La Fondation Jamie Oliver lance la première édition du Food Revolution Day. Le 19 Mai, on va se mobiliser dans 45 pays du monde «pour une alimentation saine, joyeuse et durable».
Jamie Oliver, c’est le super médiatique chef anglais qui a publié plusieurs chouettes bouquins de cuisine et possède des restaurants à Londres et dans d’autres villes britanniques. Il est aussi militant pour le «bien manger», en partant du principe que l’obésité est causée par une alimentation industrielle trop riche. La fondation qui porte son nom a été créée pour promouvoir une alimentation équilibrée, par l’éducation au goût, l’apprentissage de la cuisine et le développement de l’utilisation d’aliments frais, à la maison, à l’école et dans les entreprises.
Jamie a donc imaginé dans son cerveau bouillonnant un événement international pour partager les bienfaits d’une «alimentation différente», «adopter une vraie philosophie de vie positive et poser un regard neuf sur nos habitudes alimentaires». Edouard Morhange, organisateur du Food Revolution Day en France, explique que “c’est une étape supplémentaire dans ce combat pour se réapproprier l’alimentation et lutter contre des maux qui tuent beaucoup dans nos sociétés”. Pour lui, “si on veut lutter contre la tendance à réchauffer des plats industriels tout prêts, l’éducation alimentaire à l’école est primordiale. Si on apprenait une dizaine de recettes à chaque enfant, les bénéfices sur la santé seraient énormes…”.
En quoi consiste cette journée du 19 mai? Il s’agit justement de nombreuses actions pour «promouvoir, éduquer et valoriser tous ceux qui se battent pour une alimentation plus saine». On pourra donc assister à des évènements de sensibilisation aux risques d’une mauvaise alimentation et de conseils en matière de choix alimentaires. Concrètement, il y aura des cours de cuisine, des visites de marchés de producteurs, des rencontres avec des acteurs de l’alimentation…
Sur la page Facebook et le site du Food Revolution Day,vous pouvez consulter les évènements qui auront lieu près de chez vous. En France les actions sont surtout à Paris, mais l’équipe espère susciter de l’enthousiasme pour pouvoir étendre plus largement l’évènement l’année prochaine. Par exemple, les parisiens pourront tenter un blind test organoleptique (en comparant les produits fermiers avec ceux issus de la grande distribution) à la Bellevilloise, un “pique-nique eat-in” (avec des petits plats frais et faits maison!) aux Buttes Chaumont, ou encore une visite des Jardins du Ruisseau…
Chacun peut aussi monter un “dîner”, en s’engageant à acheter des produits frais, à les cuisiner et à partager un repas avec des amis, ce qui peut être l’occasion de se réunir autour d’une table et de valeurs. Et éventuellement de discuter de nouveaux projets de circuits courts, de jardins partagés…
Edouard Morhange précise qu’il y a de nombreuses initiatives (chaque organisateur est libre du format qu’il préfère) dépendant des pays, du mode de vie et des besoins des gens: “les idées partent de la base. On n’impose pas un modèle unique d’évènement”. Et cela parce que l’alimentation est “une préoccupation de citoyen, et pas seulement de consommateur”.
Lucie de la Héronnière