mère handicapée plusieurs fois et plusieurs tentatives de cambriolages… (les voisins qui n’avaient pas de bonne porte ont tout eu saccagé chez eux). Voilà le quotidien aujourd’hui dans une cité.
Le problème, il est toujours le même, c’est faire des gosses et les abandonner après.
“Ne pas nourrir les trolls”, c’est ce que je vois écrit plus haut, sur la page.
Mais je ne peux pas m’empêcher de répondre à Nono et Eric que la connerie est humaine.
Il faut y avoir vécu, pour savoir qu’on y rencontre aussi (comme ailleurs), des personnes singulières.
J’en profite pour remercier certains, qui se reconnaîtront, pour tous les bons moments (et même les pourris) qu’on a passé ensemble!
Petite pensée à JM.
Mais il faut lutter contre tout ca!!!!! Heyyyyy