Quelques piécettes dans le distributeur automatique et voilà une botte de poireaux ou deux kilos de patates, pour des mangeurs ayant des envies de soupes nocturnes ou n’ayant pas le temps d’aller au marché. Dans le Gers, Les Jardins de Mesples alimentent le seul distributeur de légumes de la région (mais les distributeurs de lait et de yaourts existent déjà!), comme l’explique Sud Ouest.
Sonia Coron et Sébastien Lasportes sont agriculteurs associés sur la ferme bio de Mesples, à Castéra-Verduzan. Chaque jour, ils ravitaillent le distributeur avec des légumes du jour et de saison, lavés et préparés… Ils ramassent au fur et à mesure, pour remplacer ce qui a été pris dans le distributeur. Les pertes et le gaspillage sont ainsi minimisés. Et le consommateur mange des légumes extra-frais, cueillis il y a quelques heures.
C’est le garage de Sonia Coron qui accueille le distributeur de légumes, cultivés à quelques kilomètres de là. Comme pour acheter un Coca dans un distributeur classique, on glisse quelques pièces dans la machine, on tape le numéro souhaité et un des 36 casiers en inox s’ouvre sur une botte de radis ou des topinambours, parfois accompagnés d’idées de recettes ou d’indications de cuisson.
C’est un exemple de circuit court intéressant: pas d’intermédiaire entre l’agriculteur et le consommateurs, les prix sont donc raisonnables pour les deux… Les producteurs expliquent à Sud Ouest: «Ce système de vente nous permet de vendre notre production directement au consommateur sans devoir passer tout notre temps derrière un comptoir. Les clients y trouvent aussi leur compte avec la fraîcheur et les horaires d’ouverture très larges». Un circuit court bien commode pour les clients, qui peuvent passer presque tous les jours entre 8 heures et 21 heures, et pour les agriculteurs, qui passent ainsi plus de temps sur leurs exploitations. Après, il y a sans doute moins de ce lien entre producteurs et consommateurs propre à la vente directe…
Ce n’est pas le premier distributeur de produits fermiers en France. Entre autres exemples, un maraîcher des Yvelines utilise la machine (accessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7) depuis 2010. Daniel Pasquier a aussi installé un distributeur à Cour-Cheverny (Loir-et-Cher) pour permettre aux “rurbains” pressés de s’approvionner en produits frais. C’est Didier Filbing qui a importé et commercialisé ce système en France. Un système déjà très répandu en Suisse et en Allemagne… Pour lui, cette forme de vente directe marche de mieux en mieux puisqu’elle correspond à la montée d’inspirations locavores.
Photo: Tomates du jardin/ fred_v via FlickrCC License by
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