Rien de tel qu’une petite pincée de termites vivants pour faire le plein de protéines… C’est ce qu’assure Milton Yumani, indien Tacana et spécialiste de la forêt amazonienne bolivienne.
C’est à plus de 240 kilomètres au nord-est de la Paz, sur les berges du fleuve Beni, dans la forêt amazonienne bolivienne, que Milton Yumani partage quelques uns de ses secrets. Des connaissances transmises de génération en génération par son grand-père botaniste, puis par son père. Des secrets révélés avec parcimonie afin de préserver ce joyau de verdure, qui ont permis aux indiens Tacana de survivre dans ce milieu aussi dangereux qu’étourdissant de beauté.
Quand la forêt me soigne, ou m’anesthésie
La balade gustative débute par une introduction aux plantes qui nous entourent: arbres géants, lianes meurtrières, arbres qui marchent… Milton tend la main et me donne un petit bourgeon vert. «Mâche-le mais surtout ne l’avales pas», me prévient-il. En quelques secondes, ma langue et mes joues sont anesthésiées. «Nous l’utilisons souvent contre les maux de dents. Nous plaçons ce bourgeon contre notre gencive et nous sommes apaisés», explique Milton.
Un peu plus loin, c’est une drôle d’excroissance que Milton ôte d’un tronc d’arbre avec sa machette. «Ca, c’est l’arbre de l’homme… On l’appelle comme ça à cause de sa forme», confie-t-il avec un petit sourire en coin. Milton en découpe l’extrémité à la forme phallique et patiente quelques minutes. Une crème blanchâtre finit par remonter et sortir de la tige. Une crème «magique» qui soigne les allergies, les piqûres d’insectes, et éloigne les moustiques.
Quand la forêt me donne des forces… ou l’entomophagie
Puis vient le moment de goûter à la nourriture de la forêt. Outre les nombreux fruits comme l’açaï –un palmier dont les baies extrêmement nutritives font partie de l’alimentation de base des indiens– la forêt s’avère également être une précieuse source de protéines. Il suffit, pour les trouver, de débusquer un tronc d’arbre mort… l’un des mets favoris des termites.
Milton en saisit une pincée et dépose les minuscules insectes sur sa langue. «C’est très bon pour la vue», détaille-t-il en continuant à mâcher. J’en attrape une pincée à mon tour et la plonge dans ma bouche. Légèrement croustillants, les insectes présentent peu d’intérêt gustatif.
Il faut attendre le retour au camp pour éveiller nos papilles avec quelques curiosités locales, comme le vers de noix de coco. L’insecte s’insère dans de minuscules noix de coco en perçant un trou à travers la coquille, puis y reste plusieurs semaines, le temps de se nourrir de la chair de la noix de coco. Les Indiens récoltent alors les noix, les brisent et en extraient les vers de deux bons centimètres.
Ils peuvent ensuite être cuisinés à la poêle avec des herbes ou simplement mangés vivants, et donc crus. Dans ce dernier cas, si la texture n’est pas très appétissante, le goût quant à lui rappelle celui du lait concentré avec une pointe de noix de coco. Pour les Indiens, ce sont d’agréables petites friandises.
Texte et photos par Maud Descamps
ayant habité en afrique ,au cameroun ,dans la foret, j ai eu l occasion de rencontrer des mets assez similaire ches les habitants .
entre autre le “ver” ,qui n est autre que des larves de coleoptere.cela a un gout de noix de palme et la texture dune crevette(et aussi la carapace, et fort riche en proteine).les sauterelles grillées sont tres goutues ainsi que les multiples fruits comme le corosol ,les pommes cyther,ou plantes comme le plantain ou n’dolé.
a noter ,la liane filtrante ,dont la coupe d un morceau vous permet d obtenir en foret une eau pure et fraiche ce qui peut vous sauver la vie , l eau en exterieiur etant toujours contaminée par des parasites.
le monde des saveurs et de la nourriture est largement plus etendu que ce que les occidentaux connaissent .et peut etre qu un jour notre salut a tous viendra de ce savoir…