Comment rester mince après un régime

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Qui n’a pas fait un régime puis repris tous ses kilos au bout de quelques mois?

Selon Time Magazine, qui reprend une récente étude menée par des chercheurs de l’université de Penn State et publiée dans la revue scientifique The American Journal of Preventive Medicine en 2011 (Revue américaine de la médecine préventive), il sera désormais possible de savoir comment ne pas reprendre du poids à la suite d’un régime. En effet, l’étude, dirigée par le Professeur Christopher Sciamanna, montre que la démarche de vouloir maigrir est différente de celle qui consiste à stabiliser sa perte de poids. Le site webMD se penche lui aussi sur les résultats de la recherche et explique:

«Les personnes ayant réussi à perdre du poids lors d’un régime doivent changer leurs comportements afin de ne pas reprendre les kilos perdus.»

La course au régime le plus efficace est engagée depuis longtemps, et la question se pose peut-être encore davantage du fait de l’augmentation du taux mondial de personnes en surpoids et obèses. Or, le problème d’un grand nombre de régimes reste celui de l’«après».

L’étude, menée sur 1.165 personnes, a consisté à observer chez ces sujets 36 comportements différents liés à la perte de poids et/ou à la stabilisation. La perte de poids serait liée à des facteurs tels que:

  • une consommation de sucre limitée
  • la consommation d’aliments sains
  • ne pas sauter de repas

La stabilisation, quant à elle, dépendrait de 4 facteurs:

  • avoir une alimentation riche en protéines
  • la pratique d’activités sportives
  • se féliciter d’avoir fait ce régime
  • se rappeler la raison pour laquelle on voulait perdre du poids

Pour les chercheurs, le critère déterminant de la réussite d’un régime à long terme (plus d’un an) est essentiellement psychologique. Ainsi, il faudrait d’abord accepter le fait que le processus de stabilisation est différent, puis montrer une grande motivation après le régime et non uniquement pendant, et enfin changer ses habitudes alimentaires à vie. WebMD rapporte la comparaison faite par le chercheur Sciamanna:

«En fait, on peut comparer cela à l’amour et au mariage. Ce qui vous pousse à vous marier au départ est bien différent des raisons pour lesquelles on reste marié longtemps. Ne pas reconnaitre le fait que l’on doit s’adapter à cette transition en se comportant différemment entraîne très souvent des crises conjugales.»

Time Magazine souligne néanmoins les limites de l’étude, qui se trouvent notamment dans le fait qu’elle a été menée sur la base de réponses auto-déclaratives.

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Perdre du poids ne serait qu’une question de calories

Une nouvelle étude sur des personnes diabétiques a permis d’établir que le facteur clé pour perdre du poids est la diminution du nombre de calories, rapporte Healthday. Peu importe que leur régime pauvre en graisses soit hyper-protéiné ou hyper-glucidique.

Selon l’auteur principal de cette étude, le docteur Jeremy D. Krebs de l’université d’Otago à Wellington en Nouvelle-Zélande:

«Quel que soit le régime prescrit, les patients ont beaucoup  de difficultés à modifier durablement leurs habitudes alimentaires. Mais en suivant un régime hyper-protéiné ou hyper-glucidique, ils arrivent à obtenir une perte modérée de poids.»

Les personnes souhaitant perdre du poids sur le long terme ont donc la possibilité de choisir le régime qui leur convient le mieux et, s’ils le souhaitent, «peuvent même en changer lorsque survient la lassitude», ajoute l’universitaire.

Pour Lona Sandon, diététicienne et enseignante à la faculté de médecine de Dallas, ces résultats ne sont «pas du tout surprenants» et confirment ceux d’autres études du même type.

«L’important c’est que la question pour la perte de poids est celle des calories. Pas d’où ces calories viennent. Il faut créer un déficit d’énergie pour amener à une perte de poids, et on y parvient en diminuant ces calories.»

Pour comparer les deux approches diététiques, les auteurs de l’étude ont suivi 300 personnes en surpoids, des hommes et des femmes entre 35 et 75 ans, qui suivaient un nouveau programme nutritionnel de deux ans. Les chercheurs leur ont assigné un groupe –régime pauvre en graisse et hyper-protéiné ou pauvre en graisse et hyper-glucidique– au hasard.

Le suivi quotidien de leur alimentation montre une baisse du niveau de calories ingérées et une perte de poids. Pour les chercheurs, l’expérience montre que le facteur principal de leur perte de poids vient de la réduction des calories et pas d’une consommation forte en protéines ou en glucides.

Leur recherche est pour l’instant toujours considérée comme préliminaire puisqu’elle n’a pas encore été publiée dans une revue scientifique. L’équipe doit présenter ses conclusions dimanche 3 juillet à la réunion de l’Association Américaine de Diabète.

S.J

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