Wild Food, les nourritures féroces d’une plasticienne

«Fruits, légumes et pesticides au moins 5 fois par jour», «Au vrai goût d’arôme», «Génération bisphénol», voilà quelques slogans qui accompagnent les photos du projet Wild Food de la plasticienne Martine Camillieri, militante de la lutte contre l’objet de grande consommation en plastique qui submerge la planète. «Tout mon travail est basé sur le quotidien et l’hérésie de la surconsommation. Je pense que plus on multiplie l’utilité des objets, moins on aura d’objets…» explique-t-elle.

Pour Wild Food, son dernier projet de livre en cours de réalisation et de financement, Martine Camillieri est partie du constat de l’immensité du flot d’informations qui nous assaille sur la nourriture qui empoisonne. Elle a photographié les aliments mis en cause, transposés en plastique coloré, et leur a attribué des slogans publicitaires critiques comme «Just say no 2 GMO» (Dites juste non aux OGM) ou «Eau secours!». «Je symbolise mes inquiétudes face à la nourriture. Si ça continue comme ça, on va finir par ne manger que du plastique !» dit-elle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette démarche a commencé par un gros travail d’investigation. «Je suis tributaire de ce que je reçois, je ne suis pas scientifique» explique Martine Camillieri. A la fin du livre, il y aura des commentaires et des alternatives, pour aller plus loin… Le projet réunira donc ces images et des informations patiemment collectées pour expliquer chaque photo. Elle compte faire valider tout cela par des scientifiques.

Pour financer le livre, Martine Camillieri a choisi KissKissBankBank la «plate-forme de financement participatif dédiée aux projets créatifs et innovants»: «je veux que ce soit un livre voulu par les gens. C’est une petite participation pour essayer d’améliorer les choses». La collecte servira à éditer le livre Wild Food, et peut-être à monter une exposition, si la somme est dépassée.

Pour l’artiste, il s’agit d’un «livre-alarme» pour faire bouger les choses: «Je veux alerter les gens, pour qu’ils deviennent à leur tour alerteurs. J’aimerais par exemple que mon expo circule dans les écoles». Pour partager son indignation face aux nourritures qui empoisonnent… «Pour moi, tout est poison », ajoute-t-elle. «Après, c’est une question de dose, il faut jongler. Par exemple cette phrase sur les 5 fruits et légumes par jour, ça m’énerve, il faudrait au moins dire de les laver ou de les éplucher, car on utilise beaucoup trop de pesticides».


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lucie de la Héronnière

 

Un commentaire pour “Wild Food, les nourritures féroces d’une plasticienne”

  1. Ce genre d’ouvrage vise à remplir sans trop d’effort le compte en banque de l’auteur et à accable de névroses, d’abattement, de peurs et de découragement les masses. Il est bien plus compliqué d’expliquer que manger 5 fruits et légumes par jour, même “gorgés de pesticides et d’engrais” et faire régulièrement du sport est le moyen le plus efficace de vivre longtemps en bonne santé.

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