On perd plus de calories en faisant l’amour que la vaisselle

Le site Gizmodo a voulu se servir de la Nike Fuelband, un bracelet mesurant vos dépenses énergétiques au quotidien. Le gadget calcule les pas faits, les calories brûlées, mais aussi les «unités Nikefuel» récoltées (une unité de mesure construite sur la quantité d’oxygène qu’on utilise dans nos mouvements, plus de détails ici): en gros, le plus on gagne d’unités Nikefuel, le mieux c’est (contrairement donc aux calories).

L’intérêt du bracelet étant qu’on n’a pas besoin de marcher pour qu’il se mette à fonctionner, Gizmodo s’est donc amusé à calculer les calories perdues et les Nikefuel gagnées avec toutes sortes d’activités quotidiennes, permettant enfin de déconstruire ce mythe des magazines féminins peu recommandables qui dit que faire la vaisselle brûle plus de calories que faire l’amour.

Pas du tout, répond la Nike Fuelband. Faire la vaisselle fait dépenser 30 calories contre 179 pour le sexe (le journaliste de Gizmodo n’a malheureusement pas précisé quel type de vaisselle et quel type de sexe. Combien d’assiettes équivalent à un missionnaire de 10 minutes? Mystère. On ne sait pas non plus si une femme brûle plus ou moins de calories qu’un homme en faisant l’amour ou d’autres activités puisque le journaliste n’a enregistré que ses mouvements).

Une partie de jambes en l’air brûle plus de calories qu’une séance de masturbation (82) mais moins qu’une «nuit passée à boire» (463, ce qui paraît étrange vues les calories ingérées dans les boissons) et encore moins qu’une «nuit dont je ne me souviens pas» (1.129 calories). La gueule de bois du lendemain permettant de perdre 102 calories en plus.

Gizmodo s’est intéressé aux comportements très quotidiens, délaissant les activités sportives à part, donc, le sexe, monter 4 étages à pied ou «secouer son bras pendant 30 secondes». Mais nous vous parlions en 2010 des activités qui permettaient de brûler le plus de calories:

1-Le ski de fond: de 1.125 à 545 calories à l’heure.

2-Le cyclisme: de 850 à 580 calories à l’heure.

3-La course à pied: 850 calories à l’heure.

4-Le saut à la corde: 815 à 680 calories à l’heure.

5-La boxe: 815 à 515 calories à l’heure.

6-Le rameur:  650 à 580 calories à l’heure.

7-Le squash: 820 calories à l’heure.

8-La natation: 680 à 545 calories à l’heure.

9-L’escalade: 750 à 540 calories à l’heure.

10-Le rugby: 715 à 681 calories à l’heure.

C.D.

Photo: Dishes /suckamc via Flickr CC License By

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Moins d’empathie pour les pâtes chez les sportifs

A l’aube des championnats du monde de judo, qui se déroulent à Bercy du 23 au 28 août, certains ont mis les bouchées doubles à l’entraînement afin de peaufiner les ultimes réglages, quand d’autres ont fait maigre le temps de quelques jours histoire de bien se conformer à leur catégorie de poids.

Du haut de ses 2,04m, Teddy Riner, probable vedette de ce mondial où il pourrait décocher un 5e sacre suprême, a dû ainsi descendre autour de 128-130 kilos, son poids de forme en compétition. Généralement, deux mois avant un grand rendez-vous, l’Antillais affiche dix kilos de trop sur la balance qu’un léger régime adapté gomme avec plus ou moins de facilité dans la mesure où il est toujours plus «aisé» de se délester de 10kg quand on en pèse 140 que de 5 quand on en est à 90.

Les récentes mésaventures d’André-Pierre Gignac, contraint par son club marseillais de rejoindre un centre d’amaigrissement en Italie, témoignent de la difficulté, parfois, pour les sportifs de haut niveau d’avoir une ligne adaptée aux exigences de leur métier. En sport, comme ailleurs, tous les types de régime sont utilisés avec plus ou moins de succès et selon les tendances du moment sachant qu’il est admis que les sportifs, au-delà de certains clichés bien digérés, ont une relative méconnaissance de ce que doit être une bonne diététique.

Le nouveau régime à la mode

Depuis quelques mois, un régime fait des ravages et va probablement finir gagner de nombreux adeptes compte tenu de ses vertus miraculeuses. Celui suivi par Novak Djokovic, n°1 mondial en tennis, vainqueur en 2011 de deux titres du Grand Chelem, en Australie et à Wimbledon, et carrément imbattable lors du premier semestre où il a réussi à enchaîner 41 victoires consécutives, Roger Federer finissant par mettre un terme à sa série fantastique sur la terre battue de Roland-Garros.

Aidé par un mystérieux médecin, Igor Cetojevic, venu récemment rejoindre son entourage et qui, précisons-le, ne s’adresse pas à la presse, le champion serbe évite, en effet, tout aliment contenant du gluten et le moins que l’on puisse dire c’est que cela marche car le Serbe s’est non seulement singulièrement «asséché» physiquement, mais paraît devenu infatigable.

