Le Chili est bien connu –entre autres– pour ses bons vins et ses observatoires astronomiques géants (installés surtout dans le nord du pays en raison de l’air sec et du ciel sans nuages). Le britannique Ian Hutcheon a eu l’idée de mélanger les deux éléments, en fabriquant du vin aux particules de météorites. BBC Mundo l’a rencontré dans sa bodega un peu spéciale.
Hutcheon créé le Centre astronomique de Tagua Tagua en 2007, à San Vincente, dans le centre du Chili. Un jour, un ami collectionneur américain lui offre un morceau de météorite trouvé dans le désert d’Atacama, précieux caillou qui s’est “formé à la naissance du système solaire”. Et là, c’est le déclic pour cet amoureux du vin: il décide de concocter un breuvage qui lierait ses deux passions.
Alors comment fabrique-t-on cette boisson céleste? Un morceau de météorite est très simplement introduit dans une barrique de vin. Et il ne reste plus qu’à laisser vieillir et interagir pendant 12 mois. Le potentiel et la saveur du vin changent.
Avant d’arriver à l’élixir parfait, l’astronome britannique a testé différents cépages et observé les différentes réactions… Pour arriver à la conclusion que le Cabernet Sauvignon de la Vigne Tremonte était le plus approprié.
Résultat, le «Cabernet Météorite 2010»: «quand on goûte ce vin, on déguste des éléments venant des origines du Système solaire. Il est très robuste, de bonne qualité. C’est difficile d’être objectif, mais il a une saveur plus vive, c’est comme si on s’élevait…» explique Hutcheon à Emol. Un vin qui donne une sensation… d’éternité? Car c’est en quelque sorte le plus vieux vin du monde!
Il déclare aussi au Nuevo Herald que ce vin «apporte sur terre la saveur de l’univers. Nous nous sommes rendu compte que ce processus change un peu la couleur, mais surtout le goût du vin»…
La première cuvée a donné 1500 bouteilles. Aujourd’hui, Hutcheon dit qu’il a des opportunités de commercialiser son produit en Espagne, en Angleterre, au Canada, en République Tchèque et en Irlande.
Ajoutons que le britannique propose aussi de l’eau-de-vie à la météorite… Cela donne un liquide noir, très doux, ni agressif ni brûlant pour la gorge. Pas d’exportation en vue: pour goûter ce fort breuvage, il faut traverser l’Atlantique.
Photo: Eclipse/ Cristina V via Flickr CC License by
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