Ñammmm!!!, Gonzalo Merat via Flickr, CC-Licence-by
Manger sainement s’apprend dès la naissance. «Nos régimes alimentaires ne sont pas sains, ça, on le sait», commence Brian Mossop sur le Scientific American. De récentes études ont montré par exemple que plus de la moitié de la nourriture pour bébés trouvée en supermarché contient trop de calories venant de sucres simples, et 12% de cette nourriture est trop salée. Selon Brian Mossop, nous pourrions peut-être apprendre très tôt à aimer les nourritures saines, quel que soit leur goût.
Le goût pour la saveur sucrée vient, selon lui, de l’évolution, car les choses sucrées donnent plus d’énergie. En revanche, par habitude, nous considérons la nourriture amère ou aigre comme mauvaise:
«Alors que nous développions une préférence innée pour les choses douces ou sucrées qui nous fournissaient de l’énergie, notre réaction aux autres goûts s’est développée pour nous protéger. Un goût amer signale souvent qu’une nourriture est toxique ou empoisonnée, un goût aigre peut nous faire soupçonner que quelque chose a fermenté ou s’est gâté, deux des aversion créées par l’évolution pour permettre aux cueilleurs de manger des choses naturelles sans être malade.»
Or, plusieurs études tendent à prouver que l’on peut être habitué très tôt (avant six mois) à manger de la nourriture saine, quel que soit son goût. Le plaisir pour les choses amères est en effet contrôlé par un gène qui s’active entre le cinquième et sixième mois. Selon Gary Beauchamp, un biopsychologue et expert en chimie des sens interrogé par Brian Mossop:
«Si l’on nourrit un bébé avec [une formule à base de caséine un peu amère et aigre, mais savoureuse] avant qu’il ou qu’elle ait quatre mois, la plupart l’accepte avec plaisir. Ils semblent l’aimer. Mais si vous commencez à le nourrir à cinq ou six mois, il est déjà trop tard.»
Brian Mossop commente:
«À cet âge là, la fenêtre d’influence s’est déjà fermée, et manger la solution de caséine ne procure absolument aucun plaisir».
C’est la preuve qu’il existe bien une période, très tôt dans la vie de l’enfant, pendant laquelle il peut accepter et apprendre à aimer (pour la vie) des saveurs qui lui sembleront autrement âcres, qu’elles soient présentes dans des aliments sains ou non.
Gary Beauchamp travaille en collaboration avec Wendy Sue Swanson, une pédiatre à l’hôpital pour enfants de Seattle, qui est de son avis. Elle recommande aux parents d’offrir aux enfants des fruits frais, et de la nourriture non transformée, et de leur apprendre «à chercher à boire de l’eau quand ils ont soif, et non des sodas ou des jus de fruits».
C.L.
C’est intéressant… Mais où trouver cette [une formule à base de caséine un peu amère et aigre, mais savoureuse] ?
juste pour dire, j’ai élevé mon fils de 5 mois à 12 ans avec uniquement des fruits, des légumes crus ou cuits à la vapeur, pratiquement pas salés, de la viande cuite à moins de 100°, du poisson, des légumineuses (lentilles, soja..) et du riz, de la quinoa, du millet, à cause d’une allergie au départ, et pour que son alimentation soir optimale pour tout ce qu’il ne pouvait plus trouver dans le lait. je l’ai aussi allaité moi même jusqu’à 8 mois. (en mangeant de la même façon).
zéro sucre, bonbons, gâteaux, fromages, et friandises.
eh bien, aujourd’hui, à 18 ans, il est aussi boulimique que moi (j’ai arrêté cette alimentation, idéale, certes, depuis 7-8 ans), il aime les mêmes saletés que moi (toutes les saletés!), et il grossit comme moi s’il ne fait pas attention.
donc ce truc de l’éducation des enfants à manger telle ou telle chose, qui changerait la donne pour la vie, c’est pas vrai.
Par contre, il n’a jamais été malade.
il n’a jamais pris un médicament sauf un doliprane bébé un jour et des antibios préventifs pour des arrachages de dents et une infection externe de l’oreille attrapée à la piscine.
et oui, quand on mangeait comme ça, on allait mieux sur une tonne de points.
et ma nièce qui est venue d’haïti à 6 ans, où elle n’a mangé que du riz et des pois ou à peu près, elle est encore plus boulimique que nous et elle adore la malbouffe, il faut la fliquer tout le temps. et quasi tous les enfants adoptés sont comme ça.
donc c’est bien de manger des trucs bons à la santé.
mais rêvez pas, c’est dur pour tout le monde de se priver de saletés, il n’y a pas d’astuce! fichez la paix à vos enfants, ne croyez pas que leur bonheur dépend de ce que vous leur donnerez à manger maintenant. apprenez leur à ne pas être trop gourmands, à faire des efforts, ça leur servira plus que toutes ces études.
même si je trouve que c’est bien de faire des études, mais sur ce point précis, là, c’est pas vrai.