Les autorités sanitaires de Victoria, en Australie, viennent de retirer deux enfants obèses de la garde de leurs parents. Le premier est un garçon préado de 110 kg dont il a été déterminé que le surpoids n’était pas génétique. Le deuxième cas est une fille de 169 cm de tour de taille, qui a pris 30 kg en 18 mois. Ils ont été placés dans des institutions spécialisées. Cette décision ne fait pas l’unanimité parmi les professionnels, mais certains pensent qu’il faudra de plus en plus reproduire ce genre de mesures dans le futur…
Le professeur John Dixon, de l’Institut du cœur et du diabète, a déclaré à ABC News que «parfois, enlever les enfants à leurs parents est la meilleure option», car «l’obésité peut être un due à un ensemble de facteurs environnementaux, la nourriture, le manque d’activité physique, et toutes sortes de choses». Mais selon lui l’obésité peut aussi être «symptomatique d’une situation dysfonctionnelle dans la famille, qui peut rendre la vie de l’enfant difficile. Dans ce cas là, il est mieux hors du foyer pendant un petit moment, pour son intérêt».
Un australien sur deux est considéré comme en surpoids, et c’est une cause de décès et de maladie importante dans le pays. Le professeur Dixon précise quand même qu’ils ne faut pas blâmer les parents puisqu’ils «font beaucoup d’efforts à ce sujet et ne reçoivent pas beaucoup de réponses de la part des professionnels de la santé. Nous avons très peu de services pour gérer les jeunes obèses». Et ajoute que «les parents sont réticents à aller demander de l’aide pour quelque chose que notre société ne traite pas comme une maladie. Ils ont peur de consulter et de passer pour négligents».
Le professeur Tom Gill, de l’Université de Sydney, explique à The Age que «nous allons voir de plus en plus d’enfants dans des situations d’extrême surpoids. Bien sûr, les parents ont une part de responsabilité, mais c’est aussi un échec de notre société, qui créé des circonstances les encourageant à manger beaucoup trop et à ne pas faire d’exercice ». Les causes de l’obésité enfantine sont donc multiples, à rechercher dans le foyer et dans la société, et comme le souligne le professeur Louise Baur dans une interview à ABC, “nous ne devons pas oublier le rôle des fortes prédispositions génétiques”.
Photo: Donut heaven/ Bochalla via Flickr CC License by
lire le billetQuatrième épisode du tour du monde du bien manger de Maud Descamps
Bien manger chez «nos voisins du dessous» n’est plus uniquement synonyme de quantité. Certes, les assiettes –gigantesques– débordent toujours de victuailles, mais le goût, la fraîcheur et la qualité des produits sont désormais au menu. Les chefs, eux, s’affrontent à coup de cartes aussi variées qu’un bottin téléphonique. Mais tout n’est pas toujours bon en Australie, alors mieux vaut savoir choisir pour ne pas être déçu du voyage culinaire.
Une terre rouge sang et un ciel sans nuage, bienvenue dans l’outback australien –comprenez tout ce qui est encore plus reculé que le bush et qui ne compte que 10% de la population australienne. Ici, la rudesse de la vie se lit sur les visages et dans les assiettes. Carte courte, plats plus riches que Cresus et quantités gargantuesques.
Si les menus se sont sensiblement améliorés ces quinzaine dernières années (mais pouvaient-ils être pires?), l’outback reste sans conteste le coin où l’on mange le moins bien en Australie.
Tartes à la viande de bœuf arrosées de sauce barbecue, ailes de poulets frites dans de la graisse ayant déjà trop servie sont au menu des réjouissances. Mais il existe –fort heureusement– quelques oasis culinaires dans ce désert du goût. Il faut pour cela rouler 600 kilomètres en direction du sud en partant de Darwin et s’arrêter sur le bord de la Stuart Highway dans le plus vieux pub du pays, à Daly Waters. Lire la suite…
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