Cette privation a commencé voilà un an. Comme 1,3% de la population, considérant que beaucoup de malades s’ignorent, Djokovic a découvert qu’il souffrirait d’une maladie cœliaque, c’est-à-dire d’une maladie caractérisée par une intolérance au gluten ayant pour conséquence, notamment, la survenue de diarrhées, de ballonnements ou de moments intenses de fatigue. Voilà qui expliquerait peut-être les malaises ressentis pendant longtemps par le joueur de Belgrade qui, souvent, a semblé souffrir plus que de raison au point de se résigner quelquefois à l’abandon.

Le gluten est une protéine que l’on trouve dans les céréales comme le blé, l’avoine, l’orge et le seigle. Il est utilisé dans la composition de très nombreux aliments de base, comme le pain, les pâtes, les biscuits, les pizzas et les gâteaux, denrées dont il permet le « gonflage » en assurant leur élasticité. Il est également contenu dans des sauces ou des produits à base de viande comme les saucisses et les hamburgers.

Comment se priver de pâtes?

Soumis à ce régime anti-gluten, Djokovic, dont les parents ont longtemps tenu… une pizzeria quand il était enfant, s’est donc retrouvé face à un problème alimentaire majeur: devoir se priver de pâtes, considérées comme l’un des carburants essentiels de tout sportif avant l’effort. Le riz, qui ne contient pas de gluten, est ainsi devenu l’aliment principal de ses assiettes associé à de nombreux légumes et à des viandes souvent blanches.

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Le chocolat est bon pour nos capacités sportives (ou pas)

Il est temps que je vous avoue quelque chose. J’aime le chocolat. Pas dans le genre «oh, tiens, un café, je prendrais bien un ptit chocolat pour aller avec», plutôt dans le genre «qui a OSÉ mettre des fruits confits dans ce gâteau au chocolat!» (je voue une haine particulière aux orangettes et aux Mon Chéri) ou bien «Vous avez quoi comme dessert? Tarte aux pommes, salade de fruits oui ok mais en vrai dessert vous avez quoi?».

Bref. Quand j’ai fait part à mon collègue Grégoire d’une étude fourbe sur le chocolat il m’a dit que je ferais bien d’en parler sur ce blog, et de partager au passage avec mes lecteurs ce qu’il appelle mon «addiction» au chocolat –et que je préfère appeler affection– (en même temps il a écrit tout un article sur les Mon Chéri, alors peut-on vraiment lui faire confiance sur ce sujet? Je ne crois pas).

Venons-en à cette étude sur mon aliment préféré: des scientifiques de l’Université de Californie à San Diego ont donné à des souris une forme purifiée du principal nutriment qui compose le cacao, l’épicatéchine. Un groupe de souris a bu de petites doses d’épicatéchine deux fois par jour, l’autre a bu de l’eau, et chaque groupe a été divisé en deux sous-groupes, avec des souris qui ne faisaient rien, et d’autres qui pratiquaient un exercice physique léger quotidien.

Deux semaines plus tard, les chercheurs ont fait courir toutes les souris sur un tapis roulant jusqu’à épuisement: les cobayes qui avaient bu de l’eau ont fatigué les premiers (y compris ceux qui avaient fait un peu d’exercice pendant deux semaines), et les cobayes les plus résistants physiquement étaient ceux qui avaient bu de l’épicatéchine et fait de l’exercice.

Comment? En plus d’être délicieux le chocolat pourrait-il augmenter mon endurance, voire faire de moi une athlète? Non, évidemment et malheureusement (c’était un peu trop beau pour être vrai). Gretchen Reynolds, qui relate cette étude sur le blog santé du New York Times, prévient de suite qu’il est difficile de savoir si l’effet booster de l’épicatéchine sur la forme des souries se retrouverait chez les humains, d’autant plus qu’on aurait tendance à gober la molécule via une bonne plaquette, pas sa forme pure liquide. Les deux principales limites de l’étude:

1) «L’épicatéchine est détruite dans le processus de transformation», prévient le chercheur qui a dirigé l’enquête: oubliez le chocolat au lait, vous en trouverez surtout dans le chocolat très très noir.

2) Même pour les fans de chocolat noir, il faudrait en manger pas plus de la moitié d’un carré pour en ingérer la même quantité que les souris! Or en manger plus pourrait être contreproductif, prévient le médecin.

Qui ira se contenter de la moitié d’un carré de chocolat pour améliorer ses performances physiques? Si même les collègues de ce chercheur en chef, qui lui «empruntent» régulièrement des tablettes de chocolat noir et qui, peu importent ses conseils, les finissent à chaque fois, n’y arrivent pas, je ne vois pas comment je pourrais réussir!

C.D.

Photo: melted chocolate / rore via Flickr CC License By

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