Une réduction sensible des calories absorbées aurait, selon une étude italienne, des effets positifs sur la santé en préservant la jeunesse des cellules du cerveau et donc en prévenant les maladies cérébrales. Si l’obésité pourrait provoquer un vieillissement prématuré et favoriser l’apparition de maladies comme Alzheimer ou Parkinson, le contraire semble donc aussi vrai, rapporte le blog scientifique IO9.
Dans une étude publiée dans les Proceedings of the National Academy of Sciences fin décembre, des chercheurs mettent en exergue le rôle fondamental joué par une molécule, CREB1, activée par la restriction calorique. «La restriction alimentaire permet la libération d’une molécule qui joue un rôle essentiel dans le bon fonctionnement des cellules cérébrales», affirme le principal auteur de l‘étude, Giovambattista Pani, de la faculté de médecine de l’Université catholique du Sacré Cœur à Rome. «Cette découverte comporte des implications importantes sur le développement futur des thérapies permettant de garder notre cerveau jeune et de prévenir le processus de vieillissement», précise-t-il.
Pour vérifier cette idée, les scientifiques ont mené l’expérience sur des souris, rapporte Radio Canada. Résultat? Une restriction calorique (quand le rongeur ne consomme que 70% de la nourriture absorbée normalement) prolongerait la vie des animaux. Et ce n’est pas tout: non seulement ces animaux n’ont développé aucun diabète, mais ils ont même présenté de plus grandes capacités cognitives et de mémorisation. Les souris apparaissent également moins agressives.
L’importance de cette molécule a été mis en avant par d’autres expériences dans lesquelles des souris soumises à des réductions caloriques, mais dépourvues de molécules CREB1, ont subi les mêmes dégradations cérébrales qu’on observe chez des animaux trop nourris ou âgés, ce qui semble confirmer le rôle essentiel de la molécule. «Nous espérons trouver un moyen d’activer la CREB1 avec de nouveaux médicaments de manière à maintenir le cerveau jeune sans avoir à réduire l’apport en calories», souligne Giovambattista Pani.
Cependant, si les effets positifs semblent avérés sur les animaux, il n’est pas certain que cela fonctionnerait sur les hommes, d’autant plus que ce genre de tests pourrait prendre une centaine d’années.
En avril 2010, des chercheurs américains avaient déjà démontré qu’une restriction calorique se traduisait par une prolongation de la durée de vie et par une meilleure santé générale.
Photo: le cerveau / hawkexpressvia via Flickr CC License by.
“Restriction” implique une durée. Cela ne signifie pas “manger moins” mais “manger moins avant de manger à nouveau normalement”.
A partir du moment où le corps s’habitue à “manger moins”, et a parfaitement considéré ce manque de calories en le répercutant sur ses organes – diminution de la graisse, de la masse musculaire etc… – il trouve à nouveau son rythme de croisière et “manger moins” ne signifie alors plus rien.
Dans tous les cas, il est prouvé qu’un changement de rythme périodique est sain pour le corps (qu’il soit alimentaire, sportif, de sommeil etc…). Cela ne signifie pas combattre les habitudes, mais au contraire en avoir, pour en changer ne serait-ce qu’un jour ou deux, avant de reprendre son rythme. Cela permet de maintenir “éveillé” le corps, qui n’est pas originellement conçu pour vivre constamment les mêmes journées durant cinquante ans ou plus.
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