Le «bio» est-il meilleur pour la santé?

Le «bio» envahit les supermarchés, les étales et les cantines. Plus cher que les produits traditionnels, les aliments bios ont-ils des vertus spécifiques? Une étude publiée le 4 septembre dans les Annals of Internal Medecine et relayée par le Los Angeles Times et le New York Times, montre que les produits «bio» sont plus sûrs, mais qu’ils ne contiennent pas plus de nutriments que les aliments «non-bios».

Conduite par Crystal Smith-Spangler, cette méta-analyse de l’université de Stanford aux Etats-Unis a utilisé les résultats de 17 études sur des humains et de 223 études sur les composants nutritifs et contaminants présents dans les aliments. Les chercheurs américains concluent que:

  • les aliments bios ne sont pas plus nutritifs. Ils contiennent cependant plus de phosphore, et de polyphénols (un antioxydant, qui protégerait contre le cancer)
  • ils contiennent moins de résidus de pesticides. L’étude note une différence de 30% entre les aliments bios et conventionnels. Néanmoins, les aliments conventionnels restent tous en dessous des limites fixées par les autorités sanitaires.
  • les aliments «bios» sont moins contaminés par des bactéries résistantes (une différence de 33% avec les aliments de l’agriculture conventionnelle).

L’enjeu est de taille: l’économie du bio prend chaque année plus d’ampleur. Fin 2011, en France, les surfaces bios représentaient 3,5% de la surface agricole utile (SAU), soit plus d’un million d’hectares, et 24.000 exploitations biologiques, selon le ministère de l’Agriculture.

Une autre enquête avait conduit à la même conclusion en 2009. «Il n’y a pas de preuve de différence en matière de qualité nutritive entre les aliments issus de l’agriculture biologique et ceux provenant de l’agriculture conventionnelle», concluaient les chercheurs. Cette étude britannique avait créé la polémique. Sur Slate.fr, Jean-Yves Nau, journaliste et docteur en médecine, titrait «Le bio est-il un leurre?». «L’absence totale ou presque de pesticides justifie-t-elle de payer notablement plus cher les aliments du quotidien? Faut-il accepter la différence de prix en postulant que les végétaux bios recèlent plus de magnésium, de zinc ou de polyphénols que ceux issus des cultures intensives et grassement azotées?», s’interrogeait Jean-Yves Nau. Trois ans plus tard, la question se pose toujours.

Photo: Small deluxe organic box/ WordRidden via FlickCC License by

Mise à jour le 04/09/2012 à 15h47 : les aliments «bios» ne sont pas plus «nourrissants» mais plus «nutritifs»

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Bien manger au Costa Rica: La «pura vida» jusque dans l’assiette

Gallo Pinto at breakfast, via wikimedia commons

La douceur de vivre de ce petit pays de seulement 270 kilomètres de large, partagé entre la mer des Caraïbes et l’océan Pacifique, s’apprécie jusque dans l’assiette.

Le Costa Rica est loin d’être le pays de la gastronomie. Mais en cherchant bien on découvre quelques endroits propices à la dégustation, face aux vagues de l’océan Pacifique. Des joyaux verdoyants perdus entre terre et mer le long de côtes sauvages, là où les routes goudronnées ne vont pas et où toutes les conditions sont réunies pour s’imprégner de ce que les Ticos (les habitants du Costa Rica) appellent la pura vida.

La douceur de vivre

La pura vida, littéralement la vie pure, la vraie vie, la douceur de vivre, est une philosophie de tous les jours. La recherche d’une vie simple qui se traduit jusque dans la cuisine nationale, bien loin des mets sophistiqués du Mexique ou du Guatemala. Au Costa Rica la simplicité est reine, mais les mets sont frais.

A commencer par les fruits que l‘on détache des arbres et déguste encore tièdes, chauffés par le soleil. Mangues, goyaves, bananes, ananas, citrons verts, pastèques, avocats, noix de coco, sont chaque jours pelés, coupés, mixés en jus ou en smoothies délicieux et mélangés à du lait de coco. De petites gorgées de jus venus tout droit d’un autre monde, loin de celui de nos rayons fruits et légumes de supermarché. Ici les fruits ont du goût, celui du paradis. La boisson parfaite pour se mettre en appétit.

Le riz et les haricot: la comida tipica

Vient ensuite l’heure du déjeuner, el almuerzo. Alors on se retrouve à la terrasse d’un soda, un petit comptoir local servant quelques plats du jour sur des tables de jardin recouvertes de nappes au plastique usé.

On commande un guacamole –mélange d’avocats onctueux, de tomates, de petits oignons frais, de jus de citron vert et de coriandre ciselée– que l’on mange du bout des doigts sur de petites tortillas en triangle.

Guacamole y nachos via wikimedia commons

Puis arrivent les stars de la table: le riz et les haricots noirs. Mélangés avec des oignons, des poivrons et de la coriandre, ils forment le plat national, le gallo pinto –le coq tacheté– fierté tica mais dont le Nicaragua réclame aussi la paternité.

Servi au petit déjeuner avec un œuf sur le plat ou au déjeuner accompagné de patacones –des bananes plantains frites et coupées en fines tranches–, le gallo pinto se déguste dans tout le pays.

Le casado, l’éternel mariage

A Malpais ou à Montezuma –surnommé Montefuma en référence aux nuages de fumées de cannabis qui envahissent parfois l’air de ce petit village de hippies– le gallo pinto a depuis longtemps été adopté par les hordes de surfeurs –locaux ou venus du monde entier– comme plat unique entre deux sessions de vagues.

Surfeurs au Costa Rica / Maud Descamps

Pour ceux qui prennent davantage le temps de déjeuner, le choix se portera sur une autre spécialité, proche du gallo pinto, le casado, c’est-à-dire le repas de l’homme marié. Un repas bon et copieux comme celui que tout homme marié s’attend à voir se voir servir par son épouse. Il s’agit en fait de la formule utilisée pour nommer le plat du jour généralement composé de riz, accompagné de haricot rouges ou noirs, de poulet ou de poisson frais, de céréales et d’épices peu pimentées. Un plat encore une fois peu sophistiqué mais qui, comme son nom l’indique, vous donne l’agréable impression de manger à la maison.

Maud Descamps

Mise à jour du 6/09/12: il s’agit de l’océan Pacifique, pas Atlantique.

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Barack Obama dévoile le secret de la bière au miel de la Maison Blanche

Barack Obama a tenu sa promesse. Il vient de dévoiler la recette de la fameuse bière au miel produite dans la résidence présidentielle américaine, rapporte le Huffington Post.

Cette révélation fait suite à une pétition lancée le 18 août pour connaître la recette du breuvage artisanal. Pétition publiée sur le site «We the people», où les Américains peuvent déposer des requêtes pour que le gouvernement s’empare de certaines questions.

“Il paraît que Barack Obama se régale d’une bière maison”, précisait le texte, en faisant référence aux pères fondateurs des Etats-Unis, qui auraient aussi produit des breuvages alcoolisés. Les amateurs de bière de toute l’Amérique ont donc appelé l’administration américaine à dévoiler la recette, pour que “tout le monde puisse se régaler”. La requête a recueilli plus de 12 000 signatures…

«Après un tel buzz sur la bière brassée à la Maison Blanche, nous nous sommes dit qu’il fallait sauter sur l’occasion», explique Sam Kass, l’un des cuisiniers de Barack Obama, sur le blog de la Maison Blanche.

Même si George Washnigton brassait de la bière et distillait du whisky dans sa résidence de Mount Vernon, même si Thomas Jefferson faisait du vin, «c’est, à notre connaissance, la première boisson alcoolisée brassée ou distillée à la Maison Blanche. Inspiré par les gens qui brassent de la bière chez eux partout dans le pays, l’an passé le président Obama a acheté un kit de brasseur pour la cuisine», souligne le chef.

Et il précise que dans cette boisson unique, «le miel donne à la bière un arôme riche et une belle finition, sans trop la sucrer». Un miel récolté dans les ruches des pelouses de la Maison Blanche

La fameuse recette est donc en ligne pour tous, sur le blog de la Maison Blanche. Et si vous voulez tenter chez vous, les équipes de la résidence présidentielle ont même réalisé une vidéo pour expliquer le processus…

Photo: Beer Trio Horizontal/ lindsey gee via FlickCC License by

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