Inquiétante étrangeté de mannequins au port de rigides masques de plastique transparent. Reliquat d’une chirurgie esthétique de parodie, le sourire se fige, grimaçant héros de Victor Hugo, tandis que la collection se trame dans une ambiance de brume. Le fantôme du Jack de Whitechapel planerait-il ? À portée de main un motif de couteau oriental. Les propositions sont multiples, les chemins originaux. Le trench so british a de l’allure.
Jeux de formes découpées, pliages origami.
Des formes oversized avec de grands blousons sportswear à dos basculé, imposants.
Mélange d’étoffes. Et si la précédente collection empruntait à Jérôme Bosch en son jardin des délices, celle-ci donne à voir l’oeuvre de Michaël Borremans, visages tristes, jeune fille de dos.
Jeux de drapés, d’obliques, croisements.
Vêtements déconstruits et reconstruits, comme l’envers d’un décor, quasi trompe-l’oeil.
Une matière plastifiée surgit, écaille, fauve et rugit.
Un bain de jouvence au sourire éternel pour une remarquable collection